Je repartis dans le boisé pour tenter de retrouver une trace laissée par Hu. Malgré son état, je peux oublier de le tracker avec des branches cassé ou des morceaux de sa tenue arrachée à cause de son passage. Je vais devoir me débrouiller avec son odeur et peut être des traces de pas qu'il aurait pu laisser. Je commençai la fouille minutieuse du boisé à la recherche d'indice, quelque temps passa avant que je n'arriva à sentir une faible odeur lui ressemblant. Je suis perdue sa trace quelques mètres plus loin et le cycle recommença plusieurs avant que je tombe sur son bâton abandonné proche du chemin des humains.
C'est très mauvais, car il s'est débarrassé de sa seule arme et qu'il a dû prendre ce chemin pour me tomber dessus et je ne l'ai pas croisé ! Bon calme toi, il est vrai que tu ne l'as pas croisé, mais tu n'as pas croisé son cadavre non plus donc c'est trop pour le considérer comme mort. Il juste dû s'éloigner de là où je suis passé sans s'en rendre compte. Je me baissai pour récupérer son bâton et fus surpris de son poids, c'était plus lourd qu'un simple gourdin et il trimbale ça tous les jours. Le vieux Hu est plus fort que je le croyais !
Mais ça veut aussi dire qu'il n'a absolument plus rien pour se défendre ou qu'il soit mort ici. Cette simple idée m'énerva, le vieux Hu ne mourrait pas aussi facilement ! Je me relevai avec difficulté, armé d'un gourdin, d'un bouclier et du bâton de Hu. J'étais vraiment chargé et la douleur de mes côtes me lançait toujours, mais je continuai ma recherche et me retrouvai à retraverser la route des humains.
Après avoir traversé sans problème, je me dirigeais vers le camp de ce côté de la route voir si Hu aurait cherché refuge là-bas. Vu qu'il est un chaman, il n'aurait eu aucun problème à obtenir de l'aide. Alors que j'arrivai au abord de celui-ci, je me mis à sentir une odeur familière. C'était celle du vieux Hu, elle venait de l'opposé d'où j'allais. Je me retournai et me mis à courir le mieux que je pouvais malgré mon attirail vers la direction de l'odeur. Je montai la plaine et arrivai proche d'un petit camp possédant une tour et quelques barricades.
J'étais quelque peu essouffler par ma course et presser de retrouver Hu, mais je décidai d'être prudent et de laisser son bâton caché pas loin pendant que je m'approcherai discrètement du camp. Certaines tribus peuvent être assez belliqueuses et attaquées à vu des inconnues. Il n'y avait personne sur la tour, mais autant être prudent.
Je m'approchai du camp le plus discrètement possible et me rapprocha des buissons a coté de celui-ci pour tenter de ma cacher lorsque j'observerai si Hu se trouva à l'intérieur. Mais alors que j'allais arriver au buisson, j'entendis un bruit de pas et un saut. Je reculai instinctivement a l'entente du bruit et vu un guerrier collinus sauté de par-dessus les buissons pour atterrir là où je me trouvai. Il me fit face, son gourdin pointé vers moi.
— Part tout de suite, voleur !
Il m'a attaqué en premier, mais il n'a pas continué dans ça lancé. J'ai peut-être une chance d'ouvrir la discussion.
— Je ne suis pas un voleur, je suis à…
— Je me fou complètement de tes excuses ! me dit-il en même temps de me charger.
Je me penchai pour esquive son attaque verticale, ce qu'il n'attendait pas vu qu'il était complètement exposé et je frappai d'un estoc dans son ventre avant de reculer pour éviter le retour de son gourdin. Mon coup lui avait coupé la respiration. Je profitai de ceci pour le charger, mais une ombre apparut et nous recouvra d'un coup. Je reculai d'instinct et esquivai de justesse le coup de la hache. Comment un Viandu a pu arriver sans que l'on entend arriver.
Il tourna la tête vers moi et je vis un regard à glacer le sang à travers son masque sinistre.
— Qu'est-ce que tu fais ici, inconnue ?
Il parlait d'une voix forte. Je pris quelques secondes avant de réaliser sa question posée à mon égard.
— Je suis à la recherche d'un chaman Ameno de ma tribu après une attaque de notre camp pendant mon absence.
— Il y a bien un chaman Ameno épuisé dans notre camp. Il est toujours inconscient, tu peux aller auprès de lui.
Je baissai la tête en remerciement et je partis cherché le bâton de Hu pendant qu'il continuait de parler. J'arrivai coté de Hu, déposai son bâton et commençai à vérifier pour d'éventuelles blessures. Heureusement, elle était toutes des coupures minimes sûrement causé par les plantes qu'il a dû traverser. Je sentis un poids s'enlever de moi, sachant que le vieux Hu était sauf.
Le Viandu quitta mon adversaire d'il y a quelques secondes pour aller arracher sa hache du sol tandis que celui-ci venait vers moi.
— Bon, j'aurai peut-être dû au moins t'écouter jusqu'au bout pour éviter ce conflit inutile qu'on a eu. Désolé pour ça.
— Aucun problème, j'aurais dû être plus rapide dans mon raisonnement et directement parler de ma recherche du vieux Hu. Et puis j'aurai pu être un Désespéré ou un éclaireur d'un groupe pour une future attaque. Tu as eu le bon réflexe, je pense.
Le Viandu ayant récupéré sa hache vient s'ajouter à la discussion.
— Tu n'as pas tout à fait tort sur le bon réflexe de Don Mun, mais il aurait dû te laisser le bénéfice du doute pour te laisser le temps de t'expliquer. Au fait, je suis Don Xar et en vue de l'état de ton chaman. Tu peux rester dans notre tribu Don jusqu'à qu'il récupère complètement. Par contre, tu participeras pour nous aider à nourrir vos deux nouvelles bouches.
— Cela va sur soi que je vous aide et j'étais déjà Chasseur-Ravitailleur dans ma tribu.
— Parfait, mais maintenant, tu vas nous expliquer tout ce que tu sais sur ce qui est arriver.
Don Xar s'assit d'un coup, dos au feu de camp et me fit trembler de tous mon être. Je me mis à donner toutes les informations que j'avais sur les événements. C'est-à-dire bien peu à ma tribu d'accueil qui était contrebalancé par mon nombre d'hypothèses sur comment s'était passé le combat et les forces de cet assaillant. Après tout ça, deux autres Collinus arrivèrent au camp pour former la tribu Don au complet. Don Vic qui était la seconde meilleure combattante de la tribu à qui je dus laisser mon bouclier et Don Bir spécialiste de la chasse et de surveillance, possédant une de ces arbalètes. Seulement celles suivant les mage flottant que le vieux Hu n'aiment pas en ont. Elles sont précises, rapides et peuvent pénétrer le tronc d'un arbre sans problème. Après le repas, je dus malheureusement m'endormir sur une couchette a coté du feu pour cette nuit.
Mon sommeil paisible fut vite transformé en cet enfer en forme de hutte. La hutte continuait de brûler tandis que plus en plus gros morceau commençait a tomber. J'essayais toujours de bouger, mais sans espoir jusqu'à que je me mis à entendre des cris d'un nouveau-né. C'était comme si j'avais retrouvé mes forces à leur écoute et j'arrivai enfin à me relever pour rechercher l'origine des pleurs. Les débris enflammés qui tombaient devenait de plus en plus gros, je faisais de mon mieux pour les esquiver tous en me dépêchant de rejoindre le nouveau-née. Je le récupérai et l'amenai contre mon corps pour le consoler.
Je commençais à courir parmi les débris pour nous sortir de là, mais arriver devant, la sortie s'effondra suivie de la colonne tenant la hutte. Alors que l'entièreté de la hutte s'effondrait sur nous, je me mis en boule en sol pour protéger le nouveau-né. Je me réveillai d'un coup, j'étais en sueur, mais je n'en ai pas fait une scène comme la dernière fois. Je ne suis vraiment pas fait pour dormir a coté du feu. Alors que je me redressai, j'aperçus le Don Xar éveillé en train de monter la garde assis avec une jambe plié où se reposais un de ses bras musclé à portée de main de sa hache au sol. Il regardait en direction des lumières du gigantesque camp humain plus bas au niveau du grand lac. Je n'avais pas remarqué qu'il était aussi proche de nous quand j'étais arrivé. Je me levai de ma couchette pour aller lui porter un peu de compagnie vu que je ne pourrai plus dormir avant un petit moment. Il tourna la tête vers moi à mon arrivée et alors que je m'installais à côté de lui, il commença la discussion.
— Les couchettes ne sont pas assez confortables pour ton goût ?
— Au contraire, c'est plus un problème de cauchemar.
— Une histoire en rapport avec des flammes, je présume ?
-- Vous présumez bien.
-- Et que pense tu de la raconter pour faire passer cette nuit plus vite.
— Je doute qu'elle soit si intéressante que ça !
— Ça serait à moi dans jugés, tu ne crois pas.
Je pesai le pour et le contre pendant quelques secondes avant de voir qu'il n'y avait aucune raison de ne pas lui en parler et je commençai à tout lui raconter.
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— Tu es sûr qu'on peut laisser le vieux Hu et Mir derrière comme ça ?
— En plus, il avait l'air bien fatigué quand on s'est séparée !
— Quand le vieux Hu se cache, il est impossible de le retrouver à part si c'est Mir qu'il le cherche.
— Et tu es sûr qu'il va pouvoir ramener Hu et nous rejoindre chez l'ancienne tribu de Hu ? Il n'est pas très fort en combat et avec Hu a protéger, je le vois mal survivre sans l'abandonner.
— C'est vrai qu'il est faible, mais il n'abandonne personne même si celui-ci le ralentit. Il n'y pas de doutes qu'il va nous ramener Hu.
— Mais si jamais il tombe sur l'aventurier qu'on a combattu, il n'aura aucune chance ! Ça ne serait pas mieux qu'on retourne aider juste au cas où.
— Non, car en vue de comment, il nous a chassés, il doit croire que je suis le chef de cette tribu. Si nous revenons, nous allons juste l'attirer sur nous et sûrement sur Mir et Hu.
— C'est vrai que d'habitude, dans une tribu avec un Viandu et un Chaman. C'est plutôt le Viandu qui dirige. Pourquoi, c'est l'inverse ici ?
— C'est parce que Hu nous a sauvés et élevés alors qu'on avait plus rien. Je me voyais mal prendre la direction de la tribu de lui.
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— Toute la hutte nous tombait dessus et je nous croyais finis. Mais la seconde d'après, tout avait été soufflé quelques mètres plus loin. Je pris quelques instants à comprendre que rien ne tombait et ne perdit pas de temps pour nous faire sortir. Je grimpai sur les débris brûlant, encaissant la douleur des brûlure pour nous sortir le plus vite possible et c'est là que j'ai vu notre sauveur. Le vieux Hu tenait à peine debout grâce à sa canne à cause de la bourrasque qu'il avait produite. Épuisée pour l'un et blessé pour l'autre, nous attendirent la fin du feu qui ravageait le camp pendant que Hu me donnait de quoi soigner mes brûlures. Après que les flammes soient éteintes, nous étions bien les derniers survivants de la tribu et depuis nous sommes resté avec Hu. Voilà toute l'histoire.
— Je l'ai trouvé très intéressante personnellement, tu as été plutôt courageux compte tenu de la situation.
-- Enfin, c'est plus une redite des événements qu'une exacte reconstitution de ce qui c'est passé.
-- Mais qu'est qui a cossé le feu pour commencer, a ton avis ?
— Selon Hu, ce seraient probablement des humains vu que nous sommes en conflit constant avec eux.
— Tu dois probablement les haïr pour l'attaque sur tes deux tribus, non ?
— Pas vraiment. Plus un ressentiment envers les humains ayant fait ça plus qu'une haine. On leur a probablement fait la même chose et comment pourrais je, venger une tribu dont je ne me souviens même pas des membres de celle-ci. Même nos noms à moi et mon frère viennent de Hu vu que l'on était trop jeune pour en avoir.
— Je vois.
La voix qu'il avait pour cette dernière phrase était différente que celles qu'il avait pendant toutes notre discussion. Ils semblaient perplexes à cette réponse pour une raison que j'ignore. Peut-être qu'il a aussi une situation similaire avec les humains ? Je pourrai peut-être… Je pense que je peux lui dire ça sans problème.
— Qu'est que tu penserais d'un humain qui donnerait de la nourriture à l'un de notre espèce ?
Un rire en partie étouffé sorti du Viandu à cause de ma question soudaine.
— Je pense que ce serait complètement stupide qu'il fasse ça, mais pas impossible... Mais certainement aussi stupide que de massacrer toute une tribu et s'arrêter à son dernier membre pour juste partir.
— Vous devez être déçu que je ne cherche pas à venger ma tribu d'origine !
— Non, moi aussi, j'étais trop jeune pour me souvenir de qui que ce soit de ma tribu. Et comme tu l'as dit, la rencontre entre nous et les humains mènent forcément aux conflits. C'est juste normal que nous nous entretuons avec eux. Et je ne sais si devrai la haïr pour le massacre de ma tribu où être reconnaissant qu'elle m'est épargner. Car c'est ce choix qui a fait de moi le Viandu puissant que je suis !
Le silence tomba doucement pendant quelques secondes avant qu'un soupir de Don Xar ne vienne le briser.
— Ce n'est pas comme si j'allais trouver une réponse aussi facilement ! Bon, que va, tu faire après que ton Chaman soit rétabli ?
— On partira rejoindre le reste de la tribu où Hu les a envoyées.
— Et comment compte, tu retrouver ton honneur de l'humain qui t'a nourri avant ça ?
— Je vais probablement le défier jusqu'à que je gagne contre lui, mais pour ça, il va falloir que je m'entraîne à me battre au gourdin.
— J'espère que tu n'oublies pas que tu as ton rôle de Chasseur-Ravitailleur ! Tu crois vraiment pouvoir le retrouver pour le défier et faire ton rôle pour la tribu Don en même temps que t'entraîner.
— Sans problème, je suis un chasseur sans pareil. J'aurai largement le temps de m'entraîner et pour le retrouver, j'attendrai dans la plaine devant le gigantesque camp de pierre. Il sera forcément obligé de passer par là et je pourrai le défier !
— Je vois que tu as bien pensé, mais où vas, tu trouver un partenaire d'entraînement ?
— Ah... Peut-être si un certain Viandu nommé Don Xar me ferrait l'honneur de m'entraîner ?
— Je te conseille plutôt de commencer à t'entraîner avec Vic à qui tu as donné ton bouclier. Et peut être si tu arrives à la vaincre, je présume que je serais le seul à être un adversaire de taille pour ton entraînement.
— Merci pour les suggestions.
Je me relavai de ma position et m'étirai un bon coup avant de me diriger vers le feu de camp.
— Sur ce, je vais me recoucher pour être prêt pour demain. Je te souhaite une bonne garde nocturne.
— Bonne nuit.
Don Xar tourna à peine la tête pour me souhaiter bonne nuit et reprit sa garde sans un bruit dans le silence de la nuit. Je me dirigeais vers où Hu était installer et me mit à côté de lui et a même le sol. Bien loin de ma couchette en paille et du feu de camp, mais bien assez proche du vieux Hu pour attendre que le sommeil arrive.