– Lancelot Desmon ! clama Adamantine irritée. Toi, sale ordure !
Les deux reprirent chacun leur distance après un échange de coups d'épée.
– Et bien si ce n'est pas la petite Ada ! Alors c'est toi qu'ils ont envoyés dans ce trou perdu !
Il se mit à rire.
– Silence ! ordonna sèchement Adamantine. Tu n'as plus le droit de m'appeler par ce surnom après tout ce que tu as fais !
– Voyons, je suis toujours celui qui t'as enseigné tes techniques ! Pourquoi ton bon vieux maître n'aurait pas le droit de t'appeler par ton surnom ?
– Tu as perdu ce droit quand tu as trahi les chevaliers, ton royaume et ton devoir ! Mais pourquoi es-tu là ? Je te croyais en emprisonné pour meurtre, s'étonna Adamantine perplexe par sa présence.
– Ahlala ma pauvre Ada, il a fallut que cela soit toi qui soit envoyé au casse pipe …
Il sourit alors après cette réponse. Adamantine restait, elle, sur ses gardes mais elle fut troublée par ce qu'il venait de dire et demanda :
–Qu'est-ce que tu entends par là ?
– Cela n'a pas d'importance, répondit-il d'un ton plus sérieux. De toute façon tu vas mourir ici et maintenant !
– Tch ! Joseph emmène Virgo au point d'extraction, commanda Adamantine. Je vous rejoins dès que j'en ai finis avec lui. Si je ne reviens pas, partez sans moi !
– Bien ! Acquiesça Joseph.
Il commença à partir tout en portant sur son dos Virgo. Il courra dans la direction nord du village.
Lancelot se mit cependant à crier :
– Poursuivez les, les gars !
Soudainement, cinq personnes apparurent depuis les bâtiments qui se trouvait derrière lui. Adamantine essaya bien de les arrêter mais Lancelot se lança sur elle. Leurs épées s'entrechoquèrent.
– Je ne te laisserais pas t'en aller non, et fais attention ! dit alors Lancelot. Je croyais t'avoir appris à ne jamais détourner le regard de ton adversaire !
– Tait toi ! grogna la chevaleresse de frustration.
– Voyons alors si tu t'es améliorée depuis, mon « apprentie » !
Une brume commença à apparaître autour de Lancelot et Adamantine. Elle était épaisse et laissait peu de visibilité.
C'est vrai que c'est sa fameuse magie de brume … Elle est redoutable, tout chevalier lambda pourrait en être déstabilisé. Pensa Adamantine.
Dans la brume, la voix de l'homme semblait venir de tous les côtés comme s'il s'était démultiplié :
– Et bah alors, tu es moins agressive qu'avant, la peur te figerait ? Cela va se terminer rapidement alors! Kekekeke !
Son rire sadique résonna dans la brume. Adamantine voyait, elle, plusieurs ombres bougées dans la brume mais il n'y avait bien qu'un seul homme.
Elle se concentra plutôt sur tous ses autres sens. Une des ombres l'attaqua finalement mais elle ne bougea pas d'un centimètre. Adamantine resta dans sa position défensive et l'illusion passa à travers elle, encore une autre, puis cette fois-ci elle reçue une multitude de coup d'épées des différentes ombres.
– Là ! cria t-elle.
Elle para le coup du réel Lancelot et répliqua par un coup d'épée embué de magie de vent : « Wind Strike ! »
Lancelot esquiva de peu mais la brume fut balayé par le vent. Il s'adressa alors à Adamantine :
– Et bien j'imagine que cette technique ne fonctionnera jamais sur toi. C'est bien moi qui t'ai entraîné ! Mais je ne t'ai jamais tout montré et j'ai surtout acquis de nouvelles compétences ! En garde maintenant !
Lancelot chargea Adamantine tel une bête enragée, dirigeant des coups d'épée à plusieurs reprises vers elle mais échouant : la chevaleresse réussit à tous les parer. Le combat faisait rage, les échanges de coup devenaient de plus en plus violent. Ils accompagnaient tout deux certains de leurs coups par de la magie. Adamantine utilisait plutôt la magie de l'eau tandis que Lancelot utilisait la magie de terre. Ils échangèrent aussi des mots lors de leur affrontement :
– Je vois que ta précision et ta tonicité se sont améliorés ! dit Lancelot avec une pointe de fierté.
– Et toi, tu n'as rien perdu avec l'âge ! reconnu difficilement Adamantine.
Le combat se déroulait sur un pieds d'égalité. Chacune de leur technique était du même niveau. Toutefois, les coups de Lancelot commençaient de plus en plus à atteindre Adamantine. Plus précisément, ceux-ci atteignaient son armure qui tombait peu à peu en morceaux au niveau du torse.
A ce train là le combat va se terminer en combat d'endurance si je ne fais rien ! Pensa Adamantine. Enfin, cela pourrait m'avantager, avec l'âge son endurance a dut baissée. J'ai juste à tenir bon jusqu'à ce qu'il s'épuise …
Et elle avait raison, les coups de Lancelot commençaient à se faire moins explosif. Le combat allait durer encore un temps mais elle était certaine d'en ressortir vainqueur.
Pendant ce temps Mylon était enfin parvenu jusqu'au village, la ligne droite qu'il avait fait pouvait se voir rien qu'en regardant la forêt. Un chemin en ligne droite s'était formé après qu'il ait calciné tous les obstacles qui se trouvait sur son chemin. Cependant, il s'arrêta juste devant l'endroit par lequel le groupe d'Adamantine était rentré. Il tomba sur un genou, à bout de souffle. Parcourir autant de chemin bien qu'utilisant la magie avait mis son endurance à rude épreuve. Mais après avoir repris son souffle, il se figea une nouvelle fois sur place. La vue des maisons brûlées et pillées étaient ce qu'il avait craint le plus, ce pourquoi il s'était battu pendant tout ce temps était en train de disparaître sous ses yeux, encore une fois. Une colère vive l'emplit, son visage se crispa de colère laissant apparaître ses dents serrées et un regard noir. Or tout d'un coup, il entendu une femme poussée des cris de douleurs. Cela le défigea. Il se précipita vers la source du bruit, passant devant le bâtiment où se trouvait les corps des enfants, ceux des deux femmes qu'avait secouru le groupe d'Adamantine. L'odeur du sang attira son attention et Mylon entra dans la maison et vit le massacre, deux enfants se trouvaient là, décapités... Tremblant et en nage, il se rapprocha des têtes qui avaient étés déposés plus loin. Il voulait confirmer l'identité des enfants. Sa vu se brouilla à mesure qu'il approchait et il vu enfin leur visage.
– Non pas ça non … !
Il fut pris d'une vision d'horreur. Les deux enfants en question étaient Jessie et James.
Non ... Non ! C'est impossible ! Ils étaient pourtant encore en vie rien qu'hier ! Emplie d'espoir, de rêves et heureux...
Il se mit à vomir à cette vue qu'il avait tant redouté. Il était arrivé trop tard … Un déclic se fit cependant dans son esprit. Une haine refoulée refit surface alors qu'il criait :
– Ces salauds ! Ces salopards je vais tous les crever !!!!
Il entendait aussi une voix intérieure lui dire « Tue-les oui ! Tue-les tous jusqu'au dernier ! »
Le jeune homme mit alors un coup de rage dans le mur, l'éclatant en mille morceaux . Il ré-entendu soudainement de nouveaux cris, le poussant à se remettre en direction de ceux-ci. Il arriva sur les lieux, à l'entrée d'une autre maison se trouvait cinq hommes habillés de rouges et de noirs. Au milieu du groupe se trouvait une des femmes qu'avait sauvé le groupe d'Adamantine et derrière se trouvait Joel empalé au sol par une lame. Il était toujours en vie mais agonisant, un autre homme tenant sa tête par ses cheveux. La scène était éclairée d'une lueur orangé par la maison d'en face qui était elle en flammes.
Le brigands qui tenait la tête de Joel lui dit alors :
– Alors monsieur le chevalier, regarde ce qu'on en fait de ta justice.
– Non je vous en supplie, arrêtez ! Naan ! cria d'horreur et de douleur la femme.
Les autres hommes déchirèrent ses vêtements et se mirent à la violer sans merci. La femme pleurait de douleur pendant que des êtres barbares souillait son corps et son âme. Celui qui tenait la tête du chevalier s'adressa au groupe :
– Faites vous plaisir les gars ! Ce soir c'est la régalade ! Le chef nous a autorisé à faire ce qu'on voulait : piller, violer, tuer, vous pouvez lâcher vos désire les plus sombres. Nous sommes les maîtres, t'as vu ça monsieur le chevalier ?
Il sourit ainsi sadiquement alors que le chevalier, bien que mourant, eu la force de lui cracher au visage. Or c'est à ce moment même le brigand put entendre un bruit de cailloux et s'exprima :
– Hein qu… ?
Il tourna la tête mais en un instant, celle-ci se détacha de son corps. Le coup qu'il reçut fut tellement violent qu'une grande quantité de sang jaillit de son cou et éclaboussa le groupe d'homme qui fut surprit. Ils s'arrêtèrent avec stupeur mais l'instant d'après sans rien qu'ils ne puissent les apercevoir, quatre projectiles traversèrent la tête des hommes se trouvant autour de la femme. Tandis que le dernier lui, celui qui était en train directement de pénétrer la femme fut transpercé dans le dos par une main qui lui arracha le cœur. Mylon se tenait là derrière lui, étant tellement recouvert de sang que ses cheveux paraissaient rouges. Le bandit avant de mourir put voir son cœur être tenue et écraser par sa main. Mylon sans un mot retira son bras du corps qui s'écroula au sol et regarda de haut la femme qui était tombée. La peur pouvait se lire sur son visage, la vision qu'elle avait devant elle était celle d'un vrai démon venu purger l'humanité. L'homme en face d'elle lui jeta son manteau recouvert de sang pour qu'elle puisse cacher son corps et lui dit froidement :
– Cache toi ou fuit.
À cela la femme se mit à courir avec panique vers le nord, plus précisément vers la zone d'extraction. Joseph, au bord de la mort attrapa la jambe de Mylon qui se mit alors à le regarder avec un regard toujours fixe et froid. Il lui prononça ces derniers mots :
– Je ..t-en pris, sau-ve la …
Mylon n'eut pas le temps de répondre ou d'essayer de le soigner qu'il rendit l'âme. Il ne savait pas si le chevalier parlait de la femme qui venait de fuir ou bien d'une autre personne mais dans tout les cas, il se mit à suivre de loin la femme en panique. Il se confondait avec l'obscurité., étant en effet très bien camouflé par la couleur du sang.
Plusieurs bandit essayèrent de s'en prendre à la femme dans sa fuite. Or c'était sans compter Mylon juste derrière qui les brûla vif, faisant plus paniquer la femme à cause des cris de douleur qui s'en retentissaient derrière. Elle trébucha dans sa panique sur le manteau qui la couvrait, donnant l'occasion à un des bandits d'en profiter pour la prendre en otage. De peur de mourir comme les autres, il souleva la femme du sol et plaça la lame de sa dague sous sa gorge. Il se mit à crier avec panique en direction de la où ses partenaires avaient péris :
– N-N-Ne t'approche pas ! Si t'as pas envie que cette femme meurt ne t'approche pas !
Il n'avait pas Mylon en visuel et regardait dans toute les directions tout en tremblant, voyant uniquement des corps brûlants dans l'obscurité. Cela le fit bégayer :
–Tu vas me laisser p-p-p-artir avec la femme ! Je la relâcherais quand je serais à une bonne distance, n'ose même ….
Sortant des ténèbres à une vitesse folle, tel un prédateur se jetant sur sa proie, Mylon attrapa soudainement sa tête tout en courant sur sa droite. Il le traîna loin de la femme tout en appuyant sa tête au sol. L'homme essaya bien de se débattre mais sans succès. Sentant sa fin fin arrivé alors que Mylon allait lui aussi le brûler vif, il demanda :
– Mais qu'est-ce que t'es à la fin ?
Or sans répondre, Mylon le brûla vif avec un sort de flammes qui était encore et toujours de couleur bleu. Voyant cela, la femme reprit son chemin encore plus affolée. Se retournant et la regardant fuir, Mylon donna à la dépouille sa réponse :
– Votre jugement …
Il se remit donc à suivre la femme pour garantir sa sécurité.
Pendant ce temps, au point d'extraction se trouvait une grande partie du village qui avait été rassemblée là. Deux charrettes étaient déjà parties avec les personnes prioritaires, à savoir les blessés dont faisait partit Virgo qui fut sauvé in extremis. Leam qui était arrivé avec la deuxième femme qu'Adamantine lui avait demandé d'escorter, s'était mis à la tête de l'évacuation. Il avait été séparé de Joel lors de leur escorte par des bandits. Arrivé au point d'extraction, le chevalier avait été défendu par Enric et Aan qui tenait la position face aux autres bandits. Leam retira son casque car il étouffait de chaleur sous celui-ci et ordonna à tout le monde :
– Vite que toutes les femmes aillent dans les charrettes de devant tandis que les hommes iront dans celles de derrière ! Nous ne tiendront pas longtemps, nous allons attendre si des survivants arrivent mais attendez vous à partir immédiatement.
Tout le monde s'exécuta. Leam avait un charisme assez prononcé, ses cheveux blonds courts, ses yeux bleus et son armure bleu et grise lui donnait un air princier ce qui facilitait les choses. Il était en fait le plus doué du groupe de chevalier après Adamantine.
Il se dirigea une dernière fois vers Enric et Aan qui défendait toujours la zone.
– Au rapport, personne d'autre n'est revenue à part Joseph ? demanda t-il aux deux chevaliers.
– Oui, répondu Enric. Aucun signe de la cheffe ou des six autres qui avaient étés embusqués dans la forêt. On fait quoi ? On continue à les attendre ? À force de repousser les brigands, nous finirons par tous tomber. Les hommes qui se sont portés volontaires pour défendre le point d'extraction ne vont pas tenir longtemps non plus. On en a déjà perdu trois...
Un dizaine d'autres brigands, tous habillés de noir et de rouge comme les autres, assaillirent le groupe de défense. Ils étaient apparus très rapidement.
– Mais par la déesse Stella, sont ils vraiment une centaine ? se plaignit Leam. Je croyais qu'ils devaient être moins que ça d'après la capitaine !
Les chevaliers et les villageois tenaient leur position pendant qu'ils échangeaient des coups d'épées avec les brigands, ou bien de fourche du côtés des villageois. Leam participa aussi à cet affrontement où son talent fut mis en avant aux yeux de tous. Il descendit rapidement cinq assaillants en embuant sa lame de magie de vent, créant des lames d'air qui découpaient quiconque se trouvant sur leur chemin. Le combat fut vite finit, les chevaliers gagnèrent sans perte d'hommes.
Frédéric, le maire, se trouvait parmi les habitants qui avaient pris part au combat. Il maniait une longue hache et était toujours en tenue de bûcheron. Celui-ci se dirigea rapidement vers Leam qui se tenait au milieu des corps, son armure tâchée de sang . Il lui demanda poliment mais avec une pointe de stress :
– Excusez moi mon seigneur, je ne veux pas paraître présomptueux mais je pense que nous devrions partir ! Ils sont beaucoup trop nombreux et tous les autres sont fatigués. Je conçois bien qu'il doit rester des survivants dans le village mais si on les attends, on finira par tous mourir !
Leam regarda le sol d'un air frustré.
– Mordiable ! cria t-il.
Il tourna son regard vers le maire avant de lui répondre :
–Bien préparez vous à partir ! Vous irez dans les dernières charrettes.
Tout le monde s'exécuta, il ne resta plus qu'Enric, Aan et le maire en arrière. Alors qu'eux aussi allaient s'en aller vers les charrettes, le crie d'une femme brisa le silence qui régnait depuis la fin du combat :
– ATTENDEZ MOI ! À L'AIDE, JE VOUS EN PRIE !!!
Ils se retournèrent pour voir dans la rue qui les faisait face la femme qu'avait sauvé Mylon. Elle était uniquement vêtue de son manteau et courait dans leur direction. Sa vision était brouillée par ses larmes mais elle put voir que le groupe allait partir. Elle cria ainsi de désespoir :
–JE VOUS EN PRIE, NE ME LAISSEZ PAS !
Les yeux de Leam s'écarquillèrent. Elle était poursuivie par une trentaine de brigands, comment pouvait il y avoir autant de bandit à ses trousses ? De plus, à l'arrière du groupe, on pouvait apercevoir que quelque chose d'autres encore les poursuivait tous. Une choses revêtit ou fait entièrement de flammes bleues, brûlant tous sur son passage. Leam donna drastiquement cet ordre :
– Allez y commencez à partir je m'occupe d'elle !
Les trois s'exécutèrent pendant que Leam se précipita vers ce groupe. Utilisant de la magie de vent pour augmenter sa vitesse, il arriva rapidement au niveau de la femme et lui dit alors héroïquement :
– Ne vous inquiétez pas, laissez moi faire !
Il l'attrapa dans ses bras et la porta. Cependant même si le groupe de bandit était poursuivit par cette chose, il ne s'arrêtait pas. Leam retourna à vive allure avec le même sort au niveau du point d'extraction et arriva au niveau de la dernière charrette où se trouvait Frédéric et Aan. Toutes les autres charrettes étaient déjà partis, il n'en restait plus qu'une. Leam, déposa la femme dans celle-ci auprès de Frédéric qui regarda comment elle allait tandis que Leam, lui, observait le groupe qui se rapprochait.
– Ô nom de Stella ! Ca va Dianne ? Demanda Frédéric inquiet. Que t'est-il arrivée ?
La jeune femme toujours en état de choc répondit en sanglotant:
– C'est l-l-l-e .. démon azur ! Ils ont tué les e-enfants ... Sniff Il est là pour dé-dé-verser son jugement !
Une femme brune, habillée d'une tenue de ménagère assez pauvre interpella les deux dans leur discussion d'un ton inquiet :
– Et Marlène est-ce que vous avez vu Marlène ?
– M-m-marlène ? bégaya Dianne. N-non je ne l'ai pas vu. Il n'y avait que … Jessie, James mais ils ont …
Elle entra en sanglot en repensant au corps sans vie de ses enfants.
Leam les coupa tous après avoir écouté leur discussion :
– Un démon azur ? Nous ne pouvons définitivement pas rester ici, nous partons sur le champs ! Charretier allez-y, faites nous partir d'ici au plus vite !
Leam grimpa rapidement dans la charrette et le charretier se mit à faire avancer les chevaux. La femme qui avait demandée pour Marlène s'offusqua en larme :
– Non, vous ne pouvez pas partir ! Ma Marlène est toujours là bas ! Je croyais que l'un d'entre vous devait aller la chercher !
Elle cria inquiète à plein poumon en direction du village :
– Marlène ! Marlène ! Où es tu ? J'arrive !
Puis elle essaya de sortir de la charrette en route mais elle fut arrêtée par son mari.
– Lâche moi ! Lâche moi ! intima la femme. On ne peut pas laisser Marlène, elle va mourir si on la laisse toute seule !
– Voyons chérie ! Si tu y vas tu ne va que te faire massacrer toi aussi. Bien que cela me fasse autant de mal que toi, on ne peut pas la sauver ! répondit le mari d'une voix frustrée et cassée.
– En effet votre mari à raison, ajouta Leam. Cette chose là bas est trop dangereuse, aucun démon ne devrait pouvoir se trouver ici après l'incident d'il y a vingt ans.
La charrette commença à s'éloigner pendant que Leam observait toujours le groupe de bandit. La chose qui était derrière eux les avait rattrapée et la rue fut remplit tout à coups de flammes bleues? brûlant entièrement toutes chose qui s'y trouvaient. La créature enveloppée de flammes se tenait alors à la sortie du village tout en les regardant s'éloigner.
C'était en effet Mylon, mais au moment où il allait partir en quête du reste du groupe de bandits, il entendit l'appelle désespéré de la mère de Marlène. Ses flammes se coupèrent d'un seul coup, le laissant de nouveau entièrement visible.
Quoi ?! Marlène n'est pas partit avec eux ?
À cette simple idée, à celle que Marlène puisse encore se trouver dans cet enfer, à la merci de ces truands ... Son sang se mit à bouillonner tandis qu'il fut prit d'une sueur froide. Non, pas elle, tout mais pas elle. Il retourna avec précipitation dans le village. Sa colère aveuglante avait laissée place à l'inquiétude. Il se devait de trouver Marlène et si celle-ci se trouvait parmi les victimes, il ne saurait guère s'il pourrait continuer. Elle était la dernière chose qui le retenait dans ce monde autre que la vengeance.
Plus loin au centre du village, Adamantine et Lancelot se trouvaient face à face. Le haut de l'armure d'Adamantine avait été réduit en poussière et son corps était recouvert d'égratignure, il en était de même pour Lancelot. Chacun tenait ses distances, épuisés de ce combat où l'un et l'autre furent à égalité en terme de force et de technique. Cependant au même moment, un petit cercle magique lumineux blanc apparut au dessus de l'œil droit de Lancelot. Adamantine fut surprise quand il commença à marmonner tout seul et de manière haletante :
– Vous arrivez vraiment à la fin vous ...…. Oui … Oui je sais, ne vous inquiétez pas je vais en finir. Vous pouvez apprécier le spectacle maintenant.
Adamantine était hésitante, ce cercle magique n'était pas une bonne nouvelle. Devait-elle attaquer Lancelot maintenant avant que quelque chose de mauvais ne se passe ? Elle finit par se décider mais à ce moment ci, une autre voix se fit entendre, celle d'une jeune fille et qui provenait d'une ruelle adjacente à la place :
– Attends reste ici Volt ! C'est dangereux, on devait rejoindre maman mais tu t'es sauvés ! Viens s'il te plaît.
Un chiot blanc sortit tout à coup de la ruelle, poursuivit par une petite fille aux cheveux rouges et habillée d'une petite robe grise, c'était Marlène. Le chiot s'arrêta à la vue d'Adamantine et de Lancelot et s'assit sur le sol tirant la langue.
– Ah bah voilà tu t'es enfin arrêté ! s'exclama Marlène.
Elle attrapa le chiot sans remarquer ce qu'il se passait et se trouva à droite d'Adamantine. Au même moment, Lancelot sourit à la vue de la fillette pendant qu'Adamantine, elle, jeta un coup d'œil vers la fillette, surprise par son apparition. Toutefois, au moment où ses yeux revinrent sur Lancelot, il était trop tard. Celui-ci s'était déjà élancé dans la direction de la fille, pointant sa lame vers sa tête. Adamantine se jeta désespérément aussi dans la direction de Marlène pour essayer de parer le coup.
Elle se trouva devant la fille. Le temps semblait comme ralentit, la pointe de la lame de Lancelot était maintenant pointée vers le ventre de la chevaleresse. Son sourire ne s'était toujours pas effacé : cette situation était ce qu'il chercha. Adamantine dévia tant bien que mal la lame de Lancelot mais elle n'eut plus assez de force pour le faire totalement. La lame de Lancelot glissa contre celle d'Adamantine avant de finalement transpercer son abdomen. L'épée s'arrêta juste devant les yeux de Marlène qui avait une vue sur le sang qui y coulait. Lancelot approcha alors sa bouche de l'oreille droite d'Adamantine.
– Ah Ada, tu as toujours été trop vertueuse, c'est ton plus gros défaut. Si tu n'avais pas chercher à sauver cet enfant, tu aurais pus m'avoir si facilement … Ton cœur est tellement prévisible !
– Toi … balbutia faiblement Adamantine.
Lancelot retira sa lame et elle s'effondra au sol tout en crachant du sang. Marlène horrifiée cria :
– Madame non !
Elle se précipita vers Adamantine, lâchant le chiot qui se mit à mordiller la botte de Lancelot. Elle posa ses mains sur la blessure d'Adamantine et lui intima tout en pleurant :
– Ne mourrez pas s'il vous plaît ! Pas pour moi … Tenez bon !
Lancelot se mit encore à parler avec le cercle lumineux à l'œil :
– Vous voyez, je vous l'avais dit que je l'aurais ! dit-il fièrement…. Quoi la gamine ? Oui … Bah si vous le dîtes, bon …...Tient sale bête va !
Il mit alors un coup de pieds au chiot l'envoyant valser contre le mur. Celui-ci couina avant de perdre connaissance. Adamantine, elle, regardait Marlène qui essayait de retenir le sang. Elle lui intima faiblement :
– … F-f-fuis …
– Je ne pense pas que ça va être possible non ! rétorqua sadiquement Lancelot. Elle aussi va subir le même sort que toi !
– N-n-on ! refusa difficilement Adamantine.
Lancelot dirigea soudainement sa lame vers la tête de la fillette pour lui donner un coup fatal. Arborant toujours ce sourire sordide et dérangeant, il laissait voir sur son visage un certains plaisir à tuer, à faire souffrir.
Cependant, sortant des ténèbres à une vitesse époustouflante Mylon interposa son bras gauche recouvert d'écaille entre Marlène et la lame, bloquant le coup tout en repoussant sur sa gauche l'épée. Il était à quelque centimètre de Lancelot et profita du moment pour lui porter un coup de poing au ventre. Il y accompagna en plus de la magie de flammes pour propulser son bras encore plus vite. Ce coup envoya valser l'homme à l'autre bout de la rue, le faisant percuter un bâtiment dont le mur s'effondra. Mylon se retourna rapidement vers Marlène et lui demanda dans la panique :
– Tout va bien ?!
– Gr-gr-grand frère Mylon ! Elle a finit comme ça pour me protéger !! cria t-elle en parlant d'Adamantine.
Elle s'était mise à pleurer pendant que ses mains appuyaient sur la blessure d'Adamantine qui elle, saignait abondement. Mylon comprit tout de suite la situation et se précipita tout de suite aux côtés d'Adamantine. Il plaça ses mains sur la blessure avant d'émettre une incantation.
–« Stone Shot ! »
Cependant, sans crier gare, Lancelot qui s'était remis sur pieds lança un sort de terre qui fit propulser à toute vitesse dans la direction de Mylon un rocher de la taille d'une balle.
« Et m… » Allait dire Mylon avant d'être coupé par le projectile.
Il n'eut même pas le temps de soigner Adamantine qu'il dut se lever pour dévier la roche. Pour cela, il embua tout son bras droit de flamme bleu avant de la frapper. Le cercle magique blanc à l'œil droit de Lancelot était tout ce qui était visible dans sa direction. Mylon prit donc une position défensive avant de s'adresser à la fille :
– Marlène je m'occupe de lui. Toi, occupe toi de la dame, tu te souviens de mon cours sur la magie ? Tout repose sur l'imagination !
– O-oui, je vais essayer tout mon possible ! bégaya t-elle.
Lancelot se rapprocha doucement d'eux doucement. Mylon pouvait entendre son épée racler le sol à mesure que le malfrat se rapprochait. Celui-ci parla justement dans le nuage de poussières :
– Ça fait mal … Très mal !!! Tu croyais que j'allais tomber avec un seul coup salaud ?
À mesure qu'il se rapprochait, son corps se distinguait petit à petit. Le coup de poing au ventre que lui avait infligé Mylon avait détruit toute l'armure à ce niveau. On pouvait apercevoir sa peau qui avait un peut brûlée. Lancelot continua à parler tout seul :
– Ah je vous jure … Je suis pas assez payé pour ces conneries moi … L'attaque du village, la permission de recourir à toutes nos pulsions sans répercussion pour moi et mes gars, tout ça pour le débusquer. Sacrez sociopathe que vous êtes ... Vous voulez pas me filer un coups de main maintenant qu'il est là ?
Mylon ne comprenait pas mais une chose était sûr, il venait de révéler qu'il était le chef des bandits. Le chef de ceux qui avaient sauvagement décapités ces enfants, le responsable de ceux qui avaient brûlés, pillés le village, décimés des habitants et violés des femmes. Autant d'atrocités le faisaient bouillonner de rage. Il ne contrôlait plus très bien sa magie de flammes qui se dégageait de son bras gauche. Son visage s'était crispé d'une colère noire. Le sang qui teintait autrefois ses cheveux avait disparu, carbonisé par ses flammes.
Il se rua sur Lancelot mais bien que l'homme était blessé et aux portes de la mort, une lueur blanche émanait de tout son corps.
– Il lui reste autant de mana après tout ça ? se demanda Mylon perplexe. C'est comme si celui-ci allait imploser et jaillir de son corps. Je dois en finir vite !
Mylon était maintenant à trois mètre de lui. Or c'était trop tard, Lancelot leva son épée au ciel faisant jaillir à travers celle-ci une colonne de lumière. Une assez grande pour le toucher lui et les deux filles derrières. Il s'adressa sérieusement à Mylon :
– Il est trop tard jeune homme. Maintenant fait moi plaisir, rends toi ou j'abattrais mon épée, tuant ces demoiselles par la même occasion. Je ne pense pas que toi tu en périras mais bon, ça t'immobilisera assez longtemps pour que je puisse te capturer.
Mylon s'arreta alors, fixant droit dans les yeux cet ordure d'un regard noir. À sa colère s'ajoutait de la surprise.
– Me capturer ? demanda t-il. Ne me dit pas que …
– Et oui, tous cette désolation, tu pensais vraiment qu'on faisait ça juste pour de l'amusement ? Bhahahah, non, non, elle savait que tes principes moraux te ferais sortir de ton trou !
– Elle ?!
– Bon assez parlé, je perds mon temps. Essaye un peu de résister à ça !
Il commença à descendre son épée se faisant abattre cette colonne de lumière. Mylon se tenait en face hésitant, il n'avait qu'une fraction de seconde pour réfléchir :
Que faire ?! Si j'esquive le coup, elles vont se faire toucher par cette vague d'énergie de lumière !
"Et merde !" dit il à haute voix avant de lever ses mains au ciel, attrapant la colonne de lumière avant que celle-ci ne s'abatte au sol. Cependant la charge d'énergie était lourde, trop lourde, ce qui lui fuit perdre l'équilibre, il s'effondra sur son genoux droit tout en essayant de repousser cette énergie.
Il jeta rapidement un coup d'œil derrière lui, la colonne n'était plus qu'à deux mètre de hauteur de la tête de Marlène qui s'était agenouillé auprès d'Adamantine. La peur pouvait se lire sur son visage. Elle était comme pétrifiée, fixant cette colonne de lumière.
Cette vague d'énergie créait aussi des bourrasques de vent faisant flotter les cheveux de Mylon et Marlène.
Non, pas maintenant, je ne peux pas flancher maintenant. Se dit-il. Je ne veux pas perdre encore plus de proche, pas Marlène, non !
Il repensa encore une fois à Jessie, James, leur cadavres, une image de sa mère dans ses bras, crachant du sang et lui répétant ses derniers mots :
« V-vie pour nous Mylon, sans regret, tu en as le droit … Je-Nous ne voulons que ton bonheur, n'abandonne jamais, ne cède jamais. Tu dois vivre … Je t'ai-aime mon cœur, je t'aimerais toujours comme mon fils ». Elle regardait Mylon dans les yeux et expia un dernier soupire avant de mourir dans ses bras. Lui qui n'étai encore qu'un enfant ... On put l'entendre appeler sa mère plusieurs fois en pleurant avant de revenir à la réalité. -
Il rouvrit les yeux, le regard déterminé, des flammes bleues apparurent tout d'un coup autour de son corps : sa rage, sa détermination ... Il était en train de rediriger ces sentiments dans son mana qu'il transformait directement en flammes. Le sol autour de lui commençait à fondre à cause de la chaleur exercée par les flammes. Il commençait peu à peu à se relever, en même temps que ses flammes rongeaient la vague d'énergie de Lancelot.
– Qu'est-ce que ? s'interrogea Lancelot dans une certaine panique. Je croyais qu'il ne devait pas être aussi fort ?! Ne crois pas que j'ai tout donné espèce de monstre !!!
Il utilisa toute ses forces pour abattre son épée mais cela restait toujours insuffisant. Mylon dans un dernier effort repoussa la colonne de lumière vers le ciel et la brisa en millions de petites particules, éclairant le ciel en blanc.
– Qu- ?!
Mais avant de pouvoir réagir ne serait-ce qu'un instant, Lancelot se fit transpercer la poitrine par le bras de Mylon qui s'était propulser toujours entouré de flammes vers lui. Il cracha du sang lorsque Mylon retira son bras de sa poitrine en coupant de suite ses flammes pour observer Lancelot s'écrouler au sol. Il se tenait au dessus de lui et s'exprima :
– Plus jamais je ne vous laisserais faire maintenant !
Il se retourna ainsi rapidement pour se rendre auprès de Marlène, mais à peine au premier pas fait, un bruit strident provint du corps de Lancelot. Le cercle magique blanc au dessus de son œil droit clignotait et émettait ce son. Il se retourna vers le corps, prit alors de sueur froide. Une voix grésillante à l'allure féminine sorti du cercle :
« J-je t'a—ai trouvé ! Tu n-ne m'é-é-échappera plus maintenant ... »
Le cercle disparut de suite avec la voix et plus aucun mana n'émanait du corps de Lancelot. Mylon fut pris d'une crise de panique, la voix résonnait dans sa tête et le contre-coup de son utilisation abusive de mana lui fit tourner la tête. Il n'arrivait pas à reprendre son souffle. Il se perdit alors dans ses pensées :
C'était donc vraiment eux ?! Non, non, non ! Je lui avais promis de vivre sans regret. Je n'ai jamais voulu directement me venger car je savais qu'elle n'aurait jamais voulu ça pour moi... Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?! J'en ai marre de tout perdre …
En proie à l'angoisse, Mylon fut ramener à la réalité par les cries de Marlène :
– Grand frère, à l'aide !!! Vite s'il te plaît, elle ne respire plus !!
Marlène était en larme. Elle avait fait de tout son possible pour sauver Adamantine et réussit à réparer les organes vitaux de la femme. Toutefois, avec son peu de mana elle n'avait pu soigner le reste. Adamantine perdait toujours du sang, Mylon revenu à la réalité se précipita vers elles. Il s'agenouilla alors pour prendre le pouls d'Adamantine.
– C'est vraie son cœur ne bat plus ! Se dit-il. Non elle ne doit pas mourir, pas devant Marlène. Ce n'est pas le genre de souvenirs qu'elle devrait garder toute sa vie !
Il se mit donc à soigner la blessure d'Adamantine avec le peu de mana qui lui restait. Une fois fait, il se mit à faire un massage cardiaque à la chevaleresse. Il alternait ceci avec du bouche à bouche dans l'espoir de faire rebattre son cœur en regardant avec intervalle régulier si elle respirait mais le massage n'avait pas l'air de fonctionner. Marlène sanglotait aux côtés d'un Mylon désespéré qui intima ainsi à la chevalière :
– Allez n'abandonne pas maintenant. Tu es une chevaleresse, bat toi au moins pour vivre !
– Ne mourrez pas madame, s'il vous plaît ! rajouta Marlène toujours en sanglot.
À mesure du geste, Mylon infusait de son propre mana dans le corps d'Adamantine pour essayer de redémarrer son mécanisme. Mylon paraissait inquiet et fatigué, épuisant déjà ses réserves de mana. Cela se voyait par des sortes de fissures rouges d'énergies qui apparaissaient sur son visage.
– Je vous en prie Stella, supplia t-il à la déesse. Trop sont mors ce soir ... épargnez la s'il vous plaît !
Adamantine réagit subitement au moment en crachant d'un seul coup le sang qui avait remplit ses poumons.
– Mylon tu as réussis ! clama Marlène qui affichait un sourire. Elle respire, elle respire !
Marlène essuya ses larmes tandis que Mylon soulagé mais à bout de force, commença à s'effondrer sur Adamantine qui était toujours inconsciente. Cependant il se retenu de tomber en revenant à la réalité :
Non je ne peux pas m'effondrer ici, pas encore, c'est trop dangereux, il pourrait rester des bandits !
– Ca va grand frère ?! T'es tout pâle et tes yeux ! Même, c'est quoi ces fissures ? On fait quoi maintenant ?! demanda Marlène anxieuse.
Elle regarda soudainement autour. Elle avait poursuivit au départ Volt, son chiot mais il avait disparut … Mylon commença à soulever Adamantine et la plaça sur son dos. Il ordonna alors d'un ton sec :
– Vient Marlène ! On va s'abriter dans un des bâtiments pour le moment, le temps que je reprenne des forces.
Il titubait et tenait à peine debout avec la chevaleresse sur son dos. Marlène le vu et acquiesça sans poser de question. Ils disparurent tous les trois dans une allée de la place de l'église alors que celle-ci même s'effondra sur le corps sans vie de Lancelot...
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