Kapitel 48: Semer la discorde (2)

Maintenant que Feifei connaissait la vérité, elle a dû penser que tout le monde allait l'abandonner, maintenant que la véritable fille de son mari était apparue. Sa Feifei a dû avoir peur que eux aussi la rejettent, surtout qu'elle avait été abandonnée par sa mère biologique dans un orphelinat. Elle ne pouvait même pas imaginer la douleur que Feifei avait ressentie en entendant la vérité sur son identité de la bouche des Chens.

'Comment osent-ils faire du mal à ma fille ainsi ? Ce n'est pas de cette façon que je voulais révéler la vérité à Feifei.'

"Feifei, peu importe ce que les gens disent de toi, n'oublie pas que tu es ma fille, d'accord ? Maman fera de son mieux pour te protéger, alors s'il te plaît ne pleure plus."

"Mais Maman, si tu ne veux pas accepter que l'enfant de Papa vive avec nous… ça… comment pourrais-je supporter de vous voir vous battre à cause de moi ?" Les yeux de Su Xiaofei se remplirent de larmes.

Yun Qingrong fut émue par les mots de sa fille. Même maintenant, son enfant pensait aux autres et refusait d'être la cause du problème, sans se rendre compte que Su Xiaofei rejetait simplement toute la faute sur son père inutile.

C'était facile pour elle d'agir ainsi. Parce qu'elle était une actrice de liste B dans sa vie antérieure, pour ne pas être éclipsée par Ye Mingyu, elle avait pris plusieurs cours pour améliorer ses compétences. Que ce soit le chant, la danse, le jeu d'acteur... Elle faisait attention et s'entraînait sans relâche pour perfectionner ses compétences, donc faire jaillir ses larmes en une fraction de seconde était maintenant aussi facile que de manger pour Su Xiaofei.

Yun Qingrong secoua la tête et sourit amèrement à sa fille. Si cela ne concernait qu'elle, elle pourrait supporter toutes les paroles lancées contre elle, mais jamais elle ne permettrait à quelqu'un de blesser sa fille.

"Laisse Maman s'occuper du problème. Je vais démettre Madame Chen de ses fonctions dans ce foyer et quant à l'autre fille de ton Papa, je ne permettrai jamais à cette fille de vivre ici avec nous." Elle promit à Su Xiaofei.

Après la conversation sincère avec sa mère, Su Xiaofei était désormais certaine qu'à partir de ce jour, les relations entre ses parents avaient été gravement entachées par l'apparition soudaine de Ye Mingyu et de sa mère.

Yun Qingrong et Su Haoran n'étaient déjà pas en bons termes pour commencer, et la révélation qu'il avait eu un enfant avec une autre femme mettrait beaucoup de tension sur leur mariage déjà en train de se détériorer. Même si sa mère ne l'admettait pas, Su Xiaofei savait qu'elle souffrait trop de la trahison de Su Haoran.

"Je veux juste que ma Yu'er expérimente d'avoir un père malgré le fait que ce soit trop tard," avait dit Ye Xing à Yun Qingrong lorsqu'elle la suppliait d'accepter sa fille dans la famille Su.

Cependant, Ye Xing ne se rendait pas compte que ces mêmes mots seraient l'épine profondément enfoncée dans le cœur de Yun Qingrong. Si elle décidait d'accepter Ye Mingyu dans leur famille et que son mari changeait quelque peu et devenait un meilleur père pour Ye Mingyu, Yun Qingrong ne doutait pas que son ressentiment et sa colère envers Su Haoran ne feraient que se multiplier.

Su Xiaofei retourna dans sa chambre, s'étala sur son lit et fixa le plafond d'un air vide. Elle savait qu'elle manipulait sa mère, mais elle ne pouvait penser à aucune autre manière de les sauver toutes les deux du destin tragique qu'elle avait subi dans sa vie précédente.

Si elle avait laissé Yun Qingrong s'occuper de ces deux-là toute seule plus tôt, Ye Xing aurait pu menacer sa mère en utilisant sa propre vie. Étonnamment, Ye Xing était aussi sans scrupules que sa fille, Ye Mingyu. Elle parlait comme si Yun Qingrong la forçait à se suicider pour montrer sa sincérité.

Dans le passé, parce que Yun Qingrong avait peur que sa famille soit impliquée par la mort soudaine de Ye Xing, elle avait permis à Ye Mingyu de vivre avec eux, sans savoir que sa Feifei apprendrait à la mépriser pour ses mauvais choix.

La mère et la fille sont venues en vain et n'ont pas obtenu les avantages qu'elles espéraient avec leur visite, mais une fois que Su Haoran serait rentré à la maison, Su Xiaofei n'avait aucun doute sur le fait qu'il essaierait de tromper sa mère pour lui permettre à Ye Mingyu de vivre avec eux.

Quel ordure. Quel bâtard. Rien que de penser à comment Su Haoran et Ye Xing vivaient heureux après la mort de sa mère dans le passé suffisait à faire bouillir de colère le sang de Su Xiaofei. Ye Xing agissait comme si elle était vraiment désolée d'être la tierce personne dans le mariage de ses parents et osait prétendre qu'elle était une mère pour elle.

'Si répugnant.' Su Xiaofei ricana dans son cœur. Après la mort de sa mère, Su Haoran n'avait pas attendu longtemps pour épouser Ye Xing, alors elle avait choisi de retourner vivre dans la maison de sa mère pour rendre leur vie infernale. Cependant, ce qu'elle observait chaque jour, c'était les trois jouant à la famille heureuse comme s'ils n'avaient jamais ruiné la vie de quelqu'un d'autre.

'Les événements d'aujourd'hui ont dû vraiment troubler Maman, mais c'est bon. Je vais lui faire voir quel genre de minable elle a épousé et avec qui elle a perdu des années. J'espère juste qu'il ne sera pas trop tard et que la famille Yun l'acceptera de nouveau.'

Su Xiaofei ferma les yeux et succomba au sommeil qui s'emparait de sa conscience. Puisqu'elle avait réussi à arrêter Ye Xing et Ye Mingyu aujourd'hui, elle s'attendait à ce que Madame Chen ait déjà appelé son père traître pour l'informer de ce qui s'était passé en son absence.

Il n'était pas question qu'elle croie que Su Haoran n'était pas au courant de l'apparition de son ancienne amante et de son enfant. Ye Xing et Ye Mingyu auraient-elles été assez courageuses pour se présenter si elles n'avaient pas reçu l'assurance qu'elles réussiraient aujourd'hui ?

Peut-être ne s'attendaient-elles pas à ce que la jeune demoiselle arrogante et turbulente soit à la maison et viendrait en aide à Yun Qingrong.

'Heh. Salaud infidèle. Tu ferais mieux de rentrer à la maison dès que tu le peux, pour que je puisse te botter le cul et te faire payer pour avoir fait pleurer ma mère.'

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