Chương 6: Je l'ai acheté pour ma fiancée
Le visage pâle, Xingyang Cheng trouva un siège et s'assit, regrettant l'excès de la veille.
Lang Cheng jeta un dossier rempli d'innombrables factures de dépenses privées allant des voitures de luxe et villas aux meubles et tapis, et plus encore, sur la table. Celles-ci provenaient de tous les directeurs qui avaient détourné des fonds de l'entreprise pour leurs frais personnels.
« Des explications ? » Lang Cheng leva les yeux et balaya la salle de conférence du regard. Finalement, son regard s'arrêta sur Xingyang Cheng qui devint encore plus pâle. « Président Cheng, je... » Il regrettait son hédonisme et son intempérance avec Xing Linlin la nuit dernière, qui l'avaient amené à être en retard aujourd'hui, et à devenir le centre d'attention de Lang Cheng. Le coeur battant comme un tambour, Xingyang Cheng serra les dents et dit, « C'était un moment de folie. » C'était lui qui avait acheté la villa en banlieue pour Xing Linlin avec les fonds de l'entreprise.
Lang Cheng renifla en tapotant des doigts sur la table. Il demanda d'un ton détaché, « Pour qui l'avez-vous achetée ? » Ces mots furent comme une gifle pour Xingyang Cheng, lui brûlant le visage. Avec tant de membres de la famille Cheng dans la salle de conférence, il n'osait évidemment pas admettre qu'il avait trompé Shu Xing et acheté une maison pour une autre femme.
Enfin, Xingyang Cheng dit, « Je l'ai achetée pour ma fiancée. »
Se tenant derrière Xingyang Cheng, Shu Xing roula secrètement les yeux – elle était encore une fois rendue bouc émissaire.
Lang Cheng leva les yeux avec nonchalance. « Vraiment ? Considérez alors que c'est mon cadeau pour ma future nièce par alliance. » Il s'inclina vers l'arrière et baissa les yeux. « Il n'y aura pas de prochaine fois. » Ces paroles n'étaient pas seulement destinées à Xingyang Cheng. L'atmosphère dans la salle de conférence devint encore plus lourde. Tenant compte de la notoriété de Lang Cheng, personne n'osa le défier de front.
La réunion prit fin deux heures plus tard, les directeurs sortant avec des visages sombres. Shu Xing savait que Xingyang Cheng ne lui avait jamais accordé d'attention, alors elle se déplaça silencieusement vers l'arrière de la foule. Après que la direction eut quitté la pièce, elle ferma la porte résolument et se tourna pour marcher vers Lang Cheng. « Jeune Oncle, tu es tellement incroyable. »
Lang Cheng posa un regard distrait sur le visage de Shu Xing et dit doucement, « Dégage. »
Shu Xing ne se mit pas en colère. Les mots de Lang Cheng contre Xingyang Cheng tout à l'heure n'étaient que pour donner l'exemple ; et non pour la défendre. Néanmoins, elle était très contente de voir Xingyang Cheng souffrir !
Alors que Shu Xing était sur le point de dire quelques mots de plus pour flatter Lang Cheng, la porte de la salle de conférence fut poussée. Xingyang Cheng la fixa d'un regard sombre. « Que fais-tu encore ici ? »
Shu Xing ne s'attendait pas à ce que Xingyang Cheng revienne. Il ne s'était jamais soucié d'elle par le passé ! Shu Xing fit semblant de rassembler les documents sur la table — et salua respectueusement Lang Cheng — avant de quitter la salle de conférence.
Xingyang Cheng croisa le regard de Lang Cheng et dit, « Jeune Oncle, s'il vous plaît pardonnez l'impudence de Shu Xing. »
Lang Cheng donna une faible reconnaissance et détourna le regard.
Après avoir fermé la porte de la salle de conférence, Xingyang Cheng saisit le poignet de Shu Xing. « Tu m'as dénoncé ? Shu Xing, tu es quand même la fille de la famille Xing. As-tu si désespérément besoin d'argent ? » Le dégoût dans ses yeux était évident, poignardant le cœur de Shu Xing comme un couteau aiguisé. Shu Xing regarda Xingyang Cheng avec moquerie. Elle ne savait pas d'où il avait entendu – et cru – les rumeurs qu'elle était une coureuse de dot sans scrupules. Elle supposa qu'il la méprisait — et avait l'impression qu'elle avait une aura de pauvreté — parce qu'elle avait rejoint la famille Xing à l'âge de 10 ans seulement.
« Xingyang Cheng, on se connaît depuis 13 ans. Je ne pense pas que tu m'aies jamais rien donné, n'est-ce pas ? » Les mots de Shu Xing étaient destinés à souligner qu'elle ne convoitait pas un seul centime de Xingyang Cheng.
Xingyang Cheng était furieux. « Tu penses que tu es digne de mes cadeaux ?! Shu Xing ! Allez, ta famille convoite le pouvoir de notre famille Cheng. Laisse-moi te dire, je ne t'aime pas du tout ; ne tente aucune ruse. Sois obéissante et nous pourrons encore nous séparer en bons termes le jour où je l'expliquerai à ma famille,
Le poignet de Shu Xing faisait mal — sans doute un bleu en vue — sous la pression de la poigne de Xingyang Cheng.
« Xingyang Cheng, c'est toi qui voulais ce mariage à l'époque. Maintenant, c'est aussi toi qui veux rompre les fiançailles. Que suis-je donc pour toi et ta famille Cheng ? » C'était en effet Xingyang Cheng qui avait demandé la main de Shu Xing à la famille Xing lorsqu'il était adolescent. La jeune Shu Xing était jolie et avait de bonnes notes. Ils étaient camarades de classe. Sale gosse qu'il était, Xingyang Cheng pensait qu'une fille comme Shu Xing était digne de lui et avait insisté pour se fiancer avec Shu Xing. La famille Xing avait facilement accepté ce mariage. Shu Xing n'avait pas eu le choix ni le droit de refuser. Quant à la famille Cheng, ils pensaient probablement que Xingyang Cheng le faisait en plaisantant, donc ils n'ont pas refusé.
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