Kapitel 8: Une chasse intrigante
Après m'être posé toutes ces questions, je regarde autour de moi. Je me trouve dans un petit abri en bois où sont entreposés différents outils de jardinage.
Je devrais plutôt fermer mes yeux quelques minutes puis réfléchir la tête reposée. Je ferme mes paupières après m'être assis et adossé à un des murs, mais la fatigue et la retombée du stress me font tomber dans un sommeil profond.
Le lendemain, les rayons du soleil passant par les fissures dans le toit me réveillent. Je songe à m'écarter quelque temps du château, pour déjà laisser le tout reposer c'est-à-dire attendre que la vie reprenne à peu près normalement, mais aussi pour observer et étudier les changements qui me sont arrivés.
Avant de sortir du cabanon, je récupère une faux pour me défendre contre les éventuels bêtes et monstres. Dehors, je me dirige vers la forêt sombre malgré le jour. Je ne connais pas trop cet endroit, en effet, je n'ai cessé de passer mon temps au château depuis mon arrivée dans ce monde. La nature hormis une partie de ses plantes m'est inconnue.
Je m'enfonce, j'avance au sein de cette forêt. Durant le voyage, s'entendent des cris inquiétants, des craquements de branche, le vent dans les feuilles qui le suivent dans sa course, le ruissellement d'une rivière, …
De l'eau ? Enfin, je peux me désaltérer.
J'essaie de situer le son, et me dirige vers la position de ce dernier. Je me débarrasse des branches puis je vois un steak, euh non, un cerf qui se désaltère. L'appelle du ventre, plus fort que le reste, me fait attaquer cette pauvre bête. Je me concentre et invoque ma [flammèche] pendant que ma proie tente de s'échapper.
Je ne regarde uniquement le cerf, mais lorsque je lance mon sort, une boule de feu de 20 mètres de diamètres rentre dans mon champ de vision, dans une trajectoire en cloche, qui percute violemment ce qui n'était il y a peu de temps qu'un animal se désaltérant. Heureusement, la forêt était assez éloignée pour ne se prendre que des projections de flamme incapable de débuter un feu de forêt.
Pendant que ce dernier se transforme en cendre, je reste bouche bée, ma [flammèche] qui ne faisait qu'une vingtaine de centimètre c'était transformée en un projectile dévastateur que je n'ai vu que dans une illustration d'un livre de science magique 'prouvant', à l'aide de calculs, que réaliser un tel résultat à partir d'un sort de maitrise 1 de feu était impossible. Concentrer autant de mana avec un script aussi simple provoquerait trop de dégagement magique inutile qui enivrerait l'utilisateur et stopperait l'incantation du sort.
Pour revenir au terme de script, il s'agit du nom donné à la base d'un sort. En effet, la maîtrise 3 de la recherche en magie permet de visualiser un de ses sorts dans ses fondations, les chercheurs ont noté leurs résultats et ont observé qu'il s'agissait d'une suite de commande structurée qu'ils ont nommé script. J'espère qu'un jour, je pourrais obtenir cette maîtrise et découvrir les secrets de la magie de ce monde, de plus, à la dernière maîtrise, il semblerait que l'on puisse créer nos propres sort.
Pour information, l'apprentissage d'un sort se fait par contact avec une stèle magique ou part l'augmentation d'une maîtrise de magie. Le sort [flammèche] est le premier sort de feu apprenable, il suffit d'accumuler des informations concernant la magie de feu et de s'entraîner à invoquer la flamme quand on se sent apte à le faire.
Revenons à ma nourriture qui doit dorénavant être immangeable.
Je me dirige vers le tas de cendre, de chairs, de fourrures et de paumures (bois du cerf), puis essaie de récupérer le maximum. Je parviens à ramasser un long morceau de fourrure qui correspond à son côté droit, coté qui était au sol quand il fut renversé par mon attaque, mais aussi les bois qui n'ont pas été, ou peu, abîmé et un peu de chair qui n'est pas en cendre.
Je me relève et me dirige vers la rivière. Je place mes mains dans au sein de l'eau et remonte le tout pour me désaltérer. Après deux gorgés, je réalise que je suis dans un sale état, plein de terre et de cendres, le tout saupoudré de brins d'herbe, de feuilles d'arbre ainsi que d'épines.
Je me déshabille entièrement et nettoie mes vêtements : une veste, un pantalon, une chemise, des chaussettes ainsi qu'une culotte (ancien sous vêtement ressemblant à un pantacourt). Mes bottes, je les ai juste rincées. Je pose l'ensemble à sécher sur une construction que j'ai faite avec un bout de bois et ma faux, et en profite pour me baigner et nettoyer mon corps qui ne l'a pas été depuis deux jours.
Je me baigne et repense à mon sort ainsi qu'à mon état depuis la veille. Avant l'incident, je me souviens que j'étais un peu épuisé avec une seule [flammèche] or cette fois-ci avec ce sort augmenter de manière signifiante, je n'ai pas senti de fatigue. En me concentrant sur mon mana intérieur, je m'aperçois que je ne vois pas de fin à cette énergie, mais au centre de l'ensemble un œil rouge, un œil à la pupille de chat, ou plutôt, d'après tous ces éléments, un œil de dragon. Il y eut un seul dragon depuis le début de l'histoire du monde, ou du moins, selon les légendes, père des wyvernes et créateur des différentes force de ce monde, le mouvement et les forces. Je veux l'absorbé mais comme s'il faisait déjà partie de moi, c'est un échec mais un souvenir me vient. Un dragon libre dans les airs vole, des flux à peine perceptibles qui vont selon les déplacements des objets.
Un seul mot me vient à l'esprit : "des vecteurs !".
Après avoir prononcé ce mot, comme s'il s'agissait d'un déclencheur, l'eau fuit de mes côtés, de même pour la terre sous mes pieds. Des oiseaux apeurés s'envolent dans le ciel, ils passent proche de moi qui me suis envolé de quelque mètre les avoir vu s'enfuir des arbres.
Je plane !
La surprise me fait oublier la douleur de mon œil et j'ouvre les deux yeux.
Je bascule alors et tombe. Mon regard passe alors d'une forêt à un ciel, puis à une formation d'oiseaux dans le ciel. Cependant, à chaque fois, qu'un de ces derniers passaient au centre de ma vue, celui-ci explosait en un tas de chair et os broyés qui me fait aussitôt régurgiter mon dîner de la veille.
Enfin tombé dans le cratère que je viens de formé, je décide de sortir de l'eau après m'être de nouveau nettoyé.
Tous mes habits étant de nouveau mouillés, je prépare un feu pour cuisiner la viande.
Je ramasse des branchages, ce qui ne manque pas dans la forêt, heureusement, l'eau n'est pas arrivée jusqu'ici.
Les bases du feu installées, je me concentre, mais cette fois-ci je ne le fais pas pour invoquer [flammèche], mais pour éviter de mettre le feu à la forêt et à mes affaires.
Le feu de camp allumé, je réalise un mécanisme pour mettre à chauffer un part de ma nourriture. Puis déguste un steak qui manque quelque peu de sauce.
Le repas finit, je m'allonge sur le sol pour dormir à la belle étoile. Je peux me le permettre, nous sommes en Treon et c'est bientôt le début de Sommeren, la chaleur se fait donc ressentir de jour en jour.
J'espère trouver un abri demain …
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