Chapter 34: Chapitre 34 : Une Tension Inéluctable
Le terme de ma grossesse approche à grands pas, prévu pour après-demain, et une vague irrésistible de désir m'envahit. Depuis la disparition d'Aelynn, il n'y a plus eu ce contact intime avec Adrien, et l'absence commence à peser. Mais je sens un changement, un subtil glissement dans son attitude. Comme si le lien qui le liait autrefois à elle s'effritait lentement, me laissant une chance d'y prendre place.
Aujourd'hui, je suis déterminée à franchir cette ligne invisible qui nous sépare encore. Mon besoin de sentir Adrien contre moi, de raviver cette passion que nous avons partagée, grandit. Il ne pourra pas me résister, pas après tout ce temps. Je vais tout faire pour éveiller en lui ce désir qu'il réprime, le pousser à se laisser aller.
Je me dirige vers sa salle de bain. Je sais qu'après sa patrouille, Adrien y trouve refuge. Fatigué, vulnérable, il sera plus réceptif à ce que je veux lui offrir. Mon plan est simple : apparaître sous son regard, sensuelle et prête à lui montrer ce dont il a besoin. Le simple fait d'y penser provoque en moi une montée de chaleur. Mon corps, déjà lourd de cette grossesse, me rappelle à quel point j'ai envie de lui, de nous reconnecter physiquement.
Je prépare l'atmosphère, déclenchant l'eau chaude, et bientôt, la vapeur enveloppe la pièce, rendant l'air épais et chargé de promesses. Je m'immerge sous le flot d'eau, laissant les gouttes glisser sur ma peau, tandis que je m'imagine le rejoindre, sentir ses mains sur moi. L'envie de lui plaire, de l'attirer, me pousse à amplifier chaque geste, chaque mouvement sous la douche. La sensation de l'eau sur mon corps accentue ce désir brûlant qui ne demande qu'à être partagé.
Je ne le vois pas encore, mais je le sens. Adrien entre dans la salle de bain, ses pas sont lourds de fatigue et de tension, et je sais que c'est le moment parfait. Je tourne lentement la tête, le regardant à travers le voile de brume qui s'élève autour de nous. Ses yeux me fixent, d'abord avec surprise, puis avec cette lueur que je reconnais bien. Celle du désir qu'il tente de contenir, mais qui s'éveille malgré lui.
"Estelle…" murmure-t-il, sa voix rauque.
Un frisson parcourt mon corps. Ce simple murmure me fait comprendre que je suis en train de réussir. Il est là, devant moi, et il lutte pour ne pas céder. Mais je suis patiente. Je le veux, et je sais qu'il me désire également. Il suffit de le pousser un peu plus loin.
"Adrien," dis-je doucement, presque un murmure, tandis que l'eau continue de ruisseler sur mon corps. "Tu devrais me rejoindre. Nous sommes seuls. Rien ne nous retient."
Ses yeux vacillent entre mon regard et mon corps, et je le vois hésiter. Sa respiration s'accélère, il est sur le point de céder. Il sait qu'il en a envie. L'air est chargé d'électricité, d'une tension palpable. Je fais un pas vers lui, me rapprochant suffisamment pour sentir sa chaleur malgré la distance encore entre nous.
"Tu en as envie, Adrien. Je le vois dans tes yeux. Tu n'as pas besoin de lutter." Ma voix est basse, presque envoûtante. Je lui parle comme à un loup prêt à céder à l'appel de ses instincts.
Il ferme les yeux un instant, comme pour retrouver son contrôle, mais je sais qu'il est déjà perdu. Lentement, il s'approche, sa respiration devient plus lourde. Je tends la main et touche son bras, un simple contact, mais suffisant pour faire basculer la situation.
Il me saisit par la taille, et d'un seul coup, nos corps se pressent l'un contre l'autre. L'eau coule autour de nous, mais tout ce que je ressens, c'est la chaleur de sa peau contre la mienne, la tension de ses muscles, et ce désir que nous partageons enfin. Adrien plonge son regard dans le mien, son souffle chaud effleure ma peau, et je sens qu'il est sur le point de se laisser aller.
Nos lèvres se rejoignent dans un baiser fiévreux, empli d'une passion qui s'est trop longtemps contenue. Mes mains glissent sur son torse, découvrant chaque contour de son corps comme si je voulais m'assurer qu'il est bien là, qu'il m'appartient, ne serait-ce que pour cette nuit.
Son souffle s'accélère, et je sens qu'il abandonne toute résistance. Ses mains parcourent mon corps avec une urgence nouvelle, comme s'il cherchait à combler ce vide qui s'était installé entre nous depuis la disparition d'Aelynn. Chaque mouvement est une réponse au désir de l'autre, un échange intense et brûlant.
Je sens ses lèvres descendre le long de mon cou, un frisson parcourant mon échine. Je me laisse aller à ses caresses, à cette danse sensuelle qui ne fait que renforcer la tension entre nous. Nos souffles se mélangent, nos corps s'enlacent, cherchant à combler le moindre espace entre nous.
"Estelle…" murmure-t-il, sa voix rauque et pleine de désir. Je sais qu'il est prêt à tout laisser tomber pour ce moment.
Nos corps se pressent l'un contre l'autre, nos baisers s'intensifient, et je sens la barrière qui nous séparait enfin tomber. Adrien est à moi, entièrement.
"Regarde, mon chéri," dis-je doucement, avec une voix empreinte de séduction.
Je laisse tomber mes mains sur mes seins, le geste simple mais suffisant pour attirer toute son attention. Mes yeux restent ancrés dans les siens, et je perçois sa respiration s'accélérer. Le besoin de réconfort et de contact chez lui est palpable, tout comme son hésitation.
"Viens boire," murmurai-je avec une douceur calculée.
Je le sens devenir plus animal, son loup prenant le dessus. Ses mains s'accrochent à mes hanches, puis glissent sur mon corps, et je vois dans ses yeux cette faim qu'il n'a pas su combler depuis longtemps.
Il s'approche encore, plus près, et sans attendre davantage, il plonge ses lèvres sur mes seins, buvant avec une intensité qui me prend par surprise. Chaque baiser est empreint d'une passion brute, comme s'il cherchait à combler un vide en lui.
"Oh oui, tu aimes ça ?" demandai-je, ma voix douce mais chargée d'une sensualité palpable.
Il ne répond pas, mais je sens ses mains devenir plus possessives, ses gestes plus assurés. Il ne cherche plus à résister. À cet instant, tout ce qui importe, c'est ce moment. Aelynn je gagnerais cette bataille, pensais-je en gémissant sous les baisers de mon homme.
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