J'ai hoché la tête et me suis finalement levée, même après avoir dormi si longtemps mes os étaient fatigués. Chaque pas était lourd comme si la petite distance durait une éternité.
J'ai ôté mes vêtements et suis entrée dans la piscine, l'odeur des huiles m'apaisant un peu. Daisy était douée pour les massages alors qu'elle frottait mon dos et mes épaules.
Ses mains faisaient des merveilles sur ma peau. Je sentais toute la tension quitter mon corps. La façon dont elle touchait mon corps endolori, elle devait être très expérimentée.
"Daisy"
"Votre Altesse" a-t-elle répondu d'une voix à peine audible.
C'était bien que je ne sois qu'à un pouce de distance, ce qui m'a aidée à écouter.
"Maintenant, tu seras la seule à m'aider à prendre un bain. Connais-tu aussi d'autres massages ?" demandai-je, en lui souriant.
Cela a renforcé sa confiance, car sa voix est devenue normale cette fois.
"Oui, Votre Altesse."
"Bien, alors fais-moi en un ce soir." ai-je dit en voulant presque gémir.
"Oui Votre Altesse." a-t-elle répondu gazouillant.
En sortant du bain, je me suis finalement sentie revigorée.
Je suis allée de bonne humeur dans la pièce des robes (le dressing de l'époque) et ai choisi une belle robe rouge.
Tous étaient surpris du choix car je ne portais habituellement que des couleurs unies. Mais cette robe n'était pas seulement rouge, elle avait un travail de fil d'or, avec des rubis et des diamants incrustés. C'était une robe de soirée lourde.
Mais je voulais renforcer ma confiance en me montrant belle. Je savais que cela pourrait paraître superficiel mais c'est ce que je suis.
Une fois habillée, je me suis dirigée vers mon bureau. J'avais pris deux jours de congé en disant que je ne me sentais pas bien, pour pouvoir m'occuper des choses et être plus consciente de mon environnement.
Mais maintenant, je dois reprendre le travail. Avant que cette vipère ne s'enroule autour de tout.
En entrant, j'ai écrit une lettre à Roselia, pour qu'elle soit ma chevalière. Elle était la seule dans le passé qui avait été là pour moi dans les derniers instants de ma vie. C'était la seule en qui je pouvais avoir confiance de tout mon cœur. Tout le monde m'avait quitté sauf elle.
"Tu seras bientôt de retour ici, Roselia." Cette pensée m'a donné une chance de plus d'être forte maintenant.
"Bon matin Votre Altesse."
'Ah, voilà qu'elle arrive. Le serpent de ma vie.'
"Bon matin, dame Isabella"
Je l'ai saluée poliment, bien que bouillant de colère. Je ne pouvais pas la laisser savoir que je connaissais tous ses stratagèmes. Parce que je ne savais rien dans le passé.
Ce n'est que lorsque je suis allée en prison que j'ai pris conscience de toutes les choses qu'elle avait faites.
Dans le passé, quand je venais ici, Dame Isabella, la sœur cadette de Dame Elizabeth, avait été en charge du travail. Elle utilisait l'excuse qu'elle avait aidé sa sœur, donc elle savait comment faire les choses correctement.
Cassius avait immédiatement accepté, pourquoi pas! Après tout, il s'agissait de sa chère épouse.
Je me consumais de jalousie en pensant que mes droits ne m'étaient pas accordés. Et en tant que personne au tempérament emporté, j'ai déversé toutes mes griefs sur elle. Je l'ai blessée et ai rendu sa vie misérable.
Quand j'ai été accusée de tentative de meurtre, elle a témoigné contre moi. Mais la vérité était bien plus profonde que cela.
Mais pas dans cette vie, maintenant j'étais la propriétaire de ce palais, le principal décideur devait être moi.
Je lui ai donné un sourire aimable et elle me l'a rendu.
"Cela fait un moment que je ne t'ai pas vue, dame Isabella. J'espère que tu t'en sors bien."
"Grâce à la grâce de son Altesse, je vais bien Votre Altesse"
'Le culot de cette fille' elle étalait ostensiblement ses faveurs.
J'ai serré les poings sous la table. Mais mes expressions sont restées neutres.
"Bien sûr, son Altesse a pitié de chaque être." ai-je répondu, en acquiesçant. "Tout le monde sait que les marquis de Wiltshire vont prendre leur retraite et qu'ils n'ont pas d'héritier pour prendre la relève dans l'entreprise et le soutenir."
Et comme prévu, son expression a changé. Mais tout comme moi, elle a aussi caché sa colère derrière cette façade aimable et a acquiescé.
Elle a alors fait un contact visuel intentionnel vers les servantes, et bientôt les servantes se tenant derrière elle se sont approchées de son bureau et ont déposé une énorme quantité de papiers.
J'ai presque froncé les sourcils sans le savoir, mais ai à peine supporté de ne pas faire de grimace. J'ai demandé calmement, "quels sont ces documents ?"
"Vous savez que ces 4 dernières années, j'ai été responsable de tout ce qui concerne le palais du duc"
Le travail avait été sous sa responsabilité depuis que sa sœur était malade. Elle était celle qui prenait chaque décision et gérait seule chaque affaire même lorsqu'une autre duchesse était introduite.
C'est pourquoi la plupart du personnel l'avaient suivie comme la tête du ménage du duc.
"Je les ai apportés en pensant que vous aimeriez aussi connaître ces documents. Vous serez à l'aise pour vous familiariser avec tout." dit-elle avec un sourire narquois.
'Oh comme tu es sûre que je vais refuser et te laisser rester la tête, pour gagner la faveur de Cassius'
"Si tu le penses, alors il en sera ainsi" ai-je répondu avec confiance.
"Oh, mais Votre Altesse, puisque vous n'êtes pas familiarisée avec toutes les propriétés, les procédures de travail et la gestion des affaires du duché, il y aura une limite à la façon dont vous pourrez gérer immédiatement les affaires du duché. Pour le moment, je serai en charge de diriger le ménage comme avant." a-t-elle répondu avec un sourire aimable comme si elle me faisait une faveur en faisant cela.
J'ai ri, un rire glaçant. Toutes les servantes ont tressailli. Mais elle se tenait toujours là, avec hauteur.
"Dans ce cas... Que dois-je faire en attendant ?"
"Ce serait bien pour Votre Altesse de compléter une année à apprendre les devoirs et à s'éduquer avec tous ces documents. Je ferai de mon mieux pour vous enseigner, Votre Altesse," répondit-elle avec un visage aimable, mais je pouvais entendre l'orgueil et voir son regard moqueur.
Je levai un sourcil, "est-ce coutumier, dame Isabelle?"
"Comment cela pourrait-il l'être... Mais de cette façon, cela mettra aussi Son Altesse plus à l'aise," dit-elle d'une voix faible comme si elle était sur le point de pleurer.
'Les mêmes vieilles astuces prouvent que d'autres te harcèlent.
"Le duché sera géré par la duchesse. C'est coutumier, Dame Isabelle, comme un symbole de son autorité. Vous ne cherchez sûrement pas à miner mon autorité. N'est-ce pas?" demandai-je en la regardant intensément dans les yeux.
"Vous vous méprenez, Votre Altesse. Je l'ai fait uniquement pour Son Altesse," ajouta-t-elle avec des larmes aux yeux. Oh, où est donc passée cette fille arrogante, son expression changeait plus vite que la température.
"Vous n'avez pas à vous en soucier, Dame Isabelle, j'en ai parlé à Sa Majesté," ajoutai-je, ne voulant pas exagérer l'affaire, pour le moment je dois aller à la chambre du seigneur pour dîner avec Killian sous peu. Je préparerai un meilleur cadeau cette fois-ci en guise d'excuses pour l'avoir évité hier soir.
"Votre Altesse, c'est moi qui gère les affaires depuis longtemps... Cela vous prendra du temps pour comprendre," répondit-elle en s'en tenant à son point de vue.
Je soupirai et regardai le ciel. 'Voyez, j'ai essayé d'être une bonne personne et de lui expliquer patiemment. Mais on dirait que ces serpents veulent juste un méchant'
"Est-ce que vous me défiez maintenant, Dame Isabelle?" demandai-je d'un ton froid, bas et dangereux.
Partie la façade calme et douce par la fenêtre.
"Je.. non, Votre Altesse. Mais"
Je levai la main pour l'empêcher de parler davantage.
"Mais quoi, vous ne faites même pas partie du duché dont vous parlez. Comme si cela vous appartenait. Je suis très compréhensive, Dame Isabelle. Donc je n'essaie pas de trouver la signification cachée derrière vos tentatives.
Mais les autres pourraient penser que vous essayez de convoiter ma position. Être trop proche d'un homme marié, hein? Et comme vous le savez, seul Sa Majesté peut avoir des concubines, les autres ne peuvent avoir qu'une seule épouse et c'est déjà moi." Je fis une pause, laissant mes mots imprégner son esprit et bientôt son visage commença à se décomposer.
"Mais je sais que ce n'est pas vrai, n'est-ce pas, Dame Isabelle?" demandai-je avec le même visage aimable mais des yeux moqueurs.
Oh, c'était un spectacle à voir, j'aurais aimé pouvoir appeler le peintre royal pour dessiner la scène pour mon amusement futur.
Comment son visage devenait rouge et blanc de honte.
"Bien sûr que non, Votre Altesse. Son Altesse est mon beau-frère," ajouta-t-elle pour clarifier leur relation mais je ris de nouveau.
"Oh la la, regardez votre manque de grammaire, Dame Isabelle. Et là, vous prétendez que vous pouvez gérer tout le duché." Je secouai la tête comme si j'étais amusée.
"Pardon, Votre Altesse. Je ne comprends pas," répondit-elle avec des yeux confus.
"J'étais... Dame Isabelle. Cassius était votre beau-frère lorsqu'il était marié à votre sœur. Mais maintenant, il est mon mari. Et je ne me souviens pas de vous avoir adoptée comme sœur. Vous n'êtes qu'une invitée ici maintenant. Et je n'aime pas quand les invités se mêlent des affaires de la maison, Dame Isabelle." ma voix était très douce mais chaque mot la blessait comme si une dague lui perçait la peau.
C'est pourquoi on dit, 'la vengeance est un plat qui se mange froid.'
Elle serra les poings pour contrôler sa fureur, tout en souriant. Mais je pouvais clairement voir le regard glacial qu'elle dissimula en une seconde et ses yeux malveillants, alors qu'elle n'était encore qu'une enfant devant moi.
"Je comprends Votre Altesse," dit-elle enfin, réalisant que je ne ferais que la ridiculiser davantage si elle insistait sur le sujet.
Je jetai un coup d'œil à ses mains, alors qu'elle serrait les poings et tremblait. Elle doit penser que j'avais violé son autorité? Que j'avais franchi la ligne? Si tel était le cas, il n'y avait rien de plus drôle que cela.
Si l'on continue de posséder quelque chose qui ne leur appartient pas, ils finiront par croire à tort que c'est le leur. C'est la psychologie humaine. Mais je revendiquerai maintenant tout ce qui est à moi.
"Bien, alors vous pouvez y aller. Dame Isabelle. J'ai une audience avec Lord Killian." répliquai-je en congédiant la jeune fille mais ses yeux ternes s'illuminèrent en entendant mes mots.
Je voulais me frapper en réalisant la raison pour laquelle elle était à nouveau heureuse,
'Pourquoi Marianne, pourquoi lui avez-vous parlé de votre rendez-vous avec Killian?' me grondai-je et essayai de me lever avant qu'elle puisse dire quelque chose mais est-ce que les serpents sont si faciles à se débarrasser! Ils s'enroulent à vos corps jusqu'à ce que vous ne puissiez plus lutter.
"Votre Altesse" elle parla à nouveau comme une personne sans honte, ses larmes disparues aussi.
Je me retournai, soupirant intérieurement "oui, Dame Isabelle."
"Votre Altesse, cela fait deux semaines que je n'ai pas vu Killian. Laissez-moi vous accompagner. Mon neveu me manque." demanda-t-elle, sa voix et son visage dégoulinaient de miel.
"Dame Isabelle, ce n'est pas à moi de décider de l'emploi du temps ou des rencontres de Lord Killian. Vous devriez y aller et demander une audience avec Lord Killian. Allez-y. Cela me prendra du temps pour y aller." répondis-je sur mon ton habituel ce qui la surprit.
Elle devait attendre que je lui interdise cela. Ainsi, elle pourrait se plaindre à Cassius et au marquis de Wiltshire. Les femmes et leurs larmes. Mais je ne vous donnerai pas une seule occasion dans cette vie de ruiner mon nom et ma réputation.
Mais cela ne signifie pas non plus que je te laisserai remplir l'esprit de Killian avec tes idées folles et ta façon de penser.
Je frottai mes mains dans l'anticipation, prête pour un grand spectacle, 'ce sera amusant'
[avez-vous une idée de ce que Marianne va faire?]
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