Chương 28: Protéger quitte à en mourir
« Mais des ordures sous forme humaine vont mourir de ma main aujourd'hui. »
Ces paroles, Maxime l'a dit sur un ton très sérieux tout en fermant son poing droit avec une vigueur exceptionnelle.
Mais en remarquant la situation de la famille de Maxime et de ses connaissances, les mercenaires réagirent de la même manière.
« Ce n'est pas la peine chef de vous salir les mains, je ferai moi-même cette tâche. » affirma Tena d'une voix ferme.
Et d'un seul coup elle accéléra.
Malgré la disparition de l'état [NOX LIMIT], elle avait toujours un physique de 2 points lui permettant d'avoir une vitesse incroyable par rapport à celle de soldats ordinaires.
« Je t'accompagne. » déclara Andrew en la suivant.
Romuald, Izo et Ernest les suivirent en silence.
Cela fit légèrement sourire Maxime, même si cela ne diminuait pas les pulsions meurtrières qu'il avait en son cœur.
En effet au loin, sa famille et ses connaissances avaient des armes à feu pointées sur eux.
Ils étaient menacés juste devant la porte d'un abri en métal inconnu qui mesurait plus de trois mètres de haut.
Plus d'une quinzaine de civils armés pointaient sa famille et ses connaissances avec un petit ricanement de mépris.
« On vous l'a déjà dit, cet abri est réservé aux personnes importantes de la ville ! » menaça l'homme qui les dirigeait.
Celui-ci se trouvait assis devant eux, sur un rocher assez imposant.
« Non, les abris ont été construits pour toute personne habitant dans la ville ! » répondit une femme plutôt âgée. Mais malgré ses rides, son allure montrait qu'elle était une très belle femme dans sa jeunesse.
Cependant, son tempérament explosif, associé à sa courte coupe de cheveux cassait toute image d'une femme douce qu'on puisse avoir d'elle.
Le chef des civils ricana en réponse, puis regarda avec un certain sous-entendu un autre civil armé.
Celui-ci hocha la tête puis s'avança devant la femme.
« Tu veux quoi toi ? Rapproche-toi encore et tu… »
*boom*
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase avant de recevoir un coup de cross de l'arme du civil, et tomba au sol.
« Maman ! »
« Andréa ! »
Les personnes aux alentours se rapprochèrent d'Andréa et certains d'entre eux s'agenouillèrent pour voir sa blessure.
« Voilà ce qu'il en coûte d'outrepasser son statut. » déclara le chef avec un sourire moqueur.
« Maintenant déguerpissez ! » continua-t-il en agitant la main.
Se relevant doucement, Andréa ne semblait pas vouloir revenir en arrière alors qu'elle fixait ardemment les hommes en face d'elle.
« Quoi ? Tu veux vraiment mourir aujourd'hui ? » menaça le civil qui venait de frapper Andréa avec des yeux dangereux.
Mais alors qu'il s'avançait une nouvelle fois pour frapper, il sentit une légère vague de froid au niveau de son cou.
Puis, d'une manière ou d'une autre, sa vision changeait sans qu'il puisse faire quoi que ce soit.
Enfin, quand elle sembla immobile il put voir les yeux de ses amis et de son chef rempli de surprise et de peur.
Avec ses dernières forces et alors que sa vision devint floue, il remarqua une silhouette d'une femme avec une épée avec du sang coulant au bout de celle-ci.
Il aperçut un léger mouvement au niveau de ses lèvres :
« Frapper la mère du chef, quelle inconscience. »
Alors qu'un intense regret parcourait son esprit il se demanda :
« J'ai frappé la mère de qui pour devoir en mourir ? »
Malheureusement il n'obtiendra jamais de réponse et ferma les yeux à jamais.
Tout le monde regarda la jeune femme venant d'arriver.
« Tu es ? » demanda Andréa avec curiosité.
« Responsable des finances des tigres à dents de sabre, Tena. » répondit-elle avec un doux sourire.
« Tigres à dents de sabre ? » répondit Andréa inconsciemment avant d'avoir un flash back.
Elle se souvint d'un coup de cette jolie jeune femme à côté de son fils.
« Elle fait partie de mes hommes, maman. » répondit Maxime qui venait d'apparaître à côté d'elle.
« Tu es toujours en vie, Maxime ! » s'exclama Andréa alors que des larmes commencèrent à couler.
Elle-même savait à quel point ses émotions étaient compliquées depuis qu'elle avait laissé son fils face à des envahisseurs, si c'était dans le passé même si une armée de plusieurs milliers de Pirans se présentait devant elle, elle n'aurait même pas cligné des yeux.
« Je n'ai encore rien accompli, comment pourrais-je mourir maintenant ? » répondit Maxime avec un sourire confiant.
« Haha oui c'est bien mon fils ! Aussi puissante que moi à son âge ! » cria-t-elle sans réfléchir avec des yeux remplis de fierté.
« Aussi puissant ? » s'interrogea Maxime ainsi que les voisins à proximité.
« Je parlais du caractère bien évidemment. » répliqua-t-elle en regardant brièvement vers le haut avec un léger sourire.
Les voisins acquiescèrent et la félicitèrent d'avoir élevé un si bon fils.
« Que me cache-t-elle ? » se demanda Maxime en fronçant les sourcils.
Son regard rapide vers le ciel est un tic qu'Andréa à depuis toujours, et Maxime l'a clairement bien remarqué.
« Vous avez vraiment osé tuer un de mes hommes ? » intervint le chef des opposants avec un regard dangereux alors qu'il se leva.
Les civils qui défendaient l'abri à proximité semblaient prêts à tirer à tout moment.
Maxime regarda sérieusement l'homme en face de lui.
Bien qu'une intense envie meurtrière l'envahissait, il la retint car s'ils ouvraient le feu ils pourraient tuer sa mère, son frère et les voisins de son quartier !
« Et alors ? » répondit Maxime avec froideur.
« Alors crevez-tous ! » s'exclama l'homme alors qu'il dégainait son arme de poing et visait le groupe de Maxime.
Maxime ne le pensait pas si fou alors qu'il écarquilla les yeux de surprise.
Mais d'une manière ou d'une autre il arriva à se calmer et ordonna :
« Protection ! »
Immédiatement, Tena, Andrew, Romuald, Izo et Ernest se positionnèrent sans hésiter en tant que boucliers humains devant le petit groupe des voisins.
« Tout le monde court ! » cria Maxime alors qu'il se positionna lui-même devant sa mère et son frère.
L'homme en face avait un sourire fou alors qu'il pointa son arme sur Maxime.
Derrière Andréa et Jona crièrent de peur, tandis qu'un intense sentiment de danger parcourut le corps de Maxime.
*boom*
Il pouvait sans aucun doute éviter cette balle mais s'il esquivait sa mère et son frère pourrait être touché.
Alors il serra les dents et ne bougea pas.
*pschitt*
La balle pénétra rapidement son corps mais elle ne traversa pas complètement.
« Maxime ! »
« Chef ! »
Des voix inquiètes survenaient à côté de lui, mais il n'avait pas le temps de s'en préoccuper.
Une intense douleur apparut au niveau de son abdomen.
Il mit sa main gauche sur sa blessure par réflexe alors qu'il regarda avec rage l'homme qui venait de lui tirer dessus.
Ce dernier avait toujours son sourire dérangé présent sur son visage.
Il se tourna et vit toujours Andréa et Jona qui se trouvaient derrière lui avec des yeux en larmes.
« Qu'est-ce que vous faites encore là ! »
« Fuyez d'ici ! » cria Maxime férocement.
*boom*
*pschitt*
Un autre coup de feu retentit alors qu'une nouvelle source de douleur apparut. Il se retourna une nouvelle fois pour regarder son agresseur.
Celui-ci avait un sourire complètement dément et des yeux montrant qu'il avait perdu toute rationalité.
*boom*
*pschitt*
Sa vision devient floue et son souffle irrégulier.
Mais d'une manière ou d'une autre il remarqua que les autres civils n'osaient pas tirer.
Il semblerait que tout le monde n'était pas aussi fou, après tout il existait encore des lois dans cette ville.
*boom*
*pschitt*
Une autre source de douleur survint mais Maxime resta debout alors qu'un sourire aussi étrange que son agresseur apparut sur son visage.
Puis il commença à courir rapidement vers l'homme qui lui tirait dessus.
Voyant le jeune homme aux cheveux blonds tenir toujours debout après tant de balles, et même courir vers lui, le chef civil commença à s'inquiéter.
*boom* *boom* *boom*
*pschitt* *pschitt**pschitt*
« Merde pourquoi tu ne meurt toujours pas ! » cria l'homme plein de désespoir.
Enfin Maxime arriva en face de l'homme puis sans dire un mot il lança un coup de poing de toutes ses forces dans le visage de son agresseur.
Ce dernier s'envola jusqu'à la porte de l'abri en métal inconnu, faisant un bruit effroyable lorsque son corps rentra en collision avec la porte.
« Déposez vos armes si vous ne voulez pas connaître le même sort. » déclara Maxime d'une voix forte et menaçante.
Voyant leur chef sans aucun signe de vie ainsi que le jeune homme monstrueux qui ne meurt pas même après avoir reçu plusieurs balles, les civils qui étaient simplement des petits bourgeois lâchèrent toutes leurs armes sans hésitation.
Ces gens ne possédaient aucune grande conviction, ils avaient simplement un léger background qui leur permettait d'intimider les faibles.
Maintenant qu'un de leurs amis et leur chef étaient morts, il semblait que les événements avaient dépassé le cadre de ce qu'ils pouvaient contrôler.
« Récupérez leurs armes et attachez-les. » ordonna Maxime en regardant ses mercenaires restés derrière.
« Oui, chef ! »
Au même moment, une équipe militaire d'une dizaine de soldats arriva devant l'abri.
« Qu'est-ce qu'il se passe ici !? » cria l'homme à l'avant.
Maxime se tourna vers la source du bruit, commença à ouvrir la bouche mais aucun son ne put sortir.
Rapidement sa vision commença à se brouiller davantage.
« Et merde, j'imagine que c'est ma limite. » pensa Maxime avec une légère pointe d'amertume avant de tomber soudainement au sol.
Il put seulement entendre des bruits de pas ainsi que les voix de ses proches et de ses mercenaires puis cette dernière phrase :
« Rapidement, emmenez cet homme au service de secours militaire ! »
Puis Maxime perdit totalement connaissance.
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