Kapitel 2: Aller à la Zone A
Après deux jours.
« Tu es sûr que tu vas te débrouiller tout seul ? » Helen ne savait pas quoi faire quand Ren a soudainement dit qu'il voulait déménager pour vivre plus près de l'Académie Fate.
Elle et Troy s'y attendaient quelque part mais l'entendre de la bouche de leur fils était une toute autre affaire. Elle a pleuré cette nuit après avoir appris la nouvelle. Ren avait vécu avec eux pendant ses dix-neuf ans, et maintenant, il allait vivre seul. Elle était à la fois fière, heureuse et triste en même temps.
Ren hocha la tête. « C'est plus facile pour moi », dit-il en faisant ses valises tout en étant conscient du regard brûlant de sa mère sur son dos.
« Est-ce vraiment nécessaire que ce soit une université dans la Zone A ? Et pourquoi si soudain ? Les cours ne commenceront pas avant deux mois. »
« Helen, » Troy réprimanda sa femme. « Nous avons déjà discuté de cela et dit que nous soutiendrons la décision de Ren. Et d'ailleurs, les diplômés des universités de la Zone A ont bien plus de chances d'être acceptés dans de grandes entreprises. »
« Papa a raison, maman. » Ren ferma sa valise et se tourna vers ses parents.
Depuis quand ses parents avaient-ils l'air vieux ? Pourquoi n'avait-il remarqué qu'à présent les mèches de cheveux gris et la peau ridée ? Les courbures de leurs dos et la difficulté de leur respiration.
Ren cligna des yeux pour chasser les larmes et força un sourire. Il n'était pas émotif, et la plupart disaient même qu'il était insensible et froid. Mais n'importe qui verserait des larmes à la vue de ses parents vieillissant et s'affaiblissant.
« Je dois aller dans la Zone A le plus tôt possible pour trouver un dortoir et postuler à l'Académie Fate. » Ren jeta son sac sur son épaule. « J'appellerai tous les jours. »
Helen pinça ses lèvres et ne dit plus rien tandis que Troy tapotait l'épaule de son fils. « J'ai viré l'argent sur ton compte. Ne dépense pas tout et sois prudent dans la grande ville. »
« Ne sors pas faire la fête toute la nuit. Évite les mauvaises fréquentations et mange équilibré, fais du sport, et étudie dur pour que tu puisses trouver un travail décent après l'université, acheter une maison et épouser une fille gentille, » enchaîna Helen.
Ren sourit. « Je le ferai. »
Bien qu'il doute de la partie concernant le mariage, il était sûr comme l'enfer qu'il leur achèterait une maison. Pas juste une maison, un manoir dans l'un des quartiers les plus prestigieux de la Zone A avec une sécurité de premier ordre et des vues imprenables. Et ses parents vivraient comme un Roi et des Reines entourés de serviteurs.
C'était sa promesse à lui-même, et il allait la tenir cette fois, quoi qu'il en coûte.
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En atteignant la Zone A, Ren fut immédiatement frappé par la vue de voitures volantes, des capsules de train dans le ciel, des immeubles immenses qui projetaient des images en 3D, et de l'air frais rendu possible par de multiples filtres de chaque établissement.
Le paysage était très différent comparé à celui de la zone C, où l'on conservait l'architecture ancienne. Tout dans la Zone A paraissait neuf et futuriste.
Ren sortit de l'aéroport et prit un bus pour se rendre à sa destination. Il connaissait chaque zone à cause de sa vie passée. Et par habitude, chaque fois qu'il prenait un véhicule, il choisissait un siège près de la fenêtre et regardait les vues en bas.
Les routes pour les transports en commun tissaient maintenant le ciel tandis que le sol laissait de l'espace pour les paysages, les vélos et d'autres formes de transport non motorisées. Les gens ressemblaient à des fourmis d'en haut pendant qu'ils vaquaient à leurs activités quotidiennes, et la vue des espaces ouverts, des fontaines, des plantes et des arbres était à couper le souffle comme toujours.
Après son arrêt, il se dirigea vers un dortoir pour hommes appelé Ravens près de l'Académie Fate. C'était aussi le même dortoir où il avait séjourné par le passé. C'était le dortoir le moins cher parmi les nombreux dortoirs et appartements proches de l'Académie.
Après avoir complété les papiers et s'être enregistré, Ren rangea ses affaires et appela ses parents avant de prendre un bain et d'avoir enfin l'occasion de se reposer sur son lit.
Les dortoirs et appartements de la Zone A étaient de haute classe. Celui dans lequel il séjournait était un espace large de dix mètres sur dix mètres comprenant un vestibule, des toilettes et une salle de bain, une mini cuisine, un lit simple, un bureau d'étudiant, un filtre et un climatiseur.
Mais bien sûr, le prix par mois allait de cinq cents à dix mille dollars selon la qualité de la chambre.
Dans le passé, à part ses charges de travail scolaire, il devait jongler avec plusieurs emplois pour payer le loyer et ses dépenses quotidiennes.
Ren choisit la chambre la moins chère, comme celle où il logeait par le passé. Il n'avait pas besoin de sols en moquette, de murs en granit, de canapés en cuir, de lustres, ni de Jacuzzis de toute façon. Il avait vécu avec un robinet et une tasse et un ventilateur au plafond toute sa vie. Alors il pouvait se passer du luxe.
Il ferma les yeux.
Il postulerait pour un prêt étudiant à l'Académie Fate et traiterait toute la paperasse demain. Une fois son inscription confirmée, il achèterait immédiatement la capsule de jeu dans la ville.
C'était de la plus haute importance qu'il soit parmi les joueurs qui réussiraient lors de la première ouverture du jeu, COVENANT.
Exactement sept mois à partir de maintenant, en raison de la popularité grandissante du jeu, des établissements privés, millionnaires et milliardaires investiraient dans des guildes, et ces guildes avaient besoin d'une base d'opérations.
Leurs petits lopins de terre qu'ils louaient au gouvernement seraient vendus à ces constructions de masse émergentes.
À cause de l'afflux de la demande croissante en terrains, le loyer a grimpé en flèche, et ses parents n'avaient d'autre choix que de vivre dans les taudis avec une maison de fortune faite de bouts de bois et de tôles métalliques récupérées pour économiser juste pour qu'il puisse vivre confortablement dans la Zone A.
C'était aussi à cette époque que la santé de son père s'est détériorée parce que la maison ne pouvait même pas les protéger de la pluie et du froid.
Un désir ardent frappa l'estomac de Ren, le poussant à atteindre son objectif plus rapidement.
Toc !
Toc !
Ren ouvrit les yeux et grommela. Il avait le sentiment de savoir qui était à sa porte à six heures du soir.
« Ren ! »
Ren prit une grande respiration et calma ses nerfs en ouvrant la porte. Un garçon de son âge avec des cheveux semi-chauves bruns et une peau couleur terre boueuse lui souriait d'une oreille à l'autre.
Mais Ren savait que derrière son sourire se cachait un caractère opportuniste.
« Roni. » Le fils du voisinage de Ren.
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