Chapitre 40: La protagoniste féminine arrive (3)
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'J'étais si stupide.' Les ongles de Su Xiaofei s'enfonçaient douloureusement dans ses mains alors que ces souvenirs défilaient dans son esprit. Assurément, revoir Ye Mingyu dans cette vie était suffisant pour évoquer la haine profonde qu'elle éprouvait envers cette femme.
Ye Mingyu l'avait vraiment bien jouée dans sa vie antérieure et elle serait idiote si elle tombait de nouveau sous les manigances de cette femme.
'Ye Mingyu, tu as ruiné ma vie et tué ma mère. Tu vas payer pour ça ! Cette fois, je te forcerai à payer de ton sang !'
Maintenant qu'elle était revenue à la vie, c'était comme si les cieux ne lui avaient pas vraiment tourné le dos. Elle était revenue aux jours précédant l'arrivée de Ye Mingyu et de sa mère dans leur vie.
Avec la connaissance de ce qui s'était passé dans sa vie passée, elle devait changer son propre destin de ses propres mains.
Su Xiaofei décida alors qu'il était temps pour elle de faire une entrée remarquable, car elle en avait assez d'entendre les supplications de Ye Xing envers sa mère. Elle apparut et descendit lentement l'escalier et aperçut Yun Qingrong assise sur le canapé avec un visage blême.
"Maman, y a-t-il quelque chose qui ne va pas ?" demanda Su Xiaofei, annonçant son arrivée.
Tout le monde ne pouvait s'empêcher de la regarder, émerveillés par la vue d'une jeune dame élégante descendant l'escalier. Ils la regardaient avec admiration, se demandant comment cette jeune dame pouvait être si jolie et agréable à regarder.
"Miss Feifei…"
Madame Chen sentait que quelque chose n'allait pas avec leur jeune demoiselle. Aujourd'hui, Su Xiaofei était quelque peu différente. Alors que la vieille femme fixait sa demoiselle, Madame Chen ressentait un sentiment de malaise dans son cœur.
Au fur et à mesure que Su Xiaofei avançait avec élégance, elle dégageait une aura de grâce et d'indifférence autour d'elle, quelque chose qu'elle n'avait pas auparavant. Son teint était clair, son visage avait un peu plus de caractère et avec des yeux expressifs, on ne pouvait s'empêcher de la regarder. Par rapport à Ye Mingyu à l'instant, Su Xiaofei semblait plus attrayante et supérieure.
Une fois au bas de l'escalier, elle s'assit rapidement à côté de sa mère adoptive. Elle lança un regard froid à Ye Xing et à Ye Mingyu avant de tourner les yeux vers Madame Chen.
Madame Chen avala une boule invisible dans sa gorge. Quand elle vit que Su Xiaofei la regardait d'un air condescendant. Sa jeune maîtresse savait-elle quelque chose ?
"Maman, tu es pâle. Est-ce que ça va ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Pourquoi trembles-tu ?" Su Xiaofei toucha l'épaule de sa mère et lui lança un regard inquiet. Puis, elle tourna la tête vers Ye Xing, qui était toujours agenouillée au sol, et vers Ye Mingyu qui restait silencieuse.
Yun Qingrong regarda sa fille et son cœur se serra. Elle ne savait pas comment expliquer ce gâchis à sa pauvre fille.
"C'est… Feifei…"
"Tante Chen, je demande une explication immédiate ! Vous feriez mieux de me donner une bonne raison pour laquelle ma mère est dans cet état !"
Madame Chen ne s'attendait pas à ce que Su Xiaofei l'interroge de cette manière. Elle était censée être une simple spectatrice, à assister à la chute de cette miss arrogante, perdant tout ce qu'elle avait toujours connu aux mains de Ye Mingyu. Y pensant, la vieille femme ricanait intérieurement. Elle serait celle qui porterait le coup fatal à cette jeune femme arrogante une bonne fois pour toutes.
"C'est comme ça, Miss Feifei…" Elle raconta alors tout ce que Su Xiaofei avait entendu plus tôt.
Su Xiaofei écouta attentivement, son visage sans la moindre émotion. Elle laissait Madame Chen et Ye Mingyu penser qu'elles avaient l'avantage sur elle, mais au final, Su Xiaofei ferait voler en éclats ces espoirs elle-même.
"Alors, vous me dites, que cette jeune femme devant moi, est la fille de mon père avec cette femme ?" demanda-t-elle, une fois que Madame Chen eut fini son récit. Cette vieille femme osait même exagérer la situation comme si les lésés étaient Ye Xing et Ye Mingyu, et non elle et sa mère.
"O-oui, Miss Feifei."
"Feifei…" Yun Qingrong tenait fermement la main de sa fille, secouant la tête. Elle ne voulait pas que sa fille fasse face à cette humiliation.
"Oh ? Et cela a quoi à voir avec moi et ma mère dans ce cas ?" demanda Su Xiaofei, choquant tout le monde.
"Miss… vous n'avez pas entendu ce que j'ai dit tout à l'heure ?" Madame Chen fut la première à parler avec une expression anxieuse sur le visage. Cette phrase la peignait clairement Su Xiaofei comme une personne ignorante et désagréable.
"J'ai très bien entendu, Tante Chen. En fait, ça m'a fait me demander qui est le maître ici et pourquoi vous avez laissé ces deux personnes entrer dans notre maison."
"Miss Xiaofei, je sais que cette nouvelle est un choc pour vous, mais c'est la vérité." dit Ye Xing avec une expression pitoyable. Ses yeux se remplissaient maintenant de larmes. "Je ne serais pas venue causer des problèmes à votre famille, si je n'avais pas été diagnostiquée avec un cancer à un stade précoce."
"Alors que voulez-vous que nous fassions dans ce cas ?" interrogea Su Xiaofei.
Ye Xing se mordit la lèvre et jeta un regard pitoyable à Yun Qingrong.
"Je ne demanderais rien. Je souhaite simplement que vous preniez ma fille sous votre aile. Au cas où je décéderais, je serais contente de savoir que ma fille est en lieu sûr. Madame, vous me comprenez, n'est-ce pas ? Vous auriez fait de même si vous aviez été à ma place."
Su Xiaofei ricana. Ye Xing était tout aussi douée pour jouer la comédie que sa fille.
"Désolée, Miss Ye. Cela ne sera pas possible." Dit-elle calmement.
Ye Xing tourna la tête et la regarda. "Mais pourquoi ?"
"Je pense que Miss Ye ne comprend pas quelque chose ici. Je suppose que vous ne savez pas, mais mes parents avaient signé un contrat prénuptial avant de se marier. Si Su Haoran trompait ma mère, ils divorceraient immédiatement, et il ne recevrait rien de ce mariage."
Ye Xing, Ye Mingyu et Madame Chen étaient visiblement choqués par cette nouvelle.
"Puisque vous êtes ici et que vous avez volontairement révélé votre propre existence. Vous n'avez fait que creuser un trou pour mon père."
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