Chapitre 75: La Bête Dorée

Je jetais un dernier regard autour de moi avant que Robert ne se jette de nouveau sur moi. Je fermai les yeux dans un geste de résignation.

Le grondement du tonnerre et le bruit de la pluie battante effaçaient tout le reste. Il faisait noir comme dans un four. Personne ne viendrait à mon secours.

Même si Michael était venu à ma poursuite, cela aurait été fini à cette heure. Robert m'aurait emmenée dans un lieu que je ne connaissais même pas.

Michael aurait eu du mal à me trouver. J'aurais été marquée et enfermée dans un coin inconnu par Robert, et, comme il le disait, je vivrais une vie pire que la mort.

À qui la faute dans tout cela ?

Tout était de ma faute. Si je n'avais pas insisté pour partir, Robert n'aurait jamais eu l'occasion de me faire du mal ou d'essayer de me marquer. Michael m'aurait protégée, et Mia aurait été plus heureuse plutôt que d'être entraînée vers le bas par moi de cette manière.

On dit que les hommes sages ne traversent pas deux fois la même rivière.