Capítulo 15: Votre propre bien
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Les gardes se précipitèrent vers elle.
"Ma Dame, allez-vous bien ?" Demandèrent-ils. L'un d'eux l'aida à se mettre debout.
Elle tremblait en essayant d'expliquer ce qu'elle avait vu, "Il y avait... avait... quelqu'un, il... il..." Elle bégayait, incapable d'aligner ses mots correctement.
"Quelqu'un dites-vous ?" Dit l'un d'eux en regardant autour.
Eléna avait entendu ses cris et était sortie, "Qu'y a-t-il ? Que s'est-il passé ici ?" Demanda-t-elle.
Nyx tremblait terriblement. Eléna s'approcha d'elle, "Que t'est-il arrivé ? Pourquoi trembles-tu autant ?" Elle tenait les épaules de Nyx.
Nyx ne pouvait rien dire, elle posa sa tête sur son épaule, encore sous le choc.
"S'il te plaît Nyx, dis-moi, que t'est-il arrivé ?"
"Oui ma Dame, nous devons savoir ce qui s'est passé afin d'agir immédiatement." Un garde s'exprima.
Eléna l'emmena à l'intérieur et la fit asseoir sur une chaise, elle lui tendit un verre d'eau, "Tiens, bois ça."
Nyx le but d'un trait, elle soupira et posa le verre sur une table.
"Ça va mieux maintenant ?" Demanda Eléna.
"Oui, je vais bien maintenant." Nyx acquiesça.
Eléna s'assit à côté d'elle, caressant ses cheveux, "Tu dois me dire, qu'est-ce qui ne va pas ? Pourquoi as-tu crié si fort ?"
"J'ai vu ce loup-garou étrange.. il s'était approché de moi." Elle exhala profondément.
"Un loup-garou étrange ? Que t'a-t-il dit ?"
"Il m'avait dit de partir..." Elle marqua une pause, les implications de ses mots pourraient frapper durement la reine et probablement la blesser.
"Partir de quoi ?" Demanda-t-elle.
"Il ne m'a pas dit de partir... c'était une erreur, il m'a dit de me méfier d'un danger qui approchait." Elle avala sa salive.
"Un danger ? Quel danger ?" La curiosité l'avait emportée.
Nyx baissa la tête, "Je ne suis pas sûre, avant qu'il puisse dire autre chose, j'ai eu tellement peur et j'ai crié à l'aide."
Eléna acquiesça, "J'espère que tu vas mieux maintenant ? Ne sors plus la nuit désormais, tu es plus en sécurité à l'intérieur des murs du palais." Elle caressa doucement sa tête.
Nyx acquiesça, "Oui, mère."
"Maintenant, va te reposer." Elle dit et se leva, la laissant là. Les gardes s'inclinèrent et partirent également.
Le cœur de Nyx battait fort, "Pourquoi voudrait-il que je quitte Obéron ? Il a dit que c'était pour mon bien." Elle fronça les sourcils.
Elle exhala et se leva pour se diriger vers sa chambre, l'événement continuant de tourner dans sa tête.
***
Elle se réveilla le lendemain matin pour trouver un Obéron en colère faisant les cent pas dans la chambre. Elle s'assit sur le lit.
"Bon... matin Obéron." Elle avala sa salive.
Il se tourna vers elle, "Qu'est-il arrivé hier soir ?" Il ignora ses salutations.
Elle soupira, "Je ne sais pas, il a juste dit que je devais me méfier d'un danger qui rôde." Elle mentit.
Il fronça les sourcils, "Un étranger te dit d'être alerte à cause d'un danger qui rôde ? Qui est ce loup ?" Il tonna.
Elle frissonna, elle ne l'avait jamais vu aussi en colère auparavant, "Je ne sais pas d'où il vient ni qui il est." Elle répondit.
Il se tenait la tête, frustré, "Alors un loup débarque juste dans mon palais et les gardes ne peuvent même pas l'arrêter ?!" Il cria.
"Je ne pense pas que les gardes soient à blâmer pour cela. Je ne me suis rendue compte de sa présence moi-même qu'après qu'il m'ait dépassée." Elle tenta de défendre les gardes.
Il mordit ses lèvres, tout ce qu'il pouvait ressentir était de la rage, rien que de la rage. Un loup inconnu venait de faire irruption dans le palais prétendant un danger imminent et il n'avait aucune idée de ce qu'il avait même dit.
Il s'approcha d'elle, "Qu'a-t-il exactement dit ?" Il arqua un sourcil.
Elle avala sa salive. Elle ne voulait vraiment pas dire ce que le loup-garou lui avait dit hier, cela pourrait causer des frictions entre eux.
"J-ai déjà dit ce qu'il a dit, il m'a dit d'être alerte face au danger." Elle retint son souffle.
Il se pencha, son visage près du sien, "Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose me dit que tu ne me dis pas la vérité." Il dit d'une voix rauque.
Son cœur se mit à battre fort dans sa poitrine, devait-elle lui dire la vérité ?
Elle avala sa salive, "J-ai déjà dit la vérité." Son cœur manqua un battement, elle savait qu'elle mentait mal.
Il secoua la tête, "Je ne suis pas satisfait de ta réponse, pourquoi es-tu soudainement tremblante ?"
Était-elle vraiment tremblante ? Elle regarda ses mains et remarqua qu'elle tremblait.
"Peut-être, j'ai froid." Elle mordit ses lèvres.
"Peut-être ?" Il fronça les sourcils.
Elle acquiesça.
Il allait dire quelque chose quand un coup frappé l'interrompit. Il leva la tête, "Qui est-ce ?"
"C'est Mark, mon Seigneur." Il répondit.
Obéron regarda une dernière fois Nyx, et se dirigea vers la porte. Il l'ouvrit.
"Oui Mark ? Quelles nouvelles as-tu aujourd'hui ?"
"Une note a été trouvée à l'extérieur de votre bureau, mon Seigneur, elle parle de choses très étranges que je ne saurais exprimer. Nous ne savons toujours pas qui l'y a mise."
Obéron était perplexe, "Que faisaient les gardes ? Comment l'étranger est-il entré ?"
"Les gardes ont monté la garde, tout était correctement surveillé, c'est encore un mystère comment cette note est entrée."
"Allons-y, laisse-moi voir ce que dit cette note." Il le suivit.
Nyx avala sa salive, elle se leva et se dirigea vers la salle de bain pour prendre son bain, le matin était déjà si tendu.
Elle ouvrit la porte et une note tomba de la poignée, elle hésita un moment, "Qu'est-ce que c'est maintenant ?" Elle la ramassa, la nervosité s'installant lentement.
Elle la lut, 'Obéron ne te veut pas du bien, pars maintenant avant de te briser.' C'était écrit en sang.
Ses mains tremblaient, elle regarda autour d'elle, "Comment cela a-t-il pu entrer ici ?"
Elle était tellement effrayée qu'elle ne prit plus son bain, elle fit appeler Gladys et Yvonne, et elles vinrent dès qu'elles entendirent que la reine avait besoin d'elles.
Elles durent rester avec elle toute la journée puisqu'elle avait trop peur pour faire quoi que ce soit seule.
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