Quand il eut fini de descendre les escaliers, il fut interpellé par une voix féminine.
Sophie en le voyant au loin, décida de lui envoyer une salutation chaleureuse.
Personne ne put savoir si Nessie eut réellement prêté attention à son comportement particulier ou non, mais celui-ci lui lança directement la raison de sa venue.
"Dis, tu pourrais accéder aux registres d'accès du troisième étage pour moi, s'il te plaît ?" Exposa-t-il sa demande à la jeune femme.
"Ah. Euh... Oui, bien sûr, si tu veux." Affirma-t-elle alors que son regard portait en lui l'émotion de la tristesse après avoir crû qu'il venait vers elle pour se lancer dans une tendre discussion.
Après un court moment, elle parla enfin.
"Alors, d'après le registre, sur les dix dernières heures, tu es le seul à y avoir accédé." Exposa-t-elle d'une voix soyeuse.
*** Mais, c'est tout simplement impossible !? Peut-être serait-il entré avant moi, dois-je demander à cette chose (Sophie) de le regarder pour moi ? Non, cela ne fait pas de sens, comment aurait-il su que je m'y rendrai à la dernière minute pour étudier. Et puis même si cela fut hautement probable pour moi de mis rendre aujourd'hui, qu'aurait-il fait si je ne mis étais point rendu, aurait-il séjourné plusieurs jours ? Il est peu probable qu'il s'y soit glissé en même temps que moi, puisqu'il a pu ouvrir cette porte bruyante par lui-même. Ahhh, je manque d'informations ! ***
Le teint de la voix de Nessie se gorgea d'une pure sincérité quand celui-ci reprit la parole. "Je suis persuadé d'avoir vu quelqu'un avec ce sac." Lui dit-il en lui pointant le sac inutilement imposant derrière lui du doigt.
"Maintenant que tu le dis, il y a bien eu en effet un moment où ... Personne. Il n'y a eu personne de cette apparence. Tu peux partir maintenant, je suis occupée." Commenta-t-elle sèchement.
Encore choqué, il fut envoyé balader par la jeune femme.
Nessie, qui vit cette scène de a à z fut prit tout à coup d'une furieuse sueur froide. Il ressentit une veille en cette instant, la peur primitive face à un inconnu horrifiant, un sentiment brumaire de folie s'affina au sein de son esprit.
À cet instant, d'innombrables questions se mirent à se développer dans son esprit.
*** Pourquoi Sophie s'est-elle coupé à la moitié de son explication ? L'a-t-elle finalement vu ou pas ? Et surtout, quelles furent les raisons qui poussèrent une personne aussi pure à perdre la raison, serait-elle bipolaire ? ***
Face à cette situation, Nessie qui manquait alors toujours d'informations, choisit l'option la plus simple pour éviter facilement les dangers, la fuite !
"Je vais bientôt partir. Merci beaucoup Sophie et à plus tard."
"Bien, part. Je t'y autorise." Dit-elle une dernière fois avant de reprendre un air froid horrifiant.
Alors qu'il partait, il vit dans le reflet d'une des vitres de l'entrée, que Sophie le suivait toujours du regard.
Dans ses yeux furent visibles pendant un court instant, la couleur lugubre et luminescente du cramoisi. Le tout dans une atmosphère malaisante, suivit d'un regard le dévisageant grandement, Nessie arriva finalement au niveau de la sortie.
Après un court retour jusque chez lui, qui s'est étonnamment plutôt bien déroulé, Nessie décida de se barricader dans son appartement universitaire.
Il attrapa d'abord un couteau bien tranchant disposé de manière intelligemment caché, proche de l'entrée. Puis, il fouilla de fond en comble son appartement à la recherche d'individu ou de caméra indésirables.
Suite à ses actions, il ne trouva nul objet pouvant agir d'une quelconque manière péjorative envers sa personne. Il ne souffla pas encore pour autant.
Il prit un balai et bloque son entrée avec, ferma les fenêtres avec l'aide de leurs contrevent respectif, déplace ses meubles pour gêner le déplacement au sein de l'espace intérieur de l'appartement.
Puis enfin, il décida de répartir sa nouvelle richesse en 4 parties. L'une composée de 20.000 euros dans un vase proche de l'entrée, facile à récupérer en cas de fuite, 20.000 euros sous les pieds arrières de son lit, 9.500 euros positionnés dans un coffre métallique bien visible entre deux livres au sein de sa bibliothèque, et pour finir, les 500 derniers directement sur lui.
Finalement, il put enfin se poser dans son lit pour souffler un peu. Après s'être relâché de tout le stress accumulé au cours de sa longue et dure journée, il put enfin réfléchir aux événements précédents.
Ses yeux se froncèrent sous le poids des souvenirs de cette dubitative journée. Ce fut ainsi qu'il s'endormit profondément dans un grand sommeil réparateur avant même d'avoir pu manger.