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33.33% L'Aube du Monde des Monstres (INHUMAN'S LAND) / Chapter 3: CHAPITRE III – LUNE BLEU TEINTEE DE CRAMOISI

Chương 3: CHAPITRE III – LUNE BLEU TEINTEE DE CRAMOISI

Les mœurs et les valeurs se développent en fonctionne du contexte social, le milieu dans lequel on évolue généralement défini notre personnalité.

Dans le village de Adonis, les relations intersexe étaient au stade primaire, développer l'amour et vivre de ce dernier n'avait rien de préjudiciable. Deux personnes tenant l'une à l'autre pouvaient s'annoncer publiquement et tant qu'ils n'avaient pas une tierce personne pour s'interposer, elles pouvaient vivre leur vie entière de la sorte. Ainsi, afin d'être avec Héra, Adonis avait dû affronter bien des guerriers dans différents cadres afin de prouver sa légitimité. Finalement, tous deux gagnaient le droit de consommer et de manifester leur attachement à l'autre depuis bien plus jeune, sauf en présence du père de la jeune fille.

Apres avoir galopé sur des milliers de pas, ils atteignirent le pied de la montagne qui trônait dans les alentours. Il s'agissait du pic montagneux qui siégeait au plus proche de leur village. Les traditions transmises aux jeunes guerriers racontent qu'il fut une époque ou ces pics montagneux crachaient du feu, et que c'est ainsi que la multitude de roche submergea leur terre.

Ayant atteint la lisière de la montagne, il devint difficile de continuer au galop alors les deux jeunes gens décidèrent d'y camper. Adonis attacha le cheval a un arbuste alors que Héra installait des lianes souples sur la roche a des dizaines de pas de là.

La nuit se faisait plus présente.

Adonis et Hera s'installèrent sur les lianes qui faisaient office de couche. Allongeant sa tête sur un bout de bois qu'il avait ramassé plutôt, Adonis observait Héra alors qu'elle attachait ses cheveux en arrière puis se posait doucement sur sa poitrine, oreille la première.

Et si je ne voulais pas que tu partes dit-il subitement le visage renfrogné alors que la jeune demoiselle lui caressait son torse a découvert. Tu pourrais attendre encore une année ici avec moi, d'ici-là nous pourrions trouver bien des options. Je ne veux pas que ce soit ma dernière nuit avec toi.

Héra ne dit aucun mot mais se contentait de lui parcourir le nombril tout en ayant une expression visiblement peinée. A un moment donné, elle leva la tête, se tourna vers lui. Deux paires d'yeux se croisèrent essayant d'exprimer toute la sincérité de leur sentiment.

Elle était censée s'en aller le lendemain, quitter cette terre pour – il semblerait – ne jamais revenir. La majorité dans cette communauté exigeait de faire un choix, elle avait fait le siens.

Se rapprochant de Adonis davantage, elle lui caressa la joue, lui tirant son semblant de barbe. Les yeux humides et tout en silence, elle lui embrassa le front puis le nez et s'arrêta quelques instants fixant Adonis profondément dans les yeux. Ce dernier qui débitait encore depuis un moment se tut l'instant d'après.

A cette hauteur, les voiles du ciel pourtant si présents depuis le sol se faisait beaucoup moins encombrant. Le ciel malgré la tombé de la nuit était bien plus lumineux. Des oiseaux volaient à contre bas, effectuant une parade peu commune, une impression d'inquiétude pouvait se dégager à leur vue, mais le phénomène dépeint dans sa globalité semblait plus digne d'un rêve que d'un cauchemar. Les éclats lunaires baignaient chaque être dans une luminescence de rêverie, et au centre de ce monde, deux petits grains, insignifiants brins de vie se proclamaient à tour de rôle leur amour au travers de caresses envoutante et de baisée tendre et subtile.

Je t'aime, et moi aussi, ces mots ne sortaient de la bouche ni de l'un ni de l'autre. Mais cette fusion de corps, cette tendresse dans l'acte criait ces mots aux oreilles de l'autre. Héra offrait des baisés humides alors que ses larmes se mêlaient a ses caresses. La chaleur de ce corps qu'elle ressentait était un réconfort qu'elle savait devoir abandonner bientôt.

Tu vas tellement me manquer…

Toi aussi,

Promets-moi que tu penseras a moi chaque jour…

Je te le promets, Chaque jour

Des vœux et des serments s'échangèrent à tour de rôle alors la tendresse de leur corps mêler à la mélancolie de leur sentiment se développait à l'extrême.

''Souviens-toi de cette nuit. Peu importe ce qui arrivera, cette nuit nous appartient pour toujours. ''

''Oui. Cette nuit sera notre secret, notre refuge.''

Adonis porta Hera – qui ne devait pas peser bien lourd vu sa corpulence – et la retourna afin de se mettre au-dessus d'elle. Elle lui passa ses deux mains au niveau du coup et le tira vers elle a la recherche d'un baisé, ce qu'elle obtenu langoureusement.

Un instant plus tard, une expression complexe de douleur et désir pouvait se lire sur le visage de cette dernière. Elle mordit Adonis a la lèvre inferieur alors qu'elle lui étreignait la tête à partir du coup. Les mouvements du jeune homme étaient souple et lent mais a chacun de ses derniers, on pouvait voir l'expression de la jeune demoiselle se tordre et se transformer, on avait l'impression qu'elle se retenait de hurler.

La forêt était lui d'etre silencieuse, au contraire, une agitation bien inhabituelle s'y profilait. Mais nos deux brins de poussière n'en avaient que faire, l'un pour l'autre, il représentait le ''Monde''. Leur étreinte se faisait plus passionnante. Ainsi, a moment donné alors que le vaillant jeune augmentait l'intensité et la vigueur de ses petits mouvements, on entendu un gémissement étouffé, puis un autre et ainsi de suite.

Ce n'était pas la première fois que ces derniers se donnaient l'un a l'autre, en faite leur première fois était dans la chambre de Adonis alors que le reste de la maison était vaquer a des occupations en extérieur. Cette fois-là avaient été bien plus laboureuse et donc gardait une place particulière dans le cœur des deux.

Mais aujourd'hui était diffèrent.

S'il n'y avait pas du sang, il y avait des larmes. S'il n'y avait pas peur, il y avait la tristesse. Mélancolie et bonheur, peine et joie, tendresse et vivacité.

Ennnh

Un autre gemissent vint percer le monde qui entourait ces deux-là. A un moment donné, Hera s'était retourné ne faisant plus face a Adonis alors qu'il était toujours derriere elle. Si cette scene avait été vu pas leur cheval, qui sait s'il n'aurait pas trouver cela risible, heureusement il était a bonne distance. D'ailleurs il devait certainement y avoir aux alentours des animaux qui observaient ce spectacle ''étrange''. Mais qui se souciait d'eux, en cette instant, nos deux amoureux se savaient seul au monde, apres tout setait leur monde, ils se l'etaient construit.

Aaaah

Désormais derrière elle, Adonis se montrait bien plus vigoureux que précédemment dans son mouvement. Ses mains se baladait le long de la silhouette dévêtue de sa partenaire a la recherche de point d'ancrage, de point sensible. Quant a elle, elle ne pouvait plus masquer ses gémissements, nul ne sait si elle essayait meme encore de le faire. La peine pouvait encore se lire sur son visage, mais ses larmes avaient depuis un moment tari, son expression se faisait bien plus complexe. Elle se mordillait les lèvres par moments, criait a d'autre, se redressait pour chercher l'aura de son partenaire avant de retourner a la position qui semblait sensible pour l'acte.

Depuis qu'ils avaient atteints cette intensité, Adonis s'était déjà libéré un certain nombre de fois tout en poursuivant ses efforts pour leur satisfaction communes.

Mmh

Ils se déplacèrent de nouveau alors que Héra se montrait désireuse de se mettre au-dessus de son homme. Elle se positionna en douceur la ou il fallait et apres lui avoir assené plusieurs doux baisé, elle se mise a se balancer de haut en bas de manière rythmique. Cette fois, Adonis avait l'expression la plus complexe des deux. Elle, les derniers brins de tristesse encore visible fut-ce un moment s'étaient évaporé avec la chaleur de leur corps. Elle ne manifestait désormais que du désir et de la passion alors qu'elle se mouvait davantage.

Il ne fallut pas longtemps avant qu'elle ne ressente un liquide chaud s'écouler d'elle. Elle ouvrit les yeux adressant un tendre regard à Adonis qui ne semblât pas gêner avant de poursuivre de plus belle son action tout en poussant le torse de ce dernier de ses deux mains délicates. Adonis était passé depuis un moment d'acteur a spectateur, mais il semblait adorer ça, tout son corps en était stimulé. A son tour, il ressentit comme un resserrement a un endroit particulier, le tout se faisant plus humide alors sa partenaire gémissait de plus belle.

Le temps s'écoulait lentement, comme si ce dernier voulait accorder aux deux brins de sable une plus longue aventure, une exploration plus profonde. Et tous deux ignorant totalement le passage du temps en avaient bien l'intention. Ils se mouvaient constamment, interchangeant leur posture par la même. Ils se reposaient sur l'autre, faisait attention a l'autre, s'occupait de l'autre. Malgré le temps passé et les efforts fournis, ils restaient inventifs et plein de tendresse envers l'autre. Le lit de liane avait depuis longtemps cédé alors qu'il était à chaque fois réassemblé sans grande difficulté.

Aaaah

Héra poussa un gémissement pour une fois incomptable maintenant avant de se blottir dans les bras tout en sueur de Adonis. Malgré le fait qu'il fasse très froid dans cette zone montagneuse et plus encore de nuit, tous deux étaient plein de sueur, manifestant l'intensité du moment qu'ils passaient. Pour longtemps personne ne dit mot, Adonis tâchait de réguler sa respiration devenue bien trop évidente alors que Héra semblait s'assoupir délicatement. 

Pas longtemps après, il s'endormit à son tour le cœur battant a plein rythme.

La nuit était déjà bien avancée, le vent hurlait son passage tandis que les rayons lunaires se frayaient un passage dans chaque sous recoin de cette vaste étendu de terre. La nature s'en trouvait baigné et resplendissante.

Adonis émergea de son sommeil quelque peu en sursaut, à moins qu'il fut finalement perturbé par le déchainement anormal de la nature qui les entourait.

Il venait de vivre un rêve. Ce moment passé en compagnie de celle qui lui donnait le sourire avait pour effet plus agréable au réveil. La vie n'avait pas changé pour autant, ce qui était prévu se produirait malgré tout mais qui dit que la fatalité d'un avenir devait empêcher de savourer le présent. Sombre et désespérer pourrait être un avenir, le plus simple d'esprit saura se contenter et savourer le présent, après tout c'est celui dans lequel il vit. Parfois être simple d'esprit est une caractéristique indispensable lorsque l'on veut vivre un quotidien agréable. Ses soucis n'avaient point disparu, après leur nuit enflammée, le moment de départ de sa compagne n'en était que plus proche mais il se réveilla le sourire aux lèvres.

Quoi que légèrement troublé par ce qui l'avait extirpé de ses doux rêves, Adonis ne fit pas de geste brusque. Il avait une demoiselle pleinement endormi étalé sur sa poitrine. A voir l'expression de cette dernière, elle semblait emporter dans un doux rêve. Adonis l'observa quelques minutes en silence avant d'être de nouveau interpellé par l'agitation environnante. Il tourna la tête jetant des coups d'yeux circulaire. Hormis les oiseaux en fury, il ne constata rien de particulier a l'exception d'un magnifique ciel et un levé du soleil à l'horizon au-dessus d'eux.

La lumière de cet astre se faisait plus éblouissante, Adonis s'en trouvait émerveillé oubliant presque les bruits environnants qui semblaient croitre en intensité. Héra froissa légèrement le visage, sans pour autant émerger, elle semblait également quelques peu troublé par l'agitation et le bruit.

Adonis qui observait tout cela avec béatitude depuis un moment commença légèrement à s'interroger, son expression devenant de plus en plus sérieuse alors qu'il restait coucher là. En tant que guerrier chasseur, l'un des aspects fondamentaux de la chasse était de comprendre voir de maitriser le temps. Il fallait savoir le moment opportun pour s'engager dans une chasse afin d'éviter les plus gros prédateurs qui sortaient à certains horaires déjà analysés. Cet aspect de la chasse lui avait accordé une certaine affinité avec l'écoulement du temps, du moins les signes de son défilement. De fait, ce qui le troublait ici était qu'il était convaincu qu'il leur restait bien assez de temps avant le lever du jour même malgré leur petite sieste, de toute manière ils n'étaient pas censés rester jusqu'à ci tard. Or le ciel au-dessus de lui semblait contredire ses estimations, ce qui participait à le troubler davantage.

Et maintenant que son esprit gagnait en clarté, il découvrit qu'il n'y avait pas que ça de troublant à ce moment donné.

Une fois l'esprit plus agar, Adonis remarqua presque immédiatement le comportement anormal des bêtes alentours. Les oiseaux volaient de manières plus désordonné et téméraire que de nature, quelques souris n'hésitaient pas à passer suffisamment proche de Adonis qu'elles pouvaient être saisi, le cheval plus loin attaché ne pouvait s'empêcher de hausser depuis que Adonis l'entendait. Tout cela semblait bien étrange, ce qui alerta Adonis qui décida enfin de se mettre en mouvement.

Il toucha délicatement Héra qu'elle se réveilla à son tour, il semblait que l'agitation alentour avait déjà eu raison de son sommeil.

Adonis, qu'est-ce qui se passe ? lui demanda t'elle le visage remplit d'incompréhension et d'un soupçon de peur. Je n'en ai pas la moindre idée, j'ai l'impression que quelque chose effraie les animaux répondit Adonis pour toute réponse. Il nous faut absolument rentrer avant quelque de plus gros ne se présente a nous continua-t-il en attrapant la main de Héra s'apprêtant a courir. Le cheval au loin était déjà très agiter, pas sûr que la laisse ne tienne pensait-il.

Mais a sa grande surprise, elle ne bougea pas d'un pas. Héra se tenait là, comme figé, le regard orienter vers le ciel.

Adonis, l'astre il bouge. Le vois-tu ? Il bouge, je ne rêve pas, il est bien en train de bouger.

Adonis avait pensé à son réveil que le jour se levait déjà, il avait d'ailleurs trouvé cela étrange mais n'en avait pas fait grand cas aux vues de ce qui se passait aux alentours, il n'avait plus porté d'attention au ciel donc n'avait pas remarqué ce qui s'y passait.

A sa vue maintenant, le ciel avait graduellement changé, passant du noir de la nuit a la luminescence de l'aube, désormais une lueur cramoisie semblait s'en échapper, comme attirer par la terre et rejeter par le ciel. L'astre que Adonis avait pris pour le soleil avait une brillance toute pareille. Mais contrairement à ce dernier fixe dans le ciel étoilé, l'astre semblait se rapprocher lentement mais effectivement d'eux. Il semblait encore très loin d'atteindre sa ''destination'' mais on pouvait déjà sentir son intensité, après tout l'on pouvait bien sentir le soleil malgré que ce dernier restât perché en hauteur.

Les problèmes empirent souvent une fois que l'on prend conscience de leur existence. Maintenant que Adonis avait pris conscience de ce qui se passait, la situation semblait s'accélérer. Sur le cote de l'astre, l'on pouvait encore distinguer la lune digne, suspendu dans son monde alors que ses rayons bleu céleste imprégnait tout ce qui se trouvait en dessous. Ces rayons étaient tache de particule cramoisi, écarlate qui semblait filé telle des faucons.

Ils semblaient comme attiré par la terre, et plus ils se rapprochaient, plus leur taille semblaient s'étendre, doubler, tripler et davantage. Certains d'entre yeux passèrent dans le ciel au-dessus de nos deux minuscules brins de sables se dirigeant vers une lointaine terre. Alors qu'ils passaient, leurs aspects auraient été extrêmement difficile à décrire par les paysans observant ce phénomène mais une réaction commune s'empara de ces derniers.

La peur.

Ils étaient comme pétrifier. 

Adonis aux coté de Héra assistant a un phénomène qui lui était inconnu, incompréhensible. La chasse, le combat, rien de tout cela ne lui enseigna quoi que se soit sur la situation qui se passait devant ses yeux. La seule chose qu'il reconnaissait était le sentiment de danger, un sentiment encore plus profond et saisissant que sa rencontre avec le Jaguar.

D'ailleurs le Jaguar, Adonis s'en souvint l'espace d'un souffle alors que ses pensées étaient dans un chaos indescriptible. Décidément aujourd'hui n'était pas son jour. Mais peu importe, tout cela n'avait de valeur pour le moment, une seule chose comptait.

Fuir

Emergeant enfin de sa léthargie, il détourna ses yeux du ciel. Saisit fermement Héra encore en panic, la tirant vers leur monture plus loin. Elle retrouva à peine ses esprits en se mettant à courir à ses cotes rejoignant ainsi le cheval qui ne s'était point calmé. Arrivée à l'endroit, Adonis apposa sa main sur la tête du cheval d'un coup violent qui aurait certainement raisonné dans la forêt en d'autre circonstances. Ce dernier fut dompté instantanément par la violence du coup et se calma pour la peine.

Héra n'y preta même pas grand attention, elle avait toujours le regard dirigé vers le ciel observant ce qui s'y déroulait. A en juger, on aurait dit qu'elle ne prêtait plus grande attention aux minuscules fragments cramoisie mais était plutôt focalisé sur le gros astre qui l'espace de quelques battements de paupières semblaient avoir grossi davantage.

Adonis, ce truc-là-bas va s'écraser sur nous tu crois ? Est-ce que l'on va mourir ? Et ma mère, mon père, mon frère ? dit-elle en pointant le doigt vers le ciel.

Adonis avait depuis lors cessé de regarder vers le ciel, mais regardait vers elle alors qu'elle arrangeait leur monture. Il pouvait la voir les larmes aux yeux alors qu'elle tremblait sur elle-même. Peut-être était-ce dû a la peur, ou au froid qui tapait sa peau nu – après tout, elle était pratiquement toute nue –, a moins que s'eusse été un mélange des deux. Pour ce qu'il en pouvait, Adonis ne dit rien mais chercha quelque chose dans leur affaire éparpillé au sol après l'agitation de cheval, il recouvrit la demoiselle puis la poussa à s'asseoir sur le cheval alors qu'il montait à l'avant. Elle n'était visiblement en état de chevaucher alors il prit les reines et d'un bon s'élança. 

La descente se révéla bien plus difficile que la monté. Le cheval s'avéra moins fiable que précédemment. De plus, la forêt était dans un émoi difficilement descriptible. Chaque espèce environnante suivait un schéma divergeant de leur logique habituelle, le cheval avait déjà piétiné quelques animaux de petite taille et à chaque fois que cela se produisait, les personnes le montant manquaient de peu de se faire éjecter. Malgré tout, ils atteignirent tant bien que mal le pied de la montagne.

Mais ils leur restaient encore un long chemin à parcourir afin de rejoindre les leurs, d'ailleurs qui sait à quoi ils devaient s'attendre une fois arriver.

Ils étaient à une bonne distance de chez eux, même au galop. D'ailleurs le galop n'avait pas gagné en simplicité. Ils entreprirent la route à une vitesse modérée, contrairement à leur arrivée, car cette fois-ci, le chemin était bien plus animé. Toutes espèces de créature se déplaçaient en face d'eux.

Leur monture s'efforçait de garder le cap mais c'était loin d'être un combat gagné d'avance. A un moment donné, ils rencontrèrent un troupeau de renard qui se déplaçait devant eux, se déplaçant à vive allure. Le cheval manqua de s'arrêter a de nombreuses reprises face à la menace qu'il reconnaissait devant lui. Héra s'accrochait à Adonis les yeux enfouis dans son dos d'une largeur remarquable pour son Age.

La présence des renards ralentit leur progression vue que bien que ses derniers fussent définitivement plus rapides, Adonis s'assurait de garder une certaine distance d'eux au grand réconfort du cheval. Plus encore, cela n'eut pas que des inconvénients car le troupeau avec cette importance agissait comme une force qui dégageait le chemin de la plupart d'autres espèces, les plus malchanceux se faisant mordre avant d'être laissé pour compte.

Hera, serre moi aussi fort que tu pourras, annonça Adonis alors qu'il semblait horrifié par ce qu'il voyait. Les fragments cramoisis qui n'avaient point cessé leur mouvement s'approchaient dangereusement de leur position.

Dans un bruit sourd qui déchirait l'espace, une partie du troupeau en avant se fit aplatir. Il en résulta un cratère suffisamment large pour accueillir une dizaine de renard, mais ses derniers s'étaient transformés en une mare de sang. Le troupeau se mis à glapir, effrayé par une menace dont la compréhension leur échappait.

Le cheval se mit à hennir de toute ses forces alors qu'il avait depuis longtemps cabrer ce qui avait eu pour effet d'éjecter ses deux occupants sur le sol avec violence. Adonis avait à un moment donné saisi sa partenaire au moment de la chute, ce qui l'avait fait se retrouver le dos contre le sol alors qu'elle gémissait s'étant visiblement faite mal quelque part. Adonis, quant a lui, se ressaisit rapidement alors qu'il bondit pour se saisir du harnais du cheval avant que ce dernier ne prenne de la distance. Ils n'étaient plus très loin des leurs mais parcourir cette distance à pied auprès presque relevé du suicide au vue de ce qui les entourait.

Adonis se saisit du harnais et le tira vers lui lorsque tout a coup, le cheval lança ses sabots manquant de peu de lui enfoncer la cage thoracique. Plein de sueurs, Adonis se saisit du coup de l'animal et le fit se calmer. Entre temps, Héra toujours les larmes aux yeux avait à un moment donné subit l'attaque de quelques serpents environnant. Il semble qu'elle se servit d'une pierre a proximité pour l'écraser sur la tête de deux d'entre eux et se prémunissait contre le troisième attaquant, elle récupéra une dague que lui lança Adonis et la fit pivoter en direction du serpent qui ne put empêcher ses viscères de joncher le sol l'instant d'après.

Qui pouvait savoir ce qui se passait dans la tête de la jeune demoiselle a ce moment précis. Apres s'être occupé du dernier attaquant, elle se releva puis rejoignit Adonis qui avait finalement stabilisée cheval. Tout autour d'eux, le chaos se faisait de plus belle.

Observe le ciel et fait moi savoir lorsque ses choses tombent dans notre direction balbutia Adonis en direction de Héra qui semblait avoir retrouver son calme après sa dernière altercation. Pour toute réponse, elle lui offrit un hochement de tête. Ils se remirent au galop.

Les fragments cramoisis avaient depuis longtemps révélé leur nature, il s'agissait de roche gigantesque presque aussi grosse que le cheval que ses deux la montaient en ce moment pour certains. Une pluie de fragment s'en suivi après cela, le troupeau de renard depuis soit anéanti soit dispersé au vent. De temps a autre, un bruit sourd et un point d'impact important forçait le cheval de ''course'' à changer de direction voir à s'arrêter et faire demi-tour essayant de trouver meilleure voie guidée par Adonis.

Ils avaient à un moment donné quitté le sentier principal car la pluie de projectile se faisait plus importante. Ils avaient trouvé refuge sous la forêt clair mais avait dû réviser leur trajet pour cela. Héra annonçait a Adonis lorsqu'elle estimait qu'un fragment passerait trop prêt d'eux ou même les atteindraient.

Si Adonis en connaissait la signification, il aurait depuis longtemps qualifier ce qui se passait de Désolation.

Ils finirent par sortir tant bien que mal de la forêt ce qui impliquait qu'ils étaient entrés dans le périmètre de ''sécurité'' de leur concession.

Par contre, Adonis ne se sentit pas en sécurité le moins du monde, l'espace qu'ils venait de passer était censé être protégé par une barrière mais il n'en était rien. A la place, il y avait un espace vide ainsi que des cratères çà et là. Adonis fronça davantage les sourcils à mesure qu'il avançait à cheval, une odeur dérangeante lui assènent les narines. Il n'y preta pas attention et continua son galop en évitant les projectiles qui semblaient de plus en plus nombreux a mesure que le temps passait. Il devenait de plus en plus difficile de maintenir l'équilibre ainsi que l'avancé dans ses conditions. Mais il fallait avancer.

Ils n'étaient pas seul sur le trajet, des animaux a carrure variable semblaient soit les poursuivre soit chercher quelconque abri. En avançant davantage, le duo rencontra son premier humain sur ce tronçon de route en direction de la concession. Adonis le rattrapa bien vite vu qu'il se déplaçait a pied, courant depuis qui sait combien de temps déjà, potentiellement depuis le début de tout ceci.

Alors qu'ils se trouvaient a deux pas l'un de l'autre, Adonis voulut l'interpeller lorsque soudain, sortit de derrière eux, ce qui sembla être une hyène se saisit violemment du coup de l'homme d'un bond, ce dernier se retrouvant au sol l'instant d'après se faisant mordre sans même comprendre ce qui lui arriva. Adonis souhaita plonger vers l'animal lui assener un coup de toute sa force, mais fut stopper dans son élan par Héra qui avait assisté a tout cela également. Tout cela se déroula l'espace de quelques secondes et le cheval qui poursuivait sa course dépassa l'individu se faisant mordre au sang et poursuivit sa route.

Aaaaaah

Adonis hurla à pleine gorge, une expression indescriptible sur le visage. Était-ce la première fois qu'il voyait quelqu'un se faire attaquer ou dévorer ? plus tôt ce soir-là, n'avait-il pas fait une rencontre d'infortune avec un prédateur de légende ? N'avait-il pas combattu un renard qui manqua de peu de lui arracher le coup sans l'intervention de son grand pa ? Il vivait une soirée bien particulière et semblait sur le point de craquer désormais.

Mais il était loin d'être au bout de ses peines.

Ils avaient finalement atteint l'entrée de la concession et le spectacle en face d'eux le fit trembler jusqu'au plus profond de son être.

L'odeur désagréable qui filtrait l'air depuis un certain moment s'étant transformé en geôle de feu.

La concession pour ce qu'il pouvait en voir étant en feux.

La désolation avait été bien plus rapide qu'eux et avait pris de court le village.


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