Rébecca :
Attends deux secondes papa avant de le porter, il a plein de plaies où il saigne.
Si on le lève trop vite, on risque peut-être d'aggraver ses blessures.
Ludo :
Non, on a pas le choix.
Il faut absolument pour qu'il ne développe pas d'infections le bouger vers un endroit plus propre, sinon il risque de mourir rapidement.
Cette forêt est un vrai nid à bactéries.
Rébecca se sentait un peu bête sur le moment, comment peut-on le sauver en le laissant dans cette forêt ?
Elle n'a même pas pensé à ça.
Rébecca :
Tu as raison, j'y ais pas pensé sur le moment.
Ludo :
C'est pas grave, maintenant aide moi à le lever.
Tu prends les jambes, moi je le porte par les épaules.
On laisse la couverture ici vu qu'elle va juste nous gêner plus qu'autre chose pendant qu'on le porte.
Rébecca :
D'accord.
Ils lèvent le jeune homme comme Ludo l'a dit, tout se passe bien jusqu'à ce qu'ils, par surprise, le lâchent presque complètement après avoir entendu ce cri.
Edward :
Aaah !!!
Aahh !!!
Aahh !!
Edward sua abondamment très vite en ressentant autant de stimuli dès le réveil.
Ouvrant les yeux en panique, il ressentit des douleurs inimaginables sur tout le corps, lui faisant perdre toute lucidité en seulement quelques secondes, ne réagissant qu'instinctivement face à la douleur.
Ne comprenant pas la situation dans un premier temps, Ludo se ressaisit très vite quand il fût témoin d'autant de cris de douleurs.
Ludo :
Pose le garçon par terre, vite !
Ils posent tous les deux Edward le plus délicatement possible, sous la couverture qu'ils avaient utilisés plutôt pour réchauffer Edward.
Edward :
Aahh !!
Suite à ce dernier cri de douleur, Edward s'évanouit de douleur,
les yeux complètement retourné vers le haut.
Il donnait l'impression que ses yeux sont devenus complètement blanc à cause du choc.
Rébecca resta choquée pendant un petit moment devant un tel imprévu, elle ne s'attendait pas à ce que cette opération se passe aussi mal.
Rébecca :
Je pensais pas qu'il serait aussi blessé pour crier de douleur comme ça, on aurait pas du le lever.
Ludo :
Ne te sens pas désolé.
Tu pouvais pas savoir à quel point il est blessé, son corps paraît à peine blessé si on omet ces petites plaies sur son corps.
Comme quoi tout le monde ne peut pas s'improviser sauveteur, on le voit de la pire des manières.
Ludo commence à se gratter la tête, comme s'il s'apprêtait à prendre une décision difficile.
Ludo :
La situation a l'air plus compliqué que ce que je pensais, on n'a plus le choix que d'appeler celui qui t'as soigné.
On ne peut pas se permettre de prendre ce genre de décisions une fois de plus, autrement c'est nous qui finirons par le tuer.
Rébecca :
Le médecin ?
Il est pas censé être parti depuis un moment maintenant ?
Ludo :
Oui mais je vais essayer d'appeler un de mes amis pour lui dire que s'il voit Victor Fetch, il doit lui dire que l'on a une urgence ici et qu'on aurait besoin de son aide.
Rébecca :
Pourquoi lui en particulier ?
Il a l'air assez banale, je doute qu'il puisse nous aider avec un cas pareil.
Ludo :
Tu te trompes, Victor Fetch est connu comme l'un des meilleurs soigneurs parmi les manieurs de vide de Sun Hope.
Quand je dis soigneur, je sous entend qu'il est capable de soigner n'importe quel type de blessure grave, de tous les types.
Sa réputation le précède, il est connu comme le guérisseur à l'efficacité extrême, le guérisseur sans limite.
Je peux te dire qu'il a une expérience immense et un génie inné pour la médecine à un très jeune âge, et qu'en plus il enseigne à des jeunes qui sont connus pour avoir un grand talent.
Vu que tu n'es pas intéressé par ce genre de choses, forcément tu rate ce genre d'informations.
Tu ne peux que t'en prendre à toi même de ne même pas connaître ça.
Rébecca :
Attends attends, t'est en train de me dire que ce médecin est connu ?
Mais alors pourquoi il m'a soigné pour une simple blessure à la jambe, quand il peut soigner des gens avec des blessures beaucoup plus grave que celle que je me suis faite ?
Je suis pas censée passer en second plan normalement ?
Ludo :
Il y' a deux raisons, la première c'est qu'il n'y a pas de médecins dans notre village, quelque chose que tu as oublié avec le temps vu que tu ne te blesse pas souvent et que tu ne t'intéresse pas à ce qui passe dans le village.
J'en ai donc profité pour lui demander ses services.
Il connaît ce fait, c'était donc pas facile pour lui de décliner ma demande.
Rébecca :
Dis plutôt que j'ai pas envie d'écouter tes discours de deux heures sur toute la vie du village, c'est juste barbant j'y peux rien.
Puis j'ai aucune envie de parler avec les habitants de ce village pour écouter leur vie ou même quoi que ce soit d'autre, rien que d'y penser ça me donne envie de tout détruire.
Ludo sourit, comme s'il s'attendait à cette réponse.
Ludo :
Tu es vraiment incorrigible mon petit chat grincheux, ça te tuerait de parler avec des gens même s'ils ne viennent pas de ce village ?
Ludo lui caresse la tête en l'ébouriffant un peu.
Rébecca :
Hé hé hé arrêtes ça !
Ludo :
Ah ah ah ah !
Regardez moi cette princesse faire des caprices tout le temps, t'as vraiment cru que la vie de château c'était pour toi ah ah ah !
Après avoir rigolé un petit moment, Ludo arrête de caresser Rébecca pour continuer de parler de ce dont il parlait plus tôt.
Ludo :
Je disais, oui du coup.
La deuxième raison de pourquoi il t'a soigné, c'est parce que c'est un client qui m'ait redevable depuis que je l'ais laissé avoir une chambre dans l'auberge pour une nuit, alors qu'il n'avait pas d'argent.
Après ça, j'ai pris l'habitude de lui faire des réductions spécialement pour lui puisque je connaissais sa situation financière un peu difficile de l'époque.
Enfin je dis ça, ça remonte à bien longtemps maintenant, à une époque où il n'était pas encore connu de tous comme il l'est aujourd'hui.
Rébecca :
Je vois, je savais pas tout ça.
Ludo :
C'est normal, je te l'ai pas dit.
Impossible que tu le saches d'ailleurs, puisque ça remonte à au moins cinq ans en arrière.
Mais bon ça fait rien, je te l'ai dit au final c'est l'essentiel.
Bon il faudrait pas qu'on mette des plombes pour juste parler, je vais contacter un de mes amis pour faire avancer la situation avec le jeune homme.
Quant à toi, reste ici pour le surveiller et recouvre-le bien avec cette couverture.
Rébecca :
D'accord, à tout à l'heure papa, je t'attendrais.
Sur cette dernière parole, Ludo part vers le village en courant, la tête pleine de pensées.
Ludo :
(Je dois me dépêcher, chaque minute compte.
L'état du garçon m'inquiète sérieusement, je veux même pas imaginer un gamin du même âge que ma fille mourir sous mes yeux.
J'empêcherais ça à tout prix.)
Arrivé au village, il se dirige immédiatement vers son auberge, un peu essoufflé.
A l'entrée se trouve, sur le guichet de Ludo, un téléphone fixe.
Comme on pourrait s'en douter, c'est de cette façon qu'il va pouvoir contacter un de ses amis, en utilisant ce téléphone fixe.
Ludo part s'asseoir derrière le guichet sur une chaise, puis il compose le numéro de téléphone de son ami.
Dès qu'il a fini, il met la tête du téléphone fixe près de son oreille.
On pouvait entendre ces bruits venant du téléphone.
Driiing.
Driiing.
Driiing.
Crip.