Capítulo 3: chapitre 3: L’académie
Les jours qui suivirent la découverte de l'arbre furent étrangement calmes. Oren reprit sa routine dans le village de Faylon : il aidait Marlo à couper du bois, accompagnait Alya au marché, et passait ses soirées à lire de vieux récits épiques dans le petit grenier poussiéreux de leur maison. Pourtant, au fond de lui, quelque chose avait changé.
L'image de cet arbre colossal continuait de hanter ses pensées. Il n'avait parlé de sa découverte à personne, pas même à Alya, qui pourtant sentait bien son trouble.
— Oren, quelque chose te tracasse ? lui demanda-t-elle un soir alors qu'ils étaient assis autour du feu.
Il secoua la tête, esquissant un faible sourire.
— Non, tout va bien.
Mais tout n'allait pas bien. Oren savait qu'il ne pouvait pas rester indéfiniment à Faylon. L'arbre n'était pas une hallucination, et les visions qu'il avait eues – ces fragments d'un passé inconnu – réclamaient des réponses.
Un matin, alors qu'il observait les collines depuis la fenêtre, il prit une décision. Il partirait.
Un départ chargé d'émotions
Le jour du départ, le village était encore enveloppé dans le calme de l'aube. Oren rassembla quelques affaires : un vieux sac en toile, des vêtements de rechange, et un livre que Marlo lui avait donné lorsqu'il était enfant.
Marlo et Alya étaient là pour lui dire au revoir.
— Tu es sûr de vouloir partir ? demanda Alya, visiblement inquiète.
— Oui, répondit-il d'une voix déterminée. Il y a quelque chose que je dois comprendre.
Marlo posa une main ferme sur son épaule.
— N'oublie pas, Oren. Où que tu ailles, ce que tu fais ici à Faylon – ces choses simples comme couper du bois ou veiller sur les tiens – ça reste la vraie force.
Ces mots résonnèrent en Oren, même s'il ne comprenait pas encore pleinement leur signification.
Alors qu'il quittait Faylon, il jeta un dernier regard à Alya, qui agitait timidement la main. Une vague de nostalgie le traversa. Il avait passé toute sa vie dans ce petit village, mais maintenant, il marchait vers l'inconnu.
Un voyage semé d'embûches
Les premiers jours du voyage furent calmes, presque trop. Oren marchait à travers des plaines dorées par le soleil, bordées de forêts dont les feuilles semblaient murmurer à chaque brise. Les nuits étaient fraîches, et il s'endormait sous les étoiles, enveloppé dans une vieille couverture que lui avait donnée Marlo.
Cependant, plus il s'éloignait de Faylon, plus il sentait le poids de l'inconnu. Les routes devenaient moins fréquentées, les villages moins accueillants. Il traversa des hameaux silencieux où les regards des habitants étaient méfiants. Le monde au-delà de Faylon semblait plus dur, plus complexe.
Un soir, alors qu'il installait un feu de camp près d'un ruisseau, il remarqua une silhouette au loin. Un voyageur en cape sombre, monté sur un cheval noir. L'homme ne s'arrêta pas, mais son regard perçant croisa celui d'Oren, et un frisson glacé lui parcourut l'échine.
Une rencontre inattendue
Deux jours plus tard, alors qu'il approchait d'un carrefour, Oren entendit des éclats de voix. Il s'avança prudemment et découvrit un groupe de marchands pris à partie par trois bandits. Les brigands, armés de dagues et d'arcs rudimentaires, menaçaient un vieil homme et sa fille, leur demandant de leur remettre leurs biens.
Oren hésita. Il n'était pas un guerrier, mais il ne pouvait pas rester sans rien faire. Saisissant son couteau de chasse, il s'avança discrètement jusqu'à l'un des bandits.
— Hé, vous ! cria-t-il, essayant de masquer sa nervosité. Laissez-les tranquilles !
Les bandits se tournèrent vers lui, visiblement surpris.
— Tu ferais mieux de déguerpir, gamin, grogna l'un d'eux.
Mais avant qu'ils ne puissent réagir, Oren sentit une chaleur familière dans sa paume. Une lumière dorée jaillit soudain de ses doigts, frappant l'un des bandits et le projetant au sol. Les deux autres, paniqués, prirent la fuite.
Le vieil homme s'approcha, le regard plein de gratitude.
— Merci, jeune homme. Vous nous avez sauvé la vie.
Oren était encore sous le choc de ce qu'il venait de faire. Cette lumière… il ne l'avait jamais vue avant, mais elle semblait répondre à quelque chose au fond de lui.
— Ce n'était rien, balbutia-t-il.
La fille du vieil homme, qui semblait avoir à peu près son âge, lui adressa un sourire timide.
— Vous êtes un mage ?
— Non, enfin… je ne sais pas.
Le vieil homme insista pour qu'Oren les accompagne jusqu'à leur village, mais il refusa poliment. Il avait un objectif, et il devait continuer sa route.
Arrivée à Alyndor
Quelques jours plus tard, Oren atteignit enfin la colline d'Eryas. Au sommet se dressait l'Académie des Mages d'Alyndor, une vision majestueuse qui le laissa sans voix. Les tours argentées semblaient toucher le ciel, et des runes anciennes brillaient faiblement sur les murs de pierre blanche.
L'entrée principale était gardée par deux statues colossales représentant des dragons ailés. Leurs yeux, faits de cristaux bleutés, semblaient suivre chaque mouvement.
Oren inspira profondément et s'approcha. Un homme vêtu d'une robe de mage pourpre se tenait devant la porte, un livre ancien à la main.
— Nom ? demanda-t-il d'une voix grave.
— Oren… Oren de Faylon.
Le mage posa une main sur sa tête, et Oren sentit une étrange chaleur parcourir son corps.
— Intéressant, murmura le vieil homme. Entre.
Les grandes portes s'ouvrirent,
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