Alpha Conor sort de l'extérieur, côté cour. Ça tombe bien ! Je me dirige vers la porte et je tombe sur le guérisseur, en train de se tenir la tempe, assis sur son fauteuil, et feuilletant les analyses de Lunea.
Tayleur : Guerriseur, je viens aux nouvelles.
Guérisseur : Mais qu'est-ce que vous avez tous, bon sang !
Il se lève instantanément, comme s'il venait de voir un fantôme et de comprendre qu'il a répondu plus vite que ce qu'il en était.
Guérisseur : Veuillez m'excuser, mon seigneur, je... Comment... vous...
Tayleur : Ne prenez pas peur, ce n'est pas grave, vous avez dû travailler, j'aurais dû frapper.
Je joue la carte de la gentillesse. Ce guérisseur m'a l'air d'être quelqu'un de bon qui aime ce qu'il fait. Il ne regarde pas les statues des gens et soigne comme il le faut.
Guérisseur : Non, vraiment, j'insiste, mon seigneur...
Tayleur : Appelez-moi Tayleur !
Il me regarde avec un air, ses yeux s'écarquillent de choc.
Guérisseur : Bien ! Si vous le dites, moi c'est Edgar !
Tayleur : Bien ! Edgar, je viens aux nouvelles de l'esclave !
Il me regarde un moment avec des sourcils qui se sont mis à se froncer. Je peux le sentir, il veut être honnête !
Edgar : Je vais être honnête avec vous ! Cette petite a vécu l'enfer, et encore, l'enfer, c'est rien comparé au tracé de maltraitance qu'elle a sur son corps ! Je suis très en colère ! J'ai honte de travailler ici et de savoir qu'une personne aussi fragile a été AUTANT maltraitée. Je ne la connais même pas ! Je ne l'ai même jamais vue ! Même ses vaccins ne sont pas à jour !
Il grogne en même temps qu'il me parle. Je peux sentir ce guérisseur, il aime vraiment son métier.
Tayleur : Bien ! Je suis stupéfait, vous faites un travail remarquable !
Edgar : Alpha Conor est passé ici, lui aussi voulait des nouvelles ! Il n'est jamais venu ici pour personne. Je dois lui rendre un compte rendu !
Tayleur : Vous êtes honnête et j'aime ça ! On va bien s'entendre ! Puis-je la récupérer ? Et ne dites pas à Alpha Conor ma venue et notre discussion.
Edgar : Jamais je ne lui dirai, je lui ferai un compte rendu le plus simple possible. Il devait sûrement être au courant, voire même avoir participé à la maltraitance de la petite, c'est indigne d'un alpha. Vous pouvez la récupérer.
Je me dirige vers la porte de sa chambre. Elle dort toujours. Je la prends dans mes bras et je vais la monter dans ma chambre. Avant de sortir de l'infirmerie, Edgar vient à ma rencontre.
Edgar : Mon seigneur...
Tayleur : Je t'ai dit de m'appeler Tayleur.
Edgar : Oui, excusez-moi alors, Tayleur. Je vais venir lui donner une autre potion d'ici une heure, avant que la fête commence, ça va la remettre sur pied !
Tayleur : Je veux que toi, dans ma chambre, personne d'autre, tu as bien compris ?
Edgar : Bien !
Avec ces dernières paroles, je monte par les escaliers. Je peux sentir son odeur qui me frappe comme un coup de poing à la gueule. "Oh, Desses", je me contiens du mieux que je peux. Je la regarde en marchant, elle est éblouissante. Je peux voir son cœur battre contre sa peau. Elle est si douce, sa tête est contre ma poitrine, elle a un visage d'ange ! Son petit nez en forme de trompette, elle a des sourcils très bien dessinés, des cils magnifiquement grands. Et ses joues avec ses petits points de chaque côté, ses cheveux doux comme de la soie. Je tourne vite le regard et je dois penser à autre chose, ce n'est pas possible qu'elle soit une esclave ! Et encore moins ma compagne ! Je m'approche de ma chambre, elle est tellement légère que je ne sens même pas qu'elle est dans mes bras. Je la pose sur mon lit et la couvre avec la couverture qui est faite de poils d'ours blanc ! Je lui remets la mèche qui est tombée sur le coin de l'oreille.
Tay : Notre compagne est magnifique !
Bien sûr, Tay n'est jamais loin, je peux sentir sa satisfaction. Il a touché, senti sa compagne, il se sent apaisé maintenant.
Tayleur : Non mais ne prends pas goût à ça ! Elle ne peut pas être notre compagne !
Tay me grogne dessus, je l'ai vexé.