Je fixais Warren alors qu'il tenait le couteau contre sa gorge. Ses mots me faisaient mal au cœur.
« Tu ne devrais pas tant te dévaloriser », j'adoucissais mon ton et espérais qu'il puisse voir que je n'essayais pas d'être son ennemi.
Je fis un pas hésitant vers lui, m'assurant qu'il ne ferait rien pour se blesser sur-le-champ, puis je me rapprochais assez pour atteindre sa main droite qui tenait le couteau.
Mes mains entourèrent doucement les siennes et les écartèrent lentement de son cou. « Tu as tant de raisons de vivre. De plus Warren, ma vie ne vaut pas que tu y mettes fin. »
Le visage de Warren s'affaissa. Il baissa son regard et sa main se relâcha, laissant tomber le couteau sur le sol dur, produisant un bruit métallique.
Je poussai un bref soupir de soulagement.
Le chagrin et la tristesse peuvent provoquer des comportements erratiques, mais s'il pouvait juste surmonter le pire, il retrouverait le sens de la vie et recommencerait à l'apprécier.