Bab 6: Frère Aîné, où emmènes-tu Yanyan ?
Nan Yan réfléchit un instant.
Devant l'expression déterminée d'An Xiran, elle se poussa sur le côté et dit, "Entrez."
C'était la première fois qu'An Xiran entrait dans la chambre de Nan Yan. Observant le mobilier, son visage s'assombrit.
Tout était d'un style ancien, et plusieurs objets provenaient de la chambre d'An Muyao—des choses dont elle ne voulait plus, placées dans la chambre de Nan Yan.
Nan Yan ne lui portait pas attention et le laissait regarder librement. Puis, elle sorti une pile de vêtements de l'armoire et les jeta par terre.
"Qu'est-ce que vous faites ?" An Xiran saisit sa main, ses sourcils se fronçant encore plus intensément.
"Je range et je me débarrasse des choses inutiles," répondit-elle négligemment.
An Xiran regarda le tas de vêtements sur le sol, sa frustration grandissant. La plupart de ces vêtements avaient été portés par An Muyao ! Il y avait même de vieux styles qui dataient de plusieurs années.
Nan Yan et An Muyao avaient des types de corps différents. Elle avait souffert d'une mauvaise nutrition à la campagne et avait été opprimée pendant longtemps, donc elle était mince et petite. Malgré ses 1 mètre 65, elle était plus maigre qu'An Muyao.
Pas étonnant que chaque fois qu'il la voyait, ses vêtements ne lui allaient pas bien.
An Xiran devint encore plus agité, trouvant ces choses de plus en plus déplaisantes. Il marcha droit vers Nan Yan et saisit sa main. "Viens avec moi."
Cependant, Nan Yan se libéra facilement et demanda calmement, "Où ça ?"
"Au centre commercial."
Il voulait lui acheter des vêtements.
"Oh," Nan Yan ne se soucia plus des choses par terre. "Allons-y."
À ce moment-là, elle voulait acheter des choses, mais elle n'avait pas un sou en poche. Cependant, elle refusait absolument de porter quoi que ce soit qu'An Muyao ne voulait plus. Si An Xiran était prêt à lui acheter des vêtements, elle n'hésiterait pas à les accepter. Après tout, c'était sa dette envers l'hôte originel.
Les deux quittèrent la chambre et tombèrent par hasard sur An Muyao qui se tenait à l'escalier. Elle avait attendu là tout ce temps.
An Muyao avait suivi An Xiran à l'étage, mais au lieu de cela, elle le vit se diriger directement vers la chambre de Nan Yan.
An Xiran n'avait jamais beaucoup porté attention à Nan Yan, et les trois autres frères étaient pareils. Cependant, son comportement aujourd'hui était inhabituellement différent.
Repensant à comment il l'avait ignorée plus tôt, An Muyao ne put s'empêcher de se sentir mécontente, mais elle n'osa pas le montrer devant An Xiran.
Elle avait attendu ici délibérément, espérant lui parler. Mais maintenant, aucun d'eux n'avait l'intention de s'occuper d'elle et voulait passer devant elle.
Elle serra les dents et afficha un sourire doux et poli en demandant doucement, "Frère Aîné, où emmenez-vous Yanyan ?"
"Acheter des choses." Le ton d'An Xiran manquait de la chaleur habituelle, et il y avait une pointe d'indifférence. "Ne donne pas à Nan Yan les choses dont tu ne veux plus à l'avenir."
"Nan Yan est la fille de la famille An. Même si elle n'est pas favorisée, elle devrait tout de même avoir ses propres vêtements et nécessités. Si tu ne veux pas de quelque chose, jette-le directement."
"Frère Aîné, comment pouvez-vous dire cela..." Le visage d'An Muyao exprima l'incrédulité. En un clin d'oeil, ses yeux étaient déjà pleins de larmes.
"C'est parce que Yanyan a dit qu'elle aimait mes vêtements que je lui ai donné mes préférés."
"Depuis qu'elle est arrivée dans la famille An, je prends soin d'elle. Tout ce qu'elle voulait, je le lui donnais. Ai-je mal fait ?"
An Muyao était incroyablement en colère. Comment cette petite vixen est-elle soudainement devenue plus maligne ? Dans le passé, elle avait toujours écouté et fait tout ce qui lui était demandé.
Pourquoi lui semblait-elle si étrange aujourd'hui ?
Et Frère Aîné...
Frère Aîné n'avait jamais trop passé de temps avec Nan Yan auparavant, et il n'avait jamais pris l'initiative de s'occuper d'elle avant.
Pourquoi s'était-il soudainement tant préoccupé d'elle ?
Les lèvres rouges de Nan Yan s'arc-boutèrent, et elle leva les sourcils. Ses yeux de fleur de pêcher étaient remplis de malice. "Alors, ces vêtements étaient tes préférés. Je ne prendrai pas ce que les autres aiment. Je te les renverrai sous peu."
"Yanyan, je t'ai déjà donné ces choses. Comment puis-je les reprendre ? Tu n'as pas à..."
Les paroles d'An Muyao continuèrent, mais Nan Yan l'avait déjà dépassée et descendait lentement les escaliers.
An Xiran, entendant les paroles de Nan Yan, sembla comprendre quelque chose et regarda An Muyao d'un regard scrutateur.
"Frère Aîné..." An Muyao paniqua sous son regard et enfonça ses ongles dans ses paumes, se faisant paraître encore plus piteuse.
An Xiran fut encore plus agacé par son apparence pleurnicharde. Il agita la main et appela un serviteur.
"Prenez tout de la chambre de Nan Yan et mettez-le dans la chambre d'An Muyao."
"Oui, Quatrième Jeune Maître."
Après avoir donné les instructions, il ne pouvait plus s'embêter avec An Muyao et descendit les escaliers pour rattraper Nan Yan.
Incapable de maintenir sa façade, l'expression d'An Muyao devint empreinte de ressentiment. La relation entre elle et Frère Aîné n'était pas si profonde. Il était parti à l'étranger pour étudier très tôt et n'était revenu que lorsqu'elle avait quinze ans.
Elle avait pensé que Frère Aîné la chérirait comme les trois autres frères, la dorlotant et la gâtant.
Mais peu importe comment elle se comportait devant lui, il n'avait jamais été trop proche d'elle.
Cependant, il n'avait jamais été aussi indifférent envers elle auparavant.
Qu'avait dit Nan Yan à Frère Aîné ?
Cherchait-elle à lui faire concurrence pour la faveur ?
Elle ne le permettrait absolument pas !
Le père, la mère et les frères—they all belonged to her! (NT: Cette phrase est restée en anglais dans le texte.)
La famille An, à l'avenir, serait sienne !
Elle ne laisserait absolument pas Nan Yan lui voler ses choses !
Les yeux d'An Muyao étaient remplis de malveillance qui ne correspondait pas à son âge.
Avec un reniflement froid, elle retourna fâchée dans sa chambre.
Au centre commercial.
An Xiran suivait Nan Yan, et chaque fois qu'elle trouvait quelque chose qui lui plaisait, il faisait signe au vendeur de l'emballer pour elle.
L'expression de Nan Yan restait inchangeable alors qu'elle continuait de regarder les vêtements.
Si elle trouvait quelque chose qui lui plaisait, elle ne prenait pas la peine de l'essayer. Elle demandait simplement au vendeur de lui apporter la bonne taille.
Après avoir acheté environ une dizaine de pièces de vêtements, Nan Yan estima que c'était suffisant et prévoya d'acheter un téléphone.
"Nan... Yanyan, il n'y a rien qui te plaît dans ce magasin ? Veux-tu aller en voir un autre ?"
Le ton de Nan Yan était indifférent. "C'est suffisant pour s'habiller."
"Achète-moi un téléphone, et ensuite nous pourrons rentrer."
"Juste ces quelques pièces ?"
"Oui."
"D'accord, porte-les pour l'instant. Si tu trouves autre chose qui te plaît plus tard, je te l'achèterai."
An Xiran tendit sa carte au vendeur et lui demanda de procéder au paiement.
Les sacs de vêtements furent temporairement laissés dans le magasin. Ils reviendraient les chercher une fois qu'ils auraient terminé tous leurs achats.
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"Vieille Dame, ne serait-il pas préférable que les gens vous envoient directement les choses pour votre sélection ? Le centre commercial est bondé, que se passerait-il s'il vous arrivait quelque chose ?" Wu Yue, qui accompagnait Vieille Madame Qin, regarda la foule animée et sentit un mal de tête arriver.
Le statut d'impératrice douairière de la Vieille Madame Qin était trop précieux. Si quelque chose arrivait, il ne saurait pas comment l'expliquer au Vieux Maître Qin !
Vieille Madame Qin lui jeta un regard méprisant et renifla, "Si tu ne veux pas m'accompagner, tu peux rentrer. Je ferai le tour par moi-même."
Les nerfs de Wu Yue se tendirent, et il s'empressa de dire, "Non, non, ce n'est pas ça. Je suis volontaire, très volontaire !"
"Que veux-tu acheter ? Je choisirai pour toi."
"Juste flâner."
Vieille Madame Qin s'ennuyait à l'hôtel et voulait passer le temps au centre commercial.
Quant à acheter des choses, les articles ici ne pouvaient pas rivaliser avec ceux de la capitale, et elle n'y avait pas d'intérêt.
Alors qu'ils marchaient, Wu Yue vit soudain Nan Yan sortir d'une boutique de vêtements pour femmes.
"Vieille...Vieille Dame, c'est cette fille !"
"Quelle fille ?"
"Celle qui a passé la nuit dans la chambre du jeune maître !"
Vieille Madame Qin devint immédiatement excitée. "Où est-elle ? Vite, montre-la moi !"
Hadiah
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