Pour Zein, le guidage était comme ouvrir un robinet, envoyant un flot continu d'eau pour rincer la saleté qu'était le miasme corrosif. Dans son état le plus contrôlé, l'eau sortait constante et régulière, et les espers ressentaient la sensation confortable d'un trajet très stable.
La première fois que cette constance s'est brisée après plus d'une décennie fut, probablement, pendant l'incident de la grotte, où Zein avait dû guider Bassena dans une frénésie, déversant tout brutalement à cause de la contrainte de temps. Mais il n'avait aucune marge pour se rappeler ce que cela faisait au milieu de toute la douleur et de la frénésie.
La seconde fois, ce fut bref et clair. Il ressentit l'accélération, la manière dont le flot arrivait comme un torrent, et dut s'arrêter sous le choc complet de cela.