บท 42: Chapitre 42 : Sous le regard des autres
Le hall de bal regorgeait de convives, vêtus de leurs plus beaux atours, des rires et des discussions animées flottant dans l'air. Pourtant, à chaque pas que je faisais aux côtés de Marcus, il me semblait que le monde entier se focalisait sur nous. Comme si tous les regards, bien que discrets, étaient tournés dans notre direction, chacun cherchant à interpréter notre lien.
Marcus ne relâchait pas sa prise sur ma taille, me guidant avec assurance à travers la foule. La chaleur de sa main posée fermement sur moi rappelait l'intensité du moment que nous venions de partager sur le balcon, et je sentais encore mon cœur battre à un rythme irrégulier. La tension entre nous était palpable, mais ici, sous les regards scrutateurs des autres, il fallait maintenir une façade.
Mon corps, cependant, semblait refuser de coopérer. Chaque mouvement, chaque geste de Marcus réveillait en moi une vague d'émotions contradictoires. L'idée même de retrouver la froideur et l'indifférence que j'avais autrefois ressenties à son égard me paraissait lointaine, presque impossible. Comment pouvais-je me sentir à la fois en colère et… captivée ? Ce jeu dangereux qu'il avait instauré entre nous était en train de me consumer, de brouiller la ligne entre ce qui était juste et ce qui ne l'était pas.
"Tu es tendue," murmura Marcus à mon oreille d'un ton bas et séducteur, son souffle caressant ma peau, me faisant frissonner malgré moi. "Les regards ne comptent pas, Aelynn. Ce soir, tu es avec moi."
Je relevai le menton, essayant de retrouver une contenance. Ce n'était pas le moment de flancher, pas après tout ce que je venais d'endurer. "Je suis capable de gérer les regards," répondis-je, la voix plus ferme que je ne l'avais imaginé.
"Je n'en doute pas," répondit-il avec ce sourire narquois qui me mettait toujours mal à l'aise. "Mais je sens encore ton hésitation."
Il avait raison, bien sûr. Une part de moi était encore en train de résister à cette emprise qu'il exerçait sur moi. Mais chaque instant passé à ses côtés affaiblissait mes défenses, et c'était cela qui me faisait le plus peur. Je n'avais jamais été aussi troublée par quelqu'un, et Marcus le savait. Il lisait en moi avec une facilité déconcertante, comme si je n'avais plus aucun secret.
"Ne t'en fais pas," murmura-t-il encore, m'attirant légèrement plus près de lui. "Bientôt, tout te semblera beaucoup plus simple."
Je fronçai les sourcils à cette remarque, ne sachant pas si je devais y lire une menace ou une promesse. Mais avant que je ne puisse répondre, il me guida vers une table en retrait, légèrement à l'écart de la foule, où quelques invités étaient déjà installés, leurs regards s'attardant à peine sur nous. Le bruit ambiant du bal créait une barrière rassurante, me permettant de me recentrer, d'essayer de comprendre ce qui se passait en moi.
Je regardai autour de moi, cherchant des visages familiers, des indices sur ce qui allait suivre. Mais le bal semblait se dérouler comme tous les autres événements de ce genre : des discussions légères, des alliances tacites, des regards intéressés. Ce monde m'était devenu étranger. Rien ici ne ressemblait à la vie que j'avais connue autrefois. Il n'y avait ni chaleur, ni sincérité. Tout n'était qu'apparences.
Et puis, il y avait Marcus, toujours là, un pilier de ce monde en perpétuel mouvement, imperturbable, invincible.
Je me laissai tomber sur la chaise qu'il me tendait, sentant la soie de ma robe glisser doucement contre ma peau. Il s'assit à côté de moi, ses yeux toujours fixés sur moi avec cette intensité qui ne faiblissait jamais.
"Alors, dis-moi," murmura-t-il en se penchant légèrement vers moi, s'assurant que seuls nous deux pouvions entendre. "Comment te sens-tu, maintenant que tu as goûté à ce que c'est que d'être véritablement avec moi ?"
Je l'observai, mes lèvres s'entrouvrant pour lui répondre, mais aucun mot ne franchit ma bouche. Comment pouvais-je formuler ce que je ressentais ? La colère, la confusion, le désir, tout cela se mélangeait en un tourbillon qui m'étourdissait. Je voulais lui dire que je le détestais, que je ne voulais pas de lui, mais mon corps, ma réaction à son contact quelques instants plus tôt, me trahissait.
Il savait exactement ce qu'il faisait. Chaque sourire, chaque murmure, chaque regard, tout était calculé pour me déstabiliser. Et cela fonctionnait. Cela fonctionnait si bien que je ne savais plus qui j'étais vraiment.
"Je sens que tu luttes encore contre toi-même," continua-t-il, ses doigts jouant distraitement avec une mèche de mes cheveux. "Mais ce n'est qu'une question de temps, ma chère Aelynn. Bientôt, tu comprendras que ce lien que nous avons est bien plus fort que tout ce que tu croyais savoir."
Je pris une profonde inspiration, tentant de réprimer le tremblement dans ma voix. "Ce que tu ressens pour moi... ce n'est qu'une illusion," dis-je finalement, sans vraiment croire à mes propres paroles. "Je ne suis qu'une conquête de plus pour toi."
Il secoua doucement la tête, son sourire s'élargissant. "C'est là que tu te trompes. Tu n'es pas comme les autres. Tu le sais autant que moi. Sinon, pourquoi serais-tu encore ici, à te battre contre ces sentiments qui montent en toi ?"
Je détestais qu'il ait raison. Je détestais que, malgré tout, je ne puisse nier cette vérité. Il y avait quelque chose entre nous, quelque chose que je n'arrivais pas à expliquer. Mais cela ne voulait pas dire que j'étais prête à céder.
"Viens avec moi," dit-il alors, se levant de sa chaise, tendant une main vers moi.
Je le regardai un instant, hésitant. Je savais que, si je prenais sa main, il me conduirait dans un autre de ses jeux. Un jeu auquel je n'étais pas sûre de pouvoir résister.
Mais mes doigts, presque malgré moi, trouvèrent les siens. La décision semblait déjà prise.
สถานะพลังงานรายสัปดาห์
-- การจัดอันดับด้วยพลัง 
-- หินพลัง