Je reste figé, mon corps refuse de bouger et mes yeux refusent d'admettre ce qu'ils voient.
Je bouillonne de rage, ils sont en train de prendre plaisir à frapper et à voler mon ami ? Ils sont vraiment en train de faire ça ? Alors qu'il est évanoui en plus ?
Des milliards de questions me passe par la tête, je m'imagine toutes les façons dont je pourrai les torturer à mort. Mais là, je suis planté dans le sol à regardant la scène.
Je bouillonne de rage, c'est incontrôlable, je tremble. Il ne s'est passé que quelques que secondes, mais je n'en peux plus, je vais exploser.
Ils sont toujours là à s'amuser… Mais l'un d'eux semble m'avoir remarqué.
« HE, Toi là-bas, qu'est-ce que tu veux ?
-…
-Tu ferait mieux de répondre si tu veux pas finir comme lui, dit-il en montrant Konya du doigt.
-…
-HOOHO, J'te parle ! »
Ils sont cinq : deux frappe Konya, un accroupi lui frappant le dos avec son poing fermé et l'autre debout balançant sa jambe de haut en bas afin de donner des coups avec la pointe de son pied dans le thorax de Konya. Celui qui me parle, devant les autres, a arrêté de frapper mon pote pour m'appeler. Debout avec ses mains dans ses poches, facile à maîtriser. Et les deux derniers qui sont tous derrière, parle en fumant des cigarettes.
Simple.
Je mets ma capuche, active mon alter, et cours vers le premier.
« Hooo, LES GARS !
-Quoi ?
-Il y a quelqu'un qui veut mourir, sourie-t-il. »
Tous les autres se retournent et ceux qui frappait Konya se préparent. Celui en face de moi se met en position de défense mais au dernier moment je l'esquive en sautant sur le mur et en continuant de courir.
1 : ne jamais sous-estimer un adversaire.
2 : ne pas agir par instinct mais par déduction.
Ils m'ont pris pour quelqu'un de pas fort et ont fait l'erreur de croire que je voulais me battre, ce qui serait totalement inconscient de ma part : ils sont 5 et je suis tout seul, le calcul est vite fait.
Je passe derrière les 3 premiers et j'arrive à Konya. J'essaye de le réveiller, ça ne marche pas. Je le secoue :
« HE, HE KONYA, REVEILLE TOI, TOUT DE SUITE, KONYAAA !!! »
Il ouvre lentement les yeux-
PAF
Je me prends un coup de poing dans la tête.
Je regarde devant moi et je vois mon adversaire trop loin pour me toucher. Comment il a pu me donner un coup ? Son alter est d'aller super vite ? Non il serait encore là à me frapper si c'était le ça, c'est autre chose.
Puis il se prépare à donner un autre coup de poing dans le vide, il achève son mouvement et je me prends un autre coup, dans ventre cette fois, correspondant à là où il visait. Tout s'éclaircit : son alter lui permet d'avoir une portée invisible plus grande avec ses bras. Comme s'il avait un bras invisible 2 mètres devant lui.
Konya se réveille de plus en plus alors je le lève et essaye de courir avec lui en direction d'allonge-bras ; étant donné qu'ils sont 3 de l'autre côté c'est la meilleure option. Il marche lentement et il boite, ça me rend encore plus furieux. Je me rue sur allonge-bras et esquive ses coups en analysant là où il veut frapper. Mais j'ai beau ne pas être nul je ne suis pas si fort non plus et je me faire toucher la plupart des fois.
J'arrive amoché à lui et lui assène un énorme coup sur la tête en espérant l'assommer. Ça fait super mal, je saigne de la main mais l'autre n'est pas assommé. Alors je saute sur le mur de droite et en prenant appui sur ce dernier je saute sur le vilain, et en l'attrapant avec mes bras je le plaque contre le mur opposé. Il s'éclate dessus et semble très étourdis.
J'ai mal partout.
Je vais chercher Konya et l'aide à avancer le plus vite possible, mais un dernier rempart nous sépare de la liberté : le vilain qui fumait une cigarette avec celui que j'ai éclaté contre le mur. Il me regarde avec un air de psychopathe et sourit, ça me terrifie.
Il se jette sur moi en sortant un couteau, je l'esquive mais il effleure de très près celui que j'aide à marcher, et cela me fait extrêmement peur. Je lâche Konya et saute, le poing près de mon torse prêt à s'étendre, sur mon assaillant puis je déplie totalement mon bras qui lui rentre dans le ventre. Il se tient alors le ventre et essaye de respirer mais son souffle est coupé.
Je cours pour relever Konya mais décide de le porter, ça sera plus rapide. Je me dépêche et dépasse le dernier « rempart » puis continue de m'enfuir mais pendant ma course effrénée, les 3 premiers qui essayent de nous poursuivre hurlent :
« HÉÉÉ, VOUS AURIEZ JAMAIS DÛ FAIRE ÇA, ON FAIT PARTIE DES PRO-LEGENDS ET CELUI QUE T'AS MIT À TERRE C'EST LE PETIT FRERE DU CHEF DU GROUPE EN VILLE, ON Va vous retrouv… »
Je me bouche les oreilles, je veux plus les entendre. Je cours, je cours sans m'arrêter pendant peut-être une heure. Je n'en peux plus quand j'entends une voix :
« C'est bon ils nous poursuivent plus depuis longtemps, tu peux t'arrêter »
Je me stop d'un coup, pose mon bagage, m'affale par terre et m'évanoui instantanément.
--—
Je me fais réveiller par Konya qui m'appelle avec sa voix douce et me secoue doucement, ce qui contraste avec le réveille que je lui ai infligé. Après il s'était évanoui parce qu'il s'était fait frapper et on était « un peu » dans une situation d'urgence…
Je m'imagine le réveiller de la même manière avec tous les vilains qui nous sautes dessus.
Nope.
Je me lève brusquement et regrette autant amèrement qu'instantanément ce geste. Toutes les parties de mon corps me font mal et je manque de pousser un cri. Konya étant à peu près dans le même état, me regarde compatissant.
Je s'oupire et m'assoie. Il me dit qu'il faudrait qu'on appelle la police mais je refuse, disant qu'on peut attendre et puis rentrer chez nous. Mais il me dit qu'il est trop tard pour « attendre ». Et c'est à ce moment que je remarque qu'il fait quasi nuit.
Je m'imagine ma mère en train de paniquer quand la police va l'appeler, elle va sûrement se dire que je me suis fait enlever ou tuer donc je préfère l'appeler d'abord pour la prévenir.
Konya en fait de même avec ses parents puis on appelle finalement la police qui viens nous chercher. Au poste de commissariat des ambulanciers prennent soins de nos blessures quand nos parents arrivent en pleurs. Ils nous câlinent et nous prennent dans leurs bras sauf que les infirmiers les font reculer pour notre grand soulagement.
On rentre finalement chez nous après quelques dizaines de minutes d'interrogatoire sur ce qui s'est passé. Je prends une douche puis tombe de tout mon poids dans mon lit. Je repense à tout ce qui s'est passé pendant cette funeste soirée, mais en fait non car je m'endors instantanément après avoir touché le lit.
Et voilà le chapitre 2 \(^o^)/. Merci beaucoup de l'avoir lu ! Ça me ferait vraiment plaisir d'avoir vos retour ! Donc j'espère que vous avez aimez, et bonne journée (ou soirée, ou nuit...).
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