Peut-être, Aries pensait-elle, juste peut-être, que parce qu'Abel était impur, elle le prenait dans ses bras avec aisance. Ou peut-être c'était le contraire. Peut-être que c'était parce qu'elle était impure et souillée qu'Abel l'embrassait à bras ouverts sans se sentir coupable.
De toute façon, cela n'avait plus d'importance. Qu'ils brûlent dans les flammes éternelles ou trouvent le salut, ils n'avaient jamais cherché l'un ou l'autre. Ce qui comptait, c'était qu'ils étaient ensemble.
Sous l'arbre situé profondément dans le jardin du Palais de Rose, près du lac, Aries releva la tête de son torse bandé. Il était adossé au tronc, la confinant entre ses jambes, ses mains autour de sa taille. Il caressait son épine dorsale sous sa chemise blanche intérieure, maintenant drapée sur son corps.