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95.12% Fostya. un monde magique sans système ! / Chapter 37: Les bas fonds de la ville

Chapter 37: Les bas fonds de la ville

La semaine suivant la rupture du donjon fut... particulière ! Une rumeur comme quoi un étudiant de l'académie serait responsable des problèmes survenus au donjon déboisé avait fait son chemin dans les murs de l'académie, à tel point que le principal en personne du intervenir sur le sujet afin de calmer un peu les esprits de chacun. Il précisa au passage que les raisons de l'accident de ce week-end étaient encore un peu floues et qu'il était trop tôt pour accuser qui que ce soit.

Il annonça aussi la mort de 2 étudiants de l'académie dans ce désastre. Des personnes que je ne connaissais pas, mais dont leur disparition pouvait être à l'origine de la rumeur, par le principe du téléphone arabe.

Heureusement pour moi, ce détail ne m'empêcha pas de recueillir des infos au sein de l'école, et surtout sur Daniel. Malheureusement, je ne pus rien apprendre de nouveau sur le personnage. Sa popularité était croissante dans sa classe où il s'était proposé comme délégué, alors que sa beauté et sa réussite provoquaient de l'attirance chez certains, ainsi que de la jalousie chez d'autres.

J'abandonnai donc rapidement l'idée d'apprendre autre chose que le contenu des cours lors de ma présence à l'académie pour me concentrer uniquement sur l'exploration de la ville. Et pour ce faire, j'avais l'intention de me servir de la guilde des aventuriers pour m'y aider. Le but était simple : exploiter des missions de recherche afin de justifier facilement ma présence dans des lieux peu recommandés.

À part quelques exceptions, seules des missions de rang E et F étaient exécutables dans l'enceinte de la ville. Et dès le mardi, je m'y attelais en sélectionnant une première mission m'amenant dans les quartiers bourgeois afin d'aider un déménagement. J'en profitais pour inspecter un peu les environs, mais j'y découvris rien d'intéressant à part des patrouilles de gardes circulant périodiquement dans cette zone.

Néanmoins, j'avais maintenant une meilleure connaissance de cette zone. Les maisons, mitoyennes dans leurs grandes majorités, avaient toutes un certain charme, avec leurs toits tantôt en ardoises, en terre cuite, ou en bois de multiples couleurs. Chaque bâtisse revêtait une peinture claire et chaleureuse allant du blanc au orange, et celles possédant un petit balcon arboraient de jolies plantes chatoyantes, dont beaucoup m'étaient encore inconnues.

Le jour suivant, ce fut une mission de recherche concernant le chat d'une petite fille dans une autre partie du quartier bourgeois. Cette dernière me présenta un objet très intéressant possédant l'aura de son animal de compagnie, une idée toute bête, mais très pratique pour ce genre de situation. Enfin, ça le sera si l'animal en question n'est pas mort entre temps !

La famille de la petite fille fut en mesure de me fournir aussi quelques lieux où leur animal perdu avait l'habitude de se rendre, me facilitant un peu la tâche. Mais ça ne m'empêcha pas de devoir parcourir la moitié de la ville en suivant ses traces. La pauvre bête semblait avoir vécu moult péripéties, tel que des incidents domestiques, des bagarres d'ivrognes, ou encore des prédateurs plus dangereux que lui.

La piste finit par m'amener jusqu'aux bas fond de la ville. Des quartiers un peu plus sombres, plus étroits, et des maisons plus ternes car beaucoup plus sales. La population changeait radicalement en apparences aussi. Les passants réguliers avec des chemises et des pantalons bien taillés, ainsi que les belles robes aux couleurs vives avaient laissés place à des gens en capuches, mal rasés, et d'une manière générale, moins propre sur eux. En d'autres termes, j'avais littéralement l'impression d'avoir changée de ville entre 2 rues.

Je n'étais vraiment pas à mon aise dans cette partie de la cité. Toutes les personnes que je pouvais voir semblaient me regarder du coin de l'œil. Une atmosphère oppressive dans laquelle chacune de mes actions et mes erreurs seraient jugée par chacun, à tel point que je commençais déjà à regretter ma venue ici.

Mais j'y étais, pour une mission bateau d'une part, et pour récupérer des infos d'autre part. Je m'avançais donc dans les ruelles principales, essayant de rester naturelle, juste comme une aventurière en train de traquer un animal de compagnie. Seulement, n'ayant plus aucune piste pour traquer ma cible, j'en étais réduite à fouiller toute cette partie de la ville, tout en essayant de trouver des personnes pouvant m'aider dans mon entreprise.

Enfin ça, c'était juste en apparence ! Dans les faits, j'avais réussi à ressentir son énergie une dizaine de minutes après avoir pénétré la partie sombre de la cité. Il semblait se trouver chez un particulier que j'avais du mal à sentir, mais une chose est sûre, il était vivant, et en sécurité. Je me retrouvais donc à errer dans ces ruelles austères à la recherche de renseignement, jusqu'à finir par tomber sur un petit vieux, avachi contre un mur. Son accoutrement était déplorable, une chemise et un pantalon blanc sales que je pouvais deviner sous sa cape criblé de trou. Il tenait une vieille tasse dans sa main, et semblait faire l'aumône aux passants, mais son regard encore vif me mit rapidement le doute sur la raison de sa présence ici.

J'arrivais presque à sa hauteur lorsqu'il se tourna rapidement dans ma direction tout en me tendant sa tasse cabossée, dans laquelle je distinguais vaguement quelques pièces déjà présentes. Il me fit son plus beau sourire, lui aussi parsemé de trou, avant de m'aborder sur un ton particulièrement guilleret, à la manière d'un saltimbanque dans une gare de métro !

- (vieux) Hey ! Toi, là, la jolie demoiselle ! T'aurais pas quelques pièces pour ce pauvre sac d'os pour qu'il puisse vivre ses dernières années dans de meilleures conditions ?

J'haussais un sourcil en l'écoutant, ses paroles trop poétiques pour être authentiques ! D'autant plus que ma perception passive m'indiquait que la faible aura lumineuse qui brillait subrepticement autour de lui n'était qu'un petit tour de magie rudimentaire, mais efficace sur un non initié. Je le regardais attentivement pendant quelques secondes, réfléchissant à la meilleure façon de l'aborder, avant de décider d'aller droit au but :

- (moi) Peut-être, ça dépend des infos que tu pourrais m'apporter !

- (vieux) Essayer d'arnaquer un pauvre et honnête homme comme moi ! Tu n'as pas honte gamine ?! Je n'ai rien à t'échanger de toute façon. Maintenant, file ! Tu fais fuir les vrais citoyens, ceux qui s'inquiètent pour un pauvre homme sans défense !

Son regard, dure et accusateur, n'avait rien d'impressionnant s'il était mis à côté de sa comédie à peine voilée. Mais je n'avais aucune idée de son ordre de valeur ni de sa fiabilité. Il fallait que je le teste. Je pris le soin de l'arrêter tout en attirant son attention sur ma poche dans laquelle venait de se glissé ma main avant d'en sortir un écu en bronze, valant 10 pièces de bronze.

- (moi) Vous êtes sûr ? Je cherche un chat. Je sais qu'il ne doit pas être loin mais je ne sais pas où chercher.

- (vieux) … Les chats ne valent plus grand-chose de nos jours !

- (moi) Pour les chats, je sais pas, mais la mission, elle, ne me permet pas de débourser beaucoup plus.

Je rajoutais une grosse pièce en bronze, valant 5 pièces du même matériau, avant de lui sortir mon sourire le plus adorable possible.

- (moi) S'il vous plaît, pensez à cette pauvre petite fille qui attend désespérément le retour de son petit chat adoré !

Le vieil homme me regarda dubitativement, fronçant un sourcil sans montrer le moindre signe de compassion quel qu'il soit. C'est avec un ton un peu mollasson qu'il me répondit :

- (vieux) Si je te le dis, tu vas me laisser tranquille ?

Je fis oui de la tête, avant de lui tendre la monnaie que je gardais dans ma main. Il s'en saisit d'un mouvement sec et vif, avant de me montrer la direction d'où je venais tout en me répondant :

- (vieux) Par-là Y'a la maison d'une dame qui ramasse les animaux perdus qu'elle trouve. Si ta bestiole est pas déjà crevée, elle doit être là-bas !

Puis il me tourna le dos, sans même me laisser le temps de le remercier, avant de reprendre sa place contre le mur, près d'un carrefour. Pour ma part, je ne cherchai pas à argumenter plus que ça. La direction donnée correspondait à l'endroit où j'avais déjà préalablement localisé le chat, et il commençait en plus de ça à se faire tard.

Une fois arrivée sur place, je me retrouvai en face d'une auberge difficile à reconnaître en tant que telle à cause de l'ambiance terne qui régnait dans la place, masquant la plupart des traits pouvant caractériser une habitation. Seule la porte, lourde avec une grosse poignée, semblait un peu plus propre que le reste.

N'étant pas capable de ressentir la moindre présence au rez-de-chaussée, ce fut avec une certaine appréhension que j'entrais dans la bâtisse. Une cloche sonna, indiquant ma venue dans ces murs, bien que le grincement provoqué par la porte devait en faire autant. J'avançai, doucement, d'un pas mal assuré, essayant de distinguer une éventuelle tenancière grâce à la lueur de quelques bougies, dégageant une ambiance tamisée dans toute la pièce. Je sentais comme une atmosphère oppressante, jusque dans l'air qui me paraissait plus lourde et plus dure à respirer.

- (???) Tu peux entrer, petite ! Promis, je ne mords pas !

Cette voix, douce et amusée, venait d'une femme se trouvant derrière un bar, à l'opposé de la salle d'entrée. A vu d'œil, elle devait avoir 45 ou 50 ans, quelques rides commençaient à marquer les traits de son visage. Je pouvais vaguement discerner sa coiffure, des cheveux bruns, attachés et tombant dans son dos. Elle portait une robe de lin couleur vert foncé avec des motifs brodés en forme de fleur sur le bout des manches, et probablement sur le bas de son habit.

Elle devait probablement faire ses comptes lorsque je l'ai dérangée, gardant sa plume à la main, et attendant probablement que je me présente. Je ne me fis pas prier, lui expliquant rapidement ma raison de ma venue :

- (moi) Bonsoir, Je m'appelle Espérance ! Je suis une aventurière et… je suis à la recherche d'un chat ! On m'a dit que je pourrais le trouver par ici.

- (Aubergiste) … C'est la première fois que tu viens par ici, pas vrai ?!

Elle me lança un regard septique, mais dépourvu de toute hostilité. Du coup, je pris le temps de reprendre mon souffle afin de me détendre un peu, et aussi pour ne pas donner l'impression que je viens de courir un marathon à chaque fois que je sors une phrase ! Surtout qu'elle se montra patiente… même si elle se repencha rapidement sur le document qu'elle était en train d'écrire avant que je n'arrive !

Une fois détendu, je lui expliquais de nouveau pourquoi j'étais là, tout en lui apportant quelques détails supplémentaires sur ma cible, notamment la petite pierre permettant de le reconnaitre facilement. Elle m'indiqua alors calmement qu'il était à l'heure actuelle dans le petit jardin derrière le bâtiment. Cependant, elle m'invita à ne pas trop créer de grabuge en essayant de l'attraper, que ce soit envers les animaux ou les voisins.

Et, contrairement à ce que je pensais, cela ne fut pas facile. La créature ne se laissa pas facilement approcher, ce qui m'obligea à redoubler de patience pour pouvoir l'amadouer suffisamment et la saisir, après 15 longues minutes de traque.

Une fois ma mission accomplie, je repassais devant la tenancière, en direction de la sortie de son auberge. Elle n'avait pas bougé, toujours en train d'écrire dans son livre. Alors je m'arrêtais, pensif, tout en la regardant, éclairé par la lumière tamisée de quelques bougies. L'image que j'avais sous les yeux m'était familière, ce genre de scène m'ayant été couramment décrite lors de sessions de jeux de rôles. C'est pour cette raison que je mis un temps à comprendre qu'elle n'était pas vraiment logique. Je pris donc l'initiative de poser la question qui venait d'apparaitre dans mon esprit :

- (moi) Excusez-moi, mais pourquoi vous vous éclairez à la bougie ? Je veux dire, c'est la première maison que je visite qui est éclairée ainsi. Toutes les autres ont des pierres de lumières et… euh…

Elle venait de relever la tête pour me fixer d'un air dubitatif, comme si je venais de dire quelque chose d'étrange. Elle leva un sourcil, avant de me répondre, un peu surprise :

- (aubergiste) Quoi ? Tu ne sais pas ce genre de chose ? je croyais que t'étais une mage !

- (moi) Je n'étudie la magie que depuis une grosse semaine !

- (aubergiste) Soit, Désolé ! D'habitude, les gens avec qui je traite savent ce genre de détails.

Elle pointa le plafond avec sa plume, avant de reprendre :

- (aubergiste) Les étages supérieurs sont faits avec des matériaux anti magie. Du coup, les objets magiques épuisent leurs réserves d'énergie plus vite.

- (moi) Je vois. Et il n'est pas possible de s'en protéger !

- (aubergiste) Si mais… J'aime bien l'ambiance qu'offrent les bougies ! Il y a un problème à cela ?

Elle avait beau se dire sympathique, elle n'en restait pas moins intimidante, en tout cas de mon point de vue ! A moins que cela ne vienne du bâtiment, responsable de l'oppression que je ressentais depuis ma venue ici. Je lui répondis donc par la négative, avant de quitter cet établissement et ramener l'animal en fuite chez ses mètres.


CREATORS' THOUGHTS
Gelsius_Ark Gelsius_Ark

bon, celui-là, j'ai eu du mal à l'écrire, et je le trouve un peu court sur certains points... mais bon, au moins; la trame scénaristique continue !

Bonne lecture !

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