Capítulo 3: Reece- Je ne veux pas d'un compagnon !

Reece

Je m'asseyais à mon bureau en écoutant les rapports de mon assistant personnel Noé. Il était extrêmement efficace dans son travail, ce qui signifiait que les rapports duraient toujours plus longtemps que nécessaire. Il pourrait transmettre toutes les informations en moins de temps, mais on ne sait jamais ce que les infos supplémentaires pourraient apporter à long terme.

Il a fait un compte-rendu sur les loups indépendants inquiets vivant dans la ville d'à côté. Il m'a informé que la meute dont le territoire est limitrophe au nôtre, mais qui avait nettement moins de terres que nous, causait un peu de remous avec des rumeurs d'une possible tentative de me renverser et de prendre mes terres et mon peuple. Il y avait des rumeurs d'un étrange covens d'utilisateurs de magie, de sorcières et sorciers, qui avaient décidé de s'installer dans notre région. Nous n'avons pas vu leur semblable depuis près de vingt ans, selon les anciens et les livres de registres.

Noé était si consciencieux et bon dans son travail que j'avais envisagé de le faire mon Beta, son grand-père avait été le Beta de mon père après tout. Mais il y avait toute cette désagréable affaire qui avait suivi sa famille. Et ce n'est pas comme s'ils pouvaient y échapper ; la jeune fille était toujours là, un rappel constant de ce qui s'était passé. Je me sentais mal pour le mec, vraiment. Et il était intelligent comme l'enfer, il était vraiment le meilleur loup pour être mon assistant, j'aimerais juste qu'il ne parle pas aussi longtemps.

"...Enfin, toutes les femelles non appariées ont été assignées à leurs groupes. Vous passerez votre temps à chacun des Rassemblements de Pleine Lune à chercher votre âme soeur parmi les femmes assignées au numéro de groupe pour ce rassemblement." Noé se tenait droit comme un piquet alors qu'il récitait les informations de mémoire. En se tenant là avec ses traits nets, ses cheveux noirs et ses yeux, il ne lui manquait que le costume de pingouin pour avoir l'air d'un majordome à l'ancienne. La pensée était suffisante pour presque me faire rire, ce qui m'a rendu furieux. Je devrais être indigné et en colère en ce moment, je ne veux pas aller à ces foutus rassemblements.

"Je n'aurai pas besoin d'une nuit entière juste pour ça. Je saurai en cinq secondes si quelqu'un dans le groupe est mon âme soeur." Je grommelais.

"Les Anciens semblent penser que vous devriez passer un peu de temps seul avec chacune d'elles si possible, mais autant de temps avec le groupe dans son ensemble sinon."

"Si elles ne sont pas mon âme soeur, alors passer plus de temps avec elles ne fera pas de différence. Ces pièges qu'ils ont mis en place pour moi ne changeront rien du tout." J'ai crié.

"Hé, ne m'agresse pas, je ne suis pas celui qui a tout organisé, d'accord." Noé m'a ordonné, laissant tomber sa façade de travail juste un moment alors qu'il souriait de ma frustration. Je devais me rappeler qu'il était mon ami, et que ce n'était pas sa faute.

Ma colère prenait le dessus sur moi. J'étais sur les nerfs depuis des semaines maintenant, et les choses devraient probablement empirer avec ce qui vient de se passer. Mettez-moi dans une bataille avec une autre meute et dites-moi que je pourrais ne pas en revenir vivant, et je serai le premier à sauter sur mes deux pieds. Dites-moi qu'un vagabond me discute à ma place d'Alpha et qu'il doit être remis à sa place, et je le renverrai à sa place. Dites-moi qu'un sorcier a kidnappé un enfant humain et qu'il faut agir avec discrétion et précision, et je serai le premier sur les lieux.

Mais dites-moi que je dois socialiser avec une bande de louves aux rires sots qui pensent avoir une chance d'être la prochaine Luna, ou pensent avoir une chance d'être la prochaine à réchauffer mon lit pour une nuit. Qu'elles pensent avoir une chance d'accéder à ma fortune, ou au statut que je pourrais offrir. Quel que soit le motif, il serait toujours le même. Elles seraient toujours les mêmes. Les femmes sont des créatures vaines et inutiles qui vous utilisent pour leurs propres fins et qui vous laissent ensuite sans un mot.

C'est pourquoi je ne veux pas d'une compagne. Les femmes ne pensent qu'à elles-mêmes. Il a peut-être existé quelques exceptions, comme sa mère. Avant l'incident, c'était sans doute la plus grande femme du monde.Mais maintenant, elle n'était plus que l'ombre de ce qu'elle avait été. Elle était assise là, jour après jour, dans un état catatonique, comme un légume. Elle était assise à regarder par la fenêtre et à baver sur elle-même. Elle n'avait pas bougé, n'avait pas parlé, n'avait montré aucune signe de vie. Pas depuis la trahison qui a eu lieu il y a sept ans et qui a conduit à la mort de mon père. La trahison d'une femme qui ne se souciait que d'elle-même et de personne d'autre. Je ne laisserai pas une personne comme cela ruiner ma meute de nouveau, je ne le permettrai tout simplement pas.

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