Capítulo 18: Chapitre 17 : Soigner le jeune homme
Rébecca :
Il a l'air d'aller bien pour l'instant, aucun problème à signaler depuis que tu es parti.
Il commence à se réchauffer petit à petit avec la couverture autour de lui et il respire normalement, je pense que c'est un bon signe.
Ludo :
Tant mieux, on va peut-être pouvoir le sauver finalement.
Victor est en route pour venir le soigner mais ça prendra du temps, on risque de rester près de lui jusqu'à la moitié de l'après midi.
Rébecca :
C'est pas grave tant qu'on trouve de quoi se distraire.
Mmm, par contre y' a une chose qui me chiffonne.
Il y' a deux jours, pourquoi tu appelais le docteur Monsieur Fetch alors que tu as dis que vous vous connaissez depuis longtemps ?
Ludo :
Haa, Rébecca tu as vraiment le don de poser des questions inutiles des fois.
Rébecca :
Mais je veux savoir.
Visiblement blasé, il lui répond quand même.
Ludo :
Ça s'appelle l'étiquette Rébecca, c'est lorsque quelqu'un cherche à respecter le statut de l'autre en dépit de ses relations personnelles.
Ça inclut le fait que j'appelle Victor Monsieur Fetch, pour respecter son statut de médecin venu soigner ma fille et non pas le statut de client d'une époque ou de connaissance.
Tu comprends ce concept ?
Rébecca :
Ça a l'air débile ce truc l'étiquette, à quoi ça sert quand on peut juste parler à des personnes proches en les nommant avec leurs prénoms.
Je vois vraiment pas à quoi ça sert.
Ludo :
Haah !
Ludo tape doucement sa main sur son front.
Ludo :
Je peux pas espérer que tu applique cette règle de politesse de ce que je vois.
J'espère qu'au moins ça te posera pas de problèmes si un jour tu as l'envie d'aller dans les autres villes des environs.
Rébecca :
Tu te fais trop de soucis pour rien, je vois pas comment ce truc l'étiquette peut me poser problème, et puis je suis poli je te signale papa.
Ludo :
Oui oui c'est ça.
Bon assez plaisanté, il faut préparer l'arrivée de Victor en s'occupant du jeune homme correctement pour lui faciliter le travail.
Je vais ramener des bandages et des pansements pour ses plaies.
Comme un idiot, j'ai pas pensé à ramener des bandages plus tôt, je vais corriger le tir en retournant là bas.
Quant à toi, tu vas rester avec lui le temps que je revienne pour la dernière fois.
Rébecca :
D'accord.
Ludo repart pour le village pour ramener le matériel dont il a besoin, toujours en courant pour éviter de perdre du temps.
Pendant cette attente, Rébecca s'étire les bras de fatigue, toujours assise au sol depuis qu'elle doit surveiller Edward pour qu'il n'y ait aucun problème.
Rébecca :
Aaahf !
(Je sens que je vais m'ennuyer aujourd'hui.
Pour une fois que je peux même pas me distraire au village en jouant à quelque chose vu que je dois rester ici.
Je sens la souffrance mentale arriver.)
Rébecca, par ennui, observe les vêtements d'Edward pour arrêter de toujours regarder la forêt pour passer le temps.
Rébecca :
(Ça fait longtemps que j'ai pas vu des vêtements aussi détériorés.
Si on me dit qu'il s'est fait attaqué par un ours avant d'atterrir ici, je penses pas que je trouverais ça impossible.
Sérieux, quelle vie il a dû vivre avant de venir ici ?
Faut croire que plus de personnes que je le penses doivent vivre une vie terrible, c'est quelque chose que je sais déjà mais que je vois pas souvent avec mes yeux.
J'imagine qu'on aura juste à lui demander des explications quant il se réveillera de son évanouissement, et qu'il sera assez rétabli pour pouvoir parler correctement.
En attendant, je vais devoir me taper une journée bien ennuyeuse.
Mais c'est pour la bonne cause, c'est pour éviter que quelqu'un qui a l'air d'avoir mon âge meurt, j'ai qu'à me dire ça.
N'empêche, ça partait bien cette matinée.
Malheureusement, je ne peux pas m'empêcher de penser que cette journée va trèès longue.)
Après avoir attendu pendant 20 minutes, Ludo apparaît enfin, en ramenant tout ce dont il allait avoir besoin.
Ludo :
J'ai ramené de quoi le faire tenir.
Maintenant qu'on a réglé le plus gros problème, trouver quelqu'un pour le soigner, il faut nettoyer ses plaies avec de l'eau et lui mettre des bandages.
Il nettoie toutes les plaies d'Edward avec de l'eau en levant son t-shirt dès que c'est nécessaire, en tout cas pour la partie de devant.
Dès qu'il a fini, il passe à son dos.
Pour ce qui est du dos, douleur ressentit ou pas, Ludo décide quand même de lever Edward pour le mettre en position assise, aidé par Rébecca.
Il fait la même chose que pour la partie de devant, vu que d'autres plaies qu'ils n'avaient pas vu sont présentes sur son dos.
Ludo :
Seigneur, qu'est-ce qu'il a pu vivre pour subir autant de choses ?
Quelques minutes plus tard, Ludo nettoya toutes les plaies.
Après avoir fini, il dit à Rébecca.
Ludo :
Tiens Rébecca.
Il lui tend deux rouleaux de bandages et dix pansements tandis qu'il prend pour lui aussi deux rouleaux mais un peu plus de pansements.
Ludo :
Tu t'occupes de lui mettre des pansements sur les plaies de son ventre et d'enrouler les plaies de son ventre avec les bandages.
Moi je ferais la même chose pour le haut et le bas du dos.
Fais en sorte que les bandages soient assez serrés pour que les plaies ne se rouvrent pas mais ne serre pas trop fort.
Rébecca :
Je vais essayer.
Ils appliquent tous les deux les pansements et les bandages sur les plaies, en gardant le t-shirt d'Edward levé pour qu'ils puissent tout faire correctement sans perdre de temps.
Ludo :
(Fini.)
Après que le travail s'est terminé pour tout les deux, Ludo et Rébecca reposent délicatement Edward sur son dos, enveloppé tout autour de la couverture qu'ils ont posé.
Et d'un coup, ils s'assoient rapidement tous les deux, comme pour évacuer le stress et la fatigue de la tâche.
Ludo :
Rébecca, vu qu'on va rester longtemps ici, ça te dirait d'écouter des histoires ?
Rébecca :
Pour une fois, ça ne me dérange pas.
(Je suis vraiment désespéré à ce point pour vouloir combler cet ennui j'ai l'impression, c'est vraiment pas une situation drôle pour moi.)
Mais papa, tu as parlé des infections tout à l'heure, tu penses pas que c'est toujours dangereux de le laisser là ?
Ludo :
Ça l'est toujours, mais j'ai limité la casse en le posant sur la couverture après qu'on l'ait levé.
C'est peut-être pas le bon truc à faire, mais à partir de maintenant il n'y a que Victor qui puisse le sauver de la mort.
Ludo caresse la tête de Rébecca, ressentant son anxiété.
Ludo :
On a fait comme on a pu, Rébecca.
Le visage perplexe, elle ne répond que de manière évasive.
Rébecca :
Si tu le dis papa.
Ludo :
Ne t'en fais pas, quand il se réveillera dans l'auberge, sois en sûr qu'il te revaudra pour tout ce que tu as fait pour lui, j'en suis persuadé.
Chasse ces pensées en écoutant les magnifiques histoires de tout un tas de villageois du sud du pays, ces histoires que tu déteste tant écouter.
Je t'assures que tu rates quelque chose.
Rébecca ne fait que montrer un faux sourire à son père, visiblement agacée par la situation.
Rébecca :
Je sens que je vais m'éclater.
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