Maeve–Quatre mois plus tard
Suntra n'était pas ce à quoi je m'attendais.
Je m'étais habituée aux plages de sable blanc apparemment sans fin d'Avondale, où le grain de sable était si fin qu'on aurait dit du sucre glace quand on marchait pieds nus dans le ressac. Le sable de Suntra était grossier, doré et parsemé de flaques d'eau laissées par la marée, débordantes de longues algues.
L'île elle-même était petite et montagneuse, de grandes formations rocheuses surgissant de la mer peu profonde tout autour de la crique douillette où je me trouvais. C'était beau, intimidant et rien de ce que j'avais imaginé que pourrait être le foyer d'enfance de Troy.
Il parlait à Robbie au loin, leurs têtes se penchant contre la brise forte et chaude venant de l'eau. C'était le printemps, mais l'air était chargé d'une humidité tropicale, et s'il avait fait beau, je savais que j'aurais cuit au soleil.