Chương 7: Chapitre 4 : Conséquence
Cela faisait quatre jours depuis l'attaque du village. Heureusement, Mylon avait réussi à se cacher dans un bâtiment après que la chevaleresse se soit évanouie. Marlène s'écroula directement de fatigue tandis qu'il déposa la femme inconsciente sur un lit. Cependant après avoir épuisé la plus grande partie de son mana, celui-ci allait aussi perdre connaissance. Luttant contre cette fatigue, il déplaça néanmoins une armoire devant la porte avant de s'écrouler, assit contre celle-ci.
Il se réveilla le lendemain en sursaut, la peur que quelque chose soit arrivé le réveilla soudainement mais rien ne s'était passé. À croire qu'il n'y avait jamais eu d'attaque sur le village tellement c'était silencieux dehors mais tout de même, ils ne pouvaient pas rester là. C'était toujours dangereux : et si d'autres bandits traînaient encore ? Et même si c'était le cas, des monstres pourraient venir au village avec tous ces cadavres. C'est pour cela qu'il décida d'emmener Marlène et la chevaleresse là où il vivait, dans sa petite cabane dans les bois. Il prit alors la femme sur son dos et réveilla Marlène qui le suivit sans refuser. De là il les installa là chez lui mais il fallait qu'il s'occupe du village. Les corps des bandits et des villageois morts allaient attirer les monstres et au vus du chemin qu'il avait créé, plus de monstre venant de la vallée des défunts allaient se rapprocher. Il demanda donc à un aigle, avant de partir, de surveiller la maison et de le prévenir au moindre monstre suspect tandis que Marlène allait s'occuper de la chevalière. Il était donc là sous un soleil de plomb en train de creuser des tombes à côté du village avec de la magie de terre. Il avait ramené tous les corps qu'il put trouver dans le village et ce fut une vue horrifique. Beaucoup furent poignardés ou mutilés à mort tandis que d'autres terminèrent décapités. C'était d'une sauvagerie sans nom. Mylon ne souhaitait pas vraiment enterrer les bandits, ils ne le méritaient pas mais s'il ne le faisait pas les monstres allaient rappliquer ce qui pourrait être très dangereux au vu de la situation. Il jeta donc un par un et dans ces tombés les corps. Vînt alors le tour de ceux de Jessie et James. Son visage s'aggrava à cette vue. Il se souvenait encore d'eux de leur vivant, joyeux et de leur enthousiasme à apprendre la magie. Mylon tomba à genoux avant de s'exclamer avec remord :
– Si ... Si seulement j'étais arrivés à temps ... Ils n'avaient pas à mourir aujourd'hui. Ils avaient une vie entière devant eux, tout est de ma faute et … Cette maudite église !!! Je ne m'étais jamais venger mais ils ont continués à me pourchasser ?! Qu'ils aillent au diable !
Il frappa le sol à plusieurs reprise devant le corps des deux enfants avant de marmonner de rage :
– Ils me veulent … Et bien je vais leur donner ce qu'ils souhaitent...
Il s'assit alors au sol en regardant le ciel bleu, pensif. Il se dit à lui même plus calmement :
– Ah maman, si tu voyais ton fils que lui dirais tu ? La seule pensée qui me vient après un tel drame est la vengeance. Je suis peut être un monstre en effet …(Il regarda son bras recouvert d'écaille) Mais je ne peux plus resté inactif, trop de gens sont tombés à cause d'eux et par ma faute. Si la déesse n'intervient pas alors c'est au démon qu'ils craignent de le faire. Ils vont donc avoir le monstre qu'ils recherchent tant...
À cette pensée de monstre, il se leva et recommença à enterrer les victimes. À commencer par Jessie et James, aucune larmes, aucune tristesse ne lui venait … Peut être était il bien devenu un monstre à force de perdre tout ? Il finit ainsi l'enterrement des victimes...
Le soleil commençait à se coucher lorsqu'il eut terminé. Il se rendit donc à pieds à sa maison dans les bois, non loin de celle-ci il entendit l'aigle hurler :
– (Bruit d'aigle) 'Te voilà de retour ! Rien à signaler, rien à signaler'
Il descendit du ciel pour se poser juste devant Mylon.
–(Bruit d'aigle) 'Alors où est ma récompense, hybride ?'
Mylon enleva son sac de son dos et en sortie un bout de viande entouré d'un emballage avant de s'adresser à l'aigle :
– Tient comme promis, de la viande de bœuf. Heureusement qu'il en restait dans le village.
Il le jeta donc au pieds de l'aigle.
–(Bruit d'aigle) 'Hmm de la nourriture facile, parfait ! C'est un plaisir de travailler avec toi !'
Il attrapa le bout de viande avec ses pattes avant de s'en aller en volant. L'aigle piailla dans le ciel :
–(Bruit d'aigle) 'À la prochaine hybride !'
Il disparut au dessus de la cime des arbres.
– Ça a des avantages des fois d'être un démon … Pensa Mylon.
Sa maison se trouvait dans une petite clairière. La rivière passant dans le village passait aussi non loin de la maison. La nature semblait calme et paisible, on pouvait entendre les bruits des oiseaux, des insectes luminescents commençaient déjà à apparaître alors que le soleil se couchait. Mylon était arrivé devant la porte, il ouvrit celle-ci et trouva avec sa grande surprise le lieux nettoyé et rangé. Il entra donc et le bruit de la porte qui se ferme se fit entendre dans la maison. Il entendit alors des bruits de pas rapide venant de l'étage.
– Grand frère Mylon tu es de retour ! dit alors Marlène d'une voix enjouée
Elle apparut des escalier et se précipita vers Mylon pour l'enlacer, sa tête arrivait au niveau de l'abdomen. Mylon fut surprit au départ mais après tout ce que la fille avait vécu le soir de l'attaque, ce n'était que normal qu'elle soit instable émotionnellement. Mylon posa alors sa mais sur la tête de Marlène et lui dit d'un ton doux :
– Oui je suis rentré, tout va bien !
Marlène était à deux doigt de pleurer mais elle se retenue. Elle lâcha Mylon et recula.
– Et bein dit donc, tu as fais le ménage à ce que je vois, bien que tu n'étais pas obligés tu sais ? Dit alors Mylon avec le sourire.
– Ah oui... Je voulais me rendre utile ! Et vu que j'aide souvent maman avec les tâches ménagères, je me suis dis que je pouvais me rendre utile en faisant le ménage !
– Et bien je t'en remercie, je n'avais jamais vraiment pris le temps de nettoyer depuis un moment. Dit moi, est-ce que le chevaleresse s'est réveillée pendant mon absence ?
– Non, je lui ai fait manger des pommes en bouillie et je l'ai nettoyé comme tu me l'avais dis mais à part ça elle ne s'est toujours pas réveillée…
– Je vois, répondu Mylon pensif. Bien je vais préparer le souper de ce soir. Pendant ce temps tu peux faire ce que tu veux, tu as bien travaillée !
– Oh merci ! dit-elle enjouée. Je vais lire le livre que j'ai trouvé tout à l'heure tout en veillant sur madame la chevaleresse. À tout de suite !
Elle s'empressa de monter les escaliers. Mylon se parla à lui même, soulagé :
– Au moins elle arrive à garder le sourire … Il faudra peut être que je la confronte à la vérité au sujet de Jessie et James par contre …. Bon je ferais ça quand la chevaleresse sera réveillée. Pour le moment il faut bien que je fasse à manger !
Il se mit donc à préparer un ragoût dans la petite cuisine.
Pendant ce temps en haut, Marlène était assise sur une chaise en train de lire un livre intitulé « Journal ». La nuit était tombée et une unique bougie posée sur une table de chevet éclairait la pièce faisant ressortir les cheveux rouges foncés de Marlène. Elle s'était mise à lire à voix haute, espérant que la chevalière qui était allongée à côté, dans le seul lit de la maison se réveille.
'–An 1513 – mois de Mai : Chère Journal, aujourd'hui sœur Lizbeth, enfin, elle veut qu'on l'appelle Liz. Bien, sœur Liz nous a apprit à utiliser la magie de lumière, c'était très intéressant mais apparemment je n'ai pas vraiment d'affinité avec cet élément. Comparé à moi, Léa est beaucoup plus douée. Elle a réussit à matérialisé un bâton de lumière, ça m'a rendu un peu jaloux mais puisque c'est Léa cela ne m'a pas étonné. Ce que je ne comprends pas c'est, pourquoi l'on doit toujours se référer à la déesse Stella dans les incantations de la magie de la lumière ? Je sais que l'on est dans un orphelinat géré par des religieuses mais j'arrive mieux à maîtrisé les autres magies sans incantation.
Oh tiens tant que j'y suis, il faut que je te note des incantations pour toi mon moi futur, me connaissant je vais les oublier sinon :
« Ô Stella, donne à mon compère la force de se battre, je te conjure de lui apporter force et soin : Enhancement ! »
« Que tout tes maux, maladies et mal être disparaissent, que la grâce de Stella t'accompagnes et te guide : Healing »
C'est les deux seules que j'ai retenu pour le moment, mince il est l'heure d'aller dormir. Je te dis à plus tard futur moi.'
– La personne qui a écrit ça avait l'air heureuse... Je devrais essayé d'apprendre ces sorts ! clama alors Marlène avec engouement.
Elle essaya donc de répéter plusieurs fois les incantations en se souvenant de ce que Mylon lui avait dit, que tout était une question d'imagination. Elle se concentra et une lumière blanche bien faible sortit de sa main droite.
– Oh !!!!! Exulta Marlène d'excitation. Je me sens comme revigorée maintenant mais tout en étant fatiguée. Je crois que c'est ça le manque de mana …
Elle s'assit donc sur la chaise pour reprendre son souffle quand elle commença a sentir une bonne odeur se répandre dans la pièce. Elle dit alors :
– Hmm, ça sent bon ! J'ai hâte que ce soit près ! Si seulement j'étais avec maman et papa …
Elle serra fort le livre qu'elle avait trouvée en essayant de ne pas repenser à tout ce qu'elle avait vu au village. Mais soudainement, elle entendit un fort gargouillement dans la pièce. Elle regarda son ventre mais ce n'était pas le sien qui gargouillait.
– Jim c'est vous qui avez préparé le déjeuné … ? marmonna une personne.
C'était en fait Adamantine qui fut réveillée par la faim. Elle ouvra faiblement les yeux.
– Où suis-je ? se questionna t-elle.
Les yeux de Marlène brillèrent alors que des larmes commencèrent à couler sur ses joues. Elle se précipita aux abords de la femme pour l'enlacer. Elle bafouilla alors en pleurant :
– Déesse Stella, merci ! Vous êtes réveillée, je croyais que vous n'alliez jamais vous réveiller !!! Je ne voulais pas que vous mourriez pour m'avoir protégée.
Bien qu'Adamantine était toujours dans le flou, elle sourie faiblement à Marlène.
– Oh attendez ! reprit Marlène. Il faut que j'aille chercher Mylon. C'est lui qui nous à sauvé, il va être content !!
Marlène descendit à toute vitesse laissant Adamantine perplexe, elle observait la pièce lentement en reprenant ses esprits. Elle essayait de comprendre ce qu'il s'était passé.
J'étais en plein combat avec Lancelot, cette fille à surgie de nul part et après …
Elle put entendre Marlène parler en bas :
– Oui oui elle est réveillée, vient vite Mylon !
Adamantine regarda son abdomen, elle pouvait distinguer une cicatrice, ce n'était donc pas un rêve.
– Mais mes hommes, où sont ils ? Se demanda t-elle.
Marlène réapparut à la porte en courant et se tenu juste devant Adamantine, la présentant à Mylon qui était apparut à l'entrée de la porte.
– Tadaa !!! Dit Marlène toute joyeuse montrant Adamantine à Mylon.
Mylon tenait un plateau dans ses mains avec du ragoût qu'il avait préparé. Il s'était dit qu'après autant de temps à dormir elle devait avoir faim. Adamantine ne le distinguait pas très bien dans la pièce, sa vision était encore un peu flou. Mylon, lui, voyant le peu de luminosité qu'il y avait dans la pièce utilisa un sort de flamme pour allumer le chandelier qui se trouvait au dessus de leur tête.
Il brisa ensuite le silence en demandant :
– Est-ce que vous allez bien ?
Adamantine se couvrit les yeux face à cette soudaine lumière. Elle se les frotta pour essayer d'y voir mieux.
– Je pense que … Un démon ?!! cria-t-elle.
Sa vue était revenue : des cheveux blancs, des yeux vairons, des écailles sur le bras et autour de l'œil gauche. L'homme qui se tenait face à elle n'était pas totalement humain. mais pour elle s'était impossible qu'un démon se tienne en face d'elle, à cette période surtout. Bien qu'elle n'avait pas énormément d'énergie et de mana, elle se redressa tendant sa main vers Mylon. Il put voir qu'elle y chargeait du mana et elle mit à geindre faiblement :
– Ne vous approchez pas où je tire !
– Ah non vous n'allez pas vous y mettre vous aussi ! rétorqua Marlène en colère.
Elle se mit entre Adamantine et Mylon, pile dans la trajectoire qu'aurait le sort si Adamantine le lançait. Elle s'exclama en sanglot :
– Grand-frère Mylon nous à sauvé !! Alors que nous allions mourir, que vous alliez mourir, il a abattu le méchant monsieur pour nous ! J'en ai marre qu'on le prenne pour le méchant. C'est vous les méchants de le haïr pour rien !!
Adamantine était perdue mais le discours de la fillette ne l'avait pas laissée indifférente. Elle baissa son bras son bras avant de marmonner :
–Il a réussit à vaincre Lancelot ?! Haaah, ma tête…
Elle se tenue la tête alors qu'elle y sentit une vive douleur. Mylon qui tenait encore le plateau posa sa main sur l'épaule de Marlène qui avait encore des larmes aux yeux. Il lui d'une voix douce en souriant :
– Merci encore Marlène de me défendre mais ne t'inquiète pas, sèche tes larmes. La dame a juste besoin de temps pour digérer tout ce qui lui arrive. Et j'imagine qu'elle a aussi besoin de manger un peu.
Il déposa le plateau sur la table de chevet à côté du lit où était Adamantine et s'adressa à elle :
– Je vous laisse ça ici. Nous irons manger en bas le temps que vous puissiez faire de même et reprendre vos esprit.
Adamantine avait en effet besoin d'un peu de temps pour digérer tout ce qu'elle venait de vivre. Mylon lui se retourna pour descendre. Il demanda à Marlène de le suivre pour la laissée se retrouver mais avant de partir Adamantine interpela Mylon :
– Attendez !
Mylon s'arrêta et se retourna.
– Je voulais vous remerciez, continua t-elle. Je suis désolée pour ma réaction c'est que …
Elle s'arrêta de parler hésitante avant de continuer :
–Je m'appelle Adamantine, Adamantine Dandelion.
– Enchanté Adamantine, moi c'est Mylon. Vous pourrez nous rejoindre quand vous vous en sentirez la force, sur ce !
Il descendit les escaliers avec Marlène. Ils se rendirent tout deux dans la salle à manger où Mylon avait préparé la table avec le ragoût. La pièce était illuminé elle aussi par un chandelier, l'intérieur de la maison était très rustique, tout était en bois.
Il servit Marlène puis lui même avant de s'asseoir avec elle à la table, le silence fut pesant. Mylon ne savait pas vraiment de quoi il pouvait parler avec elle : devait il mentionner ses parents, Jessie et James ? Il fallait bien qu'il en parle top ou tard mais peut être pas pendant un repas. Toutefois, c'est Marlène qui vint rompre ce silence par une question :
– Dit grand frère Mylon, ça ne te dérange pas les réactions qu'ont les gens quand ils te voient pour la première fois ? Comme la dame tout à l'heure, cela m'a énervée, pourquoi faut-il qu'ils te jugent directement comme cela ?
– Pour tout te dire j'en ai l'habitude, répondit Mylon d'un ton monotone. Cette réaction je l'ai subis toute ma vie mais je ne leur en veux pas. La peur, la haine et le mépris … ces sentiments sont inhérents à l'homme mais ceux-ci ne sont pas naturels quand ils sont tournés à mon égard. Dis moi, est-ce que t'es parents t'ont déjà parler du drame d'il y a vingt ans ?
– Oui c'est comme ça que j'ai appris pour les démons. Il paraît que lors d'une fête où la paix devait être proclamée, ceux-ci ont trahis les humains en tuant le héro du royaume et ils auraient aussi tué l'ancien roi ce jour là, avant d'être scellés sur leur terre. Et d'autres histoires racontent que si les enfants ne sont pas sages, des démons viendront nous mangés … Mais je sais que c'est faux ! Tu es différents des monstres décrits dans ces histoires !!
– Je vois … Sache que ta première histoire a une part de vérité. Mais des personnes l'ont déformés et c'est de là que provient toute cette haine, c'est pour cela qu'elle n'est pas naturelle. Pour faire simple mon père, enfin celui qui m'a élevé, m'a raconté que c'est l'église de Mitra qui avait piégé les démons pour prendre le contrôle du royaume. Je te passe les détails mais ils se sont appuyés sur eux et ont propagés la peur pour garantir leur contrôle. Mon père était présent ce jour là, il faisait partit la garde du roi.
– Je vois maintenant, dit Marlène pensive. Ce sont eux les méchants ? Mais alors, ton père était un chevalier à cette époque ?
– On peut dire ça, mais mon père était plutôt un aventurier qu'un chevalier. Il avait voyagé aux côtés du héro et combattu dans une grande bataille, dans un groupe dénommé « Great Heaven ». Celle-ci a donné naissance à cette zone nommé "la vallée des défunts' que tu dois certainement connaître.
– Ah oui maman m'en avait déjà parlée. C'est à cause de ça qu'il y a plus de monstre près du village car on est dans celui qui est le plus proche de cette zone !
– Et c'est pour cela que j'ai dû retourner au village pour enterrer les victimes, au fait je doit te parler de quelqu…
Mylon fut interrompu par un bruit provenant des escaliers. C'était Adamantine, elle avait finit de manger et s'était décidée à descendre rejoindre Mylon et Marlène. Cependant celle-ci avait du mal à se déplacer et titubait. Juste avant le bruit, elle s'était arrêtée au bas des escaliers et avait écoutée la discussion entre Mylon et Marlène ce qui la surprit car cela différait de tout ce qu'on lui avait apprit. Or elle perdu à un moment l'équilibre et s'effondra, créant ainsi ce bruit. Mylon se précipita vers elle pour l'aider à se relever. La chevaleresse avait des cernes sous ses yeux bien qu'elle essayait de paraître en forme et souriante. Elle était aussi vêtue de la combinaison en tissue noire qu'elle portait généralement sous son armure, le haut de celle-ci ayant été détruit par Lancelot. Mylon l'avait dévêtu du reste après qu'ils soient arrivés à la maison.
– Est-ce que vous allez bien ? demanda-t-il d'un ton inquiet.
Adamantine répondit faiblement :
– Ou-oui ne vous inquiétez pas, vous pouvez me tutoyez vous savez. Je ne suis plus en service et vous êtes mon sauveur aussi.
Mylon fut surprit, d'habitude personne à part Marlène ou les enfants ne se montrait amical avec lui. Il répondit en souriant et en la déposant sur la chaise :
–Avec plaisir Adamantine mais alors je te prie d'en faire de même avec moi.
– C'est ce que je vais faire alors, Mylon, ajouta t-elle.
Mylon lui mit alors une assiette et des couverts si celle-ci avait encore faim, ce qui était le cas. Elle se servit encore du ragoût avant de s'adresser à lui :
– Je te remercie pour tout, et je suis encore désolé de ma réaction de tout à l'heure.
– Ah oui c'était pas gentil ! rétorqua contrariée Marlène.
– Ce n'est rien vraiment, répondit Mylon. Je comprends, ça ne doit pas être facile après tout cela …
– Oui mais je de m'excuser encore d'une chose ... Je vous ais écoutée tout à l'heure sans que vous deux ne le sachiez. Si tout ce que tu as dis est vrai alors ton père serait le fameux Einberg Grimorl ?! Le fameux tank du groupe « Great Heaven » ? Il avait disparut avec Léanna Stellari après l'incident. L'église avait annoncée leur morts plusieurs jours après ! Cela remettrait alors tout en question, les fondations même du royaume en serait bouleversées ! Et je ne te vois pas mentir dans une simple discussion avec une fillette …
Mylon ne fut pas très enjoué qu'elle écoute la discussion sans son consentement. Son passé était délicat pour lui et il ne voulait pas le raconter à quiconque mais bon, puisqu'il en était là, il n'avait rien à perdre à en dire plus. À moins qu'Adamantine faisait partie de l'église.... Mylon ajouta donc :
– J'imagine bien que la vérité ne vous est pas racontée ... mais avant de continuer, peut être faudrait il mieux parler des évènements plus récent ?
– Oui pardon, le reste peut attendre en effet ! Mes hommes, savez vous ce qui leur est arrivé ?
– Et bien, pendant que vous dormiez je suis reparti au village pour enterrer toutes les victimes. Parmi elles se trouvait un chevalier brun, de peau mate et avec une cicatrice sur la joue. C'est le seul que j'ai pu retrouver. J'ai aussi pu voir certains d'entre eux fuir avec des habitants en charrette.
Marlène silencieuse depuis le départ coupa Mylon d'un ton inquiet :
– Et maman et papa ?
– Ne t'inquiètes pas, répondit-il d'un ton rassurant. Je pense qu'ils s'en sont sortis. J'ai pu entendre ta mère crier ton nom alors que la dernière charrette s'en allait. Il y avait un chevalier blond en armure, grise et bleue avec eux.
– Ils sont en vie alors ? Je vais pouvoir les revoir ? demanda-t-elle, les yeux brillants.
Elle passa de l'inquiétude à la joie puis se fut au tour d'Adamantine de parler :
– Je vois, Joel est donc mort …
Elle mit un coup sur la table et continua avec frustration :
– Si seulement nous n'étions pas partis ce jour là, rien de tout ça ne se serait passé. Au moins Leam à réussit à s'en sortir. C'est tellement frustrant, nous, chevaliers du royaume avons prêtés serment de défendre le peuple mais nous avons lamentablement échoué. J'AI échouée ...
– Vous n'auriez de toute façon rien put faire, intervenu Mylon. Cet homme, leur chef, il était aidé par une personne à distance. Dans ses derniers moment, un mana ne lui appartenant pas sorti de son corps et il parlait en même temps à une personne grâce un sort de communication.
– Même si c'est le cas j'aurais dus être plus forte !!! Ils sont morts ... par ma faute … se lamenta t-elle.
Adamantine semblait se jeter la faute sur elle même. Elle était responsable de cette mission qui était un échec. Le blason de sa famille n'allait pas être redoré, même pire, elle l'entachait encore plus. Elle allait aussi certainement être rétrogradée mais le plus grave pour elle fut le nombre de vies qui furent prises ce soir là. Elle ne pouvait se le pardonner...
Voyant cette souffrance, Mylon ne pouvait pas rester indifférent car après tout, Lancelot lui avait avoué que tout cela n'avait eu pour but que de le capturer. Il voulut donc la rassurer :
– Non ce n'est pas de votre faute, c'est celle de la personne derrière leur chef. De ce que j'ai compris, tout ce qui a été fait par ces brigands ce soir là avait pour but de me leurrer et si possible de me capturer. Si quelqu'un devrait se sentir responsable c'est moi. Mais une chose est sûr, je vais retrouver les responsables et les faire payer de leur vie, cette maudite église de Mitra ...
– C'est vrai ça grand frère Mylon ? demanda Marlène inquiète.
Mylon répondit avec un air attristé :
–Oui, je suis désolé, ce sont les méchants de l'église dont je t'ai parlé. Ils sont le poison de ma vie mais ne t'inquiète pas, je jure de te ramener auprès de tes parents. C'est la seule chose qui compte plus à mes yeux qu'une vengeance pour le moment.
Il posa sa main sur la tête de Marlène pour la rassurée. Adamantine toujours dans ses pensées essayait de ne pas se perdre dans toute ces informations. Elle se souvint de Lancelot mentionnant qu'elle avait été envoyée au casse-pipe, ce qui rendrait la version de Mylon plausible ... La mission avait été donné au quartier général des chevaliers d'Aladanne par l'église de Mitra. Les chevaliers ne doutaient pas de la véracité de l'église, mais elle maintenant commençait à douter. Elle continua alors :
– Je vois, je crois que mes troupes et moi avons été victime d'une manigance qui nous dépasse mais, si comme tu le dis l'église de Mitra est derrière cela, alors il va être compliqué d'agir, tu le sais ça ?
– Peut-être, répondit Mylon d'un air grave. Mais j'ai assez fuis toutes ces années. Même si je dois faire tout cela seul, j'irais jusqu'au bout. Je leur dois tous bien cela.
– Je vois, il me faut du temps pour réfléchir, dit alors Adamantine. Je ne sais plus quoi penser ni croire ... Bien que je n'ai jamais été extrêmement croyante, cela reste tout de même dure à croire et encaisser…
– Bien, s'exclama Mylon. Il se fait tard nous devrions allez dormir. Mais sache qu'une fois que tu seras remise sur pieds, je partirais d'ici pour emmener Marlène auprès de ses parents. Libre à toi de faire ce que tu veux à ce moment là.
Adamantine acquiesça avant d'essayer de se lever mais son corps ne s'étant toujours pas remit, celle-ci trébucha. Toutefois, Mylon l'attrapa juste avant qu'elle ne touche le sol.
– Merci ...
– Attends je vais te porter. Ce sera plus facile, ajouta Mylon.
– Hein quoi ?! s'étonna la chevaleresse.
Car en effet, Mylon la souleva subitement à la façon dont un prince porte une princesse, Adamantine se mit à rougir. Elle n'osait pas regarder le visage du jeune homme mais elle y jetait tout de même à répétition des coups d'œil. Il commença ainsi à monter, la portant et tout en étant suivit de Marlène qui, elle, était tout souriante face à cette scène. Cependant, ne réalisant pas que cela pouvait être embarrassant, Mylon demanda à Adamantine face à son attitude :
–Tout va bien ?
Elle répondit avec un ton embarrassé :
– Oui, oui tout va bien.
Elle était rouge comme une tomate ! Etrange ... Bon. Mylon la déposa finalement dans le même lit que précédemment mais c'était le seul lit de la maison et Marlène avait eu l'habitude de dormir avec Adamantine. Elle se mit donc aussi sur le lit, ce qui surprit Adamantine :
– Ah ! Tu vas dormir avec moi ?
– Bah oui ! répondit-elle. Il n'y a qu'un seul lit de toute façon dans cette maison.
– Attends mais où dort Mylon alors ?
Elle regarda perplexe Mylon qui s'installa dans un coin de la pièce sur le sol, sans couverture et continua :
– Tu ne vas pas dormir ici sur le sol et dans la même pièce que nous ?!
– Bah si pourquoi ? On est au milieu de la forêt. S'il arrive quelque chose c'est mieux si je suis directement auprès de vous, et j'ai l'habitude des nuits à même sur le sol.
– Ahhh, d'accord … dit-elle en apprenant leur position actuelle.
Elle était gênée, elle dormait dans le seul lit qu'il y avait tandis que l'homme qui l'avait sauvé lui dormait sur le sol, cela ne paraissait pas juste pour lui mais elle ne voulut pas argumenter et se tût donc en s'installant dans le lit. Adamantine se perdu alors dans ses pensées : Mais attends, si c'est le seul lit de la maison, cela veut dire que c'est son lit ?! Je dors dans le lit d'un homme et avec un homme dans la même pièce ? Si mère me verrait, elle me réprimanderait, et lui il n'a aucune gêne ? Je suis une femme tout de même !!! Il ne pense pas que cela soit bizarre que je dorme dans son lit ? Et cette odeur, c'est son odeur. C'est tellement bizarre, c'est ma première fois ! Mais j'y pense, qui m'a lavé pendant que j'étais inconsciente et où est mon armure ? Aaaaah !!!!!
Adamantine rougie de gêne sous la couette, ses pensés l'empêchaient de dormir mais alors qu'elle était toujours perdu dans ses questionnements, Marlène se mit à la serrer dans le lit la ramenant à la réalité. Elle s'était endormit mais bougeait en dormant. Etant face à face, Adamantine put voir le visage de la fille endormie. Une larme coulait de son œil gauche alors qu'elle murmura son sommeil : « Maman ... ». Adamantine vit bien sa détresse et se mit donc à la serrer dans ses bras pour la réconforter ce qui fonctionna.
– Cela n'a pas dût être facile pour cette petite non plus … Pensa Adamantine. Elle a faillit me voir périr sous ses yeux. Heureusement que Mylon m'a sauvé. Je n'aurais jamais voulu qu'elle s'en veuille le reste de sa vie … Qu'est ce que je vais faire maintenant ? Les autres ont dû se rendre à la ville la plus proche, ForteMarbre … Et dire que je voulais simplement redorer le blason des Dandelion, grand-mère me l'avait demandée. C'était son rêve ... Mais si l'église de Mitra va jusqu'à sacrifier ses habitants pour des fins personnelles, devrais-je essayer de les arrêter ? C'est mon devoir un tant que chevaleresse en soit. C'est ce pourquoi j'ai prêtée allégeance, enfin, je l'ai fais surtout pour ma famille. Mais que faire ? Je ne suis même pas si haut placée dans la hiérarchie des chevaliers, ceux-ci ne me croiront pas si je leur raconte tout. Ah tout est si compliqué, si seulement tu étais encore là grand-mère, tu aurais pus me guider ...
Avec ses inquiétudes elle s'endormit finalement dans le lit de Mylon pendant que celui-ci avait du mal à trouver le sommeil. Il repensa à tout ce qui c'était passé aujourd'hui mais il fit une fixette sur une de ses pensées :
– Mais attends, je croyais que je n'avais aucun livre spécial dans cette maison. Mais alors, qu'est-ce que Marlène a lut … Attends … non !! Elle a trouvée mon Journal ! Il faudra que je le cache la prochaine fois, il y a des anecdotes et des histoires qu'aucun enfant ne devrait lire … Je suis tellement fatigué aujourd'hui …
Il s'endormit lui aussi à son tour.
Le lendemain matin Mylon fut le premier réveillé. Il se leva doucement en étant un peu mal réveillé. Marlène et Adamantine dormaient toujours de leur côté. Il se déplaça donc lentement et atteignit la fenêtre et l'entrouvrit un peu pour que la lumière rentre. En regardant dehors, il remarqua que le temps était brumeux et moite, ce qui était étrange pour un mois de Juin. Or le plus étrange c'était la nature, en plus particulier les oiseaux. Eux qui souvent chantaient de bon matin se muaient dans le silence. Il y avait un silence pesant, comme si la nature s'était arrêtée ce qui lui donna des frissons. Quelque chose n'allait pas, c'était comme si quelque chose de funeste se trouvait là, au dehors de la maison et qu'elle attendait leur sortit. Soudainement, il fut coupé et surprit par des aboiements de chiens :
–Aouuuuh, ouuuh, woof …
Ce qui s'apparentait à un chien grattait à la porte du bas et les couinements réveillèrent Marlène et Adamantine. Mylon s'était retourné en direction de la sortie de la chambre pendant que Marlène, elle, se leva brusquement tout en criant de joie :
– Ces aboiements, je les reconnaîtrais entre mille !! C'est Volt, il est vivant !!
Elle se précipita vers la porte d'entré mais Mylon lui cria :
–ATTENDS MARLENE NON ! …
Il put le comprendre avec horreur :
– 'A l'aide maman … J'ai mal, à l'aide, le géant blanc est là … A l'aide maman … J'ai mal, à l'aide, le géant blanc … A l'aide maman … J'ai mal, à l'aide, le géant blanc est là …A l'aide maman … J'ai mal, à l'aide, le géant blanc est là …A l'aide maman … J'ai mal, à l'aide, le géant blanc est là …A l'aide maman … J'ai mal, à l'aide, le géant blanc est là …A l'aide maman … J'ai mal, à l'aide, le géant blanc est là … A l'aide j'ai froids, j'ai peur, il fait noir .....
Tình trạng nguồn điện hàng tuần
-- Xếp hạng
Quyền lực 
-- Đá
Quyền lực