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80% 10 ans plus tards / Chapter 4: Espoir

Bab 4: Espoir

Les pas des deux survivants résonnent sourdement dans le silence de l'après-midi. Tous deux au bord de l'évanouissement à cause de la fatigue et de la soif, cela fait plus de douze heures qu'ils marchent sur la route nationale. Pas un seul infecté en vue, ce qui leur semble presque suspect. Ils ont cessé de parler depuis des heures pour économiser leurs forces, et chaque pas est ponctué par une douleur atroce aux pieds. Malgré tout, ils continuent d'avancer, car s'arrêter serait abandonner, et abandonner serait mourir.

Au bout de quelques minutes, un panneau de la route apparaît.

"Bienvenue à Muldraugh."

Francis est le premier à l'apercevoir. Il n'en croit pas ses yeux. Ils y sont enfin arrivés.

— Hey, regarde. Nous y sommes.

Maira lève lentement la tête. Ses magnifiques yeux bleus fixent le panneau pendant un bref instant avant qu'un sourire fatigué ne se dessine sur son visage.

— Enfin.

Quelques mètres plus loin, une cabine se dresse au sommet de quelques escaliers. La porte, teintée de sang, ne laisse pourtant échapper aucune odeur. Maira sort sa machette, et Francis brandit son revolver. Tous deux avancent prudemment vers ce bureau de fortune. Francis monte les escaliers le premier et colle son oreille contre la porte. Pas un bruit. Il l'ouvre doucement et y jette un œil.

Te voilà, petit bâtard.

Au centre de la pièce, un infecté se tient debout, fixant le mur en face de lui. Il ne semble pas prêter attention à Francis, qui est déjà à moitié entré dans la pièce. Francis bondit sur le mort avec une rage contenue. L'infecté n'a que le temps de se retourner avant que Francis ne l'attrape par la taille et le projette violemment contre le mur. Un bruit sourd résonne, mais l'infecté revient à la charge.

Francis esquive de justesse une attaque maladroite et réplique avec un coup puissant à la mâchoire, qui se détache et va heurter le sol dans un craquement sinistre. Mais l'infecté continue de se battre, lançant des coups de poing aveugles. Francis agrippe le bras du mort, le tord d'un geste sec jusqu'à le briser, puis, d'un mouvement rapide, il écrase le crâne du zombie avec une vieille clé à molette récupérée sur le sol.

Le silence retombe sur la cabine. Francis s'écroule, à bout de souffle, le corps en tremblements. Il a utilisé ses dernières forces dans ce combat.

Maira entre à son tour, scrutant le cadavre avant de s'approcher de Francis.

— Il vous a blessé ?

— Non.

Elle l'inspecte un instant, ses yeux inquiets parcourant le corps de Francis à la recherche de la moindre trace de morsure. Rassurée, elle se redresse et se dirige vers l'arrière de la pièce. Francis reste assis, tentant de reprendre son souffle. Il observe autour de lui : c'était un ancien bureau, un genre de préfabriqué comme il en a vu sur des chantiers en France.

— MONSIEUR, VENEZ VOIR !

Le cri soudain de Maira le fait sursauter. Il se relève malgré la douleur, se précipitant vers elle. Lorsqu'il franchit la porte, il la voit agenouillée devant un distributeur d'eau, remplissant fébrilement chaque bouteille de son sac. Elle lui en jette une, qu'il attrape avant de boire à petites gorgées. L'eau tiède glisse lentement dans sa gorge, lui procurant un soulagement intense. Elle ravive ses muscles épuisés, lui donnant un semblant de force.

— Il n'y a pas meilleure liqueur que de l'eau, qu'elle soit chaude, froide ou tiède. C'est toujours pareil, mais c'est tout ce qu'il faut, hein ?

Maira émet un petit rire, essuyant une goutte d'eau sur son menton. Un souvenir fugace du goût de l'eau fraîche d'une fontaine de son village lui revient, un moment de paix presque oublié. Francis sourit en silence, savourant ce bref répit.

Après une courte pause, ils fouillent la pièce, mais ne trouvent que des papiers sans importance et des épingles rouillées. Ils sortent en enjambant le cadavre au sol et quittent la cabine.

— On avance vers le sud, annonce Francis.

— Quand est-ce qu'on s'arrête ? demande Maira, la voix fatiguée.

— Au coucher du soleil.

Maira lève les yeux vers le ciel, observant la lumière déclinante.

— Il doit rester trois heures, grand maximum.

— Alors on dormira au prochain endroit qu'on trouvera.

— Entendu.

Ils avancent dans les rues désertes de Muldraugh, attentifs au moindre bruit. Les mains sur leurs armes, ils scrutent chaque recoin, prêts à réagir à la moindre menace. Après une heure de marche, ils tombent sur une gigantesque pile de cadavres en décomposition. L'odeur est insoutenable.

— Oh mon dieu… Monsieur… qu'est-ce que…

— Ne t'inquiète pas, ces cadavres sont empilés pour être brûlés et empêcher l'infection de se propager. On dirait que quelqu'un a oublié de le faire. T'as fait le test d'immunité ?

Maira hoche la tête, la main sur la bouche pour retenir un haut-le-cœur. Elle tend six doigts, signalant un résultat positif au test.

Francis sort de sa veste un masque rudimentaire, fait de tissu et d'herbes.

— Crache ton vomi si tu en as besoin et mets ça. L'air est trop lourd ici.

Maira s'agenouille, recrache un mélange d'eau et de haricots à moitié digérés, puis enfile le masque sans un mot.

— Et vous ? demande-t-elle, encore nauséeuse.

— J'ai eu 8 au test, répond Francis en remettant son propre masque.

Ils poursuivaient leur marche à travers la ville en ruines, dépassant des magasins effondrés et des piles de cadavres, certains déjà réduits en cendres, d'autres encore formant de sinistres amas d'os. Francis inspire profondément, son masque peinant à filtrer l'odeur suffocante de la mort. Chaque pas semble plus lourd que le précédent, et la faim commence à se faire ressentir. Il devient urgent de trouver un endroit où s'arrêter.

Francis lève les yeux vers le ciel, son regard se perdant dans les nuages. Une sensation étrange le saisit, un malaise qui n'est ni la faim, ni la fatigue, ni même la peur. Une nausée violente le submerge. Il s'écroule au sol, et Maira accourt, lui versant de l'eau sur le visage. Elle crie quelque chose, mais Francis, submergé par la douleur, ne parvient pas à comprendre. Maira lui retire le masque, le laissant vomir. L'odeur qui s'échappe l'atteint encore plus violemment, et il se met à convulser. Dans un sursaut de lucidité, il récupère le masque des mains de Maira et l'inspecte fébrilement.

Une erreur de fabrication.

Ce n'était pas le bon masque.

Francis, toujours à terre, rejette encore du vomi. Maira essaie de le relever tant bien que mal, le prenant par la taille, son bras autour de son cou. Elle le traîne lentement vers une ruelle entre deux boutiques en ruine. Francis, à moitié conscient, arrive à peine à lever les yeux, se voyant traîné par Maira.

— Putain, ça fait un mal de chien… On dirait que mes tripes sont en train de cuire… J'arrive pas à respirer.

Arrivés dans la ruelle, Maira l'appuie contre un mur avant de s'écrouler en face de lui. Elle aussi se sent plus fatiguée que d'habitude. L'air est devenu toxique.

— Merde… Monsieur, il faut qu'on parte maintenant, nos masques ne suffisent plus.

Sa voix est essoufflée, chaque mot arraché entre deux respirations. Francis finit par cracher ce qui lui reste de vomi, se redresse difficilement et s'empare du revolver de Maira.

— Ils arrivent.

Des bruits de pas se font entendre, d'abord faiblement, puis de plus en plus distincts. Lents et pesants. Un mort.

Francis se retourne vers Maira et lui dit d'un ton épuisé :

— Cache-toi, j'arrive.

Elle tente de le retenir, mais il s'élance déjà.

Francis sort de la ruelle, son arme à la main, prêt à tirer. Il vacille légèrement, l'odeur et la pression de l'air pesant sur lui. Le soleil est en train de se coucher, projetant des ombres lugubres derrière les piles de cadavres et de cendres. Un homme apparaît alors, vêtu d'une veste militaire, un pantalon et des bottes. Un masque à gaz fissuré couvre son visage, et un fusil de chasse pend à son sac. Il se tient au milieu de la rue, observant Francis à travers son masque. Sa respiration est lourde, presque douloureuse.

Francis le fixe un instant, surpris, avant de pointer son arme.

— LES MAINS EN L'AIR, APPROCHE DOUCEMENT !

L'homme obéit, avançant lentement jusqu'à se tenir devant Francis.

— Tourne-toi et ne bouge pas.

L'homme s'exécute. Francis attrape son fusil, le vide de ses munitions, puis lui rend l'arme. Il garde ses propres munitions à portée de main.

— Je m'appelle Francis. Je suis amical. J'ai de la nourriture et de l'eau, si tu en veux.

Francis lui tend la main. L'homme hésite un instant avant de la serrer, sa voix brisée par la fatigue.

— Mark… J'ai… faim.

Francis lui sourit faiblement, posant une main réconfortante sur son épaule.

— Suis-moi.

Les deux hommes se dirigent alors vers la ruelle où Francis s'était effondré, tandis que la nuit enveloppe lentement la ville.


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