Ma vision vacillait alors que les derniers vestiges de la migraine lancinante s'évanouissaient. Deux assistants attendaient nerveusement, manifestement incertains de ce qui venait de se passer ou de ce qu'il fallait faire ensuite.
"Aimée, ça va ?" demanda l'une d'elles, sa voix tremblant légèrement.
J'ai acquiescé, mais mon esprit était ailleurs. Jacques. Mon esprit résonnait avec son appel désespéré à l'aide. Je ne pouvais pas me défaire de l'image de lui enchaîné, ses lèvres pâles et ses yeux remplis d'angoisse. Autant je souhaitais me prélasser dans le bain de lait et profiter des soins, il y avait quelque chose de bien plus urgent à régler.
"J'ai... J'ai besoin d'un moment seul," ai-je réussi à dire, en forçant un calme dans ma voix que je ne ressentais pas.
Les assistants échangèrent un regard mais acquiescèrent, reculant hors de la pièce avec des révérences respectueuses. Dès que la porte se referma avec un clic, je laissai échapper un soupir tremblant.