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60.41% Kurayami : Fallen Shadow / Chapter 29: Une soirée inattendue.

Chương 29: Une soirée inattendue.

L'arène entière semblait consumée par les flammes, un enfer ardent où la chaleur écrasait les spectateurs et les combattants. 

Les flammes immenses léchaient les murs, dévorant tout sur leur passage. 

Au centre, Liora, la favorite du tournoi, se tenait immobile, impassible au milieu du chaos qu'elle avait déclenché. 

Ses cheveux flamboyants dansaient au rythme des feux qu'elle contrôlait, sa lance enflammée brandie avec une grâce terrifiante.

Face à elle, Masae, jeune et inexpérimenté, était paralysé par la terreur. 

Ses vêtements avaient été réduits en lambeaux par les flammes de Liora, son corps couvert de brûlures. 

Il tremblait, incapable de bouger, alors que l'aura écrasante de Liora s'intensifiait à chaque pas qu'elle faisait vers lui.

Liora avançait, son regard froid et détaché, comme si le jeune homme n'était rien de plus qu'un insecte. 

Ses pas résonnaient dans l'arène silencieuse, chaque mouvement dégageant une puissance écrasante.

— Tu es pitoyable, dit-elle, sa voix glaciale contrastant avec les flammes ardentes qui l'entouraient. Tu ne mérites pas ta place ici. Retourne chez toi.

Elle parlait avec une autorité implacable, sans émotion ni pitié. 

Pour Liora, Masae n'était rien d'autre qu'un obstacle sur son chemin, une distraction indigne de son temps.

Puis, sans hésiter, Liora leva sa lance enflammée et la projeta avec une précision dévastatrice. 

La lance transperça Masae, son corps se soulevant légèrement sous l'impact avant d'être projeté à travers l'arène, comme un simple jouet. 

Il s'effondra loin dans l'arène, son corps inerte, une traînée de sang marquant son passage.

Liora tourna le dos à Masae sans même un regard, ses yeux froids se dirigeant déjà vers sa prochaine cible.

Pour elle, ce combat était terminé avant même d'avoir commencé.

Le choc résonnait encore dans l'arène. Liora, avec une aisance terrifiante, avait réduit Masae à un simple pantin désarticulé, jeté à l'autre bout de l'arène. 

Les flammes crépitantes embrasaient encore les lieux, et la chaleur écrasante semblait se mêler à l'aura écrasante de la favorite du tournoi. 

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※

Kurayami, dans les tribunes, fixait la scène, les yeux écarquillés, incrédule face à une telle démonstration de puissance. 

Il serrait les accoudoirs de sa chaise, son cœur battant à tout rompre.

— C'est... inimaginable... murmura Kurayami, la voix tremblante d'étonnement. Elle l'a anéanti sans même faire d'effort...

Assise à côté de lui, Aiko l'observait du coin de l'œil. 

Elle avait anticipé sa réaction. 

Elle connaissait bien Liora, et son pouvoir dévastateur. 

Elle la considérait à la fois comme une rivale redoutable et une force de la nature que peu de gens pouvaient espérer vaincre.

— Je t'avais prévenu, dit Aiko, d'un ton calme mais ferme. Liora n'est pas une simple combattante. Elle n'a jamais perdu ce tournoi, et chaque fois qu'elle le gagne, elle refuse d'aller à Kinokawa. Elle tourna son regard vers Kurayami. Tu ne peux pas la sous-estimer, Kurayami. Si jamais tu dois l'affronter, tu devras être à ton maximum.

Kurayami déglutit, encore incapable de détourner le regard de Liora, qui se retirait de l'arène sous les applaudissements effrénés des spectateurs. 

Il se tourna finalement vers Aiko, une expression de doute marquant son visage.

— Mais... comment est-elle aussi forte ? demanda Kurayami, sa voix à peine un murmure. Elle semblait invincible. Je ne suis pas sûr de pouvoir la vaincre, même avec tous mes entraînements...

Aiko fronça légèrement les sourcils, mais ses yeux étaient empreints de douceur. 

Elle posa un regard rassurant sur Kurayami.

— Tu ne dois pas te laisser intimider par elle, répondit-elle avec assurance. Oui, Liora est puissante, et oui, elle est peut-être la plus forte ici, mais cela ne signifie pas que tu es sans espoir. Elle aussi a ses faiblesses, même si elle les cache bien. Chaque combattant en a.

Kurayami hocha lentement la tête, mais son esprit restait hanté par l'image de Masae gisant au sol. 

Liora ne semblait montrer aucune pitié, aucune émotion, et c'est ce qui le terrifiait.

— Je sais que tu as raison, murmura Kurayami, mais... c'est difficile de rester confiant après avoir vu ça.

Aiko sourit légèrement, se penchant un peu vers lui.

— Tu te souviens de ce que je t'ai dit quand on s'est entraînés ensemble ? demanda-t-elle doucement.

Kurayami la regarda, un peu perplexe, avant de répondre.

— Tu m'as dit que... Il marqua une pause, réfléchissant, avant de se souvenir. Tu m'as dit que peu importe combien les adversaires paraissent invincibles, c'est toujours la détermination et la stratégie qui font la différence sur le terrain.

Aiko acquiesça, satisfaite qu'il se souvienne.

— Exactement, dit-elle avec un clin d'œil. La force brute ne fait pas tout. Et je suis sûre que si tu affrontes Liora, tu trouveras un moyen de la surpasser. Je crois en toi.

Ces mots, bien que simples, apportèrent un certain réconfort à Kurayami. 

Il inspira profondément, essayant de calmer l'agitation qui grondait dans son cœur. 

Aiko avait toujours su comment le rassurer, comment l'encourager sans le pousser trop fort. 

Et même si Liora représentait une montagne difficile à gravir, l'idée qu'il ne serait pas seul dans cette lutte lui donnait de l'espoir.

— Merci, Aiko, dit-il finalement, un léger sourire apparaissant sur son visage.

Aiko lui rendit son sourire avant de détourner son regard vers l'arène, où l'équipe soignante transportait Masae hors du terrain, toujours inconscient.

— Il reste du temps avant la fin de la journée, dit-elle d'un ton plus léger. Pourquoi ne pas en profiter pour faire un tour en ville ? On pourrait aller manger quelque chose. La ville de Valoria est vraiment magnifique, et il y a plein de choses a voir.

Kurayami, un peu surpris par la proposition, hocha la tête.

— C'est une bonne idée, répondit-il avec enthousiasme. Je n'ai pas vraiment eu le temps de visiter quoi que ce soit depuis qu'on est ici.

— Alors allons-y, dit Aiko avec un sourire plus large, attrapant son sac avant de se lever. Je connais un restaurant qui fait des plats délicieux !

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※

Ils quittèrent l'arène, se faufilant à travers la foule dense de spectateurs encore en ébullition après la démonstration de Liora. 

La ville de Valoria était à la fois grande et vivante, chaque rue animée par des marchands criant leurs offres et des passants déambulant dans les ruelles pavées. 

Kurayami se sentit immédiatement submergé par l'activité de la ville. 

Les couleurs vives des étals de fruits, l'odeur de la nourriture grillée, et les éclats de rires des enfants qui couraient partout donnaient à l'endroit une ambiance festive et chaleureuse.

— C'est immense, déclara Kurayami, les yeux grands ouverts, admirant la ville qui s'étendait devant eux.

Aiko hocha la tête.

— Oui, et il y a encore beaucoup à voir. Mais d'abord, allons manger avant de continuer. Elle pointa du doigt une petite enseigne nichée entre deux grandes échoppes. C'est là-bas.

Kurayami s'efforça de se concentrer sur ce qu'Aiko racontait, mais son esprit semblait ailleurs. 

Ses yeux se fixaient sur son sourire éclatant, sur la manière dont ses cheveux tombaient doucement autour de son visage à chaque geste qu'elle faisait. 

La lumière tamisée du restaurant ajoutait une chaleur à l'atmosphère, rendant ce moment presque irréel.

Aiko, sans remarquer le trouble de Kurayami, continuait de parler, sa voix douce et enjouée :

— Je me souviens encore du jour où tu as trempé l'académie en essayant cette nouvelle technique d'eau... Elle éclata de rire en secouant la tête. C'était tellement drôle !

Kurayami, bien que légèrement gêné par ce souvenir, sourit à son tour.

— Oui, je crois que même Mr.Ken était un peu énervé ce jour-là, répondit-il en riant doucement.

Mais au fond, son esprit n'était plus complètement dans la conversation. 

Aiko avait toujours été une amie proche, une alliée sur qui il pouvait compter, mais à cet instant, quelque chose semblait avoir changé. 

Son cœur battait plus vite, et il ne comprenait pas pourquoi cette simple soirée au restaurant avait pris une tournure si différente.

Un moment de silence s'installa entre eux, interrompu seulement par les bruits de la ville qui filtraient à travers la fenêtre ouverte. 

Kurayami se décida à parler, mais il ne savait pas quoi dire. 

Alors, il fit ce qu'il savait faire de mieux : il changea de sujet.

— Alors, c'est vraiment l'un de tes endroits préférés ? demanda-t-il, un peu maladroitement.

Aiko hocha la tête, un sourire doux aux lèvres.

— Oui, je viens ici chaque fois que je peux. Il y a quelque chose de réconfortant dans cet endroit. Ça me rappelle un peu ma maison… dit-elle, avant de marquer une pause. Ses yeux prirent une teinte plus mélancolique. Enfin, ce que je considère comme ma maison.

Kurayami fronça légèrement les sourcils, sentant que quelque chose d'autre se cachait derrière ces mots.

— Ta maison... murmura-t-il, avant de la regarder avec plus d'attention. Tu veux dire ta vraie maison, avant d'arriver à l'académie ?

Aiko resta silencieuse un moment, ses doigts jouant avec les bords de son verre. Elle finit par hocher la tête.

— Oui... c'était il y a longtemps. Mais parfois, je repense à cette époque. Elle leva les yeux vers lui, une légère tristesse dans son regard. L'académie est devenue ma famille, mais je ne peux pas oublier d'où je viens.

Il y avait une fragilité dans ses paroles que Kurayami n'avait pas souvent entendue chez elle. 

Aiko était toujours si forte, si sûre d'elle. 

Il se rendit compte que, malgré leur proximité, il ne savait pas vraiment tout ce qu'elle avait traversé avant de le rencontrer.

— Je comprends, répondit-il doucement. On porte tous notre passé, mais ça ne définit pas qui on devient.

Aiko sourit faiblement, touchée par ses mots.

— Merci, Kurayami. Ça me fait du bien de parler de ça parfois, dit-elle, avant de reprendre une gorgée d'eau. Mais assez parlé de moi. Tu es prêt pour demain ?

Kurayami se redressa légèrement, surpris par la question.

— Eh bien... je ne suis pas sûr, admit-il, Je suppose que je le saurai une fois dans l'arène.

Aiko éclata de rire.

— C'est exactement ce que tu dirais ! Toujours à improviser sur le moment. Elle secoua la tête avec amusement. Mais c'est ce qui fait ta force. Tu ne recules jamais devant l'inconnu.

Kurayami haussa les épaules avec un sourire timide.

— C'est surtout parce que j'ai toujours quelqu'un pour me pousser à avancer, dit-il, la regardant avec sincérité.

Aiko le fixa un instant, et il crut voir ses joues rougir légèrement. 

Elle détourna rapidement le regard, tentant de masquer son embarras.

— Ne sois pas si dramatique, dit-elle en riant doucement, mais sa voix avait perdu un peu de sa légèreté. Je ne fais que te rappeler de ne pas abandonner.

Ils continuèrent de discuter, l'atmosphère se faisant plus douce et détendue. 

Kurayami sentit que quelque chose s'était rapproché entre eux ce soir-là, même s'il ne pouvait pas encore mettre de mots sur ce sentiment. 

Ils continuèrent de parler, mais une certaine intimité s'était installée, un lien qui semblait s'être renforcé à travers cette soirée.

À un moment, Kurayami la regarda, et pendant quelques instants, il se perdit dans ses yeux. 

Le bruit de la ville sembla s'estomper autour de lui, et tout ce qu'il voyait, c'était Aiko. 

Elle parlait encore, mais il était trop absorbé par sa présence pour vraiment écouter. 

Son cœur battait plus fort, sans qu'il ne sache exactement pourquoi.

— Kurayami ? l'appela Aiko, en agitant une main devant lui. Tout va bien ?

Kurayami cligna des yeux, revenant à la réalité. 

Il se sentit soudain gêné, ne sachant pas comment expliquer ce qu'il venait de ressentir.

— Oh, oui… répondit-il en riant nerveusement. Je pensais juste à… quelque chose.

Aiko haussa un sourcil, légèrement amusée.

— À quoi donc ? demanda-t-elle, se penchant légèrement en avant, l'air curieux.

Kurayami détourna le regard, essayant de trouver une excuse.

— Euh… à mon prochain combat, dit-il finalement, se frottant la nuque. Je me demandais comment je devrais m'y préparer.

Aiko sourit doucement, mais elle semblait avoir remarqué la gêne de Kurayami. 

Elle ne fit cependant aucun commentaire à ce sujet, choisissant de laisser la conversation reprendre son cours.

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※

Après avoir terminé leur repas, ils décidèrent de continuer leur visite de la ville. 

Valoria était pleine de vie, avec ses marchés colorés et ses artisans talentueux. 

Kurayami et Aiko passèrent devant des échoppes vendant des armes, des potions, et des objets magiques, des bijoux, chaque boutique regorgeant de trésors uniques.

Mais alors que la soirée avançait, la fatigue commençait à se faire sentir. 

Après avoir longuement marché, ils décidèrent qu'il était temps de rentrer à l'académie pour se reposer.

— C'était vraiment une belle journée, dit Kurayami en se retournant pour jeter un dernier regard sur la ville illuminée par les lampions.

Aiko hocha la tête.

— Oui, ça fait du bien de se détendre un peu avant la suite du tournoi. Tu as besoin de te reposer, tu vas avoir un autre combat difficile demain.

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※

Kurayami se frotta les yeux, encore engourdi par le sommeil, tandis que la voix enjouée de Mme Kuroda résonnait dans la petite chambre. 

Il se laissa tomber en arrière sur son lit, fixant le plafond. 

L'image de Liora, implacable dans l'arène, revenait sans cesse dans son esprit, mêlée à ses propres insécurités concernant le tournoi. 

Mais, de manière inattendue, la pensée qui persistait le plus était celle d'Aiko, assise avec lui au restaurant, souriant et riant.

— Je n'avais jamais passé de moments comme ça quand j'habitais encore à Kyoto… pensa Kurayami en soupirant.

Le contraste entre sa vie à l'académie et son passé était saisissant. 

À Kyoto, il n'avait jamais vraiment connu ces instants de légèreté, de camaraderie. 

Il avait toujours été plongé dans la solitude.

Ici, malgré la pression des combats à venir, il se sentait entouré d'alliés, voire d'amis. 

Et Aiko... elle était spéciale.

— Allez, bouge-toi, Kurayami ! s'exclama Mme Kuroda avec un grand sourire, frappant joyeusement dans ses mains pour le faire sortir de son lit. Tu vas rater toute l'action si tu traînes encore !

Kurayami, toujours assommé par la fatigue, roula des yeux en entendant l'enthousiasme débordant de sa professeur.

— Vous êtes vraiment insupportable… grogna-t-il, attrapant son uniforme de combat posé près de son lit. 

Mme Kuroda avait le don pour le sortir du lit de la manière la plus brusque possible. 

Malgré tout, il savait qu'elle ne faisait ça que pour lui rappeler l'importance de rester concentré.

— Insupportable ? Moi ? rétorqua Mme Kuroda, feignant l'indignation avec un clin d'œil. Tu devrais plutôt me remercier de te motiver autant !

Avec un soupir résigné, Kurayami finit par se lever et s'habiller rapidement. 

Il savait que le troisième jour du tournoi serait crucial, et même s'il se sentait nerveux, il ne pouvait pas se permettre de montrer de la faiblesse. 

Il prit une grande inspiration avant de sortir de la chambre, laissant Mme Kuroda derrière lui.

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※

Dans le couloir, l'arène était déjà en ébullition. 

Les élèves, les combattants et les spectateurs se préparaient pour une nouvelle journée intense. 

Kurayami avançait d'un pas décidé, mais au fond de lui, l'excitation était mêlée à une certaine anxiété.

Alors qu'il rejoignait les autres dans les tribunes, il croisa le regard d'Aiko, qui l'attendait, un sourire chaleureux sur le visage.

— Prêt pour une nouvelle journée ? demanda-t-elle, ses yeux pétillants d'énergie.

— Je crois bien que je n'ai pas le choix, répondit Kurayami avec un sourire en coin, tentant de masquer son appréhension.

Aiko le regarda avec attention, semblant deviner son trouble.

— Ne t'en fais pas, dit-elle doucement, tu vas t'en sortir. 

Kurayami hocha la tête, un peu plus rassuré. 

Les mots d'Aiko avaient toujours un effet apaisant sur lui, même lorsqu'il se sentait submergé par le stress des combats à venir.

Ils s'assirent côte à côte dans les tribunes, observant les premiers préparatifs pour les combats de la journée. 

Kurayami se laissait entraîner par l'ambiance électrique de l'arène, mais ses pensées revenaient sans cesse à ce qu'il avait ressenti la veille. 

Aiko était à ses côtés, parlant de tout et de rien, mais il ne pouvait s'empêcher de remarquer à quel point elle semblait lumineuse, comme si la tension du tournoi ne l'affectait pas.

La journée s'annonçait intense, mais quelque chose en Kurayami avait changé. 

Peut-être était-ce la confiance que Aiko lui inspirait, ou peut-être était-ce cette nouvelle flamme qui grandissait en lui depuis leur soirée partagée. 

Quoi qu'il en soit, il était prêt à affronter les défis à venir, le cœur légèrement plus léger.


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Chương 30: Combat a mort.

Le soleil brillait intensément au-dessus de l'arène, transformant chaque grain de sable en une mer scintillante. 

L'ambiance était électrique. 

Les spectateurs retenaient leur souffle, impatients de voir le premier combat de la journée opposant deux combattants redoutables. 

Dans les tribunes, Kurayami et Aiko observaient attentivement, chacun ressentant l'intensité du moment.

— Que les premiers combattants de cette deuxième phase s'avancent dans l'arène ! lança l'arbitre d'une voix forte et autoritaire. J'ai nommé, Yoko Takeda et Aiichiro Tanaka !

Un murmure d'excitation traversa la foule.

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ 

Yoko, connue pour ses flammes roses dévorant l'aether, s'avançait lentement vers le centre de l'arène, son katana en main, son cache-œil toujours en place. 

À l'opposé, Aiichiro, dont la réputation de maître de la foudre précédait sa présence, se tenait droit, son propre katana scintillant sous la lumière du soleil. 

Il arborait un sourire narquois, confiant, sachant que sa vitesse fulgurante lui donnait un avantage considérable.

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ 

Dans les tribunes, Kurayami sentit une tension monter en lui. 

Le combat allait être décisif. Aiko, à ses côtés, fixait Yoko d'un regard sérieux.

— Elle va devoir donner tout ce qu'elle a... murmura Aiko.

— Tu crois qu'elle pourra le battre ? demanda Kurayami, incertain.

— Yoko est incroyablement forte, mais Aiichiro est dangereux. Surtout avec la façon dont il manipule la foudre et sa vitesse. Ce sera difficile…

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ 

Yoko s'avança d'un pas assuré, ses mouvements gracieux trahissant une maîtrise parfaite de son corps et de son katana. 

Son œil visible fixait Aiichiro, une détermination froide brillait dans son regard.

— Je vois que tu as gardé ton cache-œil, Yoko, lança Aiichiro, sa voix teintée de moquerie. Est-ce parce que tu as peur de me montrer ton vrai pouvoir ?

Yoko ne répondit pas tout de suite, se contentant de lever lentement son katana devant elle. 

Elle savait que retirer son cache-œil déchaînerait une puissance incontrôlable, mais elle voulait attendre le bon moment.

— Tu parleras moins quand je te réduirai en cendres, répliqua Yoko, sa voix calme mais tranchante.

L'arbitre leva la main, puis s'adressa à la foule avec une voix grave et solennelle :

— Avant de commencer ce combat, je tiens à rappeler à tous que, dès cette phase du tournoi, les combattants sont autorisés à libérer tout leur pouvoir sans restriction.

Un murmure parcourut les tribunes, l'excitation montant d'un cran.

— Une barrière magique incassable a été érigée autour de l'arène pour protéger les spectateurs de la puissance des sorts qui seront déchaînés. Vous pouvez donc assister à ce combat en toute sécurité.

— Que le combat commence ! lança l'arbitre avec un geste rapide de la main.

En une fraction de seconde, Aiichiro disparut. Il se déplaçait à une vitesse stupéfiante, devenant presque invisible. 

La foudre crépitait autour de lui, illuminant l'arène d'éclairs rapides. 

Yoko, malgré sa maîtrise, peinait à suivre ses mouvements, ses yeux cherchant désespérément à repérer la trajectoire de son adversaire.

— Trop lent, Takeda ! cria Aiichiro, réapparaissant soudainement derrière elle.

Il balança son katana avec une rapidité foudroyante. 

Yoko, par pur instinct, parvint à lever son propre katana juste à temps pour bloquer l'attaque, mais la force du coup la fit reculer de plusieurs mètres, ses pieds traînant dans le sable de l'arène.

Les spectateurs retinrent leur souffle. 

L'intensité du premier échange avait déjà montré la différence de vitesse entre les deux combattants.

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ 

— Il est incroyablement rapide... murmura Kurayami, les yeux fixés sur l'arène.

Aiko, les poings serrés, observait avec attention.

— Elle ne peut pas rester en défense trop longtemps. Aiichiro la teste, il veut la pousser à bout.

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ 

Dans l'arène, Aiichiro riait, sa confiance grandissant à chaque instant.

— Tu ne pourras jamais me toucher à cette vitesse !

Il disparut à nouveau, réapparaissant à différents endroits autour de Yoko, frappant à chaque fois avec son katana, créant une série d'attaques rapides et précises. 

Yoko bloquait autant qu'elle pouvait, mais elle savait que cela ne durerait pas. 

Elle sentait déjà son corps s'alourdir sous le rythme effréné des attaques.

— Il est temps... murmura Yoko pour elle-même.

D'un geste rapide, elle porta la main à son visage et retira lentement son cache-œil. 

Un silence tendu s'abattit sur l'arène alors que son œil révélé brillait d'une lueur rose intense. 

En un instant, une aura rose s'étendit autour d'elle, des flammes dévorant l'aether se manifestant autour de son corps.

— C'est là que ça devient intéressant... murmura Aiichiro, son sourire s'élargissant.

Les flammes roses, vives et voraces, léchaient le sol autour de Yoko, dévorant l'énergie de l'aether qui flottait dans l'air. 

Elle sentait la puissance couler en elle, sa respiration se faisait plus profonde, plus contrôlée.

— Tu veux me brûler avec tes petites flammes ? lança Aiichiro, moqueur. Dommage que je sois trop rapide pour ça.

Avant même qu'il ne termine sa phrase, Aiichiro se propulsa vers Yoko, son katana brillant d'une aura électrique. 

Il se déplaçait à une vitesse telle que les spectateurs pouvaient à peine suivre ses mouvements.

Yoko, malgré ses flammes dévastatrices, ne pouvait rivaliser avec la vitesse pure d'Aiichiro. 

Il réapparaissait à sa droite, puis à sa gauche, frappant avec une précision mortelle. 

Elle réussissait à bloquer quelques coups, mais elle sentait que chaque impact la poussait de plus en plus vers ses limites.

— C'est la fin, Yoko ! hurla Aiichiro avec un rire cruel.

Il apparut soudain derrière elle, prêt à porter un coup fatal. 

Mais cette fois, Yoko était prête. 

Ses flammes roses explosèrent autour d'elle, créant une barrière dévorante qui obligea Aiichiro à reculer, une grimace de surprise sur le visage.

— Pas si vite... murmura Yoko, essuyant une goutte de sueur sur son front.

Le combat continuait, acharné et brutal. 

Chaque coup porté résonnait dans toute l'arène. 

Les spectateurs étaient en effervescence, captivés par l'intensité de l'affrontement. 

Mais au fur et à mesure que les minutes passaient, il devenait clair que Aiichiro jouait un jeu dangereux.

Soudain, un mouvement rapide et inattendu d'Aiichiro changea le cours du combat.

D'un seul coup, avec une vitesse décuplée par la foudre, il parvint à dévier la garde de Yoko et, dans un acte de cruauté pure, il arracha littéralement son bras droit d'un coup net.

Un cri de douleur déchira l'air, et Yoko s'effondra sur le sol, son bras gisant à quelques mètres d'elle. 

Les flammes roses vacillèrent un instant, mais elles ne s'éteignirent pas. 

L'arène entière retint son souffle, choquée par l'horreur de la scène.

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ 

— YOKO ! cria Aiko, se levant brusquement, la rage et l'horreur dans les yeux. 

Kurayami, à ses côtés, était figé de terreur, incapable de détourner le regard de la scène.

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ 

Dans les tribunes, des murmures paniqués et des cris de choc s'élevèrent, mais Aiichiro riait. 

Il savourait la souffrance de Yoko, marchant lentement vers elle, son katana brillant toujours d'une lumière électrique.

— Tu es si fragile... souffla-t-il en s'approchant, un sourire sadique sur le visage. Je vais te faire souffrir avant de t'achever.

Yoko gisait sur le sol, son souffle court, la douleur irradiant de l'endroit où son bras avait été arraché. 

Les flammes roses qui l'entouraient semblaient vaciller, comme si elles luttaient pour maintenir leur intensité. 

Le sol de l'arène s'était teinté de rouge, et malgré la fureur de la bataille qui faisait rage dans ses yeux, son corps commençait à céder sous le choc.

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ 

— C'est horrible… murmura Kurayami, complètement figé dans les tribunes. 

La violence du combat avait dépassé ses attentes, et il pouvait à peine concevoir ce qu'il venait de voir.

— Ça ne peut pas se finir comme ça... grogna Aiko, la mâchoire serrée. 

Ses poings étaient si serrés que ses jointures blanchissaient. 

Elle avait envie de sauter dans l'arène, mais elle savait qu'elle ne le pouvait pas. 

Ses yeux étaient rivés sur Yoko, priant intérieurement pour qu'elle trouve la force de riposter.

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ 

Aiichiro continuait d'avancer, ses pas résonnant avec une lenteur presque calculée, son sourire cruel toujours visible.

— Regarde-toi, railla-t-il. Tu penses encore pouvoir gagner ? Ton pouvoir est ridicule face à ma vitesse et ma foudre. Il tourna son katana entre ses doigts, savourant chaque seconde de domination. Mais ne t'inquiète pas. Je vais m'assurer que tu ne souffres pas trop longtemps... peut-être.

Un frisson de terreur traversa les spectateurs. 

Même les plus aguerris d'entre eux pouvaient sentir la noirceur qui habitait Aiichiro. 

La plupart d'entre eux avaient vu des combats intenses, mais rien qui atteignait ce niveau de cruauté délibérée.

— Allez, relève-toi, Yoko… murmura Kurayami, sans vraiment y croire. Son cœur battait la chamade, et chaque seconde semblait s'étirer à l'infini.

Au sol, Yoko respirait difficilement, mais ses yeux, eux, étaient toujours pleins de feu. 

Elle savait qu'elle n'avait plus beaucoup de temps. 

Si elle laissait Aiichiro continuer, ce serait la fin. 

Et malgré la douleur déchirante, elle n'était pas prête à abandonner. 

Elle avait encore un dernier atout en main.

— Ce n'est pas fini… grogna-t-elle entre ses dents serrées.

Aiichiro s'arrêta un instant, intrigué par cette résistance inattendue.

— Ah ? Tu as encore de quoi te battre ? Il éclata de rire. C'est parfait. Je vais m'assurer que ta chute soit encore plus spectaculaire.

Yoko, se redressant lentement sur un genou, porta la main à son cache-œil. 

Ses flammes, vacillantes, semblaient trouver une nouvelle vigueur. 

Elle savait que son corps ne tiendrait plus longtemps, mais elle avait une dernière carte à jouer.

— Tu ne comprends rien, Aiichiro … dit-elle, sa voix tremblante mais pleine de défi. Mon pouvoir ne se limite pas à ce que tu as vu...

Les flammes roses qui l'entouraient commencèrent à s'intensifier, léchant le sol avec une voracité nouvelle. 

Un vent chaud balaya l'arène, faisant reculer légèrement Aiichiro, qui plissa les yeux.

— Qu'est-ce que… commença-t-il, mais il fut interrompu par la montée soudaine de l'énergie qui émanait de Yoko.

D'un geste rapide, Yoko arracha complètement son cache-œil, révélant un œil brillant d'une lueur rose éclatante. 

Ses flammes, désormais plus vives que jamais, se mirent à tourbillonner autour d'elle, brûlant plus fort, plus intense, aspirant l'aether qui flottait dans l'air.

L'arène entière sembla se tordre sous l'effet de cette nouvelle puissance, et les spectateurs retinrent à nouveau leur souffle.

— Non… c'est impossible... murmura Aiichiro, pris de court par la montée subite de l'aura de Yoko.

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ 

Dans les tribunes, Aiko se redressa, ses yeux s'ouvrant grand en voyant ce spectacle.

— Elle le fait... elle active son vrai pouvoir !

Kurayami, quant à lui, ne pouvait détacher son regard de l'arène. 

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ 

L'air autour de Yoko semblait vibrer d'une énergie brûlante et menaçante. 

La douleur de son bras arraché était toujours présente, mais elle l'avait repoussée dans un coin de son esprit. 

Maintenant, elle n'avait plus qu'un seul objectif : écraser Aiichiro.

Les flammes roses qui tourbillonnaient autour d'elle se condensèrent soudainement, prenant la forme d'un immense katana fait entièrement de feu. 

Yoko, d'un bond, se redressa sur ses pieds, malgré la douleur et le manque de son bras, tenant ce katana brûlant dans sa main restante.

— C'est terminé, Aiichiro. Sa voix était glaciale, tranchante, contrastant violemment avec les flammes qui l'entouraient.

Aiichiro, bien que pris par surprise, éclata de rire.

— Tu crois vraiment pouvoir me battre dans cet état ?! hurla-t-il. Sa foudre crépitait de plus en plus violemment autour de lui, son corps se préparant à une nouvelle charge. Je suis trop rapide pour toi !

Et en un instant, il se précipita vers elle à une vitesse fulgurante, sa lame brillante de foudre prête à porter le coup fatal. 

Mais cette fois, Yoko ne bougea pas. 

Elle attendait patiemment, sa lame de flammes roses brandie devant elle.

— Trop lente ! cria Aiichiro, sûr de sa victoire.

Mais juste avant que sa lame n'atteigne Yoko, une immense vague de feu rose jaillit de son katana. 

Aiichiro, pris au dépourvu, tenta de se protéger avec sa foudre, mais il était trop tard. 

Les flammes dévorèrent son attaque, et son corps fut frappé de plein fouet par l'explosion.

Le cri de Aiichiro résonna dans l'arène tandis que les flammes roses dévoraient sa foudre. 

Il s'effondra lourdement au sol, son corps fumant, ses vêtements partiellement brûlés par l'attaque. 

Il tenta de se relever, mais ses membres tremblaient sous l'effet des brûlures et de l'épuisement.

Yoko, debout au-dessus de lui, son katana de flammes toujours brandi, le regarda avec mépris.

— C'est terminé, Aiichiro. Reste à terre. Sa voix ne laissait place à aucune hésitation. Elle ne comptait pas lui accorder la moindre pitié.

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ 

Dans les tribunes, Aiko et Kurayami se détendirent légèrement. 

Le combat avait été brutal, mais Yoko avait trouvé en elle une force, une force que personne ne connaissait.

— Elle l'a fait... murmura Kurayami, encore sous le choc de ce qu'il venait de voir.

Aiko, bien qu'impressionnée, garda son regard fixé sur Aiichiro, méfiante. 

Elle savait qu'il était du genre à se relever, même dans des conditions désespérées.

Les spectateurs, eux, étaient partagés entre les murmures admiratifs et l'horreur face à la brutalité du combat.

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ 

Mais dans l'arène, la flamme de Yoko brûlait toujours.

Aiichiro, gisant sur le sol, les vêtements en lambeaux, fumait encore sous l'effet des flammes roses de Yoko. 

Ses muscles tremblaient, épuisés par le choc de l'explosion, et pourtant, son sourire persista. 

Son regard, fou et plein de défi, se fixa sur Yoko alors qu'elle le dominait de toute sa hauteur, son katana enflammé prêt à porter le coup final.

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ 

Dans les tribunes, les spectateurs retenaient leur souffle, la tension étant à son comble. 

Kurayami sentit son cœur battre à un rythme effréné, ses yeux fixés sur l'arène. Aiko, à ses côtés, était prête à bondir de son siège.

— Elle l'a presque... murmura Kurayami, son espoir grandissant.

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ 

Yoko, cependant, hésitait. 

La fatigue commençait à la rattraper, et même si ses flammes dévorantes continuaient de brûler autour d'elle, elle savait que son corps était proche de ses limites. 

Le manque de son bras droit lui faisait perdre l'équilibre, et bien que son aura terrifiante l'entourait toujours, chaque respiration devenait un supplice.

— Je devrais... en finir maintenant… pensa-t-elle en levant son katana.

Mais Aiichiro, au sol, éclata d'un rire soudain et dément.

— Tu penses vraiment... que c'est fini ? lança-t-il avec une voix rauque, pleine de souffrance, mais étrangement pleine de défi.

Avant que Yoko ne puisse abattre son katana, un éclair fulgurant jaillit de Aiichiro. 

La foudre, encore plus dévastatrice qu'auparavant, se propagea depuis ses mains, enveloppant tout son corps en une fraction de seconde. 

Il utilisa sa vitesse et son pouvoir pour se relever d'un bond, évitant de justesse l'attaque de Yoko.

Les spectateurs crièrent de surprise, tandis que Yoko titubait, son katana frappant le sol sans atteindre son adversaire. 

Aiichiro, debout, son corps entouré d'une aura électrique intensifiée, se redressa en ricanant.

— Tu ne comprends pas encore... grogna-t-il, ses yeux fous se posant sur Yoko. Ma foudre n'utilise pas l'aether…

Yoko, les yeux écarquillés, sentit un mauvais pressentiment grandir en elle.

Elle tenta de reculer, mais ses forces la trahissaient. 

Aiichiro en profita pour lancer une attaque qu'elle n'avait pas anticipée. 

D'un geste rapide, il plaça ses mains devant lui et libéra un énorme éclair de foudre pure qui frappa Yoko de plein fouet, la projetant violemment contre le mur de l'arène.

Le choc fut brutal, et Yoko, à bout de forces, s'effondra au sol. 

Ses flammes roses vacillèrent, presque éteintes, tandis qu'elle se battait pour reprendre son souffle. 

Ses yeux se fermèrent un instant sous l'impact, et elle sentit tout son corps hurler de douleur.

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ 

Dans les tribunes, Kurayami et Aiko se levèrent d'un bond, horrifiés.

— Non... elle ne peut pas perdre comme ça... murmura Kurayami, son estomac noué par l'angoisse.

Aiko, tremblante de colère, serra les poings si fort que ses ongles s'enfonçaient dans ses paumes.

— Aiichiro... Je vais te tuer… gronda-t-elle, les dents serrées. 

Yoko ne pouvait pas abandonner, pas maintenant !

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ 

Dans l'arène, Aiichiro, ricanant, s'approcha lentement de Yoko, qui tentait faiblement de se redresser.

— Tu penses m'écraser avec cette masse de sang et de flammes ? ricanait-il. Ce n'est pas suffisant !

La foudre crépitait autour de lui, sa puissance amplifiée par sa rage et son désir de dominer.

Yoko, haletante, essaya de lever son katana, mais son bras tremblait sous l'effort. 

Elle savait que son corps ne tiendrait plus longtemps. 

La douleur, la fatigue, et le manque de son bras arraché rendaient chaque mouvement un supplice.

— Je ne te laisserai pas... gagner... murmura-t-elle entre deux respirations saccadées.

Aiichiro éclata de rire.

— C'est déjà fini, Yoko. Tu aurais dû rester à terre quand je t'en ai donné l'occasion. 

Il pointa son katana vers elle, prêt à donner le coup de grâce.

Mais à cet instant, un dernier éclat de flammes roses jaillit de Yoko. 

Dans un ultime effort désespéré, elle rassembla toutes ses forces restantes et fonça sur Aiichiro, son katana enflammé créant une traînée de lumière rose derrière elle.

Les spectateurs retinrent leur souffle. 

Kurayami et Aiko fixaient la scène, suspendus au bord de leurs sièges.

Yoko donna tout ce qu'elle avait dans cette attaque. 

Ses flammes roses, dévorant tout autour d'elle, frappèrent de plein fouet Aiichiro. 

Mais au dernier moment, il para son attaque avec une habileté surprenante. 

L'impact des deux katanas créa une explosion d'énergie qui secoua l'arène entière.

Et puis, tout devint silencieux.

Un instant plus tard, Yoko s'effondra au sol, complètement vidée. 

Son katana roula hors de sa portée, et ses flammes roses s'éteignirent, laissant un vide glacial dans l'air. 

Elle était à bout.

Aiichiro, bien que marqué par le combat, restait debout, son sourire triomphant gravé sur son visage.

— Pitoyable... déclara-t-il froidement, levant son katana au-dessus de Yoko.

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ 

Dans les tribunes, Kurayami serra les dents, impuissant. 

Aiko détourna le regard, furieuse de ne rien pouvoir faire pour aider son amie.

L'arbitre s'approcha rapidement et leva la main.

— Le combat est terminé ! La victoire revient à Aiichiro Tanaka !

Les murmures de la foule s'amplifièrent, mêlés de choc et d'admiration pour la cruauté avec laquelle Aiichiro avait remporté ce duel. 

Yoko, étendue sur le sol, ne bougeait plus, épuisée au-delà de ses limites.

— Yoko... murmura Kurayami, le cœur lourd.

※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ ※ 

Aiichiro, triomphant, se détourna d'elle, son katana toujours crépitant de foudre, et se dirigea vers la sortie de l'arène sous les acclamations mêlées des spectateurs.

Mais malgré sa victoire, l'atmosphère dans l'arène restait tendue, presque sombre. 

La manière dont Yoko avait été battue, la cruauté d'Aiichiro, tout cela laissait un goût amer dans la bouche des spectateurs.


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