En attendant les instructions de l'alpha et de la gouvernante, on se remet à nos tâches habituelles. Nous devons être deux normalement pour effectuer nos tâches, mais ils m'ont coupé tout lien amical. Je n'ai pas d'amis et je suis seul à faire ce que je dois faire. Une heure passe, et nous sommes de nouveau convoqués. Nous descendons de nouveau dans ce grand salon où la gouvernante est seule.
Gouvernante Dali : Comme vous avez entendu, je suis en charge d'organiser la totalité de la fête ! Toute personne qui me désobéira aura l'alpha sur son dos ! Nous devons tripler les groupes, vous aurez des mains en plus pour vous aider dans les charges. Je vous préviens d'avance, vous n'allez pas avoir une seconde de pause pour que tout soit parfait pour demain. Elle donne des instructions sur comment elle compte organiser cette fête, les tâches que nous devons faire et où nous serons répartis. Arrivé à mon tour.
Gouvernante Dali : Toi, esclave 25 ! Tu auras de la compagnie, mais ne rêve pas trop, c'est juste pour cette fête.
J'accepte en hochant la tête.
Elle me présente la fille qui sera avec moi.
Gouvernante Dali : On vient de l'acheter au marché des esclaves. Montre-lui tout, je ne veux pas vous voir discuter ensemble, vous travaillez ! Est-ce bien compris ?
Lunea : Oui, gouvernante.
Gouvernante Dali : Bien, allez maintenant, hors de ma vue !
Elle me tend en même temps le planning. Je le prends et jette un coup d'œil ! Quelle journée d'enfer ! Elle a doublé mon travail, je ne sais même pas si mes jambes vont tenir le coup ! Nous devons aller aux champs récolter les légumes, par la suite les laver et préparer tout ça dans la cuisine. Ensuite, nous devons faire le linge des chambres. Il y a environ 150 chambres ici ! Puis ensuite, faire pareil pour les dortoirs, il y a 8 dortoirs et faire leur sanitaire. Quelle journée ! Je jette un coup d'œil sur la grande horloge qu'il y a dans le salon, je remarque qu'il est 13h. Je regarde la fille qui doit m'aider, pour une fois qu'ils ont pensé que j'avais besoin d'aide. Elle est aussi petite que moi, aussi maigre que moi. Des fois, je prie la déesse et je lui demande pourquoi elle m'a épargné dans cette vie misérable !On se dirige vers les champs. J'ai tellement l'habitude d'être seule que j'en oublie ma collègue de travail.
Collègue : Je m'appelle Léa, comment t'appelles-tu ?
Je la regarde, choquée. Quelqu'un me parle, ça me fait bizarre d'avoir une simple conversation avec quelqu'un.
Euh... bien, euh... Je m'appelle Lunea !
Léa : Enchantée, Lunea, tu as un joli prénom.
Lunea : Merci, toi aussi.
Je lui laisse un sourire et je baisse de nouveau les yeux. Comme c'est chaleureux de parler à quelqu'un, ça m'a fait battre mon cœur dans ma poitrine.
Léa : Tu as quel âge ?
Lunea : 19 ans, demain ce sera mon anniversaire.
Léa : Waouh, en même temps que la fête ?
Lunea : Exactement.
Je soupire et sens le besoin de parler à voix haute !
Lunea : J'aurais tellement aimé que mes parents soient avec moi ce jour-là.
Léa : Ah, ils sont où ?
Je la regarde, choquée. Je n'avais pas entendu que je parlais seule. Je n'ai tellement pas l'habitude d'être en compagnie de quelqu'un.
Lunea : Désolée, c'est la première fois que j'ai de la compagnie depuis que j'ai 5 ans. Je ne sais pas comment m'y prendre... Malheureusement, mes parents sont partis rejoindre les étoiles.
Léa : Ne sois pas désolée, tu es aussi ma première compagnie. Je suis plutôt contente et excitée d'être enfin avec quelqu'un. J'ai aussi 19 ans, mais moi, mon anniversaire est en décembre, on a encore le temps. Puis, moi, mes parents aussi sont partis rejoindre les étoiles. Je ne les ai jamais connus. J'ai toujours été esclave. On m'a achetée quand j'étais bébé. Mes anciens propriétaires sont morts de vieillesse et on m'a remise au marché d'esclaves pour finir ici, dans cette meute.
Lunea : Je suis désolée que tu aies vécu tout ça !
Léa : Ne t'excuse pas ! C'est ma destinée, malheureusement.
À moi maintenant de lui poser une question.
Lunea : As-tu rencontré ton loup ?
Léa : Bien sûr, d'ailleurs sans elle, je ne sais pas comment j'aurais survécu. Heureusement qu'elle est ma double, ma jumelle. Et toi, donc ?
Lunea : Moi, je l'avais aussi, mais elle reste en silence depuis plus d'un an. Je suis triste de me sentir seule. Je ne comprends pas pourquoi. J'ai beau l'appeler, elle ne me répond plus !
On arrive enfin devant les champs !
Léa : Mais c'est immense, vas-tu t'y mettre ?
Lunea : Oui, on peut le faire ! Va de ce côté, moi de l'autre. Récolte ce que tu peux et mets dans la charrette, on la poussera ensuite.
Léa : Bien !
Et avec Léa, on fait les champs. On a pour au moins toute l'après-midi. Il faut nourrir toute la meute et récolter le maximum de légumes. La charrette déborde de fruits et de légumes, il y a de tout. Je pique deux bananes au passage. Quand on a terminé, je lui tends une banane.
Lunea : Reprends des forces, vu l'heure, ils ont dû nous oublier, on n'aura pas à manger ce soir.
Léa : Quelle heure est-il ? Tu sais lire l'heure ?
Lunea : Vu le soleil et le ciel, je pense honnêtement qu'on est à 20h le soir. Ils donnent à manger sur les coups de 18h.
Léa : Ah ben, c'est loupé, ils nous ont oubliés.