Nore se tenait devant son bureau.
Derrière lui se trouvait la grande fenêtre qui donnait directement sur la mer, offrant un paysage magnifique sur l'archipel, et la nature environnante.
Son bureau quant à lui n'était pas aussi beau que le panorama que donnait la fenêtre.
Il y avait beaucoup de feuilles, vraiment beaucoup trop pour une seule personne normal.
Mais Nore se tenait, tranquille, devant son bureau, à regarder une par une les différents rapports et demandes.
Puis Nore se parla à lui-même :
"Pourquoi tant de feuilles..."
Cela faisait une dizaine de jours que la dixième calamité avait était tué, qui était en soit une très, très bonne nouvelle.
Mais le nombre de dégâts, à la fois matériel et humain, étaient trop important pour être ignorée.
Plus de trois-quarts de la ville avait été ravagé, et il y avait des milliers de morts et disparus.
Ils avaient aussi attiré l'attention. Nore se demandait même s'ils en avaient pas trop fait.
Bien avant la calamité, Nore et L'O.P.R.C agissait principalement en secret, et étaient rechercher que par certaines branches de différents pays.
Mais désormais, il avait délibérément exposé son organisation aux yeux du monde montrant par la même occasion leurs prouesses et technologie inconnu.
Nore n'avait pas prêté attention, mais il y avait quelques images provenant de journalistes, et en une soirée, ils avaient fait la une des journaux dans le monde entier.
Et justement, c'était en quelques sortes un bon point, car il avait eu par la même occasion le soutien du public, qui pourrait entraver des problèmes futurs avec les gouvernements.
Nore regarda ensuite plusieurs rapports sur les problèmes pendant l'opération.
Malgré la courte durée de préparation, il avait eu beaucoup d'équipements qui n'avaient pas pu être chargés dans les vaisseaux de transports.
'Il faudrait que je lui demande...'
Nore contacta alors une personne via son masque.
"Alice ? Pourrais-tu demander à Elliot de la branche Recherche et Développement de venir dans mon bureau, à moins qui travaille sur le C.O.R.E."
"Elliot est actuellement disponible. Je vous l'envoie tout de suite."
Nore remercia Alice et continua à lire les rapports devant lui.
Puis, apres plusieurs minutes quelqu'un toqua à sa porte.
L'homme qui entra était un jeune de grande taille avec des cheveux bruns.
Il était aussi vêtu d'une grande blouse blanche, tâché de plusieurs traces semblable à de l'huile.
"Elliot, comment tu vas ? Toujours à travailler sur cette machine à ce que je vois."
Elliot sourit légèrement et embarrassé.
"Oui, la construction avance petit à petit. Mais pourquoi tu voulais me voir ?"
Nore posa ses rapports sur la table puis il regarda Elliot :
"J'aimerais que tu m'aides encore une fois."
"Pour une nouvelle invention ?"
"Oui, je ne sais pas si tu l'as constaté, mais on manque de place lors de grandes opérations comme avec les calamités. Le nombre de matériel que nous devons amener ne fera qu'augmenter et les places à l'intérieur de nos appareils est limité. Je voudrais donc que tu penses à un moyen de gagner un maximum de place."
Elliot ne dit rien et réfléchit.
"Il faudrait que je me penche sérieusement sur cela, mais je suis un peu débordé avec la machine. D'ailleurs, j'aimerais te parler de ça."
"De la machine ? Il y a un problème ?"
"Oui. Les plans que tu m'as donnés... ils sont incomplets. Sans ça je ne peux donc pas faire ce que tu me demandes"
Nore se souvint de ce détail et rigola.
"Qu'est-ce qu'il y a ?"
"C'est normal. C'est parce que je dois encore peaufiner deux trois détails. Je m'occuperais du reste de la machine moi-même."
Elliot sourit, satisfait.
"Alors le problème est réglé !"
Elliot se leva, serra la main de Nore puis repartit.
Nore fit alors pivoter sa chaise et regarda la fenêtre derrière lui.
Il repensa alors a la fameuse machine que les ingénieurs de l'O.P.R.C, Elliot et lui construisaient.
Nore savait depuis longtemps que la Terre et la réalité qui abritait le Coeur étaient le seul point de passage entre les deux côtés qui reliait les innombrables réalités. Telle un fil tendu, la première réalité est le pont reliant les deux bouts du fil, avec un côté qui prospérait... et un autre qui brûlé à petit feu.
Il y avait le côté où les réalités fleurissaient et s'épanouissaient. Mais il y avait aussi le côté où se trouvait le Dernier Monde, qui détruisait petit à petit les réalités les plus à l'extérieur, se rapprochant inévitablement du Coeur.
Ainsi, l'O.P.C.R., combinait avec le système Ariane, créer un véritable barrage, empêchant le déferlement d'une armée infini dans la zone dite "saines".
Mais à cause de l'affaiblissement du système Ariane, certaines passer à travers les mailles du filet et parvenait a passer de force.
La machine que Nore voulait fabriquer était donc une ingéniosité mêlant la technologie avancée de l'O.P.R.C. et les souvenirs de ses études des runes.
Il lui suffisait donc en théorie de se procurer les coordonnées de n'importe quelles réalités pour pouvoir s'y rendre, ou de seulement mettre des coordonnées aléatoire pour en trouver des nouvelles.
Tout cela avait donc deux objectifs.
La première était de soutenir les réalités en détresses.
La deuxième était de retrouver le monde où il avait vécu une centaine d'années : Arkanos.
Arkanos était spécial par rapport aux réalités. C'était une dimension à part, n'appartenant à aucune réalité. Elle n'avait donc pas de coordonnées précises, dérivant seulement entre les réalités.
Nore cherchait donc un moyen de trouver les coordonnées définitivement et pouvoir voire au moins une fois son ancienne maison.
Il se retourna alors une fois, cette fois-ci vers son bureau.
'Et ainsi, je pourrais peut-être trouver des choses laissées par les autres créateurs qui pourront m'aider plus tard.'
Repensant à ses anciens collègues, son regard dévia vers la seule photo encadrée de son bureau.
Il passa de longues minutes a regardait le cadre puis il se demanda soudainement après avoir pensé a un rapport :
'Que pense les civils de moi ?'