Bab 16: poison dans la nourriture

Je les ai acquiescés d'un signe de tête et me suis levé. Sortant de la pièce, je suis entré dans la salle à manger, pile au moment où il y entrait. J'avais envie de lui adresser un sourire aimable, mais face à sa réaction glaciale, mon sourire s'est figé.

Il avait l'air mieux maintenant, son allergie avait laissé des marques sur sa peau qui mettraient encore quelques jours à disparaître, mais sa complexion était normale. Je remerciais Dieu pour cette amélioration.

Une fois arrivés, les servantes ont tiré nos chaises, et assis ensemble, il m'a salué.

« Votre Altesse, » il a légèrement incliné la tête par courtoisie.

J'ai acquiescé et demandé, « comment vous sentez-vous maintenant, seigneur Killian ? » en essayant de mettre le plus possible d'inquiétude dans ma voix tout en le regardant dans les yeux.

Il a un peu penché la tête, bien que ce ne fût pas nécessaire. Évitait-il maintenant le contact visuel ? J'ai incliné la tête pour mieux voir son visage, mais il est resté là, baissé.

« Je vais bien, votre Altesse. Il n'était pas nécessaire de s'inquiéter pour si peu, » a-t-il répondu sans établir le contact visuel.

« Ce n'était pas une chose mineure seigneur Killian, vous auriez pu être blessé. Je m'excuse pour mon ignorance. » Ma demande de pardon était sincère, bien que je fusse au courant de son allergie, mes servantes ne l'étaient pas, ce qui avait conduit à cet incident.

« On aurait dit que vous n'ignoriez rien sur mon allergie, votre Altesse, » a-t-il répondu, en me regardant finalement.

Je pouvais maintenant voir ses yeux froids. Quand je me suis trouvée face à son regard glacé, une sueur froide a perlé dans mon dos. D'un côté, mon corps était chaud. De l'autre, je me suis soudainement rappelé les derniers instants de ma vie antérieure, son visage inexpressif lorsqu'il avait ordonné qu'on me tue.

Est-ce que le vent passait sur moi ? J'ai ressenti du froid sur ma nuque. J'ai tremblé, car cette sensation était la même que lorsque la lame de la hache m'avait tranché la nuque dans ma vie antérieure. Mes yeux ont commencé à s'assombrir. Les yeux du garçon que je venais de croiser dans ma vision obscurcie me sont revenus à l'esprit. Ses yeux, que j'avais vus pour la dernière fois, se superposaient à ceux du garçon.

À ce moment précis, mon sang s'est glacé. L'énergie froide qui avait commencé à se répandre depuis mon cœur m'a totalement envahie et paralysée.

Je n'ai pas pu réagir, comme si j'avais perdu ma voix, alors j'ai continué à le regarder dans les yeux.

'Il pense que je l'ai fait exprès. Mais comment cela se fait-il ? Ce matin, la situation n'était pas si grave. A-t-il réfléchi et est arrivé à cette conclusion, ou quelqu'un a-t-il instigué cette pensée dans son esprit ?'

J'étais tellement absorbée que j'en avais oublié le dîner, oublié la mission, juste la douleur que je ressentais.

Il a enfin regardé la table où la nourriture était disposée comme une œuvre d'art. Chaque plat était son préféré, je le savais depuis le passé. Je leur avais demandé de les préparer exactement comme il aimait les manger lorsque nous allions ensemble à des fêtes.

« J'espère que la nourriture est à votre goût seigneur Killian, » lui ai-je demandé.

J'espérais obtenir son pardon, espérant le faire réaliser que je cherchais à m'améliorer, espérant lui expliquer que je ne lui voulais aucun mal, espérant faire fondre la glace qui avait gelé son cœur.

Il a acquiescé de la tête en signe d'approbation et a répondu, « la nourriture a l'air délicieuse, votre Altesse. »

'Alors pourquoi votre voix est-elle si fade' ai-je voulu demander mais j'ai ravale les mots.

J'ai acquiescé et répondu, « permettez-moi de vous servir, seigneur Killian »

Il a acquiescé, mais j'ai cru percevoir une moquerie s'échapper de sa bouche, mais quand je l'ai regardé, son visage était stoïque comme toujours. J'ai cligné des yeux et regardé à nouveau. Mais non, son expression était toujours aussi figée.

J'ai secoué la tête, pensant que mon passé m'amène à imaginer des choses qui n'étaient pas réelles.

En mettant avec soin chaque plat qu'il préfernait, j'ai attendu qu'il commence à manger.

« Votre Altesse, » dit-il, en mettant les mêmes plats dans mon assiette. « Vous devriez être la première à commencer, votre Altesse. »

'Pensait-il que j'avais mélangé du poison maintenant ? Jusqu'à quel point se méfie-t-il de moi ?'

J'ai souri, mais je savais que cela avait l'air pire que des pleurs, amenant la fourchette près de ma bouche, j'ai essayé de mordre dans ce morceau de viande, qui avait pour moi le goût du caoutchouc.

Pour m'empêcher de devenir plus émotionnelle, j'ai regardé autour de moi. C'est alors que j'ai vu les visages compatissants et inquiets de mes servantes et ceux pleins de mépris de ses servantes.

'Suis-je si faible que même les servantes me plaignent maintenant ?' Cette pensée passagère a insufflé une nouvelle énergie dans mon corps et je me suis sentie revigorée.

J'ai souri si radieusement que cela a même déconcerté Killian, qui a un peu incliné sa tête pour me regarder.

« Maintenant vous pouvez manger sans inquiétude Killian, j'ai goûté les plats, » lui dis-je franchement pour tenter de lui extirper une expression.

J'ai entendu des exclamations de surprise, et ses pupilles étaient rétrécies, mais le reste de son visage était toujours de glace.

Avant que je puisse dire autre chose, il a acquiescé et a commencé à dîner, nous, les nobles, ne parlions pas pendant le repas comme si quelqu'un était décédé.

Alors j'ai attendu, attendu qu'il termine son repas pour pouvoir compléter ma mission du jour.

J'étais prête à lancer la bombe, mes yeux brûlaient de détermination.

Ainsi, juste au moment où il a posé la fourchette et essuyé sa bouche, j'ai parlé sans même attendre que les servantes nettoient la table comme le veut le décorum.

« Lord Killian, j'ai une proposition pour vous, » ai-je dit avec le visage et la voix les plus sereins possible.

« Une proposition, votre Altesse ? » a-t-il demandé en me regardant.

Ses yeux semblaient beaucoup plus normaux maintenant, pas assez chaleureux mais au moins la froideur s'était dissipée. Tout le monde pourrait penser qu'il avait encore des expressions, mais je pouvais voir les changements subtils. Il avait l'air un peu plus détendu dans sa posture. La nourriture va vraiment droit au cœur.

« Oui, je voulais vous proposer une sortie en pique-nique, » ai-je dit en rassemblant tout mon courage, bien que mes paumes deviennent moites.

'Quelle serait sa réponse ?'

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KIRIM HADIAH

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