章 6: Rencontre avec le baron Barthon
« Ils peuvent aussi entrer dans la ville tant qu'ils déposent leurs armes au poste de contrôle et aller la visiter comme bon leur semble. »
« Soit, allez-vous amuser en ville comme bon vous semble. » annonça Maxime en se retournant en direction de ses mercenaires.
« D'accord chef. » répondirent-ils d'un air fort, attirant ainsi quelques regards en leur direction.
« Comment nous retrouvons-nous chef ? » demanda Peter légèrement inquiet.
« Ne vous en faites pas pour ça, je vous retrouverais facilement »
Ce à quoi Peter hocha la tête bien que toujours un peu inquiet.
Voyant l'échange se terminé, le chef adjoint :
« Bien, pouvez-vous me suivre maintenant ? »
« Je suis tout à votre disposition. » répondit Maxime avec un léger sourire.
Commençant à rentrer dans la ville, Maxime pensa avec une légère excitation :
« Enfin je débute vraiment mon aventure et qui sait, peut être que je pourrais trouver dans cette ville un mercenaire avec un potentiel de deux étoiles. Bien que même si j'en rencontre un, c'est probablement une personne avec un meilleur physique et de meilleur compétence que moi. Il devrait également avoir déjà un très haut statut. »
« Après tout, même ce chef adjoint est probablement plus fort que moi. »
Soudainement, une pensée surprenante apparut dans son esprit et il ne put s'empêcher de la libérer.
« Chef-adjoint de la garde ? »
« Oui ? » répondit-il naturellement sans se retourner.
« Que diriez-vous de rejoindre ma bande de mercenaires ? »
Cette fois il se retourna et avec un air abasourdi inscrit sur son visage, puis il éclata de rire.
« Haha tu ne manques pas d'audace jeune homme ! »
« Il faut toujours saisir les occasions qui se présentent face à nous, sinon on risque de regretter certaines choses. » répliqua Maxima avec un sourire léger.
« Haha peut être quand vous serez connu. » refusa le chef-adjoint avec ironie.
« Mais alors il sera trop tard, et même si vous arrivez à nous rejoindre vous n'aurez ni traitement préférentiel ni statut, vous ne serez qu'un mercenaire ordinaire. »
« Bien qu'évidemment être un mercenaire ordinaire pourrait déjà être l'accomplissement d'une vie pour beaucoup de personnes dans le futur. » conclua Maxime en riant légèrement comme si ses paroles ne valaient pas la peine de prendre ses paroles au sérieux, pourtant ses yeux brillants en disaient long.
En effet, Maxime était déjà quelqu'un de très résolu et déterminé naturellement, mais son statut très ordinaire dans la vie réel agissait comme une restriction pour lui.
Mais son talent complètement surréaliste avait complètement détruit cette restriction laissant place à une confiance débordante et un optimisme sans fin.
Le chef-adjoint de la garde avait détecté ces points, et il fut soudainement stupéfait par le charme que dégageait Maxime.
Dans ses yeux la confiance mais aussi le propre charisme de Maxime pouvait être clairement vu comme si c'était une substance tangible qui entourait tout son être.
Cela fit battre son cœur auparavant calme.
« J'ai aujourd'hui 30 ans et pourtant je n'ai toujours rien réalisé de particulièrement notable et ma vie est toujours aussi ordinaire. J'ai eu des relations avec de nombreuses femmes mais aucune n'a su atteindre mon cœur. »
« J'ai entendu dire que beaucoup de mercenaires trouvaient la vie bien plus excitante et agréable en parcourant les champs de bataille. »
« Je me suis toujours moqué d'eux, mais alors pourquoi aujourd'hui mon cœur bat si fort à la mention de le devenir ? »
« Honneur ? Richesse ? Statut ? »
« Qu'est-ce que je veux vraiment dans cette vie ? »
« Est-ce que je veux vraiment continuer ma vie comme tel, mais en restant ordinaire et ne pouvant qu'admirer ces mercenaires ou risquer de le devenir et peut être atteindre un honneur auparavant imaginable ? »
« Qui sait ? Je pourrais peut-être un jour être à l'avant d'une immense armée et conquérir des terres et avoir mon nom franchissant les frontières de ce monde. Épouser une princesse d'un quelconque royaume et donner naissance à une lignée royale. »
Soudainement, les yeux auparavant resplendissants se ternirent d'un seul coup en revenant à la réalité.
« Non, avec mon talent je ne ferais que mourir comme une chair à canon ordinaire. Autant profiter de cette vie calme mais toujours… »
« Je peux t'aider à devenir plus fort »
Les pensées du chef adjoint de la garde furent interrompues par le jeune homme aux cheveux blonds et long en face de lui. Après quelques secondes d'hésitations qui pouvait facilement être détecté sur son visage, le chef ajdoint de la garde sembla prendre une décision alors qu'il répondit fermement :
« D'accord »
La scène n'avait duré que quelques secondes, et pourtant la destinée de quelqu'un avait changé drastiquement à partir de ce cours laps de temps.
Même Maxime fut surpris de l'acceptation du chef adjoint de la garde, il n'avait fait que tâter le terrain, et même tous ses arguments qu'il avait préparés n'avaient été presque pas utilisés.
Mais il se rétablit rapidement et annonça avec un sourire :
« Bienvenue chez les mercenaires des tigres à dents de sabre. »
« Merci. »
Puis la scène devint silencieuse alors qu'ils passèrent dans les rues bruyantes.
Les écho des personnes discutant dans la rue pouvaient être entendus partout.
Un barde chantait non loin d'un pub, des hommes ivres l'applaudissaient et même chantaient avec lui avec leur voix rauque, ce qui provoqua le rire des gardes et des passants à proximité.
Des individus entrant et sortant de divers magasins de premières nécessités particulièrement de vêtements pouvaient être vus partout.
Des échoppes avec un marteau en tant que symbole inscrit sur la toiture pouvaient également être aperçus.
« Il semblerait que la profession de forgeron soit plutôt populaire et lucrative au vu du nombre de magasins portant cette écusson » analysa Maxime.
Bientôt ils atteignirent une belle résidence, semblant être un très grand manoir.
Devant la porte deux gardes observaient avec attention les nouveaux arrivants, mais bientôt leur vigilance disparut en reconnaissant l'un d'entre eux.
Bientôt la distance les séparant s'était significativement raccourcie.
« Bienvenu chef-adjoint Romuald, pouvons-nous demander l'objet de votre visite ainsi que l'identité de la personne vous accompagnant ? »
« Oh il s'appelle Romuald… » nota mentalement Maxime avec un sourire ironique.
« Je viens faire rapport concernant la disparition d'un village. La personne m'accompagnant est… »
« Maxime, chef des mercenaires des tigres à dents de sabres. Enchanté. » se présenta Maxime en souriant afin d'établir une bonne image.
Ce à quoi les gardes inclinèrent généralement la tête en signe de salut avant de regarder Romuald.
Romuald fit également une note mentale du prénom de son nouveau chef avant de continuer là où il s'était interrompu :
« Il a été témoin de la disparition dudit village. »
Détectant l'importance de cette affaire, le garde ayant posé la question se dépêcha d'avertir le Baron tandis que l'autre garde conduisit Romuald et Maxime au salon des invités avant de regagner son poste.
Maxime observa avec curiosité ce salon où se trouvait deux canapés semblant plutôt confortables, l'un en face de l'autre. Un beau tapis recouvrait le sol sur lequel était disposée une table en bois précieux.
En guise de décoration, il y a plusieurs peintures et animaux empaillés.
Simultanément, une belle jeune femme arriva en tenue de maid, posa des tasses de thé sur la table avant de s'incliner légèrement vers Romuald et Maxime et partir.
« Et bien, quel environnement confortable… » commenta silencieusement Maxime, qui n'avait profité d'un tel accueil ni vécu dans un environnement aussi luxueux.
Bientôt un homme d'âge moyen imposant de par sa stature mais aussi par son aura arriva et s'installa dans le canapé restant.
Quelques secondes s'écoulèrent, desquelles Maxime parut plutôt mal à l'aise car il n'était jamais entré en contact avec des personnes d'un tel statut.
Actuellement il n'avait pas une forte force personnelle, tout au plus il était considéré comme légèrement meilleur qu'un soldat ordinaire bien entraîné.
Son groupe de mercenaire était également pour le moment petit et faible.
Et pour finir sa situation financière n'était pas particulièrement élevée, et semblait même plutôt pauvre pour un chef de groupe mercenaire.
Romuald était dans un pire état que Maxime car il connaissait la personnalité du baron Barthon.
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