Chapter 8: Qin Yan a changé ?

Qin Yan regarda du côté de Qin Muran. Bien que ses paroles fussent remplies d'inquiétude et de curiosité, Qin Yan comprit qu'elle essayait de la faire passer pour une menteuse. Toutes ses connaissances étaient dans la salle privée, alors de quel ami parlait-elle ? Évidemment, elle mentait.

Comme prévu, en entendant les mots de Qin Muran, l'expression de Qin Yicheng s'assombrit. Il jeta un coup d'œil à Qin Yan, attendant sa réponse.

Qin Yan sourit sarcastiquement à Qin Muran, « Sœur, je n'ai pas à te parler de chaque ami que je me fais, n'est-ce pas ? D'ailleurs, je ne vais plus considérer comme connaissances les personnes qui nous ont accompagnés au repas. J'espère que tu comprends pourquoi. »

Qin Yicheng regarda sombrement Qin Muran tandis que Lu Yaran fronçait les sourcils en direction de Qin Yan, se demandant ce qui n'allait pas avec elle. Qin Yan semblait avoir changé. Elle ne comprenait pas ce qui n'allait pas, mais en remarquant les changements chez Qin Yan, elle se sentait extrêmement mal à l'aise.

Qin Muran dit alors tristement, « Sœur, s'il te plaît, ne prends pas mal nos amis. Ils plaisantaient juste avec toi. Ils ne voulaient pas t'offenser ni te faire de mal. Si tu t'es sentie mal, je te présenterai des excuses en leur nom. »

« Ainsi, faire trébucher quelqu'un et se moquer de sa chute, c'est plaisanter ! Sœur, tu es vraiment indulgente, mais ce n'est pas mon cas, » dit froidement Qin Yan.

« Yan Yan, est-ce ainsi que tu dois parler à ta sœur ? » réprimanda doucement Lu Yaran.

Qin Yan regarda sa mère et, voyant ses yeux emplis de dégoût, dit d'un ton glacial, « Maman, je ne pense pas avoir dit quoi que ce soit de mal. De toute manière, je ne demande pas à ma sœur de rompre son amitié avec ces gens. Je parle en mon nom. Je pense avoir le droit de choisir mes amis. Y a-t-il quelque chose de mal à cela ? »

Avant que Lu Yaran ne puisse répliquer, Qin Yicheng ordonna, « Bon, assez de ces idioties. Puisque Yan Yan est à la maison, reposons-nous maintenant. Tout le monde, retournez dans vos chambres. »

Tout le monde se retira dans ses chambres. Qin Yan était si fatiguée après toute cette histoire qu'elle alla se coucher directement sans même se doucher. Elle n'était pas d'humeur à réfléchir à autre chose et elle laissa toute réflexion pour le lendemain.

La brise matinale souffla, et les gouttes de rosée cristallines glissèrent le long des feuilles et sautèrent joyeusement. L'herbe verte se réveilla sous la douce lumière matinale, et elle semblait plus verte sous la douche de pluie et de rosée.

Il y avait une magnifique lueur matinale à l'est. Le vent humide balaya doucement, entra par la fenêtre vitrée, cligna sur tout, et partit tranquillement.

La lumière diurne occupa chaque coin, donnant à la pièce une couleur blanche de rêves. Quelques petits oiseaux crièrent avec acuité à la fenêtre, et le son réveilla Qin Yan.

En ouvrant les yeux, Qin Yan réalisa que tout ce qui s'était passé la veille n'était pas un rêve. Elle avait véritablement fait une transmigration. Comme c'était le début de matinée, elle avait du temps pour digérer tout cela.

Elle devait également planifier ses actions à venir. Sa vie passée était terminée, mais elle n'avait pas l'intention de la laisser derrière elle. Elle devait découvrir qui l'avait assassinée et également leur motif. En outre, elle devait rendre justice à la personne dont elle occupait le corps.

Qin Yan se leva du lit et regarda sa chambre. La chambre était petite et meublée simplement. Les meubles et la pièce se complétaient mutuellement avec des couleurs de lavande et blanc. Cela donnait une atmosphère douce au spectateur. Ce n'était ni trop lumineux ni excessivement sombre.

Rien n'était déplacé ; les livres tous soigneusement alignés côte à côte dans l'ordre alphabétique sur l'étagère, quelques produits cosmétiques posés sur la coiffeuse avec un bureau près de la fenêtre.

Lorsque Qin Yan se dirigea vers la coiffeuse, elle vit pour la première fois son nouveau visage. Pas étonnant que les gens la traitaient de laide. Elle avait presque un corps rond qui semblait enflé. Son visage était bronzé et couvert d'acné et de marques d'acné. Il n'y avait pas un endroit sur son visage qui était net. Ses cheveux paraissaient gras et elle pouvait voir son cuir chevelu entre quelques mèches de cheveux.

La seule bonne chose qu'elle remarqua à propos de son apparence étaient ses yeux extrêmement vifs. Ses yeux étaient clairs et sans malice. Si quelqu'un devait regarder dans ses yeux, tout son monde s'illuminerait. Mais comme l'hôte baissait toujours la tête, personne ne remarquait ses yeux.

En regardant ses yeux, Qin Yan sourit. Lorsqu'elle vit son sourire, elle fut surprise de remarquer une paire de fossettes. Quand elle souriait, elle avait l'air extrêmement adorable. Ce n'est qu'alors qu'elle réalisa que les traits de son visage étaient aussi très délicats. Si elle perdait du poids et se débarrassait de l'acné, elle serait définitivement à couper le souffle. Pour cela, elle devait trouver la cause de ses défauts. De plus, elle devait entraîner ce corps afin de pouvoir pratiquer les arts martiaux.

Juste au moment où elle allait partir pour se rafraîchir, elle remarqua un pendentif en jade rouge sur son cou. En regardant le pendentif, elle fut choquée. Dans son incarnation précédente, elle avait par hasard ramassé un tel jade rouge en forme de phénix. Bien qu'elle n'ait aucune idée de son authenticité, elle l'avait gardé en raison de son affection pour celui-ci.

C'était la seule chose commune entre ses deux incarnations, Qin Yan soupçonnait donc que cela devait avoir un rapport avec sa transmigration.

Mais elle ne savait rien de plus, alors elle ne s'attarda pas sur ces pensées et alla se rafraîchir.

Après s'être rafraîchie, Qin Yan mit une robe jaune citron et descendit au salon.

Elle vit Qin Yicheng sur le canapé en train de lire le journal et Qin Muran avec un livre à la main. Lu Yaran avait préparé le petit-déjeuner car elle vint au salon pour inviter le duo père-fille à la salle à manger.

Lu Yaran vit Qin Yan descendre les escaliers, « Yan Yan, pourquoi es-tu debout si tôt ? » demanda-t-elle d'un ton doux.

« J'ai du travail aujourd'hui donc je prévois de partir tôt, » sourit Qin Yan. Elle voulait visiter l'hôpital pour jeter un œil au petit chou.

« D'accord, viens d'abord prendre ton petit-déjeuner. Ensuite tu pourras partir, » rappela Lu Yaran.

Avec cela, toute la famille s'assit à la table à manger. Lu Yaran avait préparé un repas somptueux conformément à l'adage « Le petit déjeuner doit être pris comme un roi ». *

Mais Qin Yan remarqua un bol de soupe claire placé devant elle. Elle réalisa bientôt que les autres mets étaient pour le reste d'entre eux et qu'elle ne devait boire que la soupe. En recherchant dans les souvenirs de la propriétaire originale, elle comprit que Lu Yaran lui donnait cette soupe tous les matins car elle était censée être au régime pour perdre du poids.

Elle approcha donc le bol d'elle et juste au moment où elle allait prendre une gorgée, elle fronça les sourcils.

*Il y a un dicton qui dit que le petit déjeuner doit être mangé comme un roi, le déjeuner comme un homme ordinaire et le dîner comme un mendiant pour rester en bonne santé.

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