Chapter 19: Pierre François, dernière danse

Je n'en croyais pas mes oreilles comment il a fait pour savoir. On sortit de l'ombre prêt à livrer la bataille de notre vie. Il ria et nous expliqua que le petit tour de Natacha, il s'y attendait et qu'on a été assez futé pour comprendre sa démarche, mais qu'on n'a pas été assez prudent pour vérifier qu'il était vraiment  parti de la tête de Natacha quand on exposait notre plan ainsi on s'est jeté dans les bras du diable. On avait le Saint-Graal, mais comment l'utiliser quand le bébé se trouve séparé de nous par une meute de monstres plus effrayants les uns que les autres.  Je regardais mes compagnons ils étaient aussi désabusés que moi mais je sentais qu'on allait tenter une percée quitte à mourir autant le faire l'arme à la main. Quand une voix déchira la nuit « bouclier », Natacha reproduisit le sort  du bouclier et une lumière vive sortit du ciel et s'abattit  au milieu des monstres. Michael était là ses ailes déployées et resplendissant de mille feux. Et Mick sortit de notre dos en disant « on fonce dans le tas, Michael savait que Moloch suivait notre conversation». Natacha était rouge de rage on dirait que le feu lui sortait des cheveux, elle avançait comme un char dans la foule de monstres découpant tout sur son passage. On était tous poussés par l'énergie du désespoir, on paraissait invincible on découpait on parait même les sorts de magie ne semblaient pas nous arrêter je remarquai que tous les cinq on était lumineux,  Paul cria dans un sourire, la  protection de Gabriel, il fendait la  tête d'Anubis, Mick se débarrassait de deux chiens des enfers. Moloch avait perdu de son superbe et allait prendre la fuite je me portais à sa rencontre, mais comprenant qu'il se déplaçait trop vite je lançais ma dague qui alla se nicher au  niveau de sa colonne et il lâcha l'enfant en jetant un cri sauvage et il me regarda et fonça sur moi là je me disais que mon compte était bon il allait m'écraser, Mick se planta devant moi et alla à sa rencontre et lança sa hache qui blessa le colosse à l'épaule, mais Mick ne put éviter le coup de griffes qui le décapita d'un coup . Paul tomba sur lui, en l'assenant des coups, mais la dextérité de Moloch en dépit de ses blessures le rendait plus dangereux pour Paul que ce dernier pour lui et mon frère reçut un coup de sabot dans le bide qui l'envoya valser à mes pieds, il était sonné, je récupérai l'excalibure pour nous protéger des autres monstres. Moloch voulut récupérer l'enfant, Natacha s'y opposa  et passa à l'attaque elle se battait se foutant complètement pour sa vie, son envie de vengeance avait pris le dessus. Elle virevoltait autour de Moloch, mais   le combat tourna vite à l'avantage de Moloch et Natacha subissait des blessures de plus en plus graves, elle tomba à genou, l'enfant de nos malheurs était sous ses yeux à moins d'un centimètre de ses mains.  Michael  peinait pour arriver à hauteur de Moloch,  mais les monstres semblaient tous se disputer sa lame. Et avec Paul dans les vapes je ne pouvais me déplacer au risque de le voir dévorer par ces monstres. Moloch s'approchait dangereusement de Natacha par l'arrière, en tenant dans ses mains quelque chose qui devait être un sabre fait d'os humain. Mes yeux rencontrèrent ceux de Natacha, je ne sais comment, mais je sus à la seconde quoi faire je lançais excalibure dans sa direction de toutes mes forces, elle se mit soudainement debout tenant l'enfant dans ses bras collés à son thorax l'épée transperça l'enfant, Natacha et Moloch. Je vis un éclair et une vive flamme envahir tous les trois.  Tous les montres se mirent à hurler et à fuir les lieux. Les Cris de l'enfant et de Moloch furent affreux, ils disparurent dans les flammes et ne subsista rien d'eux après une dizaine de minutes.  L'épée avait transpercé le Graal et le sang du Christ les avait embrasés. Je pleurais la mort de Mick, le sacrifice de Natacha, je ne remarquai pas que Paul était revenu à lui, il contemplait l'espace où Natacha avait disparu, lui aussi avait des larmes dans les yeux. Michael regardait le ciel. Ses yeux devinrent lumineux pendant une bonne trentaine de minutes. Quand il revint à lui, il avait le sourire aux lèvres. Comment pouvait-il rire dans un moment pareil, on a sauvé le monde, mais cela avait un gout amer. Il a dû voir le regard    d'incompréhension qu'on lui lançait, il nous expliqua en ces termes :