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23.68% Les Fondateurs du Monde des Ombres / Chapter 18: Vole vers la liberté

Bab 18: Vole vers la liberté

Elle regarda le général, puis Typhon. Elle baissa la tête et sentit des larmes couler sur ses joues.

"Tu m'as promis..."

Le général afficha un grand sourire. Il étalait toute sa suprématie, fier de sa manœuvre. Il était comme un golem solide contemplant la créature brisée à ses pieds.

Il l'observait de loin, derrière son bureau. Content de la situation.

" Vous auriez pu mourir en combattant le dragon, je n'ai aucune idée de quelle magie vous a permis de survivre. Je voulais vous offrir à tous deux une mort glorieuse au lieu d'être punis pour trahison. Quelle honte de perdre des éléments comme vous. Tu as toujours été faible, princesse, mais je ne m'attendais pas à ce que tu rendes mon meilleur homme aussi faible que toi".

Le général se leva en tapant sur son bureau.

"C'est toi qui as fait ça. Il est tombé amoureux de toi et tu l'as tué lui au lieu de la tuer. Es-tu heureuse d'avoir épargné sa vie maintenant ? Seras-tu le chien obéissant que tu étais censée être lorsque ton père t'a vendue ?"

Arja leva la tête. Le général parlait encore plus fort, il lui riait littéralement au nez.

"Tu ne savais pas, n'est-ce pas ? Le roi t'a vendue. Tu ne lui servais à rien. Il t'a vendue pour envoyer Ulrich dans les montagnes parce qu'il avait entendu dire qu'une tribu pourrait le rendre fort à nouveau. Il t'a vendue pour sauver ton frère, tu n'es qu'une créature pathétique."

Arja ouvrit les yeux. Son frère était vivant ? Son cœur bat la chamade et elle se sentit étonnamment vivante. Elle saisit le couteau dans sa manche et trancha la gorge de l'homme à sa gauche. Puis, elle se leva et courut. Le corps tomba sur le sol, elle marcha dessus et sauta.

Elle plaça ses bras devant son visage. Elle ne réfléchit pas à ce qu'elle faisait. Elle prit juste par la seule issue possible, la fenêtre.

Il y avait trente à quarante mètres de haut. Alors qu'elle tombait, elle réalisa qu'elle avait peu de chances de survivre. Elle vit le sol se rapprocher et ferma les yeux. Après tout, elle n'avait aucune chance de survivre dans ce bureau non plus. Pendant sa chute, elle sentit la commissure de ses lèvres se soulever. La pensée de rencontrer Typhon de l'autre côté lui donna la force d'affronter la mort avec courage.

Elle s'écrasa, et puis, plus rien.

Ce fut le néant complet, elle ne se souvint de rien. Pas de ses os brisés par l'impact, de sa tête heurtant le sol avec une telle force que la moitié de ses dents furent expulsées de sa bouche.

Elle ne se souvenait pas que son corps s'était disloqué. Seul le visage de Typhon était devant elle, lui souriant. Elle sentit sa main caresser sa joue, et elle lui dit avec tout l'amour dont elle était capable.

"Pardon et merci."

Soudain, elle entendit une voix grogner quelque part près d'elle. Elle avait l'impression de ne pas avoir d'yeux pour voir qui parlait.

"Bien sûr, elle s'excuse auprès des morts. Je n'aurais jamais dû venir la voir. Et pour quoi faire ?"

Une autre voix répondit à la première.

"Parce qu'il me l'a ordonné. Tais-toi et sauve sa vie comme il l'a demandé. Nous ne voulons pas le décevoir."

Elle entendit encore quelques plaintes, mais tout redevint sombre. Il lui fallut quelques jours de coma avant d'ouvrir enfin les yeux, elle ne s'attendait pas à être en vie et fut la première surprise de toucher son corps.

Elle souffrait beaucoup et avait de nombreuses blessures qui ne guérissaient pas encore. Elle essaya de se lever, mais elle se sentait très faible et dut s'aider d'un bâton pour soulever son corps lourd. Elle observa tout autour d'elle et vit qu'elle se trouvait dans une tente semblable à celle de Zuline. Elle sortit de la tente en boitant et vit qu'elle était à nouveau dans le désert de Rika.

Après avoir vu qu'elle était dans le désert, elle comprit que la voix féminine était celle de Zuline. Elle la chercha et la trouva rapidement. Zuline arriva la première.

"Tu peux marcher ! C'est fantastique, Arja. Nous ne nous attendions pas à ce que tu guérisses si vite. Assieds-toi et mange quelque chose avec nous. "

Arja la suivit, elle n'avait pas faim. La perte de Typhon était trop brutale et trop difficile à digérer pour elle, pour l'instant. Elle mangea le bol que Zuline lui tendit sans conviction. Zuline lui sourit.

"Je vois que tu souhaites survivre. Il en serait très heureux."

Arja était encore sous le choc et avait besoin de temps pour comprendre où elle était et à qui elle parlait.

"Zuline, comment suis-je revenue ici ? Comment as-tu su ce qui s'est passé ?"

Zuline lui sourit avec tendresse.

"Quelqu'un de très important veut que tu survives, il m'est apparu et m'a dit ce qui se passait. Nous nous sommes précipités dehors avec Gawanda et nous t'avons sauvée. Par chance, nous sommes arrivés au bon moment, nous t'avons vue au moment où tu tombais. C'était incroyablement courageux et stupide de ta part, mais bon, ça a marché et tu as pu t'échapper".

Arja s'apprêtait à demander qui étaient ces personnes, mais elle entendit l'autre voix grommeler dans son dos. Elle tourna lentement la tête et vit apparaître un troll. Comme ceux des légendes. Il était grand et mince, sa peau était vert pâle, sa tête était allongée et il avait deux défenses qui sortaient de sa mâchoire. Il avait une expression sévère et s'approcha directement d'Arja, il lui prit la main et vérifia son pouls.

"Ok, tu peux rester dehors. Je resterai un jour de plus ou deux pour m'assurer que tu survis, puis je partirai."

Zuline rit, Gawanda partit immédiatement vers sa tente sans plus de mots.

"Les trolls ne sont pas amicaux, ils restent entre eux. La tribu de Gawanda nous tolère, nous les Jessadiens, uniquement parce que nous sommes originaires de la même terre. Il est le meilleur guérisseur des mondes."

Arja était stupéfaite par les événements. C'était trop de choses à assimiler. Elle prit une profonde inspiration et se leva.

"Je suis désolée Zuline, je suis un peu fatiguée."

Zuline acquiesça et Arja retourna à la tente. Une fois à l'intérieur, elle prit sa pile de vêtements à côté du lit et en sortit la lettre de Typhon. Elle la relut encore une fois, tremblante. Il était sa raison de vivre et même si son frère était encore en vie quelque part, ce n'était peut-être qu'un mensonge de plus. Typhon, lui, était réel. Il lui donnait la force de marcher, de se dépasser, de faire de son mieux en permanence. Maintenant qu'il était parti, il ne restait plus rien.

Elle s'allongea sur le lit et dormit encore un long moment, serrant la lettre contre elle.


Bab 19: La renaissance dans le vent

Zuline venait régulièrement lui changer ses bandages, mais rien ne pouvait réveiller Arja en ce moment. La tristesse envahissait son cœur comme un poison. Zuline s'inquiétait de plus en plus.

"Gawanda, que pouvons-nous faire ? Si elle ne guérit pas, il ne le tolérera pas… "

Gawanda était extrêmement stressé et disait avec un peu de colère.

"Si elle ne veut pas guérir, elle ne guérira pas. Nous avons fait tout ce que nous devions faire. Il ne peut pas nous tenir pour responsables."

Soudain, la tente s'ouvrit. Une voix s'en éleva et gronda.

"Bien sûr, je peux te tenir responsable, pas seulement moi d'ailleurs. Que se passe-t-il avec elle ?"

"Elle ne veut pas se réveiller, cela fait une semaine. Elle s'est endormie en tenant ce papier et depuis, nous n'arrivons pas à la réveiller. Nous avons tout essayé, mais ce n'est pas quelque chose que nous pouvons guérir." expliqua Zuline.

L'homme observa Zuline pendant un moment, elle baissa instinctivement la tête pour éviter son regard.

"D'accord... Je vais le faire... Partez."

Zuline et Gawanda partirent à ce moment-là. Dehors, Gawanda pinça le bras de Zuline et murmura.

"Tu ne devrais pas le mettre en colère, qui sait ce qu'il peut faire maintenant..."

L'homme prit une grande inspiration et posa sa main sur le front d'Arja. Ses longs doigts aux griffes d'argent s'étendaient comme des serpents sur sa peau.

Une seconde plus tard, il était dans son esprit. Tout était chaos, il était dans une ville dans l'abîme. La ville volait dans le vide et des morceaux de bâtiments disparaissaient au hasard.

Il marcha sur le chemin et réalisa qu'il s'agissait des ruines de Faranza. Il prit la direction du palais, et comme prévu, il vit Arja au milieu de la place centrale en train de crier et de pleurer. Elle frappait le sol de toutes ses forces en faisant voler des morceaux de sol partout autour d'elle.

Il s'approcha d'elle, ses mains saignaient et ses yeux étaient injectés de sang. Elle était furieuse, il n'avait vu une telle rage qu'une seule fois dans sa vie. Dans les yeux de son frère, il sentit un frisson parcourir son dos.

Lorsqu'elle le vit, elle se précipita sur lui et tenta de l'étrangler. Il bloqua ses mains presque trop tard. Le vent souffla et il fut éjecté dans un immeuble. Heureusement, ce n'était qu'un corps virtuel et il ne sentit aucun mal. Alors qu'il la regardait, son cri devint de plus en plus violent, et le vent autour d'elle devint plus fort.

Bientôt, une tornade se forma tout autour et commença à tout ravager. Il marcha à nouveau sur le sol, le vent emporta son manteau noir. Le tissu vola avec le vent et tomba devant elle. Arja s'arrêta de crier et regarda le tissu avec beaucoup d'intérêt. La tornade devint encore plus violente et plus grosse. Elle tourna son visage vers lui et lui demanda d'une voix rauque.

"Pourquoi es-tu là ?!"

L'homme resta silencieux, elle avait cette impression de connaître cet homme. De le haïr de toute son âme. Peu de temps après, les tornades ne firent qu'une, elle était puissante, lorsqu'elle le frappa, elle l'envoya en dehors de la ville, si loin dans le ciel qu'il fut propulsé hors de son esprit.

Il recula après être revenu dans son corps. Arja se réveilla à ce moment et lui sauta à la gorge. Elle était aussi silencieuse que la mort, sa respiration était lente. Il n'avait pas d'autre choix que d'utiliser sa magie pour l'arrêter. En une seconde, des ombres s'élevèrent et recouvrirent son corps. Arja fut paralysée et ramenée lentement dans son lit. Il s'apprêtait à partir, mais il n'imaginait pas que, même après avoir utilisé sa magie, Arja pouvait encore bouger et parler. Elle roula sur le sol en le poursuivant, luttant de toutes ses forces avec une colère indescriptible.

"Pourquoi ne me finis-tu pas comme tu as fini mon royaume ?!"

Il s'interrompit. L'homme avait une expression étrangement triste en la regardant. Elle ne le connaissait pas, elle ne l'avait jamais vu, et pourtant, elle était capable de s'arracher le corps juste pour lui faire du mal.

Il s'en alla après cela, il n'y avait pas lieu de discuter davantage pour le moment. Zuline s'apprêtait à lui demander si elle était réveillée, mais au vu du grand bruit de meubles cassés à l'intérieur de la tente, elle se rétracta et alla la rejoindre.

Zuline prit Arja dans ses bras après l'avoir vue sur le sol en train d'essayer de sortir. À son contact, Arja cessa de se battre et murmura.

"Je le déteste, Zuline, je le déteste."

Et Zuline de répondre.

"Je sais, Arja, je sais."

Les jours suivants, les choses redevinrent plus ou moins normales. Arja prit beaucoup de force et commença à s'entraîner avec Zuline. Elle apprit à marcher dans le désert et à chasser la nuit. Elle en apprit plus sur les Jessadiens, elle était stupéfaite d'écouter Zuline lui expliquer leurs origines et comment ils venaient d'un autre monde non loin de celui-ci. Comment ils se cachaient la nuit parce qu'ils vieillissaient et devenaient vulnérables au soleil. Elle apprit aussi qu'ils faisaient de la magie sur les nuits du désert de Rika pour les rendre beaucoup plus longues qu'à l'origine.

Zuline lui dit très peu de choses sur son monde, seulement que le soleil n'existait pas et qu'ils n'avaient que la lumière d'une ville dans le ciel et un soleil bleu au-dessus d'un château pour dicter leur journée. Ils utilisaient l'éclat des étoiles de la galaxie pour voir et, avec l'habitude, ils pouvaient voir mieux qu'en une journée entière dans les mondes du soleil. Arja apprit à utiliser l'éclat de sa petite étoile pour voir clairement sans la lumière du jour. Elle commença à s'habiller comme eux, en utilisant de la fourrure et des tissus pour fabriquer des vêtements. Elle confectionna son pantalon et sa chemise dans la fourrure d'un animal qu'elle n'avait jamais vu auparavant. Les filles du village la coiffèrent comme l'une d'entre elles. Elles lui firent des tresses du haut de la tête jusqu'aux hanches. Les filles s'amusaient beaucoup à coiffer quelqu'un qui n'avait pas de cornes. Arja s'intégra sans mal dans la tribu.

****

Après quelques mois, Zuline dit à Arja qu'elle était prête à partir. Elle n'avait plus rien à lui apprendre et elle devait désormais faire son chemin dans le monde. Il était temps de retourner voir Clyss. Alors qu'elle s'apprêtait à partir, Arja prit la lettre de Typhon et la donna à Zuline.

"C'était son rêve de vivre avec toi. Il vous admirait... S'il te plaît, c'est tout ce qu'il me reste de lui, emmène-le avec toi..."

Arja partit juste après que Zuline lui eut promis de prendre cette lettre avec elle et de la garder le jour où ils rentreraient chez eux. D'une certaine manière, Arja sentit que son fardeau la quittait avec cette lettre. Le poids de la tristesse qu'elle ressentait en la regardant était bien trop lourd pour elle. C'est le cœur vide d'émotions qu'elle partit à la rencontre de Clyss.

Elle connaissait le chemin qui menait à lui et le parcourut sans pauses. Arja avait développé son endurance depuis la dernière fois et elle se rendit compte qu'elle se déplaçait au gré du vent. Elle pouvait faire d'innombrables kilomètres sans effort dans le désert. Elle arriva à la grotte et descendit sans prendre le temps de sentir quoi que ce soit du souffle froid du dragon. Arja était sans peur, la bravoure de ceux qui n'ont plus rien à perdre.

Lorsqu'il la sentit descendre, Clyss se mit à terre pour la rejoindre. Il parla immédiatement et Arja resta silencieuse. Elle baissa la tête, on aurait dit qu'elle écoutait une sentence de mort.

"Il est temps pour toi de trouver ton vent. Tu dois le suivre. Il est temps pour toi de rencontrer ton destin. Après la chute du royaume de Faranza, le prince fut envoyé dans les montagnes de l'est. Tu verras des marches dans la roche, la lave te poursuivra et alors, seulement alors, tu pourras le retrouver."

Arja sentit quelque chose d'étrange se produire en elle, le bout de ses doigts commença à la chatouiller, elle pouvait dire à cet instant qu'elle sentait le vent. Comme une toile d'araignée dans l'univers, elle sentait tout. Après avoir fermé les yeux, un des fils bougeait différemment et ce vent avait une odeur particulière, elle pouvait sentir son frère. C'était quelque chose d'unique et de spécial, elle remercia Clyss et partit rapidement.

"Nous ne nous reverrons jamais, Arja. Je te souhaite bonne chance."

Arja ne comprenait pas pourquoi Clyss disait cela, elle le prenait plutôt comme une menace et un avertissement de ne plus jamais venir dans sa tanière.

C'est ainsi qu'elle commença son voyage vers l'est. Elle cherchait une montagne avec de la lave et une odeur étrange dans l'air. En y pensant, elle ne put s'empêcher de rire bruyamment. Elle observa la petite étoile dans le ciel et trouva la situation hilarante.

"Tu me vois, petite étoile ? Ris-tu avec moi ? J'ai perdu l'homme que j'aimais, mon âme, et j'ai découvert que mon frère était vivant. Je ne peux vraiment pas mourir maintenant, n'est-ce pas ?"

Le silence de la nuit rendait ses paroles effrayantes, Arja était toute seule, marchant dans le désert de Rika et se parlant à elle-même, riant de son sort. Cherchant vers l'est une montagne de lave.


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