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20% La fureur d'Aniaba / Chapter 7: Chapitre 7

章節 7: Chapitre 7

La nuit était oppressante, alourdie par le souffle de la mort qui s'approchait. Aniaba, brûlant de fièvre, gisait sur le sol de sa cellule, incapable de bouger, à peine capable de respirer. Chaque inspiration était un combat, chaque battement de son cœur un rappel cruel de sa fragilité. L'odeur de terre mouillée emplissait ses narines, comme si la tombe elle-même l'avait déjà réclamé. Ses pensées étaient floues, oscillant entre des souvenirs de son enfance et le visage de ceux qui l'avaient trahi. Il voulait crier, mais aucun son ne sortait de ses lèvres desséchées.

C'est alors que l'air changea. Une brise froide, impossible dans l'épaisse chaleur de la cale, caressa son visage. L'atmosphère devint étrangement lourde, et un parfum de rhum, de tabac et de terre fraîche flotta dans l'espace confiné. Aniaba ouvrit les yeux avec peine, et ce qu'il vit défiai toute logique.

Devant lui se tenait une silhouette imposante, vêtu d'un costume noir élégant. Un chapeau haut-de-forme coiffait un visage osseux dont les orbites étaient creuses et luisantes d'une lumière surnaturelle. Un sourire carnassier découvrait des dents blanches éclatantes, contrastant avec les ombres qui semblaient danser autour de lui. Le Baron Samedi.

— Eh bien, mon prince, murmura-t-il d'une voix suave et moqueuse. On dirait que la mort s'approche un peu trop vite à ton goût, hein ?

Aniaba ferma les yeux, pensant qu'il délirait, que son esprit lâchait enfin. Mais la voix continuait, claire, presque musicale.

— Tu sais qui je suis, n'est-ce pas ? La questionna le Baron, inclinant la tête avec amusement. Je suis celui qui règne sur le dernier voyage, celui qui décide si ton heure est vraiment venue.

Aniaba ouvrit difficilement les lèvres, sa voix n'étant qu'un murmure rauque.

— Si tu es la mort, alors achève-moi. Je n'ai rien à offrir. Mon peuple est perdu, et mes ennemis triomphent.

Le Baron éclata d'un rire sonore, un son à la fois effrayant et fascinant. Ses mains ornées de bagues glissèrent dans l'air, traçant des mouvements presque dansants.

— Oh, oh, oh ! Tu es un homme fier, c'est certain. Mais laisse-moi te poser une question : veux-tu vraiment mourir ici, comme un chien, humilié et oublié ? Ou veux-tu te relever, reprendre ce qui t'appartient, et faire payer ceux qui t'ont trahi ?

Aniaba tenta de se redresser, mais son corps ne répondait pas. Ses yeux, cependant, brillaient d'une lueur de défi.

— Quel prix dois-je payer pour cela ? demanda-t-il, à bout de souffle. Je connais les contes. Ce que vous offrez n'est jamais gratuit.

Le Baron s'agenouilla devant lui, plongeant son regard brillant dans celui d'Aniaba. Son sourire s'adoucit, mais sa voix resta empreinte d'une autorité glaçante.

— Le prix, mon prince, c'est toi. Ta force, ton intelligence, ton ambition, tout ce qui fait de toi un homme extraordinaire. En échange, je te rends invincible. Tu ne mourras pas tant que ton devoir ne sera pas accompli. Mais attention : tu seras changé. Ta colère, ta rage deviendront ton moteur. Tes ennemis te craindront, mais tes alliés pourraient également s'éloigner. Es-tu prêt à sacrifier ton humanité pour ta vengeance et ton peuple ?

Aniaba resta silencieux un moment. Le dilemme le consumait. Mourir libre mais bafoué, laissant ses ennemis triompher, ou accepter ce qui semblait être un pacte avec le diable pour réclamer justice et honneur ?

— Et si je refuse ? murmura-t-il enfin.

Le Baron haussa les épaules, un sourire narquois sur les lèvres. Derriere lui, des ombres semblaient s'étirer, formant des visages hurlants.

— Alors tu meurs ici, et ton nom disparaît avec toi. Ton royaume sera vendu morceau par morceau, et les chants que ton peuple chantera ne parleront plus de toi, mais de leur défaite.

Le silence était épais. Aniaba ferma les yeux, les souvenirs de ses fidèles tombés et des visages de ses ennemis se superposant dans son esprit. Les cris de ses compagnons morts résonnaient encore, et il revoyait leurs visages figés par la peur. Lorsqu'il rouvrit les yeux, une décision brillait dans son regard.

— Soit. Je ne mourrai pas ici. Fais ce que tu dois faire, Baron.

Le Baron Samedi se releva, un sourire qui n'avait plus rien de bienveillant à ses lèvres.

— Alors prends ma main, prince. Prends la main d'un pauvre pécheur.

Aniaba hésita. L'invitation sonnait comme une malédiction. Mais en regardant le Baron, il vit une détermination froide qui réflétait la sienne. Tremblant, il tendit la main et saisit celle du Baron.

Dès que leurs mains se touchèrent, un souffle glacé parcourut le corps d'Aniaba. Ses sens s'éveillèrent brutalement, comme si chaque fibre de son être était en alerte. Il sentit un danger imminent, comme une lame suspendue au-dessus de sa tête. Pourtant, il se redressa, surprenant même sa propre force. La douleur avait disparu, remplacée par une étrange énergie.

— Et maintenant ? demanda-t-il, étonné par la fermeté de sa propre voix.

Le Baron sourit, d'un sourire qui semblait s'étirer au-delà de ce qui était humainement possible.

— Maintenant… tu meurs.

Aniaba sentit une douleur atroce à la poitrine. Comme si une main invisible écrasait son cœur. Il suffoqua, ses jambes se dérobèrent sous lui, et il s'effondra au sol. Tout devint noir.


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