— Un, stop, deux, ralentit, trois. Frappe, maintenant !
À ces instructions, Mylon fit de son mieux pour exécuter les mouvements mais il eut bien du mal. Il était bien difficile pour lui de maîtriser l'art de l'école du nord.
Mais revenons un peu avant, le lendemain de leur visite du couvent, Adamantine et Mylon décidèrent de passer une partie de la journée à s'entraîner et ce, dans le but de l'aider à affronter des adversaires sans utiliser magie. Ils s'étaient ainsi rendus dans la partie de la ville destinée à l'entraînement des gladiateurs. Là-bas, les deux avaient emprunter une parcelle et deux épées en bois pour le dit entraînement et Adamantine revit les bases avec lui. Elle essaya d'abord de lui enseigner un mouvement mais vit bien le mal qu'il avait avec. Toutefois, elle lui ré-expliqua le principe de son style dans l'espoir qu'il puisse mieux en saisir le principe :
— Rappel toi Mylon, l'école du nord est un art de l'épée sophistiqué basé sur l'agilité et la rapidité. J'ai l'impression que tu ne relâche pas assez ton corps, tu es tout tendu…
Elle s'approcha ainsi de lui et lui toucha les trapèzes. Cette proximité le fit rougir et bégayer :
— Que-que veux tu ? Je n'y arrive pas...
— Hmm, l'école d'Héphaïstos t'irais sans doute mieux. Tu possèdes agilité, force, explosivité mais reste tendu. Soit ça, soit l'escrime royale… Dans tous les cas, je ne les connais pas assez bien pour te les apprendre.
Elle retira les mains de son corps et le refit face. Elle posa ses mains sur ses hanches, écoutant la demande de Mylon.
— Il y a bien sept mouvement différent pour l'école du nords ?
— C'est ça, enfin, il y en a beaucoup plus mais sept d'entre eux sont principaux :
Premièrement, la parade ondulente : c'est une façon de parer l'ennemi qui utilise la force de celui-ci contre son gré. Elle permet de dévier facilement, efficacement et sans se fatiguer les coups de l'adversaire.
Deuxièmement, la frappe ondulé : une frappe simple mais rapide souvent destinée à terminer le combat en un coup. On l'utilise souvent avec de la magie, la transformant complètement. Personnellement, j'ai créé mon « Frost Slash » à partir de celle-ci.
Troisièmement, il y à le ruissellement-
— Arctique ? C'est la technique que je t'ai déjà vu utiliser ?
— C'est ça ! C'est une attaque rapide qui comme l'eau qui s'écoule contre un rocher, est constituée d'une multitude d'attaque vives au niveau des articulations sur l'ennemie. Le tout est de se déplacer rapidement et de se faufiler autour de lui, maniant la lame d'une telle précision qu'elle paraîtrait onduler sous sa vue. Bon et pour finir rapidement, il y a la feinte qui est commune à toute les écoles, la pluie d'estoc qui est une multitude d'estoc réalisé rapidement et finalement, l'illusion Kaliscopique. C'est une technique qui se sert de la magie de l'eau et de l'agilité de l'épéiste pour tromper sa perception et le faire voir une multitude de lame.
— Hmm, un drôle de nom et une technique bien compliquée j'imagine… Mais ça fait que six là, non ?
— Ah oui ! J'ai failli oublier. Le dernier mouvement ou art est dénommé la double étreinte. Elle consiste en l'utilisation de deux épée, les coups données ont ainsi moins de force mais gagnent en multitude et rapidité. En associant ça avec le style de l'école, les techniques de l'utilisateur s'en voient amélioré. Toutefois, la coordination demandée est très importantes et cela n'est pas à la portée de tous. Même moi je n'y arrive pas tu vois…
Mylon vint lui poser une main sur l'épaule et lui intima :
— Tu es déjà exceptionnel, ne te dévalorise pas !
— Merci mais toi aussi tu l'es tu sais…
Il y eu alors un silence de gêne entre les deux mais il fit vite coupé par un sifflement condescendant et un râle :
— Allez roucouler ailleurs les pigeons là ! C'est pas un restaurant ou un théâtre ici mais un lieu de d'entraînement. Laissez nous le terrain si vous ne faites que roucouler.
Cet homme qui les interpella était un gladiateur mais il ne reçut que deux regard froids comme refus. Mylon voulu lui donner une bonne leçon mais fut retenu par Adamantine qui le convainquit de laisser couler. Il l'écouta et passa à autre chose :
— Bon, et si on se refaisait des duels ? J'arrive mieux à apprendre dans le feu de l'action.
— Faisons ça alors !
Adamantine se mit donc à l'attaquer avec les différentes techniques en boucle. À chaque fois, il n'arrivait pas bien à se défendre et s'en retrouvait désarmé. De son côté, il essayait tant bien que mal de recopier les coups de la chevaleresse mais en vain. Il n'était vraiment pas doué pour ça. Toutefois, après maintes répétitions, il réussit à imiter la feinte, la pluie d'estoc et la frappe ondulente. Ce n'était que de piètres imitation mais cela fit s'exclamer Adamantine en pleine pause :
— C'était plutôt bien pour la première journée ! Je dirais même que c'est peut être mieux. Si tu peux transformer cet art à ta manière, tu surprendras encore mieux tes adversaires.
— Hmm, c'est vrai ça…
Ils s'étaient ainsi entraîné jusqu'au milieu d'après-midi. C'est à ce moment, pendant une pause, qu'ils furent surpris par la visite d'une personne au visage bien familier.
— Ah, je vous ais enfin trouvé ! Ça fait deux jours, deux jours que je vous cherche partout !
— Elio ! s'exclama Ada. C'est vrai que tu avais filé la dernière fois…
— Dame Adamantine, Mylon, s'inclina le concerné.
Mylon ne sut pas comment vraiment réagir. Il lui donna un signe de la main et se mit à réfléchir sur la raison qui l'avait pousser à les chercher :
C'est vrai qu'il s'était considéré comme mon « ami ». Ce serait ça ? Comment je dois me montrer, on ne s'est vraiment parlés qu'une journée en soit. Bon, autant le lui demander.
— Deux jours ? Que nous vaut cet intérêt ?
— Ah oui, j'avais oublié de le préciser. En fait, c'est plutôt toi Mylon que je cherchais…
Il se rapprocha alors de lui avec un sourire sur le visage. Le gui blanc du jeune homme contrastait vraiment avec sa peau bronzée par le soleil et aussi… Il ne portait pas de chaussure ?! Ses pieds n'étaient que bandés. Quelle douleur cela devait être que de courir ainsi en pleine ville sur les pavés ou même dans la poussière.
— Moi ? demanda t-il. Mais encore ?
Se serait parce qu'on est ami ? Pourtant, passer deux jours à nous chercher pour une telle raison…
Elio plaça subitement ses mains l'une sur l'autre comme s'il priait et lui supplia :
— S'il te plaît, apprends moi la magie !
Ah ! C'était donc ça ?
Alors qu'Elio attendait sa réponse, les yeux suppliants ? Mylon esquissa un regard vers Adamantine qui assistait les bras croisés. Il l'interrogea du regard et elle lui répondit de la même manière. C'était étrange, même sans prononcer un mot, l'un et l'autre se comprenait si facilement. Le temps qu'ils eussent passé ensemble les avait vraiment rapprochés dans tous les sens du terme.
— Bon, pourquoi pas, souffla t-il.
Elio le remercia alors et tendis son point dans sa direction en affichant un sourire enfantin. Cela fit plisser Mylon des yeux mais il répondit par un check du poing. De son côté, Adamantine posa la main sur l'épaule de Mylon pour lui intimer :
— C'est parfait, je vais pouvoir vous laisser alors ! J'ai des cours de danse qui m'attendent…
Elle s'en alla après une salutation aux deux jeune homme et se rendit à sa leçon. De son côté, Elio l'interrogea :
— Des cours de danse ?
— Ce n'est rien, c'est pour le bal qui se tient lieux dans cinq jours. Que veux tu que je t'apprenne alors ?
— Ah oui, alors, je souhaiterais approfondir la technique que je t'ai montré mais j'ai bien du mal à réaliser de nouveaux coups… J'aimerais bien pouvoir me créer un arsenal avec ce type d'attaque et pour l'instant, je n'ai que la projection. J'essaie d'autres choses mais cela me prend trop de temps à maîtriser.
Il était vrai que la manière qu'Elio utilisait la magie différait des autres. Il avait trouvé un moyen de puiser directement dans celle-ci et de la manifester sans passer par un élément. D'autres pouvaient certainement le faire mais de le trouver seul en l'espace de quelques années. C'était impressionnant. Mylon l'invita donc à s'asseoir en position de méditation avec lui, sur ce sol poussiéreux et sec. Il lui indiqua après lui avoir ordonner de fermer des yeux :
— Bien, d'abords je vais t'enseigner à ressentir cette énergie, la magie dans ton corps. Nous passerons aux autres détails après. Essaye d'abord d'utiliser cette technique sans projeter l'énergie. Concentre la dans tes poings, ressent là.
Il suivit donc les instruction de Mylon qui se mit à faire de même. S'il pouvait apprendre en même temps qu'Elio alors ce serait gagnant-gagnant.
— S'il faut même, utilise la et relâche la à plusieurs reprise pour que tu puisses bien en ressentir l'effet.
Mylon put ressentir la magie d'Elio et il l'écoutait bel et bien. Cette idée le perturba un peu, c'était bien la première fois qu'il jouait le professeur avec un adulte qui s'y connaissait déjà un peu et le fait qu'il réussisse… Était-ce de la fierté ? Il en avait déjà ressenti envers Marlène mais là, c'était envers lui-même. Toutefois, même s'il voulut lui aussi plus loin dans cet entraînement, il se rappela qu'il ne devait pas utiliser la magie. Il ne fit alors que la ressentir et s'entraîna mentalement à travers Elio.
— Comment le sens-tu ? Prêt à passer à une nouvelle étape ?
Elio acquiesça mais Mylon eu des frissons. En effet, il capta non loin de là, grâce à sa détection de magie un mana qu'il reconnaissait et un autre assez exceptionnel. Bon, Elmoth était la ville des gladiateurs donc cela n'était plus que normal qu'il y ait des individus exceptionnels dans cette ville. En parlant de ça, il ne pouvait ressentir la cheffe des Valkyries. Elles devaient s'en être allé. Il n'avait pas plus d'information quant à leur présence ici, il y a deux jours. Peut-être valait-il mieux qu'il se renseigne ? Bon, il outrepassa la présence de ces individues pour continuer :
— Bien, essaye peut être de t'envelopper de cette énergie que tu créés à partir du mana. Le but serait d'en faire une protection. Si tu peux ne pas la projeter et la garder autour de toi, cela en fera une sorte d'armure. D'habitude je passe par ma magie élémentaire pour faire de même mais ce serait plus efficace avec cette technique.
— Je vais essayer…
Elio tenta donc un moment de diriger l'énergie à l'extérieur de son corps pour s'en créer revêtement. Toutefois, ils furent coupées par l'arrivée d'une personne à l'aura bien funeste.
— Et bien mon toutou, qu'essaies tu d'enseigner à ce singe ?
— Que-
Sentant son aura, Mylon se précipita d'une grande vitesse et plaça son épée en bois au niveau du cou de la personne. Il la fixa droit dans les yeux d'un regard noir pour grogner :
— Morganna…
— Je t'ai manqué ? ria t-elle. Je t'avais bien dis que l'on se reverrait …
Ses cheveux commencèrent à prendre du volume et à se déplacer tel des tentacules, l'entourant sans vraiment le toucher. C'est alors qu'il put entendre une autre personne :
— Sorcière, je croyais que nous devions s'affronter en guise d'entraînement. Pourquoi t'en prendre à un sans magie ?
— C'est comme ça que tu le perçois, Rex ? Tu es un loup pas si futé à ce que je vois. Mais soit, je vais te montrer dans quelques instant…
Sans qu'il ne le remarque, Morganna portait avec ses cheveux un pinceaux recouvert d'un liquide violet. Le remarquant, Elio se précipita pour aider Mylon. Il profita de la poussière du sol pour en envoyer une grande quantité dans leur direction et ce, d'un balayement de pieds. Il profita de ce nuage pour tirer Mylon en arrière et prendre une position de garde. Il lui informa alors :
— Fait attention ! Ce pinceau, ce liquide… C'est celui qui est utilisé dans les rituels d'asservissement.
C'est la même chose qu'a utilisée la Reine face à la primordiale ? se dit Mylon.
— Merci bien en tout cas. J'ai l'impression que cette rousse ne va pas me lâcher de sitôt…
— C'était donc ça tes intentions, Sorcière ? questionna Rex. Je ne comprendrais jamais la femme que tu es, à vouloir asservir autant d'homme pour les jeter après.
— Voyons mon grand loup, toi qui est un thérianthrope, tu devrais le comprendre non ? Si un jouet, je veux dire, un compagnon de « jeux » se casse, tu le remplace pour la survie de la meute ? Et bien c'est pareil… On va juste dire qu'ils sont juste trop faibles pour supporter mes jeux. J'en ai déjà perdu quatre en deux jours.
Il grogna un coup puis regarda dans leur direction mais plutôt vers celle d'Elio. Il l'étudia comme un prédateur le ferait sur sa proie et le reconnut ainsi.
— Toi, c'est toi le pot de colle, celui qui est toujours après elle…
— Ah, R-Rex… bégaya Elio. Cela fait quoi, un jour ou deux ? Toi aussi, elle te-
Il n'eut pas le temps de continuer que Rex s'élança avec son corps gigantesque sur lui. Il se protégea le visage de ses avant-bras mais, avant qu'il ne puisse sans rendre compte, Mylon s'était mis sur le chemin du thérianthrope et prit le coup de poing à sa place. Le coup produisit un énorme claquement qui vint résonner dans la place, attirant les regards de tous. Toutefois, bien que ce fut un coup venant de cette montagne de muscle, Mylon ne vacilla pas. Rex n'arriva qu'à lui faire détourner la tête, son poing appuyant toujours sur le visage du jeune hybride. Mylon, lui, le regardait véhément et droit dans les yeux. Il s'efforça de tourner le visage, résistant à la force titanesque du thérianthrope et lui intima froidement :
— C'est tout ? Tu veux continuer ou … ?
— C-comment ?!
— Je te l'avais dis Rex, intervint hautaine Morganna. Je ne m'intéresse qu'aux toutous les plus intéressants !
Cependant, ayant été prévenu de la présence de Morganna et de son pinceau, des membres de l'église de Mitra intervinrent et entourèrent les deux perturbateurs, tous armés d'épée et équipés d'armure en maille de fer. L'un d'eux se mit à parler :
— Halte ! Vous êtes en possession illégale de Mélusine. Mademoiselle Morganna, veuillez nous concéder votre pinceau et nous suivre jusqu'à la cathédrale.
Toutefois, elle sourit face à cette situation. Ses cheveux s'agitèrent et elle commença à léviter. Sa robe virevoltait à cause d'un vent qui avait l'air de provenir d'elle. Dans cet acte, elle fit élever du sol des cailloux dont se dégagèrent des éclaires qui se déplaçaient autour d'elle, comme si elles étaient doué de vie. À vrai dire, on aurait pu croire qu'un serpent de tonnerre se déplaçait autour de la sorcière, ondulant de cailloux en cailloux bien qu'ils ne soient pas censé pouvoir conduire l'électricité. C'est ainsi que, dans sa position de supériorité, qu'elle clama en les pointant du doigt :
— Vous êtes sûr de vous les garçons ? Je ne voudrais pas avoir à vous rôtir vivant voyez vous.
Qu'est-ce que … ? s'étonna Mylon. Elle arrive à maîtriser plusieurs éléments en même temps ?! C'est mauvais, sans utiliser la magie, ça va être compliqué de…
— Voyons, voyons, ma chère ! intervint soudainement une énième personne. Ce serait vraiment dommage que l'on ait à employer chacun toutes nos forces.
Ils remarquèrent tous l'arrivée d'un homme habillé d'une tunique liturgique composé d'une soutane blanche surmonté d'un mozzetta rouge. Les mains dans son dos, il regardait avec un faux sourire Morganna qui commençait à se calmer.
— Si ce n'est pas l'évêque d'Elmoth ! s'exclama t-elle.
Elle se lécha les lèvres à la vue de la personne et redescendit au sol, annulant tous ses sorts.
— Mes chers, s'adressa l'évêque à ses camarades. Rangez vos épées, j'ai la situation bien en main.
Les membre de Mitra se regardèrent hésitant mais c'était quand même l'évêque ! Ils acquiescèrent et reprirent leur route sans plus de questions.
— Qu'est-ce que tu veux ? interrogea Morganna. Je ne pense pas que tu puisses m'arrêter à toi tout seul.
L'évêque se rapprocha d'elle tout sourire et lui rétorqua :
— Tu sais très bien ce qui arriverais si je me donnais à fond contre toi. Nous ne voulons tous les deux pas de ça.
— Parle pour toi ! Un peu d'exercice ne me ferait pas de mal, j'étais partis pour en faire avec Rexinou…
— J'ai ordonné à mes hommes partir mes hommes, Morganne. Mais je souhaiterais tout de même que tu me remettes ce flacon de Mélusine.
Il la regarda intensément dans les yeux en lui tendant la main, demandant par son geste qu'elle le lui remette. Elle roula des yeux puis sourit étrangement, avait-elle un plan ? D'ailleurs, que se passait-il ? Mylon etElio furent perdu par la situation. Ils ne faisaient qu'assister depuis un moment. Tout s'était déroulé si rapidement et Rex, lui, grimaçait d'ennui.
C'est alors qu'elle répondit enfin à l'évêque :
— C'est d'accords Maximilien, mais seulement si tu me payes un verre !
— Partons sur ça alors…
Elle lui remit donc le flacon et les deux partirent ensemble sans donner plus d'informations, laissant nos deux héros ébahis devant la scène.
— Mais qu'est-ce qu'il vient de se passer ? s'exclama Mylon. Ils se connaissent ?
— Alors là, aucune idée, renchérit Elio. Je la connaissait de rumeur mais là…
C'est alors qu'ils virent Rex grogner et lui aussi se mit à reprendre son chemin. Toutefois, il leur donna quand même un bout d'information :
— Cherchez pas le lapin dans son terrier, les deux se connaissent. Essayez juste de rester éloigné d'elle, elle aime bien casser les faibles et s'amuser avec ce qu'elle trouve intéressant. De jouer avec les forts.
Cependant, il se retourna une fois de plus pour donner un regard de prédateur à Mylon.
— Surtout toi Damné, résister à un de mes coups… La prochaine fois j'aurais une revanche, tu vas voir. Nous nous reverrons certainement dans d'autres circonstances.
Il s'en alla lui aussi et les laissa seuls au milieu de la parcelle d'entraînement. L'endroit avait été déserté après le grabuge causé par Morganna et Rex. La peur qu'imposait ces individus se fit ressentir par Mylon qui demanda ainsi à Elio :
— Comment la ville n'a déjà pas fini à feu et à sang avec ces gens-là ?
— Tu l'as vu par toi même, non ? L'église de Mitra arrive à les gérer et à éviter les trop grands conflits. Surtout récemment avec elle…
Ils décidèrent ensuite d'arrêter pour aujourd'hui après ce qu'il venait de se passer. Avec tout ça, l'horloge de la cathédrale sonna dix-sept heures. Il était temps pour Mylon de partir pour retrouver Adamantine. Toutefois, Elio lui demanda :
— Attends ! Dis moi, tu es disponible dans les prochains jours ? Pour continuer, je veux dire…
— J'imagine ? souffla Mylon. Par contre, je ne serais pas disponible après quinze heures voir seize. Je dois aller aider le couvent de Lumis dans sa rénovation.
— Laisse moi t'aider alors !
— Que- pourquoi ?
— Je dois bien te remercier de m'aider d'une façon, non ?
Mylon plissa des yeux. Elio était donc si généreux ? Enfin, lui l'était en acceptant de l'aider aussi et vice-versa. C'était ça l'amitié ? Il hésitait et voulut en avoir le cœur net. Il lui demanda alors sur le chemin du retour :
— Dit Elio, pourquoi me considères tu comme ton ami ?
— Bah ! On a combattu ensemble voyons ! En plus, on a déjà échanger sur nos relations. Je vois pas ce qui pourrait ne pas faire de nous des amis, non ?
Était-ce de la naïveté ? Mylon vit Elio comme un enfant mais cela le fit légèrement rire, surtout qu'Elio connaissait ses origines d'hybride mi-démon. Tient, c'était la première fois qu'il avait un rire authentique avec une personne, hors Marlène et Adamantine.
— Je vois, ria Mylon. J'imagine que cela ne peut faire de mal ? Mais tiens, qu'est-ce qu'il te voulait sinon Rex ?
— Ah ça… Hum, alors. On va dire qu'il ne peut pas me sentir ? Enfin, on- c'est à dire que l'on est attiré par la même personne.
— Ah, compliqué, compliqué… C'est vrai que je ne sais pas si je pourrais me retenir si je voyais quelqu'un intéressé par Adamantine.
Il y eu alors un moment de gêne. Toutefois, ils allaient bientôt arriver à un embranchement de ruelle où ils devraient se séparer mais Elio lui demanda avant :
— Mais pourquoi la sorcière rouge en a après toi ?
Mylon pointa alors son cache-oeil et Elio comprit directement. Cependant, pour plus de précision, Mylon ajouta :
— Elle m'a surprit à un moment où je ne cachais pas mon mana et voyant « un Damné » doté de magie, elle s'est doutée de quelque chose et depuis, elle me poursuit si on peut dire ainsi. Cela ne fait que la deuxième fois que je la croise…
D'ailleurs, peut être est-ce différent comme pour le cas de Dame Dragnir ? La cheffe des Valkyries ressemblait à une Damné mais possédait quand même de la magie. Elle s'est dite « née comme ça ». Peut-être que cette femme me pense être comme elle ?
— T'as vraiment pas de chance dis donc.
Il tapota alors Mylon dans le dos en affichant un sourire, puis s'exclama :
— Si jamais tu as un soucie, n'hésite pas ! Tu m'as protéger de Rex, je te dois bien ça.
Enfin, c'était pour lui rendre la pareil qu'il avait prit le coup mais soit. Cela montrait le côté solaire d'Elio. Ils arrivèrent à l'embranchement mais quelque chose attira l'oeil de Mylon. Quelque chose de morbide, de funeste, quelque chose qui lui provoquait un ressentit en lui ne pouvant être décrit avec de simple mots. Il grogna donc :
— Non ce n'est pas… De-de, de l'es-
(Petite apparté, j'avais sauté le prochain capitre lors des publications ! J'assaie de résoudre le problème mais pour le moment, il se trouve à la fin)
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