Chapitre 91: Vampires et loups-garous

Ève

Je suis désolée, mais s'il te plaît, ne bouge pas, Jules," dis-je, mon fusain prêt à tracer sur le carnet de croquis équilibré sur mon genou. Jules était assise sur le tabouret en face de moi, les bras croisés sur son uniforme et ses cheveux cuivrés tombant librement sur ses épaules. La lumière du soleil filtrant à travers les hautes fenêtres capturait chaque mèche flamboyante, rendant impossible de ne pas s'émerveiller de son apparence si vivante. Elle était rayonnante, à l'intérieur comme à l'extérieur.

"Je ne bouge pas, Princesse," répondit-elle, le ton taquin. Ses yeux pétillaient, et ses lèvres se courbaient en un sourire narquois. Elle semblait toujours avoir ce regard—malicieux, comme si elle savait quelque chose que j'ignorais. Un secret auquel je n'avais pas accès.

"Si, tu bouges," insistai-je, me mordant la lèvre en traçant le crayon le long de la page. "Juste là. Tu t'es déplacée."