Chapitre 3: Lettres
Eliott, épuisé par les semaines de harcèlement incessant, avait pris la décision de rassembler toutes les preuves possibles pour enfin faire éclater la vérité. Il savait que ses options étaient limitées, mais il était déterminé à montrer au directeur que Marc et ses amis n'étaient pas seulement des brutes, mais aussi des individus qui se moquaient des règles et de la justice.
Dans le calme de sa chambre, Eliott triait minutieusement les preuves qu'il avait recueillies. Les marques sur son corps, les vidéos humiliantes diffusées sur les réseaux sociaux, et les témoignages anonymes étaient éparpillés autour de lui. Sa pièce était devenue un sanctuaire de désespoir et de détermination, chaque document et chaque image renforçant son désir de mettre un terme à la tyrannie qu'il endurait.
Il avait pris des photos des blessures infligées par Marc et ses acolytes. Les bleus et les contusions étaient capturés avec une précision clinique, chaque cicatrice racontant une histoire de violence et d'agression. Eliott savait que ces preuves visuelles étaient essentielles pour prouver l'ampleur des abus dont il avait été victime.
Les vidéos embarrassantes, diffusées par les harceleurs sur les réseaux sociaux, étaient un autre élément clé. Elles montraient non seulement les insultes et les moqueries dirigées contre lui, mais aussi les rires sadiques de Marc et de ses amis. Eliott avait réussi à sauvegarder plusieurs de ces vidéos avant qu'elles ne soient supprimées, les gardant comme preuves irréfutables de leur comportement toxique.
Malheureusement, malgré ses efforts pour convaincre ses camarades de classe de témoigner en sa faveur, il avait rencontré une réticence presque universelle. La peur des représailles, combinée à la pression sociale exercée par Marc et ses amis, avait empêché la plupart des élèves de prendre position. Certains étaient même allés jusqu'à le menacer discrètement, lui faisant comprendre que tout soutien de leur part pourrait avoir des conséquences néfastes pour eux-mêmes.
Dans un élan de désespoir, Eliott avait alors décidé de prendre les choses en main. Il avait réuni toutes les preuves dans une présentation soigneusement préparée, prête à être exposée devant le directeur. Le moment était arrivé de confronter M. Lefèvre avec l'accumulation de ses souffrances et de ses luttes.
Lorsque la réunion avec le directeur fut enfin programmée, Eliott entra dans le bureau de M. Lefèvre avec une détermination qui était presque palpable. Ses mains tremblent légèrement, mais il essaie de maintenir une expression calme. M. Lefèvre, assis derrière son bureau, l'accueillit d'un regard sérieux.
« Bonjour Eliott. Vous m'avez demandé cette réunion pour discuter des incidents récents. Que souhaitez-vous me montrer ? » demanda le directeur.
Eliott pose ses preuves sur le bureau, les faisant glisser vers M. Lefèvre. Il a pris une inspiration profonde et a commencé à expliquer chaque élément, du plus évident au plus subtil. Il montre les photos de ses blessures, les vidéos des humiliations, et explique en détail les incidents documentés.
« Monsieur le Directeur, voici les preuves que Marc et ses amis m'ont harcelé et ont causé des blessures physiques et psychologiques. Vous pouvez voir sur ces photos les marques laissées par leurs agressions. Les vidéos montrent clairement leur comportement cruel et les humiliations publiques que j'ai subies. J'ai essayé de recueillir des témoignages, mais personne n'a voulu parler par peur des représailles. »
M. Lefèvre examine les preuves avec une attention critique. Ses yeux parcouraient les documents, les vidéos et les photos, son visage ne laissant transparaître aucune émotion particulière. Eliott espérait que la gravité des preuves suffirait à convaincre le directeur de l'ampleur du problème.
« Je vois que vous avez mis beaucoup de temps et d'efforts dans cette présentation », dit finalement M. Lefèvre. « Cependant, je dois vous avertir que des accusations aussi graves avant des preuves solides et des témoignages fiables pour être prises en compte sérieusement. Sans soutien supplémentaire de la part des autres élèves, il sera difficile de corroborer vos affirmations. »
Eliott sentait un poids se poser sur ses épaules. Malgré ses efforts, il savait que le manque de témoignages directs et le soutien général de ses camarades le mettaient dans une position difficile. Il était clair que les preuves seules ne suffiraient pas à changer le cours des choses si le directeur restait sceptique.
« Je comprends », répondit Eliott avec une voix résignée. « Mais j'espère que vous prendrez en compte la gravité de la situation. Je ne demande qu'une chance de prouver que ce que je dis est vrai. »
M. Lefèvre hocha la tête lentement. « Très bien, Eliott. Nous examinons vos preuves et ferons de notre mieux pour résoudre cette situation. Mais je vous conseille de rester calme et de ne pas chercher à régler ce problème vous-même. Nous avons des procédures en place pour traiter ces questions. »
En quittant le bureau du directeur, Eliott ressent un mélange de soulagement et de frustration. Il savait que le chemin serait long et semé d'embûches, mais il avait l'espoir que ses efforts pourraient enfin conduire à une forme de justice. Il rentra chez lui avec la détermination d'attendre la décision du directeur, tout en redoutant les conséquences possibles.
Alors qu'Eliott rentrait chez lui, l'atmosphère dans la maison était lourde. Ses parents étaient assis à la table de la cuisine, l'air préoccupé. Ils avaient eu une journée difficile, et Eliott savait que les problèmes financiers continuaient de peser lourdement sur eux.
Le soir même, Marc, accompagné de ses amis, fit une visite impromptue chez les parents d'Eliott. Leur arrogance était palpable. Ils se moquaient des difficultés financières de la famille et profitaient de la situation pour intimider encore plus.
« Vous devriez vraiment envisager d'arrêter les études de votre fils », lance Marc avec un sarcastique. « Vous savez, vous n'êtes pas en mesure de lui offrir un avenir. Peut-être qu'il serait mieux de le faire travailler avec vous. Vous savez, comme ça, il pourrait nous rendre service en faisant le sale boulot. »
Les parents d'Eliott restent dignes face aux provocations. Ils se redressèrent et, avec une détermination visible, affirmèrent qu'ils ne permettrontient pas à Marc et à ses amis de dicter leur vie. « Nous faisons tout ce qu'il faut pour que notre fils puisse réaliser ses rêves. Nous nous battons pour lui offrir un avenir meilleur, même si cela signifie des sacrifices. Il n'est pas question qu'il arrête ses études à cause de vous. »
Malgré leur détermination, Eliott entendit tout depuis sa chambre. Ses parents, malgré leur souffrance, affichaient un courage et une volonté qui lui apportèrent un certain réconfort. Ils voulaient que leur fils réussisse, et ils étaient prêts à se battre pour que cela se produise.
Eliott, bouleversé par la scène qu'il venait de vivre, décision d'intervenir. Il sortit de sa chambre, salua ses parents d'un air lointain, et demanda si tout allait bien. Ses parents, malgré leur inquiétude, répondent avec des sourires rassurants. Ils ne voulaient pas qu'Eliott se soucie de leurs problèmes.
« Tout va bien, Eliott. Ne t'inquiète pas pour nous. Nous allons nous en sortir, dire-ils avec une assurance feinte.
Eliott acquiesça et monta dans sa chambre, les paroles de ses parents résonnant dans son esprit. Il avait vu leur détermination, et il était plus que jamais résolu à lutter contre les injustices qu'il subissait. Il savait que les défis étaient loin d'être terminés, mais il était déterminé à se battre pour la vérité et la justice, malgré la pression et les menaces croissantes.
Marc, réalisant que ses manipulations et intimidations ne suffisaient pas à faire taire Eliott, décida de prendre des mesures plus drastiques. Il comprit que ses tentatives pour discréditer Eliott n'avaient pas fonctionné comme prévu et qu'il devait maintenant tout mettre en œuvre pour torpiller ses efforts.
Marc, avec son arrogance habituelle, était déterminé à empêcher Eliott d'obtenir justice. Il savait que si Eliott avait une chance de gagner, il devait agir rapidement pour contre-attaquer et réduire à néant les preuves que son adversaire avait rassemblées. Marc commença alors à préparer sa contre-offensive, sachant que chaque geste, chaque mot, pourrait faire la différence dans la bataille qui se préparait.
Plus tard dans la soirée
« Papa ? »
« Oui, mon fils ? »
« Pourrais-tu me rendre un service ? »
« Dit-moi ? »
« Je sais que t'es occupé j'aimerais pas trop te déranger trop longtemps je voudrais juste que tu passes un appel à M. Lefèvre »
« Pourquoi ? »
« Juste ... tu vois ... remettre les pendules à l'heure je dirais si tu vois ce que je veux dire ?! »
....
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