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77.77% L'Aube du Monde des Monstres (INHUMAN'S LAND) / Chapter 7: CHAPITRE VII – EN TERRE INCONNU

Chapter 7: CHAPITRE VII – EN TERRE INCONNU

La mémoire est le fil qui relie hier à aujourd'hui et demain. 

La neige tombait. Ces flocons tout de blanc vêtu se posant sur la terre, recouvrait le monde d'une couverture gracieuse.

C'était une soirée comme les autres, au cœur de ce long hiver. La nature était bruyante, les eaux hurlaient vers le ciel en se fracassant sur les rochers, la terre gardait son calme éternelle, les lacs gelé fulminaient de vie en leur sein. Tout était à son habitude a l'exception de la rué d'éclats qui voyageaient au travers du ciel.

Le rayonnement cramoisi contrastait avec le calme perpétuel qui régnait sur le monde.

Quelques éclats s'échappaient du ciel en rejoignant la terre mais ils ne provoquaient pas grand fracas, jusqu'à ce moment particulier.

Comme fendant l'atmosphère, un grondement sourd ébranla l'air. Un bruit a peine perceptible, d'abord, un murmure lointain comme le prémisse d'un orage. Puis ce son se métamorphosa, se renforça, devenant une vibration terrible qui se propagea jusqu'aux entrailles du monde.

A l'horizon, le ciel sembla se fendre en deux, puis en mille morceaux. Dans cette mère cramoisi, un point lumineux pris le pas sur tous les autre, illuminant le ciel. Il portait avec lui une trainé incandescente. C'était comme si une étoile, chargé d'un châtiment divin, se fendait sur terre.

L'impact fut sans commune mesure.

Il n'y eu d'abord qu'un éclat aveuglant, une lumière ci étincelante qu'elle transformait la nuit en jour crépusculaire dans la région. Puis vint l'onde de choc, une déflagration titanesque qui arracha le monde a sa routine monotone.

Le sol sous la force de l'onde, ondula comme une mer déchainée. Les fissures se multiplièrent, s'ouvrant dans un craquement sinistre, avalant les racines, les rochers, toutes traces de vie dans les environs. Le lac gelé explosa sous l'effet de la pression, projetant des blocs de glaces aiguisé comme des lames.

Le déluge de cendre chaudes commença à recouvrir le monde, se mêlant à la neige immaculé, cette dernière gagnant une teinte sombre ainsi qu'une aura brulante. L'air devint irrespirable, gorgé d'une poussière acre et de gaz de nature indiscernable. Les survivants a ce désastre, s'il en existait encore couraient à l'aveuglette, se terraient dans leurs terriers, hurlaient au malheur, perdus dans ce chaos de feu et de glace.

Le chaos fut total, la nature fut bouleversé, la déflagration précéda une dévastation qui modifia le terrain, le transformant en une scène cauchemardesque.

Et puis, peu à peu, le silence revint, oppressant, troublé seulement par le crépitement des feux et le bruit lointain des arbres qui s'effondraient. Le monde semblait gémir sous le poids de cette destruction soudaine.

Au loin, là où l'astéroïde avait frappé, une colonne de fumée mêlé de gaz prenaient possession de l'atmosphère, se rependant tel un virus, infectant son habitat.

Des inondations et des orages s'en suivirent. Une apocalypse recouvrit le monde alors que séisme se formaient, tsunami se ruaient vers les terres lointaines, des volcans précédemment endormi se remirent à hurler leur jets, le ciel perdu de son éclat, des nuages toxiques le recouvrant.

L'essence de la vie en fut affecté, déformé.

Malgré toute cette dévastation, sur le grand échiquier du temps, il ne s'agissait que d'un instant. La nature reprise peu à peu ses droits, le temps étant son renfort. 

Le temps s'étirait, insaisissable, dans une danse éternelle où les saisons se précédaient et se suivaient. Chacune laissant sa marque éphémère sur le paysage.

Les années défilaient comme les pages d'un livre que l'on tournerait insouciamment, mais dont chaque images, chaque mots, sculptaient un souvenir indélébile dans l'esprit.

L'hiver était aux commandes en cette période. Il s'installa silencieusement. Son manteau fait de neige recouvrait la terre, la rendant uniforme, immobile, presque figé dans un instant suspendu. Les arbres, dénudés de leur feuilles, tendaient leurs bras dégarni vers le ciel de plomb, comme implorant la chaleur d'un soleil voilé.

Le souffle glacé du vent s'insinuait entre les branches, faisant chanter ces dernières en un murmure froid, un soupir lointain qui s'évanouissait dans l'immensité blanche. Les journées se faisaient courtes, les nuits longues, et le monde semblait entrer en hibernation, retenant son souffle dans une attente secrète.

Après le passage de cette saison, le monde semblait déjà avoir oublié le traumatisme récent qui fut le sien. La nature reprenait ses droits. La neige avait tout recouvert, tout dissimulé, tout gelé.

Puis, un jour, le givre se mit à fondre. De petites gouttes perlées glissaient des feuilles mortes encore accrochées.

La terre se réchauffa sous les premiers rayons hésitants du soleil. Le printemps arriva, éclatant de vie, tel un souffle libéré après un long sommeil. Les premiers bourgeons éclataient en milles éclats de vert tendre. Les feuilles se jaillissaient du sol, teintes d'un univers de couleurs. Les rivières dégelées reprenaient leur courses joyeuses. A chaque levé du jour, la lumière s'allongeait un peu plus, se faufilant entre les arbres, caressant la mousse renaissante alors que l'air se chargeait du parfum sucré des premières fleurs. Les oiseaux poussaient de nouveau la chansonnette, portant en eux un espoir renouvelé. Elle était là, la manifestation de l'impartialité du monde, la vitalité jamais taris de la nature.

Certaines choses pouvaient changer, d'autre non. La terre, quant à elle, restait fidèle à elle-même.

Le temps suivit son cours, ainsi le printemps laissa place à l'été.

La chaleur se déploya comme une vague douce enveloppant la terre. Le soleil brulait le ciel d'un bleu vif, et les champs se paraient d'or. Les arbres, gorgés de sève, offraient des ombres accueillantes, refuges éphémère dans cette mer de lumière. Les insectes muté, gardaient leur attitudes naturelles, dansant en nuées autour des fleurs bien souvent trop petites pour les contenir. Les rivières, calmes, miroitaient sous le ciel infini.

L'air était chaud, rempli d'odeur des herbes hautes et des fruits mûres qui pendaient, résistant de peu à l'attraction du sol. Les journées étaient infini et les nuits duraient un instant. Le temps semblait se tordre sous le poids de la chaleur.

L'automne ne tarda pas à suivre. Irrémédiablement. Il s'annonçait par un frisson, une brise fraiche qui venait récompenser ceux ayant pu surmonter la rudesse de l'été. Le vert des arbres virait au rouge, au jaune, puis au brun, se transformant en une mosaïque éclatante avant de s'effondrer en une pluie de feuilles mortes. Le sol se couvrait d'une couche de souvenirs. Chaque pas dans cette forêt dorée raisonnait comme le craquement du temps qui s'écoule. Les nuits se rafraichirent, plus douces. Le jour se tamisait, moins autoritaire.

Le monde vécue ainsi l'écoulement des saisons. Le cycle reprenait sans fin, marquant le passage du temps de son empreinte délicate. Une saison après l'autre, le monde sembla à l'identique de ce qu'il avait toujours été, ignorant totalement ce qui avait pu être entre temps.

Et pourtant les traces étaient là. Une marque avait été laissé de manière immuable sur le monde.

Les cycles saisonniers se suivirent l'un après l'autre apportant avec eux leur lot de changements.

Pourtant les seuls capable de noté ces changements se trouvaient absents. Ils ne parcouraient plus la terre. La végétation et les bêtes en étaient les nouveaux maitres.

Pour un temps, le monde sembla d'une extrême tranquillité. La vie se développa dans chaque recoins. La terre était paisible, les animaux gambadaient, jouissant d'un bonheur renouvelé, propre au cycle naturel des choses. 

Dans un recoin de ce monde, quelques part, au milieu d'une forêt géante où les arbres s'élevaient sur plusieurs dizaines de mètre, les animaux se prélassaient dans l'herbe. C'étaient des herbivores qui peuplaient cette région. Les prédateurs alentours évitaient de s'approcher de cette zone. Ainsi, ces animaux se baladaient l'esprit tranquille, broussant de l'herbe alors que la lumière du soleil qui se frayait un chemin sous les feuilles, leur caressaient le pelage. Ils menaient une vie d'insouciance.

Malgré cela, il y avait une zone au centre de cette forêt, autour de laquelle ils refusaient de s'approcher, un sentiment étrange leur en déconseillant l'intrusion.

Il régnait pourtant une plus grande verdure à cet endroit. Plantes de toutes natures cohabitants et se nourrissant des richesses de la terre.

On aurait pu penser que la raison à cela se trouvait dans son sous-sol.

Là, terré sous terre, plus profond encore que les racines des arbres alentours, a une vingtaine de mètres sous la surface, il y avait un bloc solide fait d'un alliage particulier de métal.

Ce bloc avait une forme particulière, sa taille demeurait un mystère et comment il avait pu arriver là, un secret bien gardé.

Ce dernier s'enfonçait sous terre profondément. Il émettait de temps à autres des vibrations, des bruissements s'en échappant quoique rapidement enfoui sous les plusieurs couches de terre.

De haut en bas, ce bloc contenait cinq étages. Il s'agissait d'une merveille d'architecture et de conception. Il n'était pas uniforme mais était scindé, compartimenté. Il y avait des constructions permettant de vaquer à diverses taches.

Et toutes ces infrastructures étaient explicitement destiné à usage humain.

D'ailleurs, il en était peuplé.

Toum… Toum…

Un marteau frappait à répétition un alliage de ferraille, les éclats et étincelles se rependaient dans l'air alors que le son se réverbérais dans la salle entière. A chaque coup, l'alliage vibrait en émettant un son qui accompagnait les bruits d'impact. La forme de l'alliage se modifiait a vu d'œil après chaque coups.

Encore un peu, se sera bien comme il me le faut, juste un petit effort… se dit Raphael. Avec son casque de protection sur le visage, il martelait sans répit l'alliage, il semblait avoir un objectif précis en tête.

La sueur lui coulait de partout. Et même si la salle entière avait une température élevé, il était clair que cela était à imputer à son effort considérable sur le polissage de son matériaux. Sa peau toute claire, presque blanche, était recouverte de suie. La sueur s'écoulant de ses pores magnifiait sa musculature proéminant. Sous sa visière, ces yeux marrons acajou fixaient l'alliage en face de lui. Sa concentration était absolu tant il connaissait les risques encouru lorsque l'on était distrait… il en avait déjà à plusieurs reprises fait les frais.

Dans ses petites mains, le marteau donnait un air d'arme divine, ou de géants. Pourtant la force qui s'en dégageait était suffisante pour tenir les autres à bonne distance. Ces derniers lui jetaient des regards par moments, l'on n'aurait pu dire ce à quoi ils pensaient, même si Raphael n'en avait pas grand-chose à faire.

Il poursuivit son activité un certain temps avant qu'il ne soit interpellé par quelqu'un qui venait d'entrer dans la pièce.

Hey, hey… je sais que tu m'entends… lui cria le jeune homme qui venait d'arriver. Il avait un air maigrichon, des joues creuse et une silhouette décadente. Avec son dos courbé, il donnait l'impression d'avoir subi un accident ayant endommagé sa colonne vertébrale. En sommes, ce n'était pas du tout une silhouette qui pourrait intimer la crainte, surtout dans un environnement pareil.

Pourtant, dès qu'il était entré, la plupart des yeux étaient tourné vers lui. Personne ne tentait de l'ignorer. Ce n'était clairement pas lui qu'il fallait révérer mais celui qu'il représentait.

Mais ça, Raphael n'en avait que faire non plus.

Le choc de l'impact de ses coups continuaient de se réverbérer dans la pièce. Il avait conscience d'une présence mais s'en fichait complètement.

Le jeune arrivant sentit ses veines se gonfler sur son front. Honnêtement, il aimait ce sentiment, le sentiment de supériorité que lui accordait sa position. Les regards qui se portaient sur lui sans raison particulière, cela le faisait bander. En toute logique, le fait que quelqu'un comme Raphael n'en fasse aucun cas ne pouvait que l'irriter.

Malgré tout, il se retint et réduisit la distance de sécurité entre lui et Raphael. Il s'apprêtait à lui saisir l'épaule lorsque l'énorme masse lui frôla la tête.

Raphael, sentit l'autre s'approcher de lui, oscilla sa masse en arrière. Il n'aurait suffi que de quelques centimètres de plus pour que le bruit d'un os qui éclate se propage.

Il n'arrêta a temps pour voir le visage du jeune homme se remplir de sueur.

Que se fut une feinte ou non, il venait de l'échappée belle.

Apres la seconde de frayeur dissipé, il ne put plus contenir sa rage. Sa peau toute blanche et son visage pale virèrent presque au rouge alors qu'il s'emportait… Tu es malade ou quoi, espèce de … d'en… d'enfoiré. T'essayais de me tuer n'est-ce pas. Tu ne crois ci spécial que ça ? Je te jure que, je te jure que si…

Raphael, enlevant finalement sa protection et son casque aux oreilles, se retourna pour lui faire face. Avec un doigt dans l'oreille, il affichait un sourire a peine dissimulé alors qu'il parlait…  Tu peux un peu arrêter de brailler ? Tu es encore plus bruyant que Mjolnir.

Et d'ailleurs comment ça j'ai essayé de te tuer ? Pourquoi m'ennuierai-je à piétiner une sangsue qui ne vit qu'au dépend d'un autre ?

Il émit un soupir de contrariété alors qu'il marchait à l'opposé du jeune homme au visage rougit tel une tomate, de plus je te signale que tu es celui qui s'est approché de moi alors que j'étais clairement absorbé par mon travail. Si toute choses, tu es celui qui s'est mis volontairement en danger… Alors ne me blâme pas pour ta frayeur. Finissant de parler, il s'était assis sur un bureau de fortune, rangeant quelques matériaux.

Le jeune homme ne savait plus où se mettre. La colère bouillonnait dans son corps, on l'aurait cru sur le point d'exploser. Les quelques personnes autour souriaient de manière a peine voilé. Pourtant, à la seconde où son regard se portait sur eux, ils détournaient la tête et scellaient leur lèvres.

Raphael observa cela du coin de l'œil, avec un sentiment de lassitude. Il n'aimait vraiment pas être importuner dans son travail. D'autant plus que son projet encore cours était très important à ses yeux.

Bref… dit-il au bout d'un moment, ne voyant pas l'autre revenir à lui, de quoi il s'agit cette foispetit Harchey ?

Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler de la sorte, enfoiré… répondu le jeune homme qui parvint enfin à se canaliser.

Le jour où tu cesseras de te comporter comme l'homme à tout faire de ce type, peut-être bien me souviendrai-je de ton nom… lui retorqua-t-il avec dédain.

Ces deux-là se connaissaient depuis très longtemps. On pouvait presque dire qu'ils avaient grandi ensemble.

Le jeune homme, ignorant sa remarque, lança de nouveau un regard vers les observateurs environnants qui se mirent soudain à vaquer à leur précédentes occupations. Il se tourna de nouveau vers Raphael, se dirigeant vers lui.

Albert, arrête d'intimider les autres, si tu n'as rien à faire, juste va-t'en, il y en a d'autre qui travail… il s'engagea dans l'assemblage d'un objet minuscule, ce dernier ressemblait à un petit oiseau mécanique dont le coup avait été détaché du corps.

Une fois proche de loin, Albert frappa sur la table avec un regard féroce en demandant, Ou est passé ta sœur ? Cela fait quelques temps qu'on ne la voit plus et tu sais très bien qu'elle a des engagement à tenir.

Alors c'était pour ça ? retorqua Raphael sans même regarder le jeune homme à ses côtés, en quoi serait-ce tes affaires où elle se trouve ? Tu es loin d'être son niveau mon sublime Albert… conclut-il le sourire au visage.

Il se retourna enfin pour admirer le visage du malheureux qui se décomposait.

J'en ai rien à foutre d'elle enfoiré, mais tu sais qui m'envoie.

Apres avoir profité de ce bref plaisir, Raphael s'en retourna a son oiseau décapité. Elle est surement immergé dans l'une de ses recherches. Dit à ton maître qu'il est inutile de nous ennuyer de la sorte, elle respectera bien ses engagements. Maintenant, va-t'en, j'ai encore beaucoup de boulot qui m'attend.

Albert ne discuta pas davantage et se retourna pour s'en aller. Il connaissait très bien le tempérament de cette famille et même s'il les détestait de tout son être, sœur ainé autant que frère cadet étaient aussi indispensable l'un que l'autre à la survie et prospérité au sein de cette base. Il s'en alla faire son rapport, laissant Raphael retourner à sa tâche.

Sur son chemin de retour, il passa par les cuisines.

Les chefs aux fourneaux lui fournirent un bon ensemble de plats déjà emballé. Les repas tendaient à refroidir pourtant l'odeur restait enivrante. Il salivait rien qu'en étant à proximité. Mais il n'osa pas y piocher un morceau. Il demanda plutôt à une vieille dame sur le côté un morceau de pain parmi ceux dispersé sur le plan de travail. Cette dernière hésita un moment, puis finit par céder. Il l'enfonça rapidement dans sa bouche puis s'en alla.

Il se dirigea vers le cinquième sous-sol en empruntant l'ascenseur.

La descente dura un certain moment.

Ce bunker s'étendait sur une profondeur impressionnante verticalement au sol. Il avait été bâti durant une époque lointaine de sorte à rendre chaque couches autonomes et capable de résister à une certaine intensité de secousses. Ainsi, l'espace entre les différents niveaux étaient considérable, le tout étant soutenu par un alliage bien unique découvert durant l'ère des lumières.

Le métal unique utilisé par Raphael dans son travail, et l'alliage constituant les fondations de la base, était célèbre pour sa malléabilité surprenante malgré une robustesse incomparable. Ce matériau jouait un rôle crucial dans la survie de la communauté enfouie, avec chaque sous-sol ayant une fonction vitale spécifique.

Au dernier niveau, l'expansion souterraine était la priorité absolue. Les équipes creusaient inlassablement à la recherche de ressources pour assurer leur survie. Cependant, cet effort constant avait ses revers. L'air devenait dense et vicié, chargé de particules invisibles provenant des excavations continues. Des masques à triple filtration protégeaient les ouvriers, dont les visages et corps portaient la marque de la suie et des minéraux, créant une apparence marquée, presque inhumaine.

Albert arriva enfin à l'entrepôt principal, où les travailleurs prenaient une pause bien méritée. Sous les regards avides et affamés des ouvriers, il traversa la pièce pour rejoindre Harchey.

Ce dernier, véritable colosse aux allures de guerrier antique, trônait sur une roche fracturée, observant son entourage avec un regard perçant. Son corps, marqué par des cicatrices et enrobé d'une couche de poussière rougeâtre, ressemblait à une sculpture vivante taillée dans la terre martienne. Ses bras musclés et ses mains calleuses inspiraient autant de respect que de crainte.

Harchey prit les rations apportées par Albert et les confia à ses seconds, qui commencèrent à les distribuer. Les ouvriers, impatients, s'agglutinèrent pour recevoir leur part, même si chacun savait que les quantités étaient limitées.

Se tournant vers Albert, Harchey l'entraîna à l'écart, loin des regards curieux. D'une voix grave et autoritaire, il demanda :

"Qu'a-t-il dit concernant sa sœur ?"

Albert baissa les yeux, hésitant. Les mots semblaient lui échapper, et il cherchait désespérément une manière de rapporter les propos cinglants de Raphael. Mais face au regard impitoyable de Harchey, il céda rapidement.

"Il… il a dit que ce n'était pas mes affaires où elle se trouvait," murmura-t-il, presque en s'excusant.

Harchey resta silencieux, son regard fixé sur Albert comme s'il pesait chaque mot. Après un long moment, il congédia le jeune homme, l'envoyant manger avec les autres. Assis seul dans un coin, Harchey semblait perdu dans ses pensées, réfléchissant intensément à la situation.

De retour parmi les ouvriers, Albert resta crispé, incapable de deviner ce qui traversait l'esprit de Harchey. Mais il savait que les préoccupations concernant la sœur de Raphael, combinées aux tensions causées par la rareté des ressources, ne présageaient rien de bon.

Les rations alimentaires depuis un certain temps se faisaient rares, chacun y avait droit, c'était une règle absolu. Par contre, la quantité demeurait le problème majeur.

Quant à la surface, depuis la récente catastrophe, universellement reconnu comme la seconde catastrophe, elle représentait de nouveaux dangers, des risques auxquels les habitants présents étaient peu frileux pour le moment à faire face.

Raphael, assis à son bureau de fortune, avait l'esprit vagabondant. Mille et une choses s'y baladaient, s'entrechoquant par moments.

Mais après sa récente tirade, il ne pouvait nier son anxiété. Il savait bien naturellement où se trouvait sa sœur mais le problème venait de là.

L'escapade de cette dernière avait duré bien plus longtemps que de nature. Elle s'en était allé depuis trois jours déjà, ce qui sortait de l'ordinaire.

Mais malgré cette anxiété, il lui faisait pleinement confiance. Amanise était loin d'être une âme fragile et sans défense, sinon comment lui aurait-il permis de faire de telle escapades en premier lieu ?

De plus elle n'était pas toute seule.

A cette pensée, l'expression de Raphael regagna en aisance.

La vie sous terre n'était pas évidente, de nombreux problèmes remontaient ou plutôt descendait constamment.

Le bunker dans lequel ils résidaient n'avaient pas été conçu pour un usage prolongé aussi long. Même avec l'expansion se faisant, les ressources étaient limité. L'alimentation restait crucial, l'hygiène se dégradait de plus en plus, la qualité de l'air restait encore dans une norme positive, mais pour combien de temps ? L'isolement commençait véritablement a détériorer le mentale de certains, les conflits devenaient de plus en plus inévitable.

Mais la situation était encore loin du chaos, il régnait encore une certaine structure. La vie quotidienne gardait encore un semblant de normalité.

C'était là quelques chose d'indispensable pour l'humain, le semblant de contrôle. Cette impression que les choses se passaient encore selon notre volonté. Cet aspect permettrait à la plus part des habitants de refreiner leur idée sombre, se développant dans ce sous terrain.

Et ce semblant de vie était principalement dû à la source d'énergie qui alimentait une continue cet espace.

Que ce soit l'atelier de métallurgie, l'étage d'expansion, le secteur des cuisines, la zone de soin, ou même les dortoirs, tout fonctionnait en continue soutenue par une seule et même source d'énergie. Cette dernière les maintenaient à flow, et n'avait encore jamais flanché jusqu'à présent.

C'était la définition même de la normalité qui caractérisait l'humain, l'individu. S'en était le pilier protecteur.

Ainsi, ils pouvaient faire face aux défis du quotidien avec fierté et prestige.

Une porte claquant sorti Raphael de ses réflexions. La tasse de thé dans sa main s'était vidé à un moment ou un autre. Il se leva d'un pas décidé et retourna à ses occupations. Il reprit la masse et se mit de nouveau à frapper de toute ses forces.

La grosse horloge sur le mur tilta, la grande et petite aiguille se rejoignant sur le chiffre sept.

Rufus, un jeune homme aux cheveux bleu et aux yeux marron, l'ossature fine et une casquette, était celui se chargeant de la livraison de la nourriture aux différents secteurs de travail.

Plutôt, il avait manqué à son devoir, ce qui avait conduit Harchey a envoyé Albert récupérer le repas de sa troupe. Il recevrait certainement une sanction pour ce manquement a moins d'avoir une très bonne excuse, il le savait.

Mais pour le repas du soir, il n'osait pas se dérober, il chargea les provisions dans son véhicule atypique et se mit en route pour le secteur le plus proche des cuisines.

Il se trouvait au troisième sous-sol communément appelé Triax.

A cet étage, les structures principales étaient le secteur des cuisines et la zone des soins. Il y existait naturellement d'autres installations mais elles restaient de moindres importance comparé à ces derniers. Il se rendit donc à la zone des soins.

Armé de son outil de locomotion, il ne lui fallut pas longtemps pour atteindre destination malgré le fait que la distance n'était pas chose à négliger. A son arrivée, il eût droit a quelques regards noir. Il baissa immédiatement la tête, s'excusant tout en effectuant sa livraison. Cette dernière fut effectué bien plus vite qu'à son habitude.

Le responsable des lieux le regarda sans dire un mot, il avait déjà suffisamment à gérer avec l'absence de sa supérieur. Il récupéra juste les ensembles et les distribua à toute vitesse.

Rufus, après avoir encore baissé la tête une nouvelle fois se retourna immédiatement et s'en alla. Il regarda a peine en direction d'une certaine pièce qu'il était de nouveau sur sa monture.

La prochaine livraison était à destination de l'atelier de métallurgie.

Quadra et Triax étaient les deux seules étages proches l'un de l'autre, là où la distance avec les autres était considérable. Ce dernier était juste en dessous de l'autre. La mise en chantier ainsi que la réalisation de cet étage venant traiter un besoin imminent, sa réalisation fut différente des normes précédemment appliqué.

Les deux étages étaient connecté l'un l'autre par une rampe élévatrice.

Rufus emprunta cette dernière alors qu'il descendait à toute vitesse vers sa prochaine destination.

L'espace de Quadra était bien plus énorme que l'était l'étage d'expansion. Le couloir s'étirait tout du long. Il faisait une dizaine de mettre de large et au moins trois fois la taille d'un humain en terme de hauteur. Des nano lampes étaient incrusté dans les parois faisant office de mur tout du long. Leur radiances étaient suffisantes pour effacer toute noirceur le long du parcours. Les dites parois avaient été consolidé avec un type particulier de métal, en augmentant exponentiellement la robustesse.

Le sol praticable, recouvert d'une dalle sombre et lisse, absorbait chaque pas, rendant l'atmosphère aux alentours étrangement silencieuses. Heureusement, il ne fallait pas avancer longtemps avant que le rugissement de l'incinérateur se fasse entendre. C'était l'une des deux structures majeurs de cet étage en plus de la salle de métallurgie.

L'air portait un parfum métallique, même si les filtres à air faisaient de l'excellent travail. Ces derniers n'avaient pas été penser pour les étages au-dessus du troisième, et cela pouvait être ressenti. Le tout restait tout de même respirable.

Les couloirs étaient larges et s'étendaient sur une certaine distance. Il y avait la beaucoup d'embranchement, ainsi à chaque point clé une carte de la zone était affiché sur un écran haute définition.

Rufus admirait toutes ces merveilles alors qu'il poursuivait son chemin. Il n'avait commencé son activité de livraison que depuis peu. De fait, l'architecture des étages inférieurs le fascinait encore, élargissant son champs de vision au-delà du raisonnable. Sans les cartes aux intersections, il se serait déjà perdu a mainte reprises.

Il arriva bientôt à destination.

En face de lui se trouvait une énorme muraille. Elle ressemblait a une porte blindé qui recouvrait tout, du sol au plafond, on ne pouvait en discerner ni le commencement ni la fin. D'énorme initiales étaient gravé sur cette porte dans une langue que Rufus n'avait pu décrire à ce jour.

Il s'agissait de la Salle de Métallurgie.

Se tenant devant la grande porte, Rufus se mit à énoncer… Oh toi œuvre de la terre, maitre du monde de jadis et désormais oublié, que ta lumière de sagesse offre à notre espèce la survie comme salue.

Un instant plus tard, un cliquetis se fut entendre de l'intérieur de la porte alors que cette dernière ouvrait une brèche en son sein.

La brèche en elle-même faisait a peine deux fois la taille de Rufus, ce dernier n'étant déjà pas très grand de taille. Il s'incrusta dans la ''mini'' porte ouverte avec son véhicule. Cette dernière se referma aussi tôt derrière lui.

Il parcouru l'intérieur quelques minutes, se dirigeant vers la pièce au centre.

Il s'agissait de l'atelier de Raphael.

Boum… Boum !!!

Alors qu'il en était tout proche, une explosion suivit d'une autre se déclenchèrent de l'intérieur de la pièce en question.

Rufus se tint la, pétrit de peur.


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